jeudi 13 décembre 2018

Comment la caste incarnée par Emmanuel Macron a pris le pouvoir au profit de la finance | Le Huffington Post

https://www.huffingtonpost.fr/laurent-mauduit/comment-la-caste-incarnee-par-emmanuel-macron-a-pris-le-pouvoir-au-profit-de-la-finance_a_23547404/

3 commentaires:

Anonyme a dit…

#RDLS 80 : MENSONGES DE MACRON, GILETS JAUNES, BREXIT, 400 000 ABONNÉS😁
Jean-Luc Mélenchon.

https://youtu.be/_yo8xTNCSlU

SOMMAIRE.
Le Brexit
Les mensonges de Macron après les annonces sur les Gilets Jaunes.

Anonyme a dit…

Une grossière politique de classe

«Le « président des riches » peut bien corriger ici ou là quelques mesures anti-pauvres, mais il ne peut pas déplaire à ses commanditaires, ni contrarier un moi tout entier habité par l’idéologie libérale.

Pour dire vrai, c’était à peu près mission impossible. Lundi soir, Emmanuel Macron a eu beau surjouer l’émotion et parfois le repentir, annoncer quelques mesures pas toutes négligeables, promettre plus de concertation, flatter les maires et les syndicats, rien n’y a fait. Et rien ne pouvait y faire, parce que le « président des riches » peut bien corriger ici ou là quelques mesures anti-pauvres, mais il ne peut pas déplaire à ses commanditaires, ni contrarier un moi tout entier habité par l’idéologie libérale. Ce reniement, aussi dénommé «changement de cap», lui est impossible, aussi psychiquement que politiquement. D’où une incapacité à entrevoir un autre partage des richesses.
Lundi soir, les pauvres ont eu droit à quelques miettes, tandis que les riches n’étaient ni sollicités ni inquiétés. Nous avons entendu un parfait discours d’injustice sociale prononcé sur un ton compassionnel. Rien qui ne puisse convaincre ni apaiser la France qui souffre. Car nous n’en sommes plus au stade où les gilets jaunes, et d’autres, ont les yeux rivés seulement sur leur fiche de paie. C’est l’organisation globale de notre société qu’ils regardent aujourd’hui. L’économie doit être une « économie morale », pour reprendre la formule du politologue Samuel Hayat. La crise sociale est devenue politique, et le Président vacille. Et son pouvoir avec lui. Le soupçon d’insincérité s’est répandu comme un poison. Emmanuel Macron bouge sous l’empire de la peur, mais ne veut rien changer, ni probablement ne peut. Et ça se voit.»
.../...

Extrait Éditorial de Denis SIEFFERT dans Politis du 13 au 19/12/2018.

Anonyme a dit…

La Révolution française : une reprise?

«La référence à 1789 a beaucoup servi! Mais dans le cas des gilets jaunes, elle nous dit quelque chose de vrai.

«Louis XVI», «cahiers de doléances», «privilèges»... le mouvement des gilets jaunes réveille les allusions à la Révolution française.
Comme d'habitude? Au moindre soubresaut de la vie politique, sociale ou médiatique, le retour de la «Révolution» est aussitôt invoqué, avec l'évidence d'un «r» majuscule rappelant combien nous la voyons encore comme la Révolution-mère, au sein de laquelle nous continuons de téter lorsque l'histoire vacille. Cette obstination à vouloir reconnaître dans chaque nouvelle crise collective le retour de «89».
.../... Depuis les années 70, révulsées par les régimes communistes, déroutées par la révolution islamiste (1979), les sociétés libérales ont ensuite fait de l'utopie, de la révolte et de la révolution les antichambres de toute forme de totalitarisme, voire de terrorisme. Or, en même temps qu'elle disparaissait des pratiques collectives, mais aussi des références de tous les groupes politiques, y compris de gauche radicale -.../...- la révolution envahissait le quotidien comme moment du patrimoine, comme produit d'appel ou élément de langage, si bien qu'en 2016 le candidat Macron faisait campagne avec un livre-programme en son nom...
Neutralisée, la Révolution était même méthodiquement retournée, banalisant dans l'espace public des idées jadis défendues par les anti-Lumières ou la contre-révolution. Dans le contexte de ce que Didier Eribon a appelé la «révolution conservatrice» (Léo Scheer, 2007), les droits sont progressivement devenus des «privilèges», l'égalité a été réduite à «l'égalitarisme», les droits de l'homme ont été dégradés sous l'expression «droit-de-l'hommisme» et l'assistance publique s'est muée en «assistanat». Insensiblement, sous les craquelures du vernis républicain, des pans entiers de la civilisation démocratique et sociale se sont décomposés.
.../...
Car si tout ne ramène pas à la Révolution, les renvois des gilets jaunes à «89» disent quelque chose de vrai : une des singularités de la Révolution est d'avoir lancé l'idée, au travers des temps, que les peuples sont capables d'agir et de rouvrir le futur.»

https://www.politis.fr/articles/2018/12/la-revolution-francaise-une-reprise-39747/