vendredi 10 août 2018

Nouveau commentaire sur "J'avais l'impression de flouer ceux qui m'avaient....




Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article ""J'avais l'impression de flouer ceux qui m'avaient..." :

Voici son éditorial dans le N°357 - JUILLET / AOÛT 2018 de l'association...

@defibrilators
VANIK BERBERIAN
Président AMRF

Stop ou encore ?
Après soixante années de concentration urbaine, fruit d'une conception mythique du développement, après soixante années de déséquilibre territorial, l'espace rural, comme assigné à résidence et empêché d'inventer, s'est vu confiné dans une fonction
statique par les générations successives de responsables politiques, eux-mêmes
orientés en cela par les générations successives de technocrates.
Si les œillères empêchent au cheval d'avoir peur, elles en réduisent fortement le champ de vision. Il est temps pour nous tous, de reconsidérer la place des territoires dans la géographie politique et institutionnelle. Le gouvernement précédent avait exprimé l'ambition ministérielle d'une « égalité des territoires ». Cet objectif, certes un brin
utopique dans sa formulation, a été anéanti par la loi Maptam et par son coup de grâce final, la loi NOTRe. Le gouvernement actuel quant à lui, invente le concept de
« cohésion des territoires ».
Dont acte !
Alors commençons par le commencement et introduisons dans le texte Constitutionnel
la notion de territoire, d'espace, de densité de population et reconnaissons également aux territoires ruraux le droit d'être. C'est à ce prix que le mot COHESION aura la crédibilité nécessaire et sera investi de sens.
L'AMRF, on s'en souvient, avait courageusement et inhabituellement dans ce genre de circonstances, émis une opinion lors de l'élection présidentielle. C'est à ce titre que nous nous autorisons un bilan de cette première année de gouvernance. Or, force est de constater que les motifs de mécontentements sont lourds. Remise en cause de la décentralisation par l'affaiblissement de l'autonomie des collectivités, étranglement par
amputations des dotations financières (que les efforts de communication n'arrivent pas
à masquer), négation de la liberté et du droit légitime des élus à choisir ce qui convient localement en matière de compétence eau et assainissement, grignotage insidieux des pouvoirs des maires en matière d'urbanisme et de police de la route, etc.
C'est fou comme finalement, le « nouveau monde » a du mal à se débarrasser du costume de l'ancien. Il faut dire qu'ils ont le même tailleur… l'État.
Mesdames et Messieurs les parlementaires, Mesdames et Messieurs membres du gouvernement, Monsieur le Président de la République, par la réforme de la
Constitution, vous portez et partagez l'immense responsabilité d'écrire une nouvelle page dans l'histoire de notre pays et dans le quotidien de nos concitoyens.
L'adaptation des règles fondamentales qui nous gouvernent depuis soixante ans aux réalités d'aujourd'hui et aux impératifs de demain, l'indispensable considération climatique, la redéfinition de l'articulation rural/urbain, la recherche d'une meilleure cohésion sociale et sociétale, la réduction des fractures multiples par la recherche d'unevéritable cohésion sont autant d'enjeux que vous ne pouvez esquiver plus longtemps.
Ne ratez pas cette occasion. Il est plus que temps.»

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Les "générations successives de technocrates" ont finit de dévoyer l'implication des citoyens dans la strate de proximité.
10 ans de regroupement en intercommunalités, censé redonner de la fluidité aux territoires n'ont fait qu'opacifier et amoindrir le rôle des petites communes puisque 60 à 70% des discussions consiste à se prononcer (et/ou à approuver) des décisions prises en intercommunalité...
Un merci particulier aux mandats Sarkozy et Hollande, autrement appelé la "Sarkollandie" qui n'a fait que réduire l'implication citoyenne au profit d'un management entrepreneurial censé allier efficacité et économies...
La loi NOTRe a porté le coup de grâce à cet enchevêtrement structurel censé redynamiser les territoires.
Le «nouveau monde» que l'on nous vend depuis une année semble avoir du mal à se «débarrasser du costume de l'ancien»... les "tailleurs" actuels de l'État semblent avoir une feuille de route orientée vers des objectifs encore plus libéraux propres à accentuer les féodalités locales... l'adaptation au changement ne consiste pas à créer des structures sans cesse mouvantes, à moins de chercher a rendre le département obsolète dans la ré-organisation de l'État?

Anonyme a dit…

https://www.change.org/p/communaut%C3%A9-al%C3%A8s-agglom%C3%A9ration-service-ads-autorisation-des-sol-2-rue-michelet-30100-ales-sauvegarder-la-vall%C3%A9e-de-la-salindrenque-ne-pas-subir-la-disneylandisation-des-c%C3%A9vennes?recruiter=806115145&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=psf_combo_share_initial.pacific_abi_gmail_send.control.pacific_email_copy_en_gb_1.v1.pacific_email_copy_en_2.v1.lightning_share_by_medium.share_by_medium&utm_term=undefined

Anonyme a dit…

https://blogs.mediapart.fr/dossantos/blog/041217/sauvegarder-la-vallee-de-la-salindrenque-non-la-disneylandisation-des-cevennes

Anonyme a dit…

C'est fou ce que certains ne comprennent pas ce que le terme «flouer» signifie...
Et ils veulent rempiler au Château pour inaugurer la vaisselle à 500 000 euros?

http://www.lepoint.fr/politique/hollande-2022-un-tract-et-ca-repart-12-08-2018-2243051_20.php