«Le scandale Georges Plassat» par ci, «Le patron voyou Georges Plassat» par là : je ne me suis pas remis du tombereau d'injures auquel j'ai eu droit à propos de mes conditions de départ de Carrefour, comme si l'ex-Pédégé que je suis ne méritait pas le respect et la considération dus à un chef d'entreprise longtemps célébré par ses pairs. Devoir quitter Carrefour alors que je suis en pleine possession de mes moyens, à 69 ans, était déjà un déchirement. Le faire sous les lazzis et les remarques acerbes de ceux qui ne connaissent rien au métier de dirigeant est carrément insupportable. On me reproche de partir dans des conditions financières avantageuses. Et alors? Eu égard aux responsabilités qui furent les miennes, c'était bien le moins, non? Que je sache, la France est un pays libre où le talent a encore droit de cité, où les compétences sont reconnues, où le risque mérite rétribution, où ne règne pas le monstre froid de l'égalitarisme qui assèche les esprits, vide les coeurs et pousse les cerveaux à fuir. Pardonnez cet Incipit, comme dirait Aragon (oui, j'aime beaucoup la littérature), mais il permet de comprendre pourquoi je suis révolté par tout ce que j'ai lu à mon sujet. Je vais partir avec à peine plus de 9 millions d'euros, soit à peu près que ce que je touchais comme PDG en 2016. C'est beaucoup mais c'est un dû, ce n'est donc pas indu. Pour éviter une vaine polémique, j'ai renoncé à la prime de non concurrence de 4 millions d'euros initialement prévue. On ne m'a même pas remercié pour cet effort. Vous connaissez beaucoup de personnes qui tirent un trait sur 4 millions d'euros? Moi non plus. Alors un peu de bienveillance, s'il vous plait. .../...»
Chronique (partielle) de Jack Dion parue dans La Marseillaise du vendredi 22 au jeudi 28 juin 2018.
2 commentaires:
Moi, Georges Plassat, accro du pognon dingue.
«Le scandale Georges Plassat» par ci, «Le patron voyou Georges Plassat» par là : je ne me suis pas remis du tombereau d'injures auquel j'ai eu droit à propos de mes conditions de départ de Carrefour, comme si l'ex-Pédégé que je suis ne méritait pas le respect et la considération dus à un chef d'entreprise longtemps célébré par ses pairs. Devoir quitter Carrefour alors que je suis en pleine possession de mes moyens, à 69 ans, était déjà un déchirement. Le faire sous les lazzis et les remarques acerbes de ceux qui ne connaissent rien au métier de dirigeant est carrément insupportable.
On me reproche de partir dans des conditions financières avantageuses. Et alors? Eu égard aux responsabilités qui furent les miennes, c'était bien le moins, non? Que je sache, la France est un pays libre où le talent a encore droit de cité, où les compétences sont reconnues, où le risque mérite rétribution, où ne règne pas le monstre froid de l'égalitarisme qui assèche les esprits, vide les coeurs et pousse les cerveaux à fuir.
Pardonnez cet Incipit, comme dirait Aragon (oui, j'aime beaucoup la littérature), mais il permet de comprendre pourquoi je suis révolté par tout ce que j'ai lu à mon sujet. Je vais partir avec à peine plus de 9 millions d'euros, soit à peu près que ce que je touchais comme PDG en 2016. C'est beaucoup mais c'est un dû, ce n'est donc pas indu. Pour éviter une vaine polémique, j'ai renoncé à la prime de non concurrence de 4 millions d'euros initialement prévue. On ne m'a même pas remercié pour cet effort. Vous connaissez beaucoup de personnes qui tirent un trait sur 4 millions d'euros? Moi non plus. Alors un peu de bienveillance, s'il vous plait.
.../...»
Chronique (partielle) de Jack Dion parue dans La Marseillaise du vendredi 22 au jeudi 28 juin 2018.
Ugo BERNALICIS imite Devos sur la limitation à 80 km/h à la tribune de l'Assemblée Nationale.
https://youtu.be/uZ_v9YznWDg
Discours de haute tenue face à un excès de vitesse du groupe Les Républicains...
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