Les jours chauds et leurs orages ont commencé
L'évènement du 26 mai, « la marée populaire », déclenchera une onde de choc. Son existence même est un défi contre l'autosatisfaction des macronistes. Eux ont besoin d'un paysage banalisé et morose pour parvenir à isoler et brutaliser le mouvement des cheminots. Car les gouvernants s'inquiètent et manœuvrent. Ils reculent. Font-ils semblant de le faire pour mieux duper ensuite tout le monde ? Ne l'ont-ils pas déjà fait avec les routiers qui attendent toujours les décrets qui confirmeraient l'accord signé avec le pouvoir dans le fil de la lutte contre les ordonnances sur le code du travail ?
Toujours est-il, par exemple, qu'en annonçant l'abandon de la privatisation d'Aéroport de Paris et de la Française des Jeux, ou en claironnant qu'elle ne toucherait pas au statut des fonctionnaires, la Macronie montre qu'elle a entendu le message du vote au référendum d'Air France. Le fond de l'air hésite certes entre résignation et révolte. Mais il est globalement hostile à Macron. Le plongeon des chefs dans les sondages tape sur le moral des cadres intermédiaires de la maison et mine la confiance en soi qu'affichait il y a peu encore la Macronie. Les lézardes s'additionnent au Parlement dans les rangs des godillots.
Le 22 mai pour la première fois depuis la Saint Glinglin, tous les secrétaires des fédérations syndicales concernées marchent au coude à coude dans les rues du pays. Le 26 mai pour la première fois, syndicats, associations et partis politiques mobilisent ensemble. Tous n'y sont pas ? Certes. Mais par exemple, le nouveau secrétaire confédéral de FO ne parle pas sur le même ton du veto agressif qui était celui de Jean-Claude Mailly servant la soupe à Macron. Il a dit en substance : le syndicat n'y appelle pas mais les syndiqués de FO sont aussi des citoyens et ils feront ce qu'ils voudront. C'est une ambiance. C'est une électricité de l'air. Au point que je vois venir à l'image du 22 mai une nouvelle étape. Celle de l'unité syndicale se constituant face aux projets du gouvernement.
Car la mobilisation massive qui s'est exprimé le 5 mai dans « La fête à Macron » ne se fait pas avec des extra-planétaires. Les mêmes souvent militent syndicalement. Leur volonté de combat et d'union est la même dans chaque aspect de leur vie de citoyen, comme l'a bien compris le nouveau secrétaire général de FO. Elle s'exprime donc partout. Macron pourrait être surpris par le nombre des syndicats concernés. Je dis clairement que j'aspire à voir le jour où les secrétaires confédéraux des syndicats, de tous les syndicats, à leur tour, marcheront au coude à coude le même jour d'action commune de tous les métiers. Je crois que c'est leur devoir de le faire pour offrir au salariés une issue positive à leur volonté d'agir ensemble de façon organisée et disciplinée. Car pour ma part, certes, je crois aux marches de « toute la société » les jours fériés. C'est la méthode pour unir dans l'action ceux qui sont salariés et ceux qui ne le sont pas, ceux qui sont en grève et ceux des entreprises qui ne le sont pas.
Mais je ne crois pas pour autant que ce soit la forme ultime du rapport de force. Au contraire ! Je crois que l'action syndicale, bloquant la production et les services, coûtant cher au Capital, est le choc le plus rude qu'on puisse donner à ceux qui ne veulent entendre aucun raisonnement ni aucune argumentation. Par conséquent, l'unité syndicale et l'action de l'ensemble du monde salarial est l'étape qui serait déterminante pour la séquence qui va s'ouvrir après la marche du 26 mai. C'est ce qui m'a conduit à parler de « Front populaire ». Je n'ai aucune illusion sur le fait que les syndicats quels qu'ils soient, puissent conclure je ne sais quel acte de gouvernement avec des partis politiques. Mais je crois à ce que leur cahier de revendication et leur action donnent les bases du programme capable de fédérer le peuple. Et par l'action unie qui entraine le grand nombre, les syndicats organisent une école de la vie qui conscientise des millions de personnes.
Dans l'immédiat, je vois ce que je vois : d'un côté, l'unité syndicale semble se mettre en marche à l'exemple des cheminots et de la fonction publique le 22 mai. De l'autre, le décloisonnement du social et du politique se réalise le 26 mai dans le respect de l'identité et des finalités d'action de chacun. La suite ne tardera pas. Seuls les syndicats confédérés unis ont la puissance d'action qui permet d'atteindre les objectifs de la lutte sociale en cours. Notre rôle politique est de les accompagner en soutien puis de porter le sens politique de l'action dans notre programme de gouvernement aux élections. Cette bonne séparation avait son slogan dans le passé : « marcher séparément frapper ensemble ». Voilà notre stratégie en deux mots. Je crois qu'elle doit prendre corps. Je sais qu'elle doit le faire.
Nous observons une montée en puissance des attaques médiatiques depuis plusieurs jours. Un reportage infame dans l'émission d'Yves Calvi. Des injures sans répliques en dépit de leur hallucinante stupidité dans l'émission « On n'est pas couché » où Malek Boutih nous accuse d'être l'antichambre de Daech. J'en passe, du type de cette lettre ouverte de monsieur Christophe Deloire, le successeur de Robert Menard à la tête de « Reporters sans frontière », qui fait de moi le danger pour la démocratie et l'indépendance de la presse en France. Je crois que cela est lié au contexte de mobilisation sociale dans lequel rien n'a pu déboulonner « La France insoumise » de sa pole position ni dans les esprits, ni au Parlement, ni dans la rue, ni dans les luttes.
Le point d'orgue fut à « L'Émission politique ». Le sondage final me plaçant en tête du plus convainquant et du premier opposant fit l'effet d'une bombe sur un plateau où toutes les mines, ou presque, s'allongèrent d'un mètre. Il venait réduire à néant le papotage verbeux qui avait suivi l'émission. On y encensait Wauquiez, dernier espoir des médiacrates liés à l'ancien monde. La commissaire politique de la rédaction, Nathalie Saint-Criq, avait bien cotisé sur le mode « je dis ça je ne dis rien » d'une rare servilité ce soir-là comme l'a bien pointé le magazine Télérama. Elle avait, avant cela, programmé un reportage dans le 20 heures sur les « enfants qui meurent de faim au Venezuela », autant pour pourrir l'émission de sa rivale Léa Salamé que pour tâcher de m'atteindre. On reconnaissait sa dictée personnelle à cette signature caractéristique : l'utilisation une nouvelle fois d'un témoin dont elle oubliait de dire qu'il s'agit d'un responsable de l'opposition d'extrême droite à Maduro.
Je ne fais pas ces lignes pour reprendre un procès qui me semble à présent entendu sur la peur que nous inspirons à ces gens et la grossièreté de leur pilonnage quasi-quotidien. Je le fais pour alerter mes amis. Le franchissement de seuil dans la violence s'est fait en deux ou trois jours de manière trop concomitante pour ne pas y voir un effet de système. Ils marquent une escalade dans la violence verbale et les procès d'intention d'une violence exceptionnelle comme l'a montré la propagande d'Yves Calvi. Ils interviennent au moment où les menaces de toutes sortes et notamment les menaces de mort se multiplient pour moi et nombre de nos amis. L'entartage d'Éric Coquerel par un militant d'extrême droite se vantant de son exploit dans une vidéo a montré que des franchissements physiques impunis sont dorénavant possibles. L'épisode de l'impunité des fascistes paradant dans la montagne avec des hélicoptère pour faire la chasse aux migrants et l'emprisonnement de deux des nôtres a montré la complaisance du pouvoir pour la violence d'extrême droite.
J'avais déjà mis en garde il y a quelques mois contre les incitations à la violence qu'organise la médiacratie. Plusieurs crurent intelligent de retourner cette alerte en la présentant comme son contraire : une menace contre les « journalistes ». Depuis des semaines la même manipulation a lieu prétendant que j'incite à « la haine » des journalistes. Tout cela ne peut avoir qu'une finalité : absoudre d'avance les violences qui pourraient nous frapper en écrivant dès à présent notre épitaphe : « ils l'ont bien cherché ». Aucun de ces gens-là ne veut de ce conseil déontologique des médias qui nous permettrait d'éviter les interminables et coûteuses procédures judiciaires dont relèvent leur propos. La médiacratie se vit en pouvoir qui veut rester sans contre-pouvoir. On peut donc dire qu'il s'agit d'une chronique pour une violence contre l'un ou l'une d'entre nous, non seulement annoncée mais même espérée par le système médiatique.
La situation en Italie après les élections donne finalement le pouvoir à la Ligue du nord et au mouvement Cinq Étoiles. Bien des journalistes en ont aussitôt compris tout le sens avec leur merveilleuse agilité intellectuelle habituelle. La question clef me fut donc posée sur RTL après une discussion sur le mariage princier et « la nostalgie des Français pour la monarchie ». « Monsieur Mélenchon peut-on imaginer une coalition de ce type en France ? ». Et, dans le cas où j'aurai mal compris, « par exemple une alliance avec le Front national ? ».
Il est difficile pour nous d'imaginer une idée plus stupide, et, du coup, plus difficile encore de croire que ce ne soit pas une provocation. Et pourtant, je ne crois pas que ce le soit. Ceux qui m'interrogent, et notamment celui qui le faisait sur RTL, sont tout simplement incapables de penser hors des clous de leur prémices habituelles. Ils ont inventé une catégorie avec le mot « populisme » leur permettant, en les réunissant dans une même case, de nier l'identité de leurs deux principaux adversaires. C'est à dire ceux qu'ils situent avec un autre mot creux : « les extrêmes », étant entendu que la catégorie extrême libéraux n'existe pas, même quand elle est au pouvoir et met la pagaille dans le pays comme c'est le cas actuellement en France et comme ce fut le cas en Italie avant la déroute du Macron local, Matteo Renzi qui a ouvert les portes du pouvoir à la coalition actuelle.
À nos yeux, tout ce vocabulaire est un fatras destiné non à faire comprendre la réalité mais à mener le combat idéologique. Nous ne l'avons jamais pris au sérieux une seconde. Certains commentateurs non plus. Je me souviens très bien de Jean-François Khan ironisant sur le mot « populisme » quand on l'utilise pour désigner à la fois le feu et l'eau, le sel et le sucre. Mais les répétiteurs de la doxa « officialiste », à force d'en user, finissent par y croire et par penser avec des catégories politiques sans aucune réalité. Ce ridicule n'est pas nouveau dans l'histoire des idées. Le philosophe Bayle en riait dans la lutte que menaient les Lumières du 18ème siècle contre l'obscurantisme « il n'est rien de plus ridicule que de discuter des effets d'une cause qui n'existe pas ». Il s'agissait des conséquences de la volonté de Dieu quant à l'origine du bien et du mal.
Ici les mots « populisme » et « eurosceptique », ou « les extrêmes » ont fonctionné comme un piège mental, une sorte de papier collant tue-mouche qui aura scotché la pensée des commentateurs, experts politologues et autres diseurs de bonne aventure médiatique. La vérité tient à peu mais elle ne peut se comprendre du point de vue de ce balcon-là. Le gouvernement Renzi, enfant de l'extrême décomposition de la « gauche » italienne, a fait du Macron avant l'heure. À fond. Les mêmes textes, les mêmes copiés-collés des oukases de la Commission européenne, tout comme Macron, sans compromis et en force. Le parti de Renzi, eurobéat et euro-enthousiaste, lié à l'internationale socialiste et siégeant avec le PS au Parlement européen, s'est effondré. Une étape classique dorénavant du processus dégagiste en action partout sur la base du suicide des anciens partis « de gauche ». Mais faute d'une opposition de type « La France insoumise », la main est allée aux droites extrêmes.
Il s'agit de la troisième économie de l'Union européenne. Bien sûr, le gouvernement de ces énergumènes ne donnera rien de ce qui en est attendu et bientôt viendra la capitulation officielle à la Tsípras sur les questions européennes. N'ont-ils pas déjà rabattu à quasi néant leur prétentions sur le sujet ? D'autre part, avant même quelque bataille que ce soit, on sait que les olibrius prévoient la réduction de l'impôt sur le revenu à deux tranches en lieu et place de l'impôt proportionnel sur les revenus. Une signature sociale de droite extrême, plus lourde encore que la suppression de l'impôt sur la fortune par Macron. On voit ce que Macron donnera si nous cessons un seul instant d'épouser la vague dégagiste et de nous battre pour lui donner un contenu progressiste.
En Italie, nos amis ont été incapable de prendre la tête de cette vague. Je n'en raconte pas l'histoire ici. Nous étions parvenus à reconstituer un socle d'action commune entre les différentes factions de gauche indépendante qui se battent là-bas les unes contre les autres, sans trêve ni pause, sans avoir fait leur transition vers la ligne populaire et mouvementiste sous la forme « politico-sociale » de « La France insoumise ». C'était la formation d'une « liste Tsípras » aux dernières élections européennes. Patatras ! La trahison de Tsípras a renvoyé chacun à ses guerres et laissé sur le bord du chemin le peuple italien des « Lumières », celui qui avait construit le plus puissant mouvement communiste de l'Europe de l'ouest et le plus vibrionnant des PS ! Le premier s'est dissout dans la démocratie chrétienne, le second est mort dans le poison de la corruption. Toute la scène politique italienne s'est désintégrée comme en France d'abord au profit d'un aventurier, « jeune », « moderne », « débloquant » la société italienne : Matteo Renzi. Ce fut la loi sur les mini contrats de travail, le relèvement de l'âge de la retraite et tutti quanti, en cours d'application à présent en France.
Matteo Renzi. Comme Emmanuel Macron, il avait commencé par tuer son parrain politique. Et le reste est allé avec. Cette dynamique du dégagisme est incompréhensible au sens littéral dans les catégories de la pensée officielle des médias français. Mais nous nous devons par contre examiner avec soin tous les aspects de cette séquence. L'Italie est un miroir politique pour la France. Tenons-nous pour dit ce que nous venons de voir se dérouler. Si nous ne sommes pas capables de constituer une alternative politique crédible et cohérente, si nous ne savons pas proposer des lignes d'horizon majoritaires et résolument constructives à vocation gouvernementale, le dégagisme passera par d'autres canaux que nous. Nous avons pris le bon chemin pour que notre destin ne soit pas celui des Italiens en inventant et en fortifiant « La France insoumise » comme mouvement équipé d'un programme cohérent et ne le faisant vivre dans le combat à l'Assemblée et dans la rue.
C'est un drôle d'homme que celui-ci. Je l'ai connu et apprécié comme ministre de Tsípras refusant d'accepter le plan de « sauvetage » de la Grèce imposé par la Commission européenne. Puis quand il démissionna lorsque Tsípras a finalement signé la capitulation de la Grèce devant Schäuble en dépit du « non » du peuple grec consulté par référendum. On le voyait comme un héro en dépit des mises en garde que nous faisait Zoé Konstantopoúlou, la présidente de l'Assemblée nationale grecque, elle-même en rupture avec Tsípras. Je me donnais beaucoup de mal pour le rencontrer lors de son passage à Paris en août 2016. J'acceptais même l'horaire de sept heures du matin gare de Lyon pour un échange avant son départ avec Montebourg vers la fête de la Rose à Frangy. Avant cela, il était venu nous visiter au stand du Parti de Gauche à la fête de l'humanité en 2015 aux côtés de l'allemand Oskar Lafontaine et de l'italien Stefano Fassina. Ce fut notre dernier contact.
Je n'eus de nouvelles de lui ensuite que par une interview qu'il donna à Match. Stupeur : il prétendait m'avoir mis en garde à cette fête contre la germanophobie à propos de mon livre Le Hareng de Bismarck ! Une invention pure et simple. Et d'autant plus grotesque que Oskar Lafontaine était ce jour-là avec nous dans la conversation. Je me le tins pour dit. Je le classai aussitôt dans mon esprit au tiroir des mondains qui cotisent à mon bashing pour se caler dans l'air du temps. J'en connais plus d'un dans ce style. La suite a prouvé que je ne me trompais pas. Partout il est le même : désinvolte et quelque peu arrogant. À preuve comment il vient d'aller dernièrement en Espagne, sans crier gare aux gens du lieu, mettre en cause la politique de Pablo Iglesias dans un journal haineusement hostile à Podemos. Avant cela, il nous avait convoqué publiquement, Pablo, Caterina du Bloco et moi pour débattre avec lui de la liste qu'il compte présenter (jusqu'à nouvel ordre) aux prochaines élections européennes. Pablo et Caterina lui ont fait une fin de non-recevoir outrée du procédé de cette convocation.
Sachant qu'il vient à Paris bientôt pour promouvoir son petit réseau européen, je m'attends à une convocation de même nature. Et je sais qu'elle trouvera un public médiatique de mouches du coche bombinant de toutes leurs ailes. Mes amis et moi resterons bienveillants. Nous allons suivre avec intérêt ce qu'il dira ici où là. Peut-être même qu'Abel Mestre du Monde en parlera. N'a-t-il pas su moquer nos supposées contradictions avec Podemos ? Et cela sur la base d'un texte qu'il n'avait pas en version finalisée ? Pris la main dans le sac ici même, il pourrait vouloir désormais travailler sur des faits mieux établis.
Dans ce cas il s'intéressera sans doute aux contradictions formellement et réellement constatées entre Varoufakis et son allié en France, Benoît Hamon. En effet Yannis Varoufakis a condamné les bombardements des États-Unis, de l'Angleterre et de la France en Syrie. Mais Benoit Hamon les a approuvés à l'image du conseil des gouvernements européens. Cela implique naturellement le rapport à l'OTAN et à la politique de « défense » de l'Union européenne. Peut-être considèrent-ils l'un et l'autre que ce n'est là rien de bien grave. Serait-ce sérieux ? Au passage, sans doute, Varoufakis approuvera-t-il les sanctions contre la Russie, comme son ami Benoît, afin de ne pas être « ambigu » avec Poutine comme ce dernier m'en accuse ?
Mais il y a plus lourd encore. Varoufakis propose dorénavant « un plan B et même un plan C » comme alternative à l'Europe actuelle. Comment Benoît Hamon peut-il accepter cet alphabet-là après avoir affirmé son opposition à de telles déclinaisons face à la « France insoumise » ? N'a-t-il pas justifié par cela même son opposition à notre ligne d'action ? Tout cela serait désormais sans importance. Mais serait-ce sérieux ?
Pour finir, Varoufakis affirme que l'alliance qu'il mène avec Hamon veut faire un groupe distinct au Parlement européen. Comment cela est-il compatible avec la volonté de Hamon de faire une liste commune avec EELV ? En effet ceux-ci non plus ne veulent pas non plus de « plan B ou C ». Et ce n'est pas tout. Ils ne veulent pas non plus siéger dans un autre groupe que celui des Verts européens que préside avec un talent remarqué le belge Philippe Lambert ? Donc, s'ils parviennent à avoir des élus, ils se répartiraient ensuite dans deux groupes parlementaires différents ? Encore faut-il que la coalition Varoufakis-Hamon parvienne à faire un groupe. Et s'ils n'y parviennent pas, où siègeront-ils ? Seraient-ils prêts à siéger dans le groupe que nous allons constituer ? Alors pourquoi nous combattre avant ? Ce n'est pas grave ? Mais est-ce sérieux ?
Si Hamon est prêt à condamner l'OTAN et à la quitter comme le dit Varoufakis, s'il est prêt à assumer ne serait-ce qu'un plan B, la visite de Varoufakis en France va être très intéressante, il faut bien le dire. En lisant ces lignes Varoufakis saura que je ne suis plus disponible à sept heures du matin et que je ne supporte pas les convocations du type de celle qu'il m'a déjà adressée pour Lisbonne ni les défis qu'il a lancés à Pablo Iglesias par presse interposée. Un peu de respect est la cotisation de base pour pouvoir nous rencontrer.
6 commentaires:
#RDLS 63 : 26 MAI, PARCOURSUP, FRONT POPULAIRE, RÉFORME DES INSTITUTIONS.
Jean-Luc Mélenchon.
https://youtu.be/mZfWRPV-j3E
SOMMAIRE.
- La marée populaire du 26 mai et les mobilisations sociales
- Vers un Front populaire?
- La réforme institutionnelle de Macron
- La pagaille de Parcoursup.
«Toute la scène politique italienne s'est désintégrée comme en France d'abord au profit d'un aventurier, «jeune», «moderne», «débloquant» la société italienne : Matteo Renzi. Ce fut la loi sur les mini contrats de travail, le relèvement de l'âge de la retraite et tutti quanti, en cours d'application à présent en France.»
«Matteo Renzi. Comme Emmanuel Macron, il avait commencé par tuer son parrain politique. Et le reste est allé avec. Cette dynamique du dégagisme est incompréhensible au sens littéral dans les catégories de la pensée officielle des médias français. Mais nous nous devons par contre examiner avec soin tous les aspects de cette séquence. L'Italie est un miroir politique pour la France. Tenons-nous pour dit ce que nous venons de voir se dérouler. Si nous ne sommes pas capables de constituer une alternative politique crédible et cohérente, si nous ne savons pas proposer des lignes d'horizon majoritaires et résolument constructives à vocation gouvernementale, le dégagisme passera par d'autres canaux que nous. Nous avons pris le bon chemin pour que notre destin ne soit pas celui des Italiens en inventant et en fortifiant «La France insoumise» comme mouvement équipé d'un programme cohérent et ne le faisant vivre dans le combat à l'Assemblée et dans la rue.»
À trop vouloir continuer dans cet «aventurisme» consistant à confier le pouvoir à une personnalité «jeune», «charmante» et «dynamique» comme ce fut le cas en Italie, nous risquons de subir un échec encore plus patent en France...
Merci Jean-Luc Mélenchon de mettre en garde contre une dérive pareille avec des «personnalités» aussi dénuées de socle moral...
Un «aventurisme» qu'il est urgent de stopper dans sa dérive liberticide!
Et Parcoursup qui fonctionne à merveille...
http://m.leparisien.fr/societe/parcoursup-plus-de-26-000-eleves-refuses-de-tous-leurs-voeux-24-05-2018-7733625.php
RESPECTER LES ANIMAUX, C'EST RESPECTER NOTRE HUMANITÉ.
Jean-Luc Mélenchon.
https://youtu.be/y28hfSAa06g
Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée Nationale ce dimanche 27 mai 2018 dans le cadre du projet de loi agriculture et alimentation.
Le président du groupe «La France Insoumise» a traité la question du bien-être animal.
Il a expliqué comment le système agricole actuel, parce qu'il répond à des logiques industrielles, rend intenable la prédation de l'homme sur la nature et finit par considérer les animaux comme des choses et non comme des êtres sensibles.
Traitant à la fois des questions écologiques, économiques, morales et culturelles liées à l'agriculture, il a expliqué pourquoi il fallait désormais avancer vers une agriculture paysanne et une modification de nos pratiques alimentaires.
Enfin, il a affirmé que notre empathie pour les animaux n'était pas de la mièvrerie mais l'une des preuves les plus brillantes de notre humanité.
https://www.marianne.net/politique/peut-vraiment-comparer-la-france-insoumise-de-melenchon-avec-le-mouvement-5-etoiles-en
Amendements refusés, il pleut à l'Assemblée Nationale!
Un tout petit Grain de Sable.
https://youtu.be/BMFZTeJRq1E
Tout va de Travert dans cette Assemblée, même des fuites d'eau dans la toiture!
Des amendements "refusés" comme s'il en pleuvait...
L'arnaque est à son comble!
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