Après des semaines difficiles et le choix déterminant de la primaire, il est essentiel de faire un point d'étape, et de partager le cap pour les prochaines semaines. La Loi Travail aura été, quelle que soit l'issue, l'apothéose d'une période qui voit le gouvernement de Manuel Valls s'éloigner des Français, des salariés et d'une grande partie de notre électorat. Nous avons accompli la semaine dernière un "marathon parlementaire" pour écouter l'ensemble des syndicats de salariés, de la CFDT à la CGT, avec des députés de toutes les gauches et les écologistes, à un moment où les canaux de discussion étaient coupés. Tous ont immédiatement accepté notre invitation. Nous en avons retiré que tous souhaitaient le dialogue, sans se renier, mais surtout qu'une sortie de crise constructive était possible avec la plupart, si la volonté politique était au rendez-vous. Nous nous efforcerons de faire naître ces solutions constructives après le débat au Sénat. Pas par crainte d'un recours à l'article 49-3 par l'exécutif, et de l'usage de la motion par les députés ulcérés par l'attitude du gouvernement! Mais parce que cette sortie de crise est à portée de main, pour quitter la pire période de tension sociale que la gauche ait connue depuis 1981 quand la gauche a exercé le pouvoir. Les socialistes auront une primaire. Nous la demandions fermement depuis janvier. Des convertis tardifs – et désormais zélés- l'ont à présent acceptée. Tant mieux. Il est même piquant qu'ils se l'approprient. Trop tard, elles n'appartient à personne, sauf aux Français. Nous avons fait inscrire, avant d'accepter de voter en Conseil national, qu'elle soit clairement "citoyenne", ouverte à tous, à celles et ceux qui adhèrent aux valeurs de la gauche. Les règles de 2011 prévaudront. Les commentaires ont parfois évoqué un piège, avant de mieux saisir la réalité. Si piège il y avait à l'automne, nous quitterions la démarche des primaires. Nous en sommes partisans, nous n'en sommes pas captifs. Nous devons la gagner. Ce n'est pas une tribune de témoignage. Pour la gagner, nous devons rester unis, bannir les doutes quotidiens et agir sans relâche. C'est ainsi que nous pourrons retrouver une fierté collective, et briser cette fatalité de l'effacement de la gauche avant, et après 2017. Beaucoup de choix désastreux conduisent à cet effacement. La droite et l'extrême-droite l'attendent avec délectation. Ne faisons à personne ce cadeau. |
3 commentaires:
Tiens le Reb redevient socialiste ?
Pas de doute, cette "primaire" est du taillé sur mesure pour relégitimer un Hollande, adoubé par un quarteron de militants socialistes "vieux, usés et fatigués"...
Le changement c'est maintenant!
Vous ne croyez quand même pas que les vieux briscards de gauche ou de droite vont lâcher leur os ! 30 ans qu'on voit les mêmes et qu'on recommence !
avec le vote des Anglais espérons qu'ils vont finir par devenir moins gourmands
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