. PENDANT QUE LE REBOUSSIER VOGUE, LE PREFET TONNE ET LES MAIRES MONTENT… Un soir, t'en souvient-il ? Nous votions en silence ; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des scrutateurs qui grattaient en cadence Leurs registres laborieux. Mais plus tard des accents inconnus à la terre De Peyremale écroulé frappèrent les échos. La foule fut attentive, et la voix de quelques Maires Laissa tomber ces mots : «O temps! Suspends ton vol, et vous, vieilles promesses Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les délices vengeresses Des plus beaux de nos jours! «Assez de malheureux ici-bas nous implorent, Mais le préfet n’en a cure ; Rangez avec vos votes les regrets qui dévorent, Digérez la facture ! «Vous demandez en vain quelques moments encore, Le temps vous échappe et fuit ; Vous dites à la nuit : Sois plus lente, et l'aurore Va dissiper la nuit. «Allons donc, allons donc ! De l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons! L’élu n'a point de parole, le temps n'a point de rive; Il coule, et nous triomphons !» Alphonse du Gard . |
2 commentaires:
Très beau et réaliste! Enfin un peu de culture pour rehausser le niveau de certains intervenants qui n'ont rien d'autre à dire que de lamentables inepties!
alphonse du gard je vous remercie de votre belle écriture,j'espére que cela va plaire a l'adjoint de la culture d'anduze!!!!lui qui est si intelligent!!!!!!!!!!!!!!!
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