Nous voulons d'abord rappeler que les élus socialistes ne sont pas opposés par principe à l'intercommunalité, que nous ne sommes pas non plus opposés au Grand Alès et à son extension, bien au contraire.
Mais aujourd'hui nous voulons respecter le choix souverain fait par les élus de la 2C2A.Le conseil de la 2C2A, comme les communes de Cardet, Lézan, Saint Sébastien d'Aigrefeuille, Générargues, Tornac et Massillargues (soit 7 communes sur les 8 que compte la communauté) ont clairement voté contre ce projet de fusion en l'état.
Il serait aberrant aujourd'hui d'approuver cette délibération ce serait envoyer le signe que nous voulons imposer cette fusion, contre l'avis des élus et des populations concernés.
L'échec de cette fusion entre la 2C2A et le Grand Alès est le votre monsieur le maire. Contrairement à ce que vous tentez aujourd'hui de faire croire, vous vous êtes personnellement engagé sur ce projet, j'en veux pour preuve votre déplacement devant le conseil municipal d'Anduze le 17 juin dernier et celui de votre directeur de cabinet le 27 juin lors d'une réunion publique organisée par le maire d'Anduze.
En tant que Maire et Président de l'agglo, vous devez aujourd'hui vous interroger sur les causes de cet échec.
Pourquoi les communautés de communes d'Anduze et de Vézénobres ont refusé de fusionner avec le Grand Alès ?
Si vous voulez vraiment que demain nos voisins puissent nous rejoindre et partager une communauté de destin avec nous, c'est à cette question qu'il faut répondre.
Le Grand Alès est aujourd'hui repoussoir alors que notre communauté d'agglo devrait être un pôle d'attraction pour les communes et communautés de communes voisines.Nous y voyons deux raisons principales :
La fiscalité d'abord :
Aujourd'hui l'endettement moyen par habitant du Grand Alès est très élevé : 608€ (contre 158€ pour la moyenne nationale de la strate).
La taxe d'enlèvement des ordures ménagères est également élevée : 12,27% (et même c'est une taxe pour service rendu, elle est bien payée par quelqu'un : le contribuable grand alésien).
De plus avec la suppression de la taxe professionnelle, c'est la mise en place d'une fiscalité additionnelle qui sera payée par tous les grands alésiens qui se profile.
La gouvernance ensuite :
Les démarches d'adhésion à notre agglomération semblent plus subies que choisies, résultant d'un choix par défaut plutôt que d'un vouloir vivre ensemble.
Les craintes sont compréhensibles quand le fonctionnement du Grand Alès s'apparente parfois plus aujourd'hui à un « club de décideurs » sans contrôle qu'à une véritable structure intercommunale de coopération, de construction de projets communs.
Le Grand Alès doit lever ces réticences et cela passe par une évolution de sa gouvernance.
Faire du conseil de communauté et de son bureau le lieu de l'élaboration, de débat des politiques communautaires et non plus une simple chambre d'enregistrement.
Les décisions, les projets, les budgets débattus et préparés en amont dans des commissions ouvertes et au sein de chaque conseil municipal.
Mettre en place une véritable administration communautaire qui ne soit plus sous la seule emprise de la direction des services d'Alès.
Mener le nécessaire travail d'évaluation des transferts de compétences et leur bilan efficacité/coût/avantage.
Passer d'une logique de guichet ouvert au troc entre communes, axé seulement sur quelques services communs, à la mise en œuvre de politiques publiques communes pour répondre aux défis du territoire.
Sur les transports avec un plan de déplacement cohérent et à la hauteur des enjeux (déplacements doux, transports en commun) ou encore sur l'habitat avec un plan pour le logement ambitieux, créateur de mixité sociale et d'habitat écologique.
Nous voulons un Grand Alès qui suscite l'adhésion, où vive une démocratie communautaire, un espace de coopération porteur de projets partagés.
Notre territoire a besoin d'une communauté d'agglomération dont la gouvernance soit à la hauteur des enjeux.
Pour respecter le volonté des élus et habitants de la communauté de communes autour d'Anduze et sanctionner votre méthode de gouvernance du Grand Alès, nous voterons contre cette délibération.
.
Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
mercredi 21 octobre 2009
CM du 20/10/10 - Délibération sur la fusion CAGA / 2C2AIntervention de Benjamin Mathéaud, conseiller municipal d'Alès
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12 commentaires:
Tiens ! Messieurs les élus d'Anduze, pour une fois, c'est pas le collectif qui le dit mais des élus du Grand Alès ! Vous voyez bien que les chiffres n'était pas faux ! Vous voyez bien que Roustan s'était personnellement impliqué dans la manoeuvre ! Alors les mensonges et la mauvaise foi ? Ils sont de quel côté ?
Un grand merci aux élus de gauche alésiens d'avoir respecté le choix majoritaire et démocratique des communes de la 2C2A. Dommage que ceux de droite manquent un peu de courage républicain face à leur "leader maximo". Rien à redire après tout, sur la position de l'élu FN !
"Le grand alès est une grande famille où tout se décide à l'unanimité" ...cela ne vous rappelle rien ?
Enfin un élu alésien qui dénonce la méthode Roustan !
Lui, il connait. Il sait de quoi il parle.
Elus d'anduze ouvrez les yeux !
Une video ! Une video !
"Contrairement à ce que vous tentez aujourd'hui de faire croire, vous vous êtes personnellement engagé sur ce projet, j'en veux pour preuve votre déplacement devant le conseil municipal d'Anduze le 17 juin dernier et celui de votre directeur de cabinet le 27 juin lors d'une réunion publique organisée par le maire d'Anduze."
Le PS reprend l'hagiographie du combat mené contre la fusion et s'appuie sur la réalité historique narrée dans ces colonnes ("Il faut sauver le soldat Boni" en date du dimanche 27 septembre 2009).
Allez, encore un petit effort et ce parti finira par soutenir la NECESSITE, dans le cadre de la réforme du Code Général des Collectivités Territoriales, de laisser les inter-communalités et leurs citoyens libres de choisir leur destin...
Pater Vigilius
"Contrairement à ce que vous tentez aujourd'hui de faire croire, vous vous êtes personnellement engagé sur ce projet, j'en veux pour preuve votre déplacement devant le conseil municipal d'Anduze le 17 juin dernier et celui de votre directeur de cabinet le 27 juin lors d'une réunion publique organisée par le maire d'Anduze."
Le PS reprend l'hagiographie du combat mené contre la fusion et s'appuie sur la réalité historique narrée dans ces colonnes ("Il faut sauver le soldat Boni" en date du dimanche 27 septembre 2009).
Allez, encore un petit effort et ce parti finira par soutenir la NECESSITE, dans le cadre de la réforme du Code Général des Collectivités Territoriales, de laisser les inter-communalités et leurs citoyens libres de choisir leur destin...
Pater Vigilius
Il n'y a qu'un enregistrement son
pas de vidéo
Lors des débats de cet été, le manque de démocratie avait été reproché au Pays des Cévennes et supposé par extrapolation à la CAGA. Nos soupçons étaient donc bien justifiés. Merci à cet élu de nous conforter dans nos suppositions. C'est "clairement limpide" que Roustan n'a qu'une façon de fonctionner et l'applique partout, seuls les aveugles ou les aveuglés ne le voient pas.
Bravo Benjamin !
On ne peut, bien évidemment, qu'approuver l'invitation au fonctionnement démocratique que propose M. Mathéaud à Max Roustan.
Néanmoins, dans le débat qui a été le nôtre sur cette affaire, il me semble que ceci n'était pas le centre du débat. Une fois encore, les gens des villes considèrent qu'il est évident que tout doit se regrouper autour d'eux!
Non! Il y a une vie ailleurs qu'autour des agglomérations. La ruralité n'est pas un rêve. Comment peut-on faire comprendre celà à nos intoxiqués du bitume?
Peu importe qu'ils comprennent ou pas, il faut refuser d'aller avec eux ! Point barre ! Et travailler pour le bien public, sinon il faut faire autre chose !
N'oubliez pas qu'une majorité des élus qui se sont investit pour le refus de cette adhésion "caricaturale et contre nature" sont des bénévoles ! C'est avec eux qu'il y a eu majorité !
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