Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
samedi 8 juillet 2017
Réflexions : Allons-nous continuer la recherche scientifique ? Un texte d'Alexandre Grothendieck (1928-2014)
Par redaction le jeudi 6 juillet 2017, 11:26 - National
Mort en novembre 2014, Alexandre Grothendieck (1928 - 2014) était considéré, par nombre de ses pairs, comme le plus grand mathématicien du XXème siècle. Médaille Fields 1966, il était le co-fondateur du mouvement de scientifiques critiques "Survivre et Vivre" qui édita la première revue d'écologie politique française éponyme (août 1970-juin 1975). Nous publions un texte de réflexion qui interpelle fondamentalement chacun-e de nous sur la raison d'être, l'essence et la finalité de la science et de la recherche scientifique. Et celles de nos choix, de nos pensées et de nos comportements.
vendredi 7 juillet 2017
jeudi 6 juillet 2017
Impôts, retraites, immobilier : Macron chaparde les retraités
Je suis Olivier Perrin, le Vaillant Petit Économiste. J'écris cette lettre d'information GRATUITE 3 à 4 fois par semaine. Cliquez ici pour en savoir plus et vous inscrire.
Si au contraire vous en avez assez de me lire, cliquez ici pour vous désinscire.Impôts, retraites, immobilier : Macron chaparde les retraités
Chère lectrice, cher lecteur,
Il est temps de vous préparer au quinquennat de Monsieur Macron.
Si vous êtes retraité ou bientôt retraité, que votre patrimoine est essentiellement immobilier avec une assurance-vie en prime pour les mauvais jours : vous êtes dans le collimateur.
Les projets ont été édictés et confirmés. Vous ne pourrez pas vous plaindre d'avoir été pris en traitre. Comme le dit l'hebdomadaire Marianne : « les retraités vont trinquer » et j'ajoute les futurs retraités aussi... et les indépendants et les prudents : tout le monde va trinquer dans cette affaire (sauf ceux qui le mériteraient bien).
Cela commence avec la CSG.
Vous allez payer plus de CSG.
Comme les poches de l'État sont vides, on joue aux vases communicants. On aide les uns en privant les autres.
Tout le monde est d'accord sur un point :
- D'un côté le coût du travail est trop élevé en France. Il entraine la désindustrialisation rapide de la France mais ;
- De l'autre, les salaires sont trop faibles empêchant la consommation de repartir.
Alors bien sûr on veut vous faire croire que les revenus d'une entreprise sont comme un gâteau pour lequel employés et patron se disputent la plus grosse part. Mais la réalité est que la taille du gâteau dépend largement des règle du jeu et qu'en plus de fixer les règles, l'État gère —et très mal— la plus grosse part du gâteau dont il ne connaît rien à la recette.
C'est un grand classique de la psychologie. On appelle ça une projection : l'État reproche aux autres ses propres défauts.
Et plutôt que de régler le problème à la racine, Monsieur Macron —dans la même logique clientéliste embrouillée de ses prédécesseurs— a décidé de subventionner le coût du travail par une augmentation de la CSG.
En effet, les salaires modestes seront exemptés de côtisation chômage et maladie.
Cette cotisation sera à la place supportée par une augmentation de la CSG qui a l'avantage d'être payée par tout le monde, y compris les retraités et les indépendants qui, ironie du sort doivent déjà côtiser pour eux-même à un organisme défaillant.
Les retraités, les inactifs et indépendants maltraités vont « sponsoriser » les bas salaires.
Brutalement cela signifie que l'on accepte qu'un salarié ne produit pas par son travail la valeur nécessaire pour lui assurer une vie digne et qu'il lui faut le soutien financier de ceux qui ne travaillent pas...
Si vous pensez que l'on marche sur la tête, vous avez raison.
Il est déjà curieux d'accepter un tel déséquilibre et même de l'encourager plutôt que de régler le problème.
Demander aux retraités de payer pour le travail des actifs qui eux-mêmes paient les pensions de leurs retraités relève du bricolage malsain où l'on perd complètement la trace de ce que l'on paie et pourquoi.
Mais surtout : les retraites ne sont pas financées ! On s'apprête à prélever une taxe supplémentaire sur des retraites que l'on sait d'avance ne pas pouvoir payer.
Ce sont les rétraités que l'on sacrifie.
Pas d'argent pour votre retraite
Le rapport annuel du COR —Conseil d'Orientation des Retraites— paru il y a quelques semaines indique que l'équilibre général des régimes de retraites qui devait être atteint « au milieu des années 2020 » ne le sera finalement pas avant 2040...
La formule est pudique et ne veut pas dire grand chose... On parle d'équilibre du régime mais pas de remboursement de sa dette. Comme si vous achetiez une maison dont vous ne pouviez pas payer les mensualités. Est-ce que votre banquier vous féliciterait de prévoir finalement payer vos mensualités au bout de 20 ans sans même commencer à rembourser celles que vous aurez raté ?
Non, bien sûr. Et c'est d'autant plus grave que tant que le régime n'est pas à l'équilibre il est à risque et le risque augmente avec le temps. Mais ce n'est pas grave car ce sont vos retraites que l'on ne paiera pas, pas celles de ceux qui font les budgets.
Malgré la lassitude de ce sujet qui revient tous les 2-3 ans, le risque des retraites est à prendre très au sérieux : si les taux d'intérêts remontent avant les années 2040 ? BOUM.
Il faut bien pourtant que les taux d'intérêts remontent : ils détruisent notre économie, ils détruisent notre société (je prépare une lettre sur le sujet).
D'ailleur le COR rappelle les 3 leviers pour équilibrer le régime avant la très hypothétique année 2040 :
- Augmenter les cotisations. C'est à priori exclu puisque le gouvernement cherche justement à alléger les charges.
- Allonger la durée du travail : c'est déjà en cours et le front social va déjà être suffisamment chargé par les réformes du travail pour que l'on ne se rajoute pas cette mesure impopulaire.
- Baisser les pensions : BINGO. Il faut vous attendre à vous faire rogner votre retraites coup de griffe après coup de rabot. C'est la seule solution pour éventuellement éviter la catastrophe sans réformer l'État providence en profondeur. Et puis un retraité, ça ne fait pas grève (et pour cause) et si ça descend dans la rue, ça n'agite pas grand chose d'autre que son parapluie : c'est tellement plus facile de s'en prendre au plus faible.
Mais il n'y a pas que votre retraite qui pose problème...
Les propriétaires sont des « rentiers »
Si vous êtes propriétaire et que vous avez fini de rembourser votre emprunt : ATTENTION.
Vous êtes dorénavant « rentier » selon Thomas Piketti mais aussi l'OFCE, le Conseil d'Analyse Économique, France Stratégie et son commissaire général Jean Pisani-Ferry (aussi rédacteur du programme d'Emmanuel Macron).
Ils se sont tous ligués contre vous.
Notez bien qu'habiter un logement que vous avez fini de rembourser ne vous procure aucun revenu, aucune « rente »... Mais ce n'est pas grave. Vous êtes rentier tout de même car vous n'avez pas à payer de loyer ou de remboursement d'emprunt.
Aujourd'hui un rentier n'est plus quelqu'un qui vit des rentes de son patrimoine, mais quelqu'un de prudent qui s'est assuré un toit sur la tête.
Peu importe que l'immobilier soit déjà un des actifs les plus taxés en France. Peu importe que la France soit un des pays d'Europe où il y a le moins de propriétaires.
Le gouvernement a l'intention de remplacer l'ISF par une taxe sur la « rente immobilière ».
Alors que faire ?
Si vous disposez de plus de 250 000€ de patrimoine financier (et plutôt 500 000€) vous pouvez bénéficier des conseils d'un bon banquier privé qui vous aidera à mettre vos économies à l'abri et à les fructifier.
En dessous de 250 000€ en revanche, le banquier qui se présentera à vous sera un commercial qui cherchera —sauf exception— à vous refourguer le produit sur lequel il touchera la plus grosse retrocommission.
Alors il faut faire le travail vous-même.
Bien sûr vous êtes à la merci de ce que l'État veut bien vous verser comme retraite. Bien sûr aussi vous êtes à la merci de ce que l'État entend vous taxer sur votre patrimoine immobilier.
Il reste au moins votre capital à préserver voire à augmenter, aussi petit soit-il.
Cela demande un peu de travail mais c'est accessible à toute personne de bonne volonté.
À votre bonne fortune,
Olivier Perrin
Partagez cet article :
NOUVEAU : Cliquez ici pour commenter cet article
PS : Si vous ne me connaissez pas, je suis Olivier Perrin, le Vaillant Petit Économiste. À partir d'aujourd'hui, je vais vous dire tous ces petits secrets que les banquiers, journalistes et politiques VUS À LA TV vous cachent soigneusement.Inscrivez-vous ICI à La lettre du vaillant petit économiste.