"L’écologie et les luttes ne sont pas les seules victimes de cette séquence : la satire politique, incarnée par Guillaume Meurice, encaisse aussi les uppercuts. Le 2 mai, sur son compte X, l’humoriste révélait être convoqué à « un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire ». D’ici là, interdiction pour lui de s’exprimer sur les ondes. La direction de Radio France reproche au chroniqueur d’avoir à nouveau qualifié Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, de « sorte de nazi sans prépuce », le 28 avril dans l’émission « Le Grand dimanche soir ».
La chronique finale de Djamil le Shlag suite à la suspension de @GMeurice pic.twitter.com/dp7OJr1bp1
— Caisses de grève (@caissesdegreve) May 5, 2024
Une décision déroutante, alors que les plaintes déposées contre Guillaume Meurice pour cette phrase avaient été classées sans suite par la justice. Dans l’émission du dimanche 5 mai, l’humoriste Djamil Le Shlag a ainsi démissionné en direct : « Il y a plus de liberté sur CNews que sur France Inter, a-t-il ironisé. Je vais envoyer mon CV à Pascal Praud. » Les sociétés des producteurs (SDPI) et des journalistes (SDJ) de la station entendent aussi sonner la rébellion : « Nous refusons ce qui nous apparaît comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne », ont-ils déclaré dans un communiqué commun inédit, diffusé le 3 mai en interne.
Les prémices d’une mobilisation inédite à la Maison ronde ? Une chose est sûre : les prochains jours seront déterminants. Le 6 mai, en fin de journée, la SDPI rencontrait la direction pour dénoncer ces dérives. Si le contenu des échanges n’a pas encore été dévoilé, un producteur de France Inter déplore auprès de Reporterre que les échanges ne se soient pas bien déroulés. Dans la soirée, un préavis de grève intersyndical a été déposé pour le dimanche 12 mai par les syndicats de Radio France, « pour la défense de la liberté d’expression »."
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https://www.liberation.fr/economie/medias/suspension-de-guillaume-meurice-grille-modifiee-a-france-inter-la-crainte-de-devenir-une-radio-consensuelle-20240506_AV4ERQC2EJCTTGX2SURTQB5FMA/
Mobilisation générale
"L’écologie et les luttes ne sont pas les seules victimes de cette séquence : la satire politique, incarnée par Guillaume Meurice, encaisse aussi les uppercuts. Le 2 mai, sur son compte X, l’humoriste révélait être convoqué à « un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire ». D’ici là, interdiction pour lui de s’exprimer sur les ondes. La direction de Radio France reproche au chroniqueur d’avoir à nouveau qualifié Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, de « sorte de nazi sans prépuce », le 28 avril dans l’émission « Le Grand dimanche soir ».
La chronique finale de Djamil le Shlag suite à la suspension de @GMeurice pic.twitter.com/dp7OJr1bp1
— Caisses de grève (@caissesdegreve) May 5, 2024
Une décision déroutante, alors que les plaintes déposées contre Guillaume Meurice pour cette phrase avaient été classées sans suite par la justice. Dans l’émission du dimanche 5 mai, l’humoriste Djamil Le Shlag a ainsi démissionné en direct : « Il y a plus de liberté sur CNews que sur France Inter, a-t-il ironisé. Je vais envoyer mon CV à Pascal Praud. » Les sociétés des producteurs (SDPI) et des journalistes (SDJ) de la station entendent aussi sonner la rébellion : « Nous refusons ce qui nous apparaît comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne », ont-ils déclaré dans un communiqué commun inédit, diffusé le 3 mai en interne.
Les prémices d’une mobilisation inédite à la Maison ronde ? Une chose est sûre : les prochains jours seront déterminants. Le 6 mai, en fin de journée, la SDPI rencontrait la direction pour dénoncer ces dérives. Si le contenu des échanges n’a pas encore été dévoilé, un producteur de France Inter déplore auprès de Reporterre que les échanges ne se soient pas bien déroulés. Dans la soirée, un préavis de grève intersyndical a été déposé pour le dimanche 12 mai par les syndicats de Radio France, « pour la défense de la liberté d’expression »."
https://reporterre.net/France-Inter-coupe-le-micro-a-l-ecologie-et-aux-luttes
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