"Il va être compliqué désormais pour la ministre Amélie Oudéa-Castéra d’évoquer l’actualité sur Parcoursup, cette plate-forme d’orientation des élèves de terminale qui alimente perpétuellement les fantasmes de tricherie. Or, pour rappel, un rapport dévoilé la semaine dernière par Mediapart relève qu'à Stanislas, où la ministre a inscrit ses enfants, « certains élèves sont incités à renoncer à leurs autres vœux dans Parcoursup » en échange de la « garantie d'être admis » en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Le rapport relève que la pratique est « très isolée » parmi les lycées ayant des CPGE : « En 2023, sur plus de 600 000 lycéens ayant formulé des vœux dans Parcoursup, il y a seulement 41 candidats qui n'ont fait qu'un seul vœu pour une CPGE dans l'établissement où ils sont en terminale et 38 sont des élèves de Stanislas ».
Selon Mediapart, le fils aîné de la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, dans la tourmente depuis plus d'une semaine, qui figure parmi ces 38 élèves a bénéficié de ce système. Un courrier a été adressé le 17 janvier à Stanislas « pour lui rappeler ses engagements » à respecter la charte de Parcoursup, notamment le « respect des principes de Liberté d’expression des vœux émis et de choix des propositions d’admission et de non-discrimination, d’égalité de traitement, d’équité et de transparence », précise le ministère." (…)
"Elle a fracassé tout le travail de Gabriel Attal"
"Mais ils restent nombreux à réclamer une reprise en main rapide des dossiers liés à l'école, "mère des batailles" du nouveau gouvernement, selon les mots du nouveau Premier ministre. "En un jour, elle a fracassé tout le travail de Gabriel Attal à l'Education nationale", peste un conseiller ministériel. "Elle va nous faire perdre tout le crédit reconstitué avec les syndicats enseignants", s'emporte un député MoDem. "Si elle n'arrive pas à reprendre le fil, elle sera bouffée. Elle est attendue au tournant, déjà que certains ne comprennent pas qu'on ait fusionné trois ministères...", s'inquiète encore un député Renaissance qui se tourne déjà vers la grève annoncée le 1er février par plusieurs organisations syndicales de l'Education nationale.
"Si l'Ecole se sur-mobilise après les sorties polémiques de la ministre, ça va être impossible, je ne vois pas comment on va tenir longtemps." Un député Renaissance à franceinfo
"Objectivement, ça va être compliqué, non pas en raison des articles de presse, mais en raison de la rupture avec l'écosystème, parce que s'ils lui foutent le bordel à chaque fois, ça va être intenable", juge un conseiller ministériel. En conséquence, ils sont plusieurs à plaider pour la nomination d'un ministre délégué à l'Education afin de venir en aide à la ministre. "S'ils lui flanquent un bon ministre délégué qui reprend la main, ils peuvent alors s'en sortir", estime un député. En attendant, la ministre va devoir apaiser le dialogue avec les syndicats. "La semaine dernière, elle a fait deux déplacements dans des écoles et a rencontré l'ensemble des syndicats, se rassure son entourage. Elle était encore lundi après-midi au travail avec les syndicats enseignants au ministère."
Mardi, Amélie Oudéa-Castéra était en déplacement près de Reims (Marne) dans un établissement scolaire et elle prévoit une nouvelle visite dans un établissement pour la journée de jeudi. "Le mot d'ordre, c'est l'immersion dans les dossiers et sur le terrain. Ce n'est pas parce qu'elle ne court pas les plateaux [de télévision] qu'elle n'est pas à l'offensive", ajoute son entourage. L'ancien espoir du tennis français va également tâcher de reconquérir l'opinion. Selon le baromètre Ipsos de janvier, elle se positionne en dernière position avec 6% au classement des meilleurs ministres du nouveau gouvernement."
"TOUCHE PAS À MA NIÈCE" : DUHAMEL ET RUTH ELKRIEF VOLENT AU SECOURS D'OUDÉA CASTÉRA Le Média
https://youtu.be/AMIf2nxLEPA?si=wlTORU9S7sE211KG
Dans cette nouvelle chronique, le journaliste indépendant Mourad Guichard a décidé de se pencher sur la manière dont les médias poursuivaient leur travail de couverture des évènements à Gaza, ainsi que de l'affaire Oudea-Castera. En préambule, le journaliste rappelle la condamnation de CNews et de Valeurs Médiévales (sic) pour racisme et désinformation. Il dédicace également un mémorable passage télé de l'imam Chalgoumi à l'humoriste Malik Benthala. La question de l'absence de poursuites judiciaires dans les nombreux cas de diffamations ou d'injures publiques qu'ont a subir les parlementaires LFI a ensuite été posée. C'est le député William Martinet qui y a répondu.
Après avoir rappelé la position très critiquable de la polémiste Caroline Fourest sur le comptage des victimes gazaouis et, sans transition, Mourad Guichard s'est attelé à démontrer la manière biaisée dont une grande partie des journalistes traitaient les affaires dans lesquelles la toujours ministre de l'Éducation nationale était empêtrée. De France info qui parle de "maladresse" à Ruth Elkrief qui s'emporte comme si on avait touché à ses enfants, en passant par Europe 1 qui invite son oncle, tout y passe.
Au final, et en écho au séparatisme bourgeois, Mourad Guichard laisse la parole à Amine Ouhannou, un enseignant de Meaux (Seine-et-Marne) dont le projet pédagogique à capoté faute de moyens. N'a pas la bourse de Stanislas qui veut.
Bientôt sur vos écrans : Noël au balcon, Le Graët en prison !
"L’affaire Noël Le Graët est-elle relancée ? Selon nos informations, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports à l’époque, a eu plusieurs interactions en coulisses avec des protagonistes-clés de l’enquête administrative – censée être indépendante – menée par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) à la Fédération française de football (FFF), alors présidée par M. Le Graët. Elle a notamment eu plusieurs échanges confidentiels avec l’ex-directrice générale de la FFF, Florence Hardouin.
M. Le Graët, qui doit prochainement être entendu par la police, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Paris pour « harcèlement sexuel et moral » après un signalement émis à la justice par l’IGESR le 13 janvier 2023 – en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale.
En novembre 2023, Mme Hardouin a été interrogée par la commission d’enquête parlementaire sur les défaillances des fédérations sportives. Relancée à plusieurs reprises par les députés, elle a alors révélé avoir échangé « de façon informelle », « à l’occasion d’un match », avec Amélie Oudéa-Castéra." (…)
5 commentaires:
"Il va être compliqué désormais pour la ministre Amélie Oudéa-Castéra d’évoquer l’actualité sur Parcoursup, cette plate-forme d’orientation des élèves de terminale qui alimente perpétuellement les fantasmes de tricherie. Or, pour rappel, un rapport dévoilé la semaine dernière par Mediapart relève qu'à Stanislas, où la ministre a inscrit ses enfants, « certains élèves sont incités à renoncer à leurs autres vœux dans Parcoursup » en échange de la « garantie d'être admis » en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Le rapport relève que la pratique est « très isolée » parmi les lycées ayant des CPGE : « En 2023, sur plus de 600 000 lycéens ayant formulé des vœux dans Parcoursup, il y a seulement 41 candidats qui n'ont fait qu'un seul vœu pour une CPGE dans l'établissement où ils sont en terminale et 38 sont des élèves de Stanislas ».
Selon Mediapart, le fils aîné de la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, dans la tourmente depuis plus d'une semaine, qui figure parmi ces 38 élèves a bénéficié de ce système. Un courrier a été adressé le 17 janvier à Stanislas « pour lui rappeler ses engagements » à respecter la charte de Parcoursup, notamment le « respect des principes de Liberté d’expression des vœux émis et de choix des propositions d’admission et de non-discrimination, d’égalité de traitement, d’équité et de transparence », précise le ministère."
(…)
https://www.marianne.net/societe/education/contournement-des-regles-de-parcoursup-stanislas-est-champion-en-la-matiere-mais-pas-un-cas-isole
Balle de match et fin de cour(t) !
"Elle a fracassé tout le travail de Gabriel Attal"
"Mais ils restent nombreux à réclamer une reprise en main rapide des dossiers liés à l'école, "mère des batailles" du nouveau gouvernement, selon les mots du nouveau Premier ministre. "En un jour, elle a fracassé tout le travail de Gabriel Attal à l'Education nationale", peste un conseiller ministériel. "Elle va nous faire perdre tout le crédit reconstitué avec les syndicats enseignants", s'emporte un député MoDem. "Si elle n'arrive pas à reprendre le fil, elle sera bouffée. Elle est attendue au tournant, déjà que certains ne comprennent pas qu'on ait fusionné trois ministères...", s'inquiète encore un député Renaissance qui se tourne déjà vers la grève annoncée le 1er février par plusieurs organisations syndicales de l'Education nationale.
"Si l'Ecole se sur-mobilise après les sorties polémiques de la ministre, ça va être impossible, je ne vois pas comment on va tenir longtemps."
Un député Renaissance
à franceinfo
"Objectivement, ça va être compliqué, non pas en raison des articles de presse, mais en raison de la rupture avec l'écosystème, parce que s'ils lui foutent le bordel à chaque fois, ça va être intenable", juge un conseiller ministériel. En conséquence, ils sont plusieurs à plaider pour la nomination d'un ministre délégué à l'Education afin de venir en aide à la ministre. "S'ils lui flanquent un bon ministre délégué qui reprend la main, ils peuvent alors s'en sortir", estime un député. En attendant, la ministre va devoir apaiser le dialogue avec les syndicats. "La semaine dernière, elle a fait deux déplacements dans des écoles et a rencontré l'ensemble des syndicats, se rassure son entourage. Elle était encore lundi après-midi au travail avec les syndicats enseignants au ministère."
Mardi, Amélie Oudéa-Castéra était en déplacement près de Reims (Marne) dans un établissement scolaire et elle prévoit une nouvelle visite dans un établissement pour la journée de jeudi. "Le mot d'ordre, c'est l'immersion dans les dossiers et sur le terrain. Ce n'est pas parce qu'elle ne court pas les plateaux [de télévision] qu'elle n'est pas à l'offensive", ajoute son entourage. L'ancien espoir du tennis français va également tâcher de reconquérir l'opinion. Selon le baromètre Ipsos de janvier, elle se positionne en dernière position avec 6% au classement des meilleurs ministres du nouveau gouvernement."
https://www.francetvinfo.fr/sports/amelie-oudea-castera/polemiques-autour-d-amelie-oudea-castera-comment-les-debuts-de-la-ministre-de-l-education-nationale-creent-le-trouble-au-sein-meme-de-la-majorite_6319695.html
https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/L-audition-de-florence-hardouin-devant-la-cep-versee-aux-deux-plaintes-de-noel-le-graet-contre-amelie-oudea-castera/1444503
"TOUCHE PAS À MA NIÈCE" : DUHAMEL ET RUTH ELKRIEF VOLENT AU SECOURS D'OUDÉA CASTÉRA
Le Média
https://youtu.be/AMIf2nxLEPA?si=wlTORU9S7sE211KG
Dans cette nouvelle chronique, le journaliste indépendant Mourad Guichard a décidé de se pencher sur la manière dont les médias poursuivaient leur travail de couverture des évènements à Gaza, ainsi que de l'affaire Oudea-Castera. En préambule, le journaliste rappelle la condamnation de CNews et de Valeurs Médiévales (sic) pour racisme et désinformation. Il dédicace également un mémorable passage télé de l'imam Chalgoumi à l'humoriste Malik Benthala.
La question de l'absence de poursuites judiciaires dans les nombreux cas de diffamations ou d'injures publiques qu'ont a subir les parlementaires LFI a ensuite été posée. C'est le député William Martinet qui y a répondu.
Après avoir rappelé la position très critiquable de la polémiste Caroline Fourest sur le comptage des victimes gazaouis et, sans transition, Mourad Guichard s'est attelé à démontrer la manière biaisée dont une grande partie des journalistes traitaient les affaires dans lesquelles la toujours ministre de l'Éducation nationale était empêtrée. De France info qui parle de "maladresse" à Ruth Elkrief qui s'emporte comme si on avait touché à ses enfants, en passant par Europe 1 qui invite son oncle, tout y passe.
Au final, et en écho au séparatisme bourgeois, Mourad Guichard laisse la parole à Amine Ouhannou, un enseignant de Meaux (Seine-et-Marne) dont le projet pédagogique à capoté faute de moyens. N'a pas la bourse de Stanislas qui veut.
Bientôt sur vos écrans : Noël au balcon, Le Graët en prison !
"L’affaire Noël Le Graët est-elle relancée ? Selon nos informations, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports à l’époque, a eu plusieurs interactions en coulisses avec des protagonistes-clés de l’enquête administrative – censée être indépendante – menée par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) à la Fédération française de football (FFF), alors présidée par M. Le Graët. Elle a notamment eu plusieurs échanges confidentiels avec l’ex-directrice générale de la FFF, Florence Hardouin.
M. Le Graët, qui doit prochainement être entendu par la police, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Paris pour « harcèlement sexuel et moral » après un signalement émis à la justice par l’IGESR le 13 janvier 2023 – en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale.
En novembre 2023, Mme Hardouin a été interrogée par la commission d’enquête parlementaire sur les défaillances des fédérations sportives. Relancée à plusieurs reprises par les députés, elle a alors révélé avoir échangé « de façon informelle », « à l’occasion d’un match », avec Amélie Oudéa-Castéra."
(…)
https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/01/26/comment-amelie-oudea-castera-s-est-immiscee-dans-une-inspection-independante-a-la-federation-francaise-de-football_6213140_3242.html
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