"Alors, la faute à Omicron? Pas sûr. Dès l’été dernier, des épidémiologistes tiraient le rideau sur la possibilité d’une immunité collective face à SARS-CoV-2. À l’époque, le variant Delta, plus contagieux que son prédécesseur, l’avait remplacé. “Est-ce que la vaccination seule permettra de faire régresser et contrôler l’épidémie? C’est non” résumait pour l’AFP le chercheur au CNRS Mircea Sofonea. Une manière, déjà, de sonner le glas de l’immunité collective. Mais aussi d’appeler à l’application d’un maximum de mesures ralentissant la transmission.
“C’est un peu pénible” de ne pas pouvoir se reposer sur la seule vaccination, reconnaît Antoine Flahault, mais l’immunité partielle qu’elle permet joue tout de même un rôle de frein puissant, comme d’ailleurs d’autres facteurs comme l’arrivée de l’été, ou encore le port du masque...FFP2 de préférence. Pour se rendre compte de l’impact de tous ces facteurs, reportons-nous au fameux R0, le taux de reproduction du virus. Celui d’Omicron est en débat, mais Samuel Alizon l’estime supérieur à 8. Sans mesure de protection ou d’impact saisonnier, chaque personne infectée en contaminerait en moyenne huit autres, contre 1,8 aujourd’hui.
Sous la double peine d’un virus très contagieux et d’un vaccin qui freine trop peu le taux de reproduction, le rêve de l’immunité collective stérilisante est donc à enterrer pour bon. Faudra-t-il alors “vivre avec le virus”, en se consolant grâce à la baisse du nombre de cas graves?"
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Vivre avec le virus
"Alors, la faute à Omicron? Pas sûr. Dès l’été dernier, des épidémiologistes tiraient le rideau sur la possibilité d’une immunité collective face à SARS-CoV-2. À l’époque, le variant Delta, plus contagieux que son prédécesseur, l’avait remplacé. “Est-ce que la vaccination seule permettra de faire régresser et contrôler l’épidémie? C’est non” résumait pour l’AFP le chercheur au CNRS Mircea Sofonea. Une manière, déjà, de sonner le glas de l’immunité collective. Mais aussi d’appeler à l’application d’un maximum de mesures ralentissant la transmission.
“C’est un peu pénible” de ne pas pouvoir se reposer sur la seule vaccination, reconnaît Antoine Flahault, mais l’immunité partielle qu’elle permet joue tout de même un rôle de frein puissant, comme d’ailleurs d’autres facteurs comme l’arrivée de l’été, ou encore le port du masque...FFP2 de préférence. Pour se rendre compte de l’impact de tous ces facteurs, reportons-nous au fameux R0, le taux de reproduction du virus. Celui d’Omicron est en débat, mais Samuel Alizon l’estime supérieur à 8. Sans mesure de protection ou d’impact saisonnier, chaque personne infectée en contaminerait en moyenne huit autres, contre 1,8 aujourd’hui.
Sous la double peine d’un virus très contagieux et d’un vaccin qui freine trop peu le taux de reproduction, le rêve de l’immunité collective stérilisante est donc à enterrer pour bon. Faudra-t-il alors “vivre avec le virus”, en se consolant grâce à la baisse du nombre de cas graves?"
https://www.huffingtonpost.fr/entry/pourquoi-limmunite-collective-ne-fera-pas-disparaitre-omicron_fr_61d432f8e4b0bb04a63cb47e
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