mercredi 24 février 2021

On ne va pas leur donner la becquée !" : En Marche refuse le RSA pour les jeunes

 Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Lassitude et morosité en forte hausse, méfiance à ..." : 

"On ne va pas leur donner la becquée !" : En Marche refuse le RSA pour les jeunes
FRANÇOIS RUFFIN

https://youtu.be/DZWnTI7o-_k

"On va pas leur donner la becquée."

Les Marcheurs refusent le RSA Jeunes. Les mêmes aident leurs enfants, et c'est normal. Mais si on aide les enfants de la Nation, ça devient "de l'assistanat, de la charité, la becquée"... 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

DYSFONCTIONNER
« Mal barrée pour l’institution, mon meilleur ami devient l’arrêt-maladie. »


Il est ici question de techniques, de voix intérieures, de stratégies intimes de résistance, de régime d’absurdité imposé au travail, de l’humain qui persiste... et espère faire quand même rire.


"Ça y’est, ça recommence. Ça a l’air grave. Diagnostiquée dysfonctionnaire, on m’écrira en Arial taille 12 désormais. En attendant que tout rentre dans l’Ordre, une inquiétude me prend. Et m’oblige à faire les comptes de mes rechutes…

En passant Le Concours, on s’était pourtant bien assuré que tous les vis étaient serrés. La mécanique ronronnait bien. J’avais calligraphié des « progressions » et des « tableaux de compétences ». J’avais bien répondu à la maîtresse, euh… à l’inspectrice. J’avais caché mes tatouages. J’avais bien compris ma leçon : je n’aimais pas l’Islam, j’aimais La République. Attention au complotisme. Tout était prêt pour que j’enseigne sans me poser de questions.

Le premier poste est pris et avec, la première confrontation brutale à l’organisation de l’école concentrationnaire. Je suis tétanisée. Je découvre que la salle des profs est de droite. Ou plutôt je découvre qu’en fuyant l’establishment étriqué du milieu parental, j’ai cru me réaliser dans un monde de la culture et du « progressisme», et que cette croyance même est de droite. Je me découvre de droite, d’une naïveté de droite, d’un pédagogisme de droite, d’un conformisme de droite. Et tout ça a l’air de s’appeler la gauche."
.../...

"Mal barrée pour l’institution, mon meilleur ami devient l’arrêt-maladie. Arrêt-maladie, je te bénis. Je t’use jusqu’à la moelle, je suce ton suc de repos et de solitude. J’adhère sans réserve à ton amour inconditionnel, cet espace de recul que tu m’offres jour après jour et pour des siècles et des siècles. Amen. Forte de ce nouveau super-pouvoir, j’accrois le vide entre moi et les autres, ceux qui ne comprennent rien. Un jour, ils verront, un jour ils comprendront. Les derniers seront les premiers. Mais quand? Combien de temps un corps peut-il survivre dans une séparation totale ? Combien de temps un corps met-il à se désagréger de la corrosion de l’hostilité qu’il provoque ? Je fuis les fêtes de profs comme la peste. J’entends des voix désormais. Pas les voix soutenantes des divinités païennes ou des ancêtres qu’on se crée pour survivre. Là, ce sont plutôt les voix réelles qui rebondissent dans les couloirs et les échos sans fin des reproches imaginés (puisqu’on ne me dit plus rien) "
.../...

"Quand ça passe mes oreilles
ça se tord ça change de sens ça se détériore
je ne comprends jamais ce qu’il faudrait comprendre
y a comme un truc qui déconne au plafond
un court-circuit dans la maison
un trou noir bien suintant qui fait tout déconner
un bizarre bruit de vaisselle et de cheminée mal ramonée
ils y comprennent rien
que ce qui se passe dans leur tête
ait tant de mal à s’imprimer dans la mienne
que mon corps fasse toujours le contraire de ce que leur bouche me dit
C’est pourtant simple ! [...]


Tomber au fond de la cuve c’est la mettre en sourdine. Redevenir fonctionnaire et faire taire la pédagogue. J’avais pas compris qu’il y avait deux métiers : on me demandait de tâcheronner (dans la limite de la grille AV- 3456-B fixée par Eduscol, bien sûr). La pensée fallait la laisser à d’autres. Ceux qui avaient fait estampiller leur aura de hussard noir. C’est à eux qu’il fallait faire confiance, en fermant les yeux longtemps longtemps. Ils me diraient comment je dois « impliquer » les élèves. Et aussi que je dois faire des évaluations formatives, sommatives, certificatives avant de revenir aux formatives etcétéra. Si je restais sage, on me laisserait tout faire dans ma classe. Mais pas de mots farfelus hein ! T’ avise pas de chercher un autre sens que celui qu’on te donne. Il est pas bien celui qu’on te donne ? Donc, en faisant comme si, on a critiqué les valeurs de la France. [..]"
.../...


https://lundi.am/Dysfonctionner

Anonyme a dit…

Environ 15.000 demandeurs d'emploi ont perçu l'aide allant jusqu'à 900 euros sans y être éligibles après des erreurs de versement. Pôle emploi va réclamer un remboursement.


"Lancée en novembre dernier, l’aide de 900 euros aux travailleurs précaires a récemment été prolongée de trois mois, jusqu’à mai 2021, pour soutenir les personnes ayant travaillé au moins 138 jours en CDD ou intérim en 2019 mais qui n’ont pas pu recharger leurs droits à l’assurance-chômage l'an dernier en raison de la crise sanitaire.

En novembre et décembre, 682.000 primes de ce type ont été perçus par 408.000 demandeurs d’emploi. Mais les syndicats alertent depuis quelques jours sur des dysfonctionnements liés à leurs versements, rapporte Le Parisien. 40.000 personnes seraient concernées par ces couacs.En effet, 25.000 d'entre elles n’auraient pas reçu la prime à laquelle ils sont pourtant éligibles. A l’inverse, les 15.000 autres ne respectaient pas les critères d’attribution et ont donc perçu cette aide à tort. Et ces derniers devraient se voir réclamer le remboursement du trop-perçu par Pôle emploi.

Contestation possible

"Une situation qui agace les syndicats, lesquels pointent une erreur liée à la "distribution automatisée" des machines de Pôle emploi dont les bénéficiaires de l'aide ne sauraient être responsables. Mais à moins d’une décision gouvernementale, le processus de demande de remboursement des trop-perçus devrait être lancé prochainement.

Il y aura néanmoins toujours la possibilité de la contester: "Compte tenu de la situation, une analyse sera faite aux cas par cas. Nous pouvons comprendre la mauvaise surprise, en particulier car il s’agit d’une population très touchée par la crise", a réagi Pôle emploi. Quant aux demandeurs d’emploi qui n’ont pas reçu l’aide alors qu’ils y sont éligibles, l’agence dit avoir "envoyé des milliers de lettres" pour les contacter."


https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/aide-aux-travailleurs-precaires-pole-emploi-reclame-des-remboursements-apres-des-erreurs-de-versement_AN-202102240041.html

Anonyme a dit…

APL. En pleine crise, de jeunes actifs privés d’allocation

"Au début de son mandat, Emmanuel Macron supprimait l’ISF et réduisait de 5 euros les aides personnalisées au logement. Depuis janvier, un nouveau calcul de cette allocation frappe les jeunes travailleurs au porte-monnaie."
(...)


https://www.humanite.fr/apl-en-pleine-crise-de-jeunes-actifs-prives-dallocation-700413



Une étude d’impact aussi bien gardée qu’un secret-défense

« Je vois des perdants et pas de gagnants », s’inquiète Camille Giraudet, de la Confédération syndicale des familles. Derrière l’argument d’une meilleure adéquation des APL aux besoins des personnes, le gouvernement ne cache pas que son objectif est de faire 1,2 milliard d’euros d’économies par an. Selon les chiffres diffusés par le Canard enchaîné, 600 000 allocataires verront leur APL disparaître à la suite de la réforme, et 1,2 million auront des prestations à la baisse. À l’exception de l’hebdomadaire satirique, personne n’a eu accès à l’étude d’impact réalisée par la CAF, qui semble aussi bien gardée qu’un secret-défense. Malgré leurs nombreuses demandes, les associations de défense de locataires n’ont pas pu l’obtenir. Pas plus que les représentants des syndicats qui ont participé, le 5 novembre dernier, au conseil d’administration de la CAF au cours duquel elles ont toutes voté contre le projet de décret entérinant la réforme."

Garantir aux moins de 25 ans un  reste à vivre décent

"Les jeunes actifs entrant sur le marché du travail devraient être les premiers à faire les frais de la réforme. En raison de leurs salaires plus faibles et de leur précarité dans l’emploi, les APL sont un outil indispensable pour leur permettre de se loger, dans le marché restreint et coûteux des petites surfaces dans les grandes métropoles. « Pour préserver l’accès au logement des moins de 25 ans, leur garantir un “reste pour vivre” décent et une sécurisation de la première année d’installation, nous demandons un aménagement de l’application du principe de contemporanéité des revenus pris en compte pour le calcul des APL », avaient d’ailleurs plaidé, dès novembre 2018, les associations travaillant sur le logement des jeunes. Les étudiants bénéficieront d’un régime de dérogation : leurs revenus seront calculés en fonction d’un forfait, ce qui rend l’impact de la réforme complexe à évaluer. « Cette réforme va installer de l’instabilité budgétaire », observe aussi Camille Giraudet. Au-delà des jeunes, la réforme entérine l’alignement des allocations sur une précarisation croissante du monde du travail, alors que l’accès au logement est de plus en plus difficile.

Cette nouvelle coupe s’inscrit dans une politique qui a fait du logement en général, et des APL en particulier, les principales victimes des coupes budgétaires de l’ère Macron. En même temps qu’il supprimait l’ISF, le gouvernement fait 400 millions d’euros d’économies annuelles avec la très décriée baisse de 5 euros des APL, décidée à l’été 2017. Au moins 900 millions annuels de plus ont été récupérés, en diminuant de 60 euros celles versées aux locataires de HLM."
(...)


https://www.humanite.fr/logement-la-reforme-des-apl-se-fait-sur-le-dos-des-plus-pauvres-680230