dimanche 15 novembre 2020

"Rien à foutre de Samuel Paty" : à Montpellier, un cours sur la liberté d’expression dérape au lycée Clemenceau - midilibre.fr

https://www.midilibre.fr/2020/11/14/rien-a-foutre-de-samuel-paty-un-cours-sur-la-liberte-dexpression-derape-au-lycee-clemenceau-a-montpellier-9200554.php

Note du réboussier :
Je crois qu 'il faut arrêter de délirer sur cette affaire
Il s' agit de propos d' ados…Qui ne mesurent pas obligatoirement la portée de leurs actes!
Ne pas profiter de ces faits pour tout censurer
Sinon nous deviendrons nous mêmes des ayatollahs extrémistes
Le plus important est la lutte contre le terrorisme tous les efforts devraient être orientés dans cette direction .

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce genre d’ affaire devrait rester dans l’ enceinte de l ‘ école

Anonyme a dit…

C’est jeunes ont plutôt envi de vivre de deconner de s’ amuser
Pourquoi les faire chier , c’est l’ age de l insouciante

Anonyme a dit…

P.tain, on en arrive à des situations plus que rocambolesques...
Jusqu'au Proc., là on frise le délire !

Anonyme a dit…

LE VENT SOUFFLE OÙ IL VEUT

« L’art est comme l’incendie, il naît de ce qui brûle. »
J-L Godard


"Nous avons tellement attendu la fin de ce monde, nous ne l’imaginions juste pas comme ça. Quand la fin approche, quand les masques tombent, quand le vacarme du non-sens recouvre la planète émergent aussi les voix de ceux qui, à ce moment précis, dans la cassure, parviennent à dire la vie.

Pourquoi des poètes en des temps de détresse? Parce que le langage seul, et le silence qui lui fait écho, dans l’effondrement, dans n’importe quelle prison, recommence le monde. Car nous n’avons pas seulement perdu le monde, perdu les villes, les manières de vivre et les êtres, nous ne nous sommes pas seulement perdus nous-mêmes, nous avons aussi perdu la possibilité de dire ces choses. Au fur et à mesure que nos conditions de vie se dégradaient et que la beauté gratuite était remplacée par la laideur commerciale, nous avons perdu la faculté de dire notre environnement, autrement que dans une langue gelée, celle des journalistes et du pouvoir. Plus nous étions déréalisés et séparés de tout, plus les mots nous manquaient, car ils n’avaient déjà plus d’importance. Le capitalisme a imposé que seules les choses comptent. A quoi bon les nommer ?

Le fait d’arriver à la fin d’une civilisation permet de mesurer depuis combien de temps elle se meurt, dans ses arts et dans sa culture. Dans les années 90, Deleuze décrivait l’époque comme un désert de la pensée, et ce depuis la fin des années 70. Il expliquait que cela n’avait rien d’étonnant, de traverser un désert, l’histoire en était remplie, intercalée de périodes de création. On peut avancer que ce désert n’a cessé de s’étendre depuis, hormis certains îlots. On peut espérer qu’à la faveur de l’effondrement en place il arrive un moment où cela – l’intelligence, l’art, la création, la pensée critique – renaisse, qu’à la faveur de certaines conjonctures, de part et d’autre plusieurs se mettent à penser ensembles et que des lignes se dessinent qui jusque là n’étaient que de fragiles et d’ennuyeuses ébauches. Alors commenceront à se former des architectures habitables. Il est possible que ce moment commence."
.../...

"C’est, maintenant que notre corps nous est enlevé, qu’il est tracé, contacté, enfermé, et le sera de plus en plus, par la langue que nous survivrons. Agamben délivre dans son dernier texte une terre à habiter : dans le souvenir et la résurgence du langage des enfants et des poètes, celui de nos amours sans voix et de la parole de nos amis. La langue des conversations interminables et celle des phrases que nous ne dirons jamais. Ces phrases que nous devrons écrire et celles que nous lirons et qui ne seront jamais prononcées. C’est parce que la maison brûle que tu peux enfin parler et entendre. C’est dans le dévoilement des ruines que les langues naissent, ou sont balayées. C’est peut-être au moment de vérité, quand il n’y a plus rien à voir qu’un long naufrage, qu’une certaine liberté de conscience advient, où le semblant et la collaboration ne sont plus nécessaires, qu’un certain détachement advient, peut-être même une confiance : la renaissance du mystère, la foi dans la joie de l’inconnu, l’espoir des mots que portera le vent."

Jeanne Casilas



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