samedi 21 novembre 2020

Jean-Michel Blanquer dans la tourmente après les révélations sur le syndicat Avenir lycéen - Libération

https://www.liberation.fr/france/2020/11/21/jean-michel-blanquer-dans-la-tourmente-apres-les-revelations-sur-le-syndicat-avenir-lyceen_1806320?xtor=EREC-35-%5BAlerte_Libé__2020-11-21%5D-&actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7a57ET3fWtrS_JW2vrL-mMG1rkkJF0hbNC&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=505797


Un syndicat créé et financé par le ministère de l'Education pour servir ses intérêts ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Le 9 novembre, Mediapart révèle ainsi qu'Avenir lycéen aurait dépensé une bonne partie des 65 000 euros de subventions reçues en 2019 en frais de bouche, déplacements et autres dépenses dans des bars et hôtels de luxe. "Le 19 novembre 2019, écrit le site, cette petite association aux positions pro-gouvernementales, qui vivotait avec 138 euros en caisse, a vu atterrir sur son compte en banque la coquette somme de 65 000 euros en provenance du ministère." En contrepartie, Avenir lycéen était censé organiser "son congrès fondateur, qui aurait dû concentrer les deux tiers de la subvention (40 056 euros), selon la convention d'objectifs signée avec le ministère. Sauf que le fameux congrès n'a jamais eu lieu", poursuit Mediapart."


"Par contre, une bonne partie de l'enveloppe publique a été engloutie en frais de bouche, déplacements et autres dépenses dans des bars (alcool compris) et hôtels de luxe, sans que le ministère, tenu de contrôler les états financiers de l'association, n'y trouve à redire malgré plusieurs alertes orales et écrites."

Le site d'information Mediapart dans un article du 8 novembre 2020
(...)



https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/quatre-questions-sur-avenir-lyceen-le-syndicat-accuse-d-etre-la-marionnette-de-jean-michel-blanquer_4192255.html


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Clairanne Dufour, « l’une des fondatrices d’Avenir lycéen », évoque le souhait du gouvernement de donner « de la visibilité aux élus des instances lycéennes, qu’il estimait plus légitimes ». Mais « j’ai mis du temps à le comprendre, le vrai objectif du ministre, était de s’en servir pour exclure les autres syndicats », pointe-t-elle dans l’article.

« Faire taire » les autres syndicats
Les syndicats lycéens ont dénoncé samedi une « propagande d’Etat » et une tentative du ministère de l’Education « d’étouffer » la contestation des jeunes après de nouvelles accusations visant l’organisation pro-gouvernementale « Avenir Lycéen ».

Dans un communiqué, la Fidl dénonce un « dévoiement total de la cause syndicale et une insulte faite aux jeunes dont le ministère aurait organisé l’étouffement de la parole face à des réformes du bac et du lycée catastrophiques ». Le syndicat MNL voit lui dans Avenir lycéen, « une entreprise politique n’ayant pas hésité à manipuler certains de nos jeunes camarades lycéens (...) afin de servir les intérêts du ministre».

Quant à l’UNL, qui avait annoncé une plainte après les révélations de Mediapart, son président Mathieu Devlaminck a assuré sur Twitter qu’« Avenir Lycéen » était un « instrument de Blanquer » pour « faire taire » son syndicat."
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https://www.nouvelobs.com/education/20201121.OBS36373/blanquer-et-le-syndicat-avenir-lyceen-des-deputes-demandent-une-commission-d-enquete-parlementaire.html


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Dire que la demoiselle n'avait rien vu venir de Blanquer... Mais elle sentait bien que le virage était amorcé !
C'est dans quel hôtel étoilé qu'elle a pris une chambre pour claquer la subvention ?



Clairanne Dufour
@ClairanneD
·
17 sept.
"Quelles sont les positions de la REM?
Des positions à la cartes ?
Des positions électoralistes ?
Quelle est votre ligne politique sur la laïcité, soyez clair!

Apres MLP qui soutient les politiques de JMB voilà que EM s’adonne aux positions de l’extrême-droite

Anonyme a dit…

"Le vrai objectif du ministre était de s'en servir pour exclure les autres syndicats", révèle d'ailleurs l'une des co-fondatrices et ancienne membre de l'organisation. Selon les témoignages recueillis par le quotidien, l'entourage du ministre serait très proche des responsables de l'organisation. Les communiqués du syndicat auraient même été rédigés par des rectorats de sorte à ce qu'ils soient favorables aux réformes du ministère. Parmi elles, des appels à la levée des blocus devant les lycées au moment des manifestations étudiantes fin 2018. Le rôle d'Avenir Lycéen aurait alors été de "servir la communication du ministre et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens" tels que l'UNL et le MNL. En échange, certains membres de Avenir Lycéen auraient également bénéficié de promotions de postes ... au sein de l'Education nationale."
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https://www.journaldesfemmes.fr/maman/enfant/2677531-avenir-lyceen-blanquer/

Anonyme a dit…

Blanquer, le loup dans la bergerie


"L’histoire du syndicat bidon de lycéens créé sous la houlette du ministre Jean-Michel Blanquer est une bonne illustration de ce qu’est ce personnage d’abord tellement surcôté. On connait bien Jean Michel Blanquer et depuis longtemps. À son arrivée rue de Grenelle, il était déjà lesté d’un lourd bilan. « Dgesco » de 2009 à 2012, c’est à dire numéro 2 du ministère de l’Éducation nationale, il avait personnellement piloté la suppression de 60 000 postes d’enseignants décidée par Nicolas Sarkozy.

Une saignée dont l’Éducation nationale ne s’est pas remise. Blanquer était allé jusqu’à supprimer de la formation des enseignants. Comme si le métier n’existait pas. Comme si l’on pouvait s’improviser enseignant, c’est-à-dire pas seulement sachant d’excellence mais passeur de savoir. Résultat de cette décision absurde et brutale : une grave crise de recrutement, depuis lors jamais résorbée.

M. Blanquer n’a jamais défendu le service public d’éducation. Il est avant tout l’homme des intérêts du privé. Ancien directeur de l’Essec, business school aux frais de scolarisation moyens de 13 500 euros, il oeuvre ainsi depuis des années en faveur du séparatisme scolaire. En 2019, sa loi pour une « école de la confiance » a représenté un jackpot financier pour l’enseignement privé. Plusieurs dizaines de millions d’euros d’argent public supplémentaire aux maternelles privées en contrepartie de l’allongement de l’obligation scolaire à 3 ans. Dans le même temps, le ministre a porté un coup sévère au caractère républicain, garant de l’égalité de traitement de tous les élèves, de l’École. Sa contre-réforme du lycée a introduit un enseignement à géométrie variable et mis fin au caractère national du baccalauréat. Sa valeur dépend désormais de la réputation du lycée dans lequel il est passé. Une logique de mise en concurrence prélude à la marchandisation de l’École.

Car pour Jean-Michel Blanquer, le modèle c’est le privé. [...]"
.../...

Seconde question. Blanquer a-t-il utilisé de l’argent public pour favoriser une organisation lycéenne proche de la majorité ?

Le syndicat lycéen UNL vient de déposer une plainte contre le ministère de l’Éducation nationale pour « inégalité de traitement ». La baisse considérable des subventions nécessaire à son activité a manifestement profité à une autre organisation, « Avenir Lycéen », créée et dirigée par des adhérents des « Jeunes avec Macron ».

« Avenir Lycéen » a en effet reçu en 2019 la somme de 40 000 euros, officiellement accordés pour financer l’organisation d’un congrès. Celui-ci ne s’est jamais tenu. A la place, l’argent aurait permis à certains de ces « Jeunes avec Macron » de payer des factures d’hôtels et de restaurants de luxe.

« Avenir Lycéen » est étroitement lié au gouvernement. Le délégué national à la vie lycéenne, fondateur en 2016 du groupe « Les profs en marche » et nommé à son poste par Blanquer en 2018, en relaie les contenus sur les réseaux sociaux. La pseudo organisation lycéenne diffuse quant à elle la propagande de Blanquer sur les siens. Bien des signes nous laissent penser que l’intrication entre cette toute jeune organisation lycéenne et LREM est plus consubstantielle encore.

En attendant, faut-il donc voir dans ce traitement de faveur, sonnant et trébuchant, une contrepartie à l’appui d’ « Avenir lycéen» à la politique de Jean Michel Blanquer ? Pendant ce temps, le syndicat UNL a lui tout pour déplaire au ministre. Il s’oppose à sa politique. Pour ce crime de lèse-majesté il a ainsi vu sa subvention divisée par 4 en deux ans. Blanquer est un ennemi juré de l’école publique, de l’université libre et des lycéens indépendants. Il prend sa place au Panthéon des ministres les plus detesté de la macronie après Beloubet et Castaner."



https://melenchon.fr/2020/11/20/blanquer-le-loup-dans-la-bergerie/