"La violence, la durée et l’extension de la crise sanitaire confirment le fait que nous ne sommes pas dans une parenthèse de « temps suspendu » – un moment sans politique – où nous affronterions un épisode sanitaire, l’épidémie du COVID19 et où, pendant ce temps, le reste de la réalité nous attendrait sagement sur nos étagères.
Il faut donc analyser la façon dont l’évènement coronavirus disloque la communauté humaine en passant d’un domaine à l’autre des activités qui l’organisent. Pour étudier la trajectoire de cette contamination j’ai utilisé les outils proposés par « la théorie de l’ère du peuple » et la méthode du matérialisme historique. Puis j’ai traité des formes d’entrée de notre action de militants politiques dans ce contexte à la lumière du deuxième volet de cette théorie, celle de « la révolution citoyenne » et de son moteur essentiel, la revendication populaire spontanée d’auto-contrôle.
L’étude décrit des étapes de la propagation de la crise. Mais bien sûr, dans la réalité concrète, il n’y a pas de seuil tranché entre chaque étape de cette propagation. L’une procède de l’autre de l’autre et s’y superpose comme une couche supplémentaire du réel qui surplombe et conditionne la solution du problème précédent. Après l’apparition de la pandémie et en conséquence de la crise économique et financière, fatalement, il y aura la crise sociale générale et comme expression de celle-ci, la crise politique.
Quand on en sera à la crise politique, tous les autres compartiments seront dominés par elle. Evidemment ce sera aussi un moment de réorganisation géopolitique du monde globalisé, où l’on verra la hiérarchie des puissances être remise en cause. Le sujet dominant sera « comment et qui peut nous sortir de là ? ». Alors reviendra la question essentielle pour les sociétés humaines : quelles règles s’imposent à tous et qui en garantira l’exécution ? Au total, il s’agit de mettre en œuvre une stratégie de révolution citoyenne adaptée aux circonstances particulières de ce moment particulier. Un moment de grande opportunité pour changer en profondeur le monde dans lequel nous vivons.
Vous pouvez consulter cette brochure numérique en cliquant sur la liseuse ci-dessous pour l’ouvrir en plein écran ou en consultant la version PDF téléchargeable et imprimable. "
Face au risque de seconde vague, exigeons des tests et masques gratuits pour tous !
"Depuis plusieurs semaines, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 a augmenté jusqu’à atteindre les 1000 nouveaux cas ce jeudi, soit une augmentation de 26% sur cette dernière semaine et de 66% sur les trois dernières semaines. En attendant, les masques ne sont toujours pas gratuits alors que la seconde vague se profile de plus en plus." .../...
"La seule réponse du gouvernement face au spectre de la seconde vague a été de convoquer ce vendredi un nouveau conseil de défense pour “étudier de nouvelles mesures”, parmi lesquelles la fermeture des frontières et la question des tests. D’une part, il a déjà été démontré que la fermeture des frontières était tout sauf une mesure efficace pour lutter contre le coronavirus. Marine Le Pen s’était déjà emparée de la question en février en prônant le renforcement des contrôles à la frontière italienne. Mais comme l’a montré l’exemple de la Russie, qui malgré la fermeture de ses frontières a dû faire face à de nombreux cas, mais aussi et surtout celui de l’Europe, qui a été un des épicentres de l’épidémie, la fermeture des frontières n’a pas été utile au ralentissement de l’épidémie. Au niveau mondial, la pandémie de COVID-19 a mis en lumière les dégâts causés par des décennies de politiques néo-libérales destructrices de service public, en particulier de la santé. Alors que l’épidémie a particulièrement touché l’Amérique du Sud, faisant plus de 15 millions de cas dans le monde, il devient urgent de débloquer des budgets pour les hôpitaux et d’annuler les dettes des pays coloniaux et semi-coloniaux face à la deuxième vague qui arrive.
Quant à la question des tests, Édouard Philippe nous avait déjà promis le 28 avril qu’au 11 mai il y aurait 700 000 tests par semaine. Résultat, trois mois plus tard, l’objectif des 700 000 tests n’est même pas atteint, avec 380 000 tests effectués la semaine dernière. Et encore, ces chiffres ne sont même pas certains, puisque le 11 mai, une enquête de la Cellule investigation de Radio France, affirmait : “En agrégeant les données publiques disponibles, 149 800 tests virologiques ont été réalisés la semaine 18 (du 27 avril au 3 mai 2020) en France. Très loin donc des 300 000 tests avancés par la direction générale de la Santé.”
En fin de compte, le gouvernement montre une fois de plus son impréparation totale face à la seconde vague qui nous attend. Entre répression et “relance” de l’économie à coups de licenciements, la gestion catastrophique de la crise n’est pas loin d’être terminée. Pour que la seconde vague ne soit pas aussi meurtrière que la première, nous devons exiger une campagne de tests massifs qui soit réellement effectuée pour contrôler l’étendue de l’épidémie et protéger en amont, ainsi que répondre aux revendications des soignants qui sont descendus dans la rue pour exiger plus de lits, des embauches massives ainsi que plus de matériels et une augmentation généralisée des salaires. En ce sens, le Ségur de la santé n’est qu’une vaste mascarade qui, sous couvert d’une ridicule augmentation de salaire, prépare d’autres attaques encore pour attaquer les conditions de travail des soignants et libéraliser encore plus l’hôpital."
3 commentaires:
«Covid-19 : L’Engrenage» – Brochure numérique
engrenage melenchon
"La violence, la durée et l’extension de la crise sanitaire confirment le fait que nous ne sommes pas dans une parenthèse de « temps suspendu » – un moment sans politique – où nous affronterions un épisode sanitaire, l’épidémie du COVID19 et où, pendant ce temps, le reste de la réalité nous attendrait sagement sur nos étagères.
Il faut donc analyser la façon dont l’évènement coronavirus disloque la communauté humaine en passant d’un domaine à l’autre des activités qui l’organisent. Pour étudier la trajectoire de cette contamination j’ai utilisé les outils proposés par « la théorie de l’ère du peuple » et la méthode du matérialisme historique. Puis j’ai traité des formes d’entrée de notre action de militants politiques dans ce contexte à la lumière du deuxième volet de cette théorie, celle de « la révolution citoyenne » et de son moteur essentiel, la revendication populaire spontanée d’auto-contrôle.
L’étude décrit des étapes de la propagation de la crise. Mais bien sûr, dans la réalité concrète, il n’y a pas de seuil tranché entre chaque étape de cette propagation. L’une procède de l’autre de l’autre et s’y superpose comme une couche supplémentaire du réel qui surplombe et conditionne la solution du problème précédent. Après l’apparition de la pandémie et en conséquence de la crise économique et financière, fatalement, il y aura la crise sociale générale et comme expression de celle-ci, la crise politique.
Quand on en sera à la crise politique, tous les autres compartiments seront dominés par elle. Evidemment ce sera aussi un moment de réorganisation géopolitique du monde globalisé, où l’on verra la hiérarchie des puissances être remise en cause. Le sujet dominant sera « comment et qui peut nous sortir de là ? ». Alors reviendra la question essentielle pour les sociétés humaines : quelles règles s’imposent à tous et qui en garantira l’exécution ? Au total, il s’agit de mettre en œuvre une stratégie de révolution citoyenne adaptée aux circonstances particulières de ce moment particulier. Un moment de grande opportunité pour changer en profondeur le monde dans lequel nous vivons.
Vous pouvez consulter cette brochure numérique en cliquant sur la liseuse ci-dessous pour l’ouvrir en plein écran ou en consultant la version PDF téléchargeable et imprimable. "
https://melenchon.fr/covid-19-lengrenage-brochure-numerique/
https://www.capital.fr/economie-politique/le-taux-de-reproduction-de-lepidemie-grimpe-encore-la-carte-des-regions-les-plus-a-risque-1376289
Face au risque de seconde vague, exigeons des tests et masques gratuits pour tous !
"Depuis plusieurs semaines, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 a augmenté jusqu’à atteindre les 1000 nouveaux cas ce jeudi, soit une augmentation de 26% sur cette dernière semaine et de 66% sur les trois dernières semaines. En attendant, les masques ne sont toujours pas gratuits alors que la seconde vague se profile de plus en plus."
.../...
"La seule réponse du gouvernement face au spectre de la seconde vague a été de convoquer ce vendredi un nouveau conseil de défense pour “étudier de nouvelles mesures”, parmi lesquelles la fermeture des frontières et la question des tests. D’une part, il a déjà été démontré que la fermeture des frontières était tout sauf une mesure efficace pour lutter contre le coronavirus. Marine Le Pen s’était déjà emparée de la question en février en prônant le renforcement des contrôles à la frontière italienne. Mais comme l’a montré l’exemple de la Russie, qui malgré la fermeture de ses frontières a dû faire face à de nombreux cas, mais aussi et surtout celui de l’Europe, qui a été un des épicentres de l’épidémie, la fermeture des frontières n’a pas été utile au ralentissement de l’épidémie. Au niveau mondial, la pandémie de COVID-19 a mis en lumière les dégâts causés par des décennies de politiques néo-libérales destructrices de service public, en particulier de la santé. Alors que l’épidémie a particulièrement touché l’Amérique du Sud, faisant plus de 15 millions de cas dans le monde, il devient urgent de débloquer des budgets pour les hôpitaux et d’annuler les dettes des pays coloniaux et semi-coloniaux face à la deuxième vague qui arrive.
Quant à la question des tests, Édouard Philippe nous avait déjà promis le 28 avril qu’au 11 mai il y aurait 700 000 tests par semaine. Résultat, trois mois plus tard, l’objectif des 700 000 tests n’est même pas atteint, avec 380 000 tests effectués la semaine dernière. Et encore, ces chiffres ne sont même pas certains, puisque le 11 mai, une enquête de la Cellule investigation de Radio France, affirmait : “En agrégeant les données publiques disponibles, 149 800 tests virologiques ont été réalisés la semaine 18 (du 27 avril au 3 mai 2020) en France. Très loin donc des 300 000 tests avancés par la direction générale de la Santé.”
En fin de compte, le gouvernement montre une fois de plus son impréparation totale face à la seconde vague qui nous attend. Entre répression et “relance” de l’économie à coups de licenciements, la gestion catastrophique de la crise n’est pas loin d’être terminée. Pour que la seconde vague ne soit pas aussi meurtrière que la première, nous devons exiger une campagne de tests massifs qui soit réellement effectuée pour contrôler l’étendue de l’épidémie et protéger en amont, ainsi que répondre aux revendications des soignants qui sont descendus dans la rue pour exiger plus de lits, des embauches massives ainsi que plus de matériels et une augmentation généralisée des salaires. En ce sens, le Ségur de la santé n’est qu’une vaste mascarade qui, sous couvert d’une ridicule augmentation de salaire, prépare d’autres attaques encore pour attaquer les conditions de travail des soignants et libéraliser encore plus l’hôpital."
https://www.revolutionpermanente.fr/Face-a-la-seconde-vague-exigeons-des-tests-et-masques-gratuits-pour-tous
Enregistrer un commentaire