.../... "Les choses ont commencé comme elles commencent toujours pour les historiens, avant qu’on ne s’en soit rendu compte, en d’autres termes les choses ont commencé par le milieu, elles ont surgi et ont fini par former un puzzle cohérent. C’était vers la fin de l’hiver, le début du printemps. Des populations entières se sont demandé quelle était l’étrange maladie dont parlaient tous les gouvernements et dont ces mêmes gouvernements voulaient les protéger, par des mesures tout aussi drastiques qu’incohérentes pour les intérêts marchands de ces gouvernements. Les intellectuels firent référence à la peste, à la biopolitique, à la mutation capitaliste, les scientifiques produisirent des statistiques, des comparaisons et des explications, les gouvernements s’appuyèrent sur la peur et l’instinct de conservation pour convaincre les populations de la manière dont elles devaient réagir. Globalement, d’un continent à un autre, tous se plièrent à l’ordre érigé pour endiguer l’épidémie. Dans la plupart des cas, cet ordre porta le nom de «confinement». Il s’agissait de « rester chez soi » pour limiter au maximum les échanges vecteurs de la propagation du virus. A ceux qui se moquaient de tomber malade, il était immédiatement rappelé que se protéger, c’était protéger les autres et le vide depuis longtemps laissé entre les êtres par l’abandon de la parole biblique fût justifié et élevé au rang de loi par cette nouvelle doxa : « Protégez-vous les uns des autres ».
Nos consciences en furent envahies. Ce n’est pas que nous ne continuions pas à penser ce qui arrivait, c’est que, de par la rigueur de l’ordre instauré pour répondre à ce qui arrivait, les gouvernements nous ôtaient toute possibilité de démonstration d’une vérité autre que la leur. Ainsi, aimer sa mère, sa grand-mère déjà abandonnée à une institution parce qu’en « fin de vie », prit la forme de « ne pas aller lui rendre visite pour ne pas la contaminer ». Honorer ses morts prit celle de « ne pas aller à l’enterrement, à la crémation, à la morgue, ne pas être une dernière fois en présence du corps aimé pour ne pas être contaminé par lui». Quand la possibilité d’agir selon ce qu’on pense juste ou essentiel disparaît, quelque chose s’endort dans la conscience. Pour éviter le clivage entre soi et le monde, la pensée se met en suspens ou adopte le point de vue majoritaire. En cela, la situation était loin d’être inédite. De toutes façons, il ne restait plus rien d’inédit ou qui n’ait déjà été prévu, l’extraordinaire avait disparu de nos vies, nous nous attendions à tout – l’hiver nucléaire, l’explosion du système solaire, le devenir robot de l’humanité – et cela ne changea pas avec l’arrivée du virus. Au contraire, devenus des animaux domestiques ne sortant plus qu’avec l’autorisation de leurs maîtres, nous étions tous ramenés aux tâches les plus ordinaires, s’approvisionner en nourriture, entretenir nos tanières, gagner notre pain et notre gîte par télétravail, manger, principalement attendre. Les informations sur la maladie étant confuses et contradictoires, les mesures prises au jour le jour par les gouvernements aussi, il apparut bientôt que notre sort commun était d’attendre que la maladie nous apprenne comment vivre." .../...
"Ceux qui le purent quittèrent les villes, amplifiant un mouvement d’exode rural, de multiplication des ZAD et de réappropriation des moyens de production déjà constitué, dans diverses contrées. Les nouvelles bases, rapidement jetées par les fuyards dans des villages, des montagnes et des forêts s’organisèrent pour accueillir le flux des évadés qui ne tarissait pas et maintenir les échanges avec les habitants des villes.[...]"
Aujourd'hui le masque est obligatoire. Le 28 février, il ne servait à rien selon Olivier Véran, Ministre de la santé. Évolution du discours sanitaire selon les stocks disponibles : un scandale d'État.
Second scandale : le prix. Pour une famille de 4 personnes 228€ par mois. La France insoumise a déposé le 28 avril une proposition de loi pour la gratuité des masques. Rejetée par la République en Marche. Pour nous, masque obligatoire = masque gratuit.
2 commentaires:
« LA RÉVOLUTION DU TROU »
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"Les choses ont commencé comme elles commencent toujours pour les historiens, avant qu’on ne s’en soit rendu compte, en d’autres termes les choses ont commencé par le milieu, elles ont surgi et ont fini par former un puzzle cohérent. C’était vers la fin de l’hiver, le début du printemps. Des populations entières se sont demandé quelle était l’étrange maladie dont parlaient tous les gouvernements et dont ces mêmes gouvernements voulaient les protéger, par des mesures tout aussi drastiques qu’incohérentes pour les intérêts marchands de ces gouvernements. Les intellectuels firent référence à la peste, à la biopolitique, à la mutation capitaliste, les scientifiques produisirent des statistiques, des comparaisons et des explications, les gouvernements s’appuyèrent sur la peur et l’instinct de conservation pour convaincre les populations de la manière dont elles devaient réagir. Globalement, d’un continent à un autre, tous se plièrent à l’ordre érigé pour endiguer l’épidémie. Dans la plupart des cas, cet ordre porta le nom de
«confinement». Il s’agissait de « rester chez soi » pour limiter au maximum les échanges vecteurs de la propagation du virus. A ceux qui se moquaient de tomber malade, il était immédiatement rappelé que se protéger, c’était protéger les autres et le vide depuis longtemps laissé entre les êtres par l’abandon de la parole biblique fût justifié et élevé au rang de loi par cette nouvelle doxa : « Protégez-vous les uns des autres ».
Nos consciences en furent envahies. Ce n’est pas que nous ne continuions pas à penser ce qui arrivait, c’est que, de par la rigueur de l’ordre instauré pour répondre à ce qui arrivait, les gouvernements nous ôtaient toute possibilité de démonstration d’une vérité autre que la leur. Ainsi, aimer sa mère, sa grand-mère déjà abandonnée à une institution parce qu’en « fin de vie », prit la forme de « ne pas aller lui rendre visite pour ne pas la contaminer ». Honorer ses morts prit celle de « ne pas aller à l’enterrement, à la crémation, à la morgue, ne pas être une dernière fois en présence du corps aimé pour ne pas être contaminé par lui». Quand la possibilité d’agir selon ce qu’on pense juste ou essentiel disparaît, quelque chose s’endort dans la conscience. Pour éviter le clivage entre soi et le monde, la pensée se met en suspens ou adopte le point de vue majoritaire. En cela, la situation était loin d’être inédite. De toutes façons, il ne restait plus rien d’inédit ou qui n’ait déjà été prévu, l’extraordinaire avait disparu de nos vies, nous nous attendions à tout – l’hiver nucléaire, l’explosion du système solaire, le devenir robot de l’humanité – et cela ne changea pas avec l’arrivée du virus. Au contraire, devenus des animaux domestiques ne sortant plus qu’avec l’autorisation de leurs maîtres, nous étions tous ramenés aux tâches les plus ordinaires, s’approvisionner en nourriture, entretenir nos tanières, gagner notre pain et notre gîte par télétravail, manger, principalement attendre. Les informations sur la maladie étant confuses et contradictoires, les mesures prises au jour le jour par les gouvernements aussi, il apparut bientôt que notre sort commun était d’attendre que la maladie nous apprenne comment vivre."
.../...
"Ceux qui le purent quittèrent les villes, amplifiant un mouvement d’exode rural, de multiplication des ZAD et de réappropriation des moyens de production déjà constitué, dans diverses contrées. Les nouvelles bases, rapidement jetées par les fuyards dans des villages, des montagnes et des forêts s’organisèrent pour accueillir le flux des évadés qui ne tarissait pas et maintenir les échanges avec les habitants des villes.[...]"
Jeanne Casilas
https://lundi.am/La-revolution-du-Trou
MASQUE OBLIGATOIRE : MASQUE GRATUIT !
L'insoumission
https://youtu.be/oaHYjmBENhY
Aujourd'hui le masque est obligatoire. Le 28 février, il ne servait à rien selon Olivier Véran, Ministre de la santé. Évolution du discours sanitaire selon les stocks disponibles : un scandale d'État.
Second scandale : le prix. Pour une famille de 4 personnes 228€ par mois. La France insoumise a déposé le 28 avril une proposition de loi pour la gratuité des masques. Rejetée par la République en Marche. Pour nous, masque obligatoire = masque gratuit.
Édito Julie Garnier pour L'insoumission.
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