Montpelliérains confinés en luttes ! #6 | Denis Orcel : « les gens qualifient ce système, le capitalisme »
"Le monde d’après ? De nombreux médias se sont lancés dans de grandes spéculations sur ce que pourrait/devrait être le monde après la pandémie de covid-19. De son côté, Le Poing n’oublie pas qu’il est concrètement un média qui se consacre principalement aux luttes. Comment notre présent confiné résonne-t-il avec l’avant des grands mouvements écoulés (gilets jaunes, féminisme, climat, réforme des retraites) ? Comment permet-il de se projeter dans un après toujours en luttes ? Là sont à puiser des puissances nouvelles.
Le Poing s’est retourné vers plusieurs personnes très impliquées dans les luttes de cette période récente, sur Montpellier et environs ; des personnes qui nourrissent la réflexion sans être des professionnels de la pensée, ni des privilégié·e·s de l’accès à la parole publique. Certain·e·s sont membres d’organisations constituées (entités politiques, syndicats, mouvements activistes) ; mais iels s’expriment ici sans en être des porte-paroles attitré·e·s.
Ces entretiens, réalisés sur la base d’un questionnaire écrit, seront publiés au fil des jours qui viennent. Toutes les réactions seront les bienvenues. Nos précédentes publications ont fait place aux réflexions de Franck Bernard (collapso-écologiste), Valérie Cabanne (gilet jaune “Chez Paulette”), Stéphane Ortéga (animateur de Rapports de force), Julie (gilet jaune activiste sur le climat) et Christophe (créateur du Mur jaune contre les violences policières). Sixième interlocuteur : Denis Orcel, 52 ans, membre du personnel technique de l’Université de Montpellier, syndiqué à Solidaires, impliqué parmi les gilets jaunes et dans le mouvement pour le climat." .../...
Est-ce que la situation que nous sommes en train de vivre dans la pandémie, est déjà porteuse d’aspects qui font problème, qui appelleraient encore de nouvelles mobilisations ? Ou aussi d’aspects qu’on pourrait capitaliser : nouveaux désirs, nouvelles pensées, nouvelles énergies ? Sommes-nous en train de nous renforcer ? De nous affaiblir ?
"Le confinement nous affaiblit et nous laisse dans l’incertitude sur nos moyens d’action proches, dans un contexte probable de nouvelles restrictions liberticides. Faudra-t-il inventer des modes d’action entièrement renouvelés, ou braver les interdits pour ne pas céder ?
Mais, outre la nouvelle conscience anticapitaliste, cette période nous renforce en révélant de manière évidente à tout un chacun la compréhension de problèmes dont les causes pouvaient paraître moins claires.
Cet exemple : à l’université, tout le ménage a été externalisé vers ces sociétés spécialisées sur lesquelles il y aurait tant à dire, qui laissent leurs employé·e·s dans un état d’isolement, de sous-équipement, de sous-rémunération, d’absence de droits, catastrophique. Bien. À présent se posent à nous, pour reprendre le fonctionnement des labos, des questions très concrètes de précaution et de qualité dans les opérations de nettoyage, en fait très sensibles. Du coup, la condition de ces personnes qui au quotidien rendent nos vies plus agréables en toute transparence, est mise en lumière et des questions se posent. L’invisible devient visible, et l’on ne peut plus regarder ailleurs pour ne pas voir.Il faut en parler et c’est ainsi que les idées font leur chemin.
Combien de connaissances ne m’ont-elles pas posé la question, de comprendre pourquoi je me consacrais autant à l’engagement dans ma vie ! Aujourd’hui ces mêmes personnes me disent qu’elles comprennent mieux." .../...
3 commentaires:
Montpelliérains confinés en luttes ! #6 | Denis Orcel : « les gens qualifient ce système, le capitalisme »
"Le monde d’après ? De nombreux médias se sont lancés dans de grandes spéculations sur ce que pourrait/devrait être le monde après la pandémie de covid-19. De son côté, Le Poing n’oublie pas qu’il est concrètement un média qui se consacre principalement aux luttes. Comment notre présent confiné résonne-t-il avec l’avant des grands mouvements écoulés (gilets jaunes, féminisme, climat, réforme des retraites) ? Comment permet-il de se projeter dans un après toujours en luttes ? Là sont à puiser des puissances nouvelles.
Le Poing s’est retourné vers plusieurs personnes très impliquées dans les luttes de cette période récente, sur Montpellier et environs ; des personnes qui nourrissent la réflexion sans être des professionnels de la pensée, ni des privilégié·e·s de l’accès à la parole publique. Certain·e·s sont membres d’organisations constituées (entités politiques, syndicats, mouvements activistes) ; mais iels s’expriment ici sans en être des porte-paroles attitré·e·s.
Ces entretiens, réalisés sur la base d’un questionnaire écrit, seront publiés au fil des jours qui viennent. Toutes les réactions seront les bienvenues. Nos précédentes publications ont fait place aux réflexions de Franck Bernard (collapso-écologiste), Valérie Cabanne (gilet jaune “Chez Paulette”), Stéphane Ortéga (animateur de Rapports de force), Julie (gilet jaune activiste sur le climat) et Christophe (créateur du Mur jaune contre les violences policières). Sixième interlocuteur : Denis Orcel, 52 ans, membre du personnel technique de l’Université de Montpellier, syndiqué à Solidaires, impliqué parmi les gilets jaunes et dans le mouvement pour le climat."
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Est-ce que la situation que nous sommes en train de vivre dans la pandémie, est déjà porteuse d’aspects qui font problème, qui appelleraient encore de nouvelles mobilisations ? Ou aussi d’aspects qu’on pourrait capitaliser : nouveaux désirs, nouvelles pensées, nouvelles énergies ? Sommes-nous en train de nous renforcer ? De nous affaiblir ?
"Le confinement nous affaiblit et nous laisse dans l’incertitude sur nos moyens d’action proches, dans un contexte probable de nouvelles restrictions liberticides. Faudra-t-il inventer des modes d’action entièrement renouvelés, ou braver les interdits pour ne pas céder ?
Mais, outre la nouvelle conscience anticapitaliste, cette période nous renforce en révélant de manière évidente à tout un chacun la compréhension de problèmes dont les causes pouvaient paraître moins claires.
Cet exemple : à l’université, tout le ménage a été externalisé vers ces sociétés spécialisées sur lesquelles il y aurait tant à dire, qui laissent leurs employé·e·s dans un état d’isolement, de sous-équipement, de sous-rémunération, d’absence de droits, catastrophique. Bien. À présent se posent à nous, pour reprendre le fonctionnement des labos, des questions très concrètes de précaution et de qualité dans les opérations de nettoyage, en fait très sensibles. Du coup, la condition de ces personnes qui au quotidien rendent nos vies plus agréables en toute transparence, est mise en lumière et des questions se posent. L’invisible devient visible, et l’on ne peut plus regarder ailleurs pour ne pas voir.Il faut en parler et c’est ainsi que les idées font leur chemin.
Combien de connaissances ne m’ont-elles pas posé la question, de comprendre pourquoi je me consacrais autant à l’engagement dans ma vie ! Aujourd’hui ces mêmes personnes me disent qu’elles comprennent mieux."
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https://lepoing.net/montpellierains-confines-en-luttes-6-denis-orcel-les-gens-qualifient-ce-systeme-le-capitalisme/
″#Construisons demain”
https://www.huffingtonpost.fr/entry/confinement-que-sont-ces-casserolades-prevues-pour-le-1er-mai_fr_5ea97591c5b6106b8ed04e03
#PlusJamaisÇa
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