mercredi 17 avril 2019

La pierre et la vie.



 La pierre et la vie.

 

Un incendie affectant la cathédrale Notre-Dame de Paris fait vibrer l'émotion publique, offre aux hommes politiques des occasions d'empathie avec l'Histoire, le roman national, les ombres de Victor HUGO, de Paul CLAUDEL, avec huit siècles émaillés d'affrontements, de célébrations solennelles.

Même notre ami révolutionnaire Jean-Luc MÉLENCHON parle en instantané sur YOUTUBE, avec talent et lyrisme, de « deuil » et invite à une interruption de la vie politique durant un certain temps.

Inversement, les hommes du Pouvoir imaginent déjà l'incidence de l'incendie sur leur cote de popularité au nom de l'unité nationale et du rassemblement des Français dans le drame.

Bien sûr, les émotions sont sincères et légitimes.

Les monuments parlent avec la voix des siècles et nous l'entendons tous.

Des précédents existent car les guerres détruisirent bien des édifices chargés de symboles religieux et nationaux.

La plupart furent restaurés à Reims, Dresde, Rouen, Strasbourg ou Metz, puisque l'homme peut toujours rebâtir ce que l'homme a édifié.

Aussi, loin de minimiser la portée symbolique du « drame » -car je songe qu'avec la charpente de cette église se sont consumés des bois de chênes qui poussèrent il y a plus de mille ans aux alentours de PARIS- je songe que nulle destruction matérielle n'est aussi dramatique que la fin d'une vie.

Du temps, du travail, de l'argent répareront les dommages d'un bâtiment.

Ni le temps, ni l'effort des hommes, ni l'argent ne triompheront de la mort d'un être.

Oui, LAMARTINE a raison : les objets inanimés ont une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer, mais une vie anéantie ne se répare pas à la différence d'un objet de pierre et de bois.

Affirmons-le clairement : il faut respecter et vénérer les chefs-d'œuvres légués par le passé.

La perte d'un monument ou d'un témoin de l'Histoire justifie notre déploration.

Mais la vie prévaut toujours.

Je me souviens de l'indignation mondiale très légitime lorsque les fanatiques talibans d'Afghanistan massacrèrent les statues géantes de Bouddha, témoin d'une autre religion que celle qui brûlait leurs cervelles.

Je partage cette condamnation quasi-universelle devant cette manifestation de barbarie obscurantiste.

Mais je trouve plus grave encore la lapidation de la femme adultère, les mutilations et mises à mort des homosexuels, les coups de fouets aux apostats.

Un vivant m'est plus précieux qu'une statue.

Une cathédrale est endommagée et un pays vibre d'émotion.

Normal.

Mais que dire devant la mort d'un être vivant ?

L'homme le plus riche de France, détenteur de soixante milliards d'euros, fera don de deux cent millions pour réparer la cathédrale de PARIS.

Le troisième champion de la fortune nationale offre cent millions

d'euros.

Qui paie ?

La collectivité via le crédit d'impôt.

 

Quel regret que la vie ne suscite pas la même générosité des charitables !

Personnellement, en apprenant l'incendie, j'ai osé penser aux oiseaux qui nichaient sur les hauteurs de l'édifice.

Les oiseaux n'intéressent pas les hommes politiques ni les oligarques.

Je sais que la vie est la première valeur et que toute mort est irréparable.

Un palais ou une cathédrale peuvent renaître. Pas un être dont le cours du temps est achevé.

Alors toujours, la vie d'abord.

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

UNE FORCE POUR LE VIVANT

4 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

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«Sans tomber dans une théorie du complot, un homme s’interroge sur cet incendie, et cet homme n’est pas n’importe qui, puisqu’il s’agit de l’architecte Benjamin Mouton, ancien architecte en chef de Notre Dame de Paris qui a œuvré sur le chantier de la cathédrale pendant 13 ans, afin de la mettre aux normes sécuritaires.

Interrogé par Pujadas sur la chaîne LCI, il se perd en conjecture et à la question : « est-ce que vous avez été surpris que ce feu se soit propagé si rapidement »...il répond : « tout à fait, incompréhensible !, c’est du très vieux chêne, et il a brûlé comme une allumette, comme si c’était une autre essence !, je ne comprends pas ! la propagation est extrêmement curieuse... des chênes vieux de 800 ans, ça ne brûle pas si facilement (...) toute l’installation électrique avait été remise aux normes, et la question d’un court-circuit doit être tout à fait écartée (...) des alarmes incendies ont été installées, reliées directement aux pompiers (...) deux hommes étaient présents en permanence, jour et nuit, pour aller voir dès qu’il y a une alerte, prévenant les pompiers dès que le doute est levé (...) je suis quand même assez stupéfait ».
.../...

https://mobile.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/leurs-pierres-valent-plus-que-nos-214373

Anonyme a dit…

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«Le Christ aurait dit selon certaines sources de BFM  :
«détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai». Macron n’étant que Jupiter ça lui prendra 5 ans... Niveau rendement ya pas photo mon gars, t’es un tâcheron ! Etant plus balèze en bagout qu’avec la truelle en main, à la TV Macron a enjoint les Français à ne pas se montrer trop impatients « Après le temps de l’épreuve, viendra celui de la réflexion puis celui de l’action. Mais ne les mélangeons pas, ne nous laissons pas prendre au piège de la hâte » Quel art de ne rien dire et ne rien faire... Moi qui pensais qu’à peine terminé son blabla, il allait retrousser les manches et commencer à déblayer les gravas... Il a fallu bien sûr qu’il balance une vacherie durant son allo cul scions ; ce mec à un esprit d’un mesquin, avec toujours sa petite phrase qui blesse, sa petite pique style gonzesse frustrée. Sa marotte c’est les gilets jaunes, et il ne s’en est pas privé le gnome : « Ce que nous avons vu, cette nuit, ensemble, à Paris, c’est cette capacité de nous mobiliser, nous unir, pour vaincre »,[3] a-t-il déclaré, exprimant comme une forme de regret que cette union se fissure chaque samedi depuis le 17 novembre... Le genre de personnage qui la ramène toujours et qu’il faut pour qu’il se taise, parfois, une bonne bourrade sur le groin ! Je sais, ce n’est pas très généreux de la part d’un mauvais catholique comme moi, j’irai me con-fesser promis ! Mais ya des moments où : baffer ou se méconduire, il faut choisir! »

Georges Zeter/avril 2019

https://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/on-peut-dire-que-pour-notre-dame-214381