Fin du monde et fin de mois.
I MUVRINI
(Noël Gilets Jaunes : cette année le père noël a le coeur lacrymogène)
La violence, c'est chose grossière, palpable, saisissable chez les ouvriers : un geste de menace, il est vu, il est noté. Un acte de brutalité, il est vu, il est retenu.
Le patron n'a pas besoin de lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses...
Quelques hommes se rassemblent à huis-clos, dans la sécurité, dans l'intimité d'un conseil d'administration, et à quelques uns, sans violences, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates courant autour du tapis vert, ils décident...
Ainsi, tandis que l'acte de violence de l'ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s'évanouit dans une sorte d'obscurité...
Jean Jaurès.
Discours à la chambre des députés le 19 juin 1906.
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«Pour ne pas devenir "utiles au système", évitons le piège de la violence
Tout acte violent donné à l'adversité, les arguments pour en fournir la vérité, séparer, et briser les élans citoyens.
Apprenons à devenir apte au conflit. Les stratégies du combat non-violent offrent cette efficacité et cette chance.
Cela vaut pour chacune, chacun de nous, mais aussi pour les citoyens gouvernants, policiers...»
I Muvrini
3 commentaires:
Voilà ce qui s'appelle se «prendre un râteau»...
"Monsieur Le Président, sept mois après avoir lancé cette pétition, je reçois votre réponse et il est bien dommage qu'après tant de temps, elle soit si peu constructive", lui a répondu ce mercredi 26 décembre Priscillia Ludosky sur la page de sa pétition.
https://m.huffingtonpost.fr/2018/12/26/priscillia-ludosky-figure-des-gilets-jaunes-repond-point-par-point-a-macron_a_23627105/
https://www.midilibre.fr/2018/12/26/ales-les-gilets-jaunes-ont-repris-leur-blocage-au-rond-point-de-la-route-de-bagnols,5995641.php
On utilise les dérapages de certains Gilets Jaunes pour caricaturer le mouvement.
.../...
«C'est la politique au pays des merveilles contre la réalité au pays de la politique. Pour ce faire, rien de plus efficient que l'usage de ce qui a déjà marché. Au demeurant , les marcheurs nous font plus «marcher» qu'ils ne marchent eux-mêmes. Ils nous incitent à adhérer sans réserve à leur storytelling, celui-là même qui consiste à substituer à la complexité du réel la simplicité de la fiction. La République, dont ils s'estiment les gardiens alors qu'ils n'en sont qu'une composante parmi d'autres, serait aujourd'hui la cible de séditieux et de factieux. Ce faisant, ils procèdent à cette figure rusée de l'argumentation qui consiste à prendre une partie d'un concept pour exprimer son ensemble. Au prix de cette métonymie, ils confondent le macronisme, force républicaine au pouvoir aujourd'hui, avec toute la République dont ils ne sont que l'un des produits. La méthode est ancienne et de facto «proto-républicaine», rappelant le cri glaçant de Saint-Just pour lequel «ce qui constitue la République, c'est la destruction de tout ce qui lui est opposé».../...
Arnaud Benedetti, le Figarovox.
Professeur associé à l'Université Paris-Sorbonne. Il vient de publier Le Coup de com' permanent (Ed. du Cerf 2017) dans lequel il détaille les stratégies de communication d'Emmanuel Macron.
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