Je, je et je serai ce vendredi 17heures à la gare d'Anduze

.
Chers amis d'Anduze et des alentours.


J'étais comme beaucoup d'entre vous aux vœux du maire d'Anduze ;
Je n'ai pas tout compris, certainement parce que j'étais un peu malade et fiévreuse.
J'ai quand même compris que Boni voulait encore une fois nous prouver qu'il avait raison.

Le maire d’Alès donne de l’argent à une société privée, et d’après le Midi Libre, s’en est fini de la Communauté de Commune actuelle ?

Je suis fatiguée des méthodes locales.
Je suis fatiguée de cette ville qui s'oriente à tout prix et seulement sur le tourisme d'été.
Je pense que c'est une orientation néfaste et dangereuse, qui va à l’inverse de l’harmonie nécessaire à une collectivité humaine.
Je suis fatiguée des commerces qui se font concurrence plutôt que de se compléter.
Je suis triste de voir le marché nocturne envahi de tas de trucs inutiles et futiles, étalage obscène d'un tiers monde exsangue.
Je me rappelle de Boni, certifiant il y a peu que le Plan de Brie ne serait jamais autorisé pour des stands marchands.
Je suis atterrée de voir se balader des marionnettes de Mickey et Minnie dans une ville où il y a tant de belles choses à voir.
Je suis triste des étalages prenant d'assaut les rues, des chaises en plastiques s'étalant sous la Place du Marché et de la Fontaine pagode si légère disparaissant sous les étalages.
Tourisme de masse : beaucoup de gens, de voiture, de bruit…

Je suis fatiguée des méthodes locales.
Qu'une entreprise ayant mal fait son boulot soit reprise pour d'autres boulots.
Je pense bien sur au plan de Brie effectué avec de matériaux de mauvaise qualité et au pavage de la Place du Marché faits à la va vite par l'entreprise André, qui a retravaillé depuis dans la Rue Canaux et est entrain de refaire le Boulevard.
Si un menuisier vous fait des fenêtres qui ferment mal, le reprendrez vous pour faire d'autres fenêtres? Je suis triste de voir la même entreprise élever un mur de gravas avançant dans le Gardon (juste après le stade), endroit où il faudrait au contraire que les eaux des gardonnades puissent s'étaler un peu.

Je suis effarée des engins et des camions qui circulent sur l’étroite et tortueuse route de Saint Felix de Pallières au détriment de la sécurité et de la tranquillité des habitants.
Je suis triste des arbres massacrés sous prétexte d'être taillés.
Je suis triste des poubelles tout au long de la rivière, des milliers de voitures qui traversent bêtement la ville tous les jours, des conséquences dramatiques de la gestion lamentable du maire précédent.
Ni Club des Jeunes ni piscine, ni salle de cinéma à Anduze mais quatre super-marchés !
Je suis sidérée du manque de considération pour la population habitant le centre ville. Le bruit assourdissant des festivités d'été, les sens interdits qui apparaissent, disparaissent, les places de parking aussi...

Y at'il quelqu'un au conseil municipal qui habite au centre ville?
Qui n'ai pas une place où garer sa voiture dans son jardin?
Qui n'ai pas la chance de dormir les fenêtres ouvertes lorsqu'il fait chaud?
Ou sont les débats, l'écoute, les consultations, les commissions, le respect des opinions et des intérêts de chacun?

Cette diatribe furibarde n'est pas partisane de ma part : vous allez tout savoir... Aux dernières élections municipales, usant du délicieux panachage que permet notre loi électorale, j'ai voté Dominique, Huguette et Boni.

Je suis fatiguée de cette ville.
Et pourtant...
Que j'aime le Gardon, les falaises, les oliviers et les platanes!
Que j'aime balader mon chien au bord de l'eau, toujours changeante et qui arrive à reprendre vie après la saison d'été!
Que j'aime les traces des castors, des grands oiseaux et les rives qui changent au gré des saisons!
Que j'aime les petites rues, les petits passages et les belles portes!
Que j'aime ma maison résonnant encore des siècles passés!
Que j'aime grimper sur la colline et regarder les toits!
Que j'aime mes voisins et tous les enfants que j'ai vu devenir parents à leur tour dans cette ville!

PS : Je manifesterai ce vendredi à 17 heures devant la Gare d’Anduze, car au-delà des décisions prises, la façon dont elles sont prises me dérangent.
Marianne Plus