Jeudi 16 janvier, la motion de censure déposée contre le gouvernement Bayrou a été votée par les député·es insoumis·es, écologistes, communistes et ultramarins du groupe GDR, ainsi que par 8 député·es du groupe socialiste. En refusant de la voter, 58 député·es socialistes ont permis au gouvernement Bayrou de continuer sa besogne de destruction. Cette décision est une rupture grave avec les engagements pris devant le peuple lors de leur élection en juillet dernier.
Pour justifier cette décision, les dirigeants du PS prétendent avoir obtenu des « concessions remarquables » du gouvernement sur les retraites ou sur le budget. En réalité, le « conclave » mis en place par François Bayrou et François Hollande est un piège grossier. Il donne au Medef un droit de veto empêchant tout vote de l'Assemblée nationale pour l'abrogation de la retraite à 64 ans. Le vote du budget doit avoir lieu au début du mois de février à l'Assemblée nationale. En l'absence de majorité, le gouvernement devrait utiliser l'article 49.3 pour tenter de l'imposer en force. À cette occasion, nous déposerons une nouvelle motion de censure. En votant la censure, nous pourrons protéger le peuple de l'impact des coupes budgétaires massives prévues par le gouvernement, refuser la poursuite d'une politique sans réponses à l'urgence sociale ou au défi climatique et rejeter la préparation de réformes inacceptables d'ores et déjà annoncées par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, comme la remise en cause de l'Aide Médicale d'État.
Ce sera donc l'heure de vérité. La France insoumise restera fidèle à l'espoir suscité par la victoire du Nouveau Front Populaire. Nous poursuivrons notre démarche de rassemblement ouverte à toutes celles et ceux qui veulent faire vivre l'objectif d'une rupture avec le macronisme.
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