jeudi 2 juillet 2020
Episode 6 : L’ASPECT FINANCIER
Prison Boisset et Gaujac
• Les travaux de construction de l’établissement n’ont quasiment aucune incidence locale car le chantier est confié à de grands groupes nationaux du BTP.
• Les travaux d’aménagement (giratoires, réseaux, …) sont réalisés par des entreprises extérieures au territoire quand ils sont réellement réalisés.
• Les travaux de maintenance (jardinage, blanchisserie, …) sont réalisés en interne par des opérateurs privés nationaux.
• Les achats divers ne se font pas sur le territoire à de très rares exceptions (bureau de tabac).
• Les emplois de surveillant ne sont pas accessibles localement car obtenus sur concours nationaux.
• Les surveillants évitent de résider sur la commune d’accueil (phénomène souligné par la Cour des Comptes en 2016) si elle n’est pas la commune centre de la communauté d’agglomération.
• Les détenus en semi-liberté ont une obligation d’emploi, ils entrent donc en concurrence avec les demandeurs d’emploi locaux. Cela engendre automatiquement des conflits et des rejets sur un territoire déjà fortement touché par le chômage.
• Le travail des détenus dans l’établissement carcéral est géré par des prestataires externes qui sont de grandes structures nationales (SODEXO, GEPSA …). C’est donc du travail qui est soustrait aux entreprises locales.
• L’établissement ne verse pas de taxe foncière
mercredi 1 juillet 2020
Episode 5 : pourquoi ce projet de prison est une gabegie et un gachis ?
LES POTERIES
Dans un rayon de 5 kilomètres autour de la prison se trouvent QUATRE POTERIES D'ANDUZE.
L'installation d'une prison à proximité des poteries d'Anduze relève de l'aberration pure et simple tant ces dernières sont associées à l'excellence et à un terroir à part. Il est inconcevable de promouvoir un artisanat d'exception tout en bâtissant une prison au coeur de la zone où cet artisanat s'exerce. Par les emplois créés et le nombre de touristes qu'il draine ce secteur représente une source de revenus considérable qui ne peut souffrir la "concurrence" délétère d'un tas de béton.
LES CAMPINGS
Les campings représentent eux aussi une donnée essentielle de l'économie propre à la Vallée du Gardon: toujours dans un rayon de 5 km autour de la prison de Boisset l'on trouve 5 campings. Ces campings rassemblent une clientèle du Nord de la France et à 40% étrangère ; ils ne vivent que du tourisme et génèrent une importante activité économique saisonnière ainsi qu'une véritable manne financière.
Installer une prison à Boisset reviendrait donc à tuer la poule aux oeufs d'or et à substituer une économie carcérale à une économie touristique. C'est un véritable couteau planté dans le dos de tous les acteurs du tourisme régional alors que ces derniers ont perdu jusqu'à 100% de leur clientèle durant le confinement et que le tourisme a été décrété "grande cause nationale".
LA VOIE VERTE
Le département aménage une voie verte entre Cardet et Anduze à la place d'une ancienne voie ferrée. Cet axe doux, attendu depuis des années, permettra aux locaux mais aussi aux touristes de rallier à vélo les campings de la vallée à Anduze sans affronter la circulation automobile. Cet axe vert fait de la vallée du Gardon l'épine dorsale du tourisme régional basé sur l'or vert et non sur l'or gris des murs d'un pénitencier. L'installation d'une prison à proximité de la voie verte viendra ruiner les efforts du département en matière de déplacements doux.
LA VALLEE DU GARDON
La vallée du Gardon est le véritable poumon vert et touristique de la région. C’est autour de cette rivière que s'organise toute une économie florissante à laquelle la prison porterait un coup mortel. Cette prison n'est ni plus ni moins qu'un cadeau empoisonné qui précipitera des dizaines de professionnels du tourisme dans le marasme. La vallée du Gardon, sur ses deux rives, est la voie royale qui conduit de Nîmes/Pont du Gard/Uzès à Anduze et aux Cévennes récemment classées patrimoine mondial de l'Humanité.
A ce titre, les châteaux de Ribaute et Tornac sont autant de jalons historiques le long de cette vallée. Restaurés par des bénévoles passionnés ils participent pleinement à la promotion du tourisme local.
EN RESUME
Construire une prison au beau milieu d'un tel terroir viticole et touristique est synonyme de gabegie :
Peut-on imaginer associer le nom d'Anduze à une prison (car le public dira très vite « prison d'Anduze » au lieu de « prison de Boisset ») alors que cette petite ville a prêté son nom à la Bambouseraie, au Train à Vapeur et aux poteries ?
La Bambouseraie, bien que située à Générargues, est dite « Bambouseraie d'Anduze »…
A la même distance, on trouvera bientôt une prison que l'on appellera "prison d'Anduze" ! Effet garanti sur les touristes et, par ricochet, sur l'économie locale.
mardi 30 juin 2020
Prison Boisset et Gaujac
LA VITICULTURE
Concernant le projet boissetain les autorités veulent édifier un monstre de béton et de barbelés au coeur d'un exceptionnel patrimoine viticole classé AOC Duché d'Uzès. Le Gard est d'ailleurs le département de France comptant le plus d'appellations AOC sur son territoire (vins, fromages, châtaignes, olives, miel etc.).
A proximité immédiate du projet de prison, on trouve des domaines viticoles situés à cheval sur Ribaute-les-Tavernes, Boisset et Gaujac, Lézan …
La plupart des domaines ont entamé une conversion en agriculture biologique ne ménageantni leur temps, ni leurs efforts ni leur argent pour répondre aux nouvelles demandes qualitatives d'un public de plus en plus exigeant.
En plus des propriétaires indépendants, on trouve dans un rayon de 5 kilomètres autour de la future prison, 4 coopératives à savoir CARDET, LEZAN, MASSILLARGUES-ATTUECH et TORNAC. Toutes ces coopératives ont, ces dernières années, mis l'accent sur l'amélioration de la qualité des vins et ce dans un contexte de forte crise. Ces caves ont aujourd'hui acquis une réputation nationale grâce à une politique volontariste alliant plantation de cépages nouveaux, méthodes originales de vinification, diversification des produits, agriculture biologique et vente à l'étranger.
Tous ces efforts, tant des particuliers que des coopératives, seront réduits à néant par l’implantation d’une prison au cœur d’un territoire viticole d’exception.
L'Agglo d'Alès n'a cessé de mettre sa viticulture en valeur en louant à chaque fois l'audace du monde viticole ; elle se contredit de façon flagrante en désirant implanter une prison au coeur de ce terroir !
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