Se retrouvant à Pékin, le leader nord-coréen et le président chinois peuvent se féliciter de l'annulation des exercices militaires conjoints qui devaient associer des troupes américaines et sud-coréennes.
Après avoir boudé Pékin pendant les six premières années de son règne, Kim Jong-un multiplie désormais les déplacements dans la capitale de la Chine, son principal allié et partenaire économique. A l'occasion d'une troisième visite, en moins de trois mois, dans le pays, le leader nord-coréen devait retrouver, mardi soir ou mercredi, le président chinois Xi Jinping pour lui dévoiler, dans le détail, la teneur de ses entretiens, du 12 juin...
Hier, s'achevait la Fête de la Saint-Pierre ou Fête de la mer qui a battu son plein durant trois jours.
La journée a commencé par une messe en hommage aux marins disparus en mer, puis les bateaux de toutes tailles ont embarqué le public pour une promenade en mer. Une fois la balade terminée, l'heure était à la fête, entre proches.
Arlésiennes et DJ
En famille ou entre amis, les marins avaient organisé des fêtes à bord de leurs bateaux ou sur les quais. L'occasion de belles rencontres. Sur le Marie-Jérémy, on a fait les choses en grand. Sur le quai, une longue table avec des boissons recouverte d'un buffet et de boissons fraîches. Frédéric Bas, patron du chalutier, accueille les nouveaux arrivants avec un grand sourire.
Dans deux ans, il passera la main à son fils Jeremy qui travaille déjà avec lui et, cette année, ils ont décidé de faire une grande fête. Frédéric a invité des Arlésiennes parce que la tradition c'est important. Stéphanie et Céline sont aux anges. Céline explique : "nous sommes là parce qu'on a eu la chance d'être invitées. On a fait la sortie en mer, c'était vraiment bien. Le rôle des Arlésiennes c'est de porter le costume pour les événements importants."
En futur patron, Frédéric Bas a pris en charge l'organisation de la fête. À jeune génération, moyens modernes. DJ et platines à la poupe et en avant la musique ! Tony est tout sourire, s'il n'est pas le premier, en tout cas peu de DJ peuvent se vanter d'avoir mis l'ambiance depuis un gros bateau de pêche… Toutes générations confondues, la Fête de la Saint-Pierre, c'est d'abord un hommage aux disparus.
"Aujourd'hui, il y en a moins qu'avant mais cet hommage est important pour nous", affirme Frédéric très sérieusement. Puis le ton redevient plus léger et il poursuit : " Et puis quand c'est fini, c'est l'heure de l'apéro…" Comme tous les marins pêcheurs, Frédéric et son équipage prennent la mer tous les jours où le temps le permet à bord du chalutier de 21 mètres. "Dans deux ans, je rachète le bateauet je continue le métier comme mon père et mon grand-père avant lui. C'est une passion. Si on n'est pas passionné dans ce métier, on ne tient pas deux jours. Pour se lever à 2 heures du matin par tous les temps, il faut avoir l'envie", conclut le futur patron des étoiles dans les yeux.
Les petits métiers
Sur le quai deux bateaux à couple (l'un amarré à l'autre), au premier plan le Jean-Michel Louis. Apéro, pizza et bonne humeur. Thomas Roche, le patron de pêche est heureux, il passe une bonne journée avec ses amis et sa famille. Il ira finir la l'après-midi sur le Marie-Jérémy, le bateau de son pote, Frédéric. Pour lui la fête de la mer c'est "l'occasion de rendre hommage aux disparus en mer et de réunir la profession le temps d'un week-end. Entre marins pêcheurs, l'ambiance est plutôt bonne. Au Grau-du-Roi on est solidaires."
Les petits métiers se distinguent des chalutiers par la taille de leur bateau. Thomas pêche des escargots de mer et des poissons plats (raies, soles, turbots sur le fond avec un filet appelé trémaille) et vend son poisson directement au quai tous les matins. Marin depuis 17 ans, il commande le Jean-Michel Louis (prénom de ses deux grands pères) depuis 6 ans. "Il y a des moments durs, raconte le jeune homme avant de poursuivre, "puis ça va mieux, alors on reprend le moral. Depuis 6 ans il y a des années avec et d'autres sans. On ne peut rien prévoir. Tous les jours sont différents." Le jeune patron de pêche projette de passer au chalutier bientôt. "C'est une vocation. Aujourd'hui, j'ai de plus en plus de jeunes qui achètent mon poisson. On revient à l'idée du bon… Et c'est tant mieux parce que notre métier a besoin d'une meilleure image", conclut-il.
Que la fête soit belle !
Une grande bâche entre deux bateaux, des tables, des bancs, la fête se prépare. Tom clame très fier, "avec mes amis, on va mettre l'ambiance et ça va être super". Bien à l'abri des coups de mer, de bateaux en bateaux, l'heure est au partage. Celui d'une passion.
Un chalutier graulen venu à la rescousse d'un collègue coincé dans les eaux espagnoles pour le remorquer s'est fait arraisonner par la police espagnole.
Si en France le devoir de solidarité entre marins-pêcheurs permet à l'un d'aider l'autre, ce n'est pas le cas avec la loi espagnole. Arraisonnés par la Guardia civil et les autorités maritimes espagnoles, les deux équipages ont été interrogés pendant cinq heures par les policiers et devraient payer une caution avant de repartir vers leur port d'attache.
Pour l'instant, les deux équipages, celui du Louis Elie 2, qui a cassé son moteur, et le Juliarth sont bloqués à Villanueva, un port à 100 km de Barcelone. D'après les informations de M. Dufourcq, le patron du Juliarth, que nous avons pu joindre ce midi, les autorités maritimes espagnoles n'ont jamais reçu les autorisations délivrées au chalutier secouriste par les autorités maritimes françaises...
Partis mercredi matin à 8h du Grau-du-roi, les marins-pêcheurs commencent à trouver le temps long, surtout après les procès-verbaux dressés par la police espagnole et leurs cinq heures d'audition... Ils se résignent à passer ce week-end en Espagne, tout en contactant le maximum de gens possible pour débloquer leur situation. Il y aurait déjà eu des précédents, un autre marin-pêcheur venu aider un collègue dans les eaux espagnoles en 2002 ayant connu le même genre d'ennui. Visiblement, seul le recours à une compagnie de remorqueurs spécifiques serait autorisé dans les eaux espagnoles.
Actualisation 16 h 45. Lors de l'inauguration de l'École de mer à Port-Camargue ce vendredi 25 mai après-midi, le maire du Grau-du-Roi, Robert Crauste, a évoqué la mésaventure des marins locaux. Ce matin, après entretien avec les marins retenus par les autorités espagnoles, il a alerté toutes les autorités maritimes susceptibles d'intervenir en leur faveur : la direction nationale de la pêche, la DIRM, Bernard Pérez, le président du comité régional des pêches d'Occitanie, et Gérard Romiti, président du comité national des pêches maritimes. Les marins graulens, philosophes, se préparaient toutefois psychologiquement à rester au port pendant ce week-end.
"Que de la provoc" ou "réglo" : Ruffin vu par sa circo, un an après son élection
Au marché couvert d'Abbeville, ce samedi 9 juin, on a bien identifié le profil politique de François Ruffin. Pour son nom, en revanche, c'est une autre affaire. « Ah oui, lui, comment il s'appelle ? Il en faut des gens comme ça pour dire ce qui ne va pas », s'exclame Janine, 80 ans, un sac de légumes au bras, quand on lui montre une photo du parlementaire élu il y a tout juste un an. « Je suis mieux habillé que lui,souvent. C'est la France insoumise, pas mon truc », indique Bertrand Mercier, 65 ans, stationné sur la place du Grand-Marché, pendant que son épouse finit ses emplettes. Lui non plus n'arrive pas à se souvenir du nom de l'élu.
Au bout d'un an de mandat et de coups d'éclat, la popularité de François Ruffin dans cette sous-préfecture de la Somme, deuxième ville de la circonscription de François Ruffin avec ses 23.000 habitants, paraît tout à la fois impressionnante et décevante. Impressionnante car hormis une dame pressée qui n'a « jamais vu cette personne », tous les passants ont un mot, un avis sur cet ovni de la vie politique française. « Il est venu à l'Ehpad d'Abbeville, il ne laisse pas tomber les gens », approuve Francine, 55 ans, venue acheter son poulet du samedi en famille. « Je ne suis pas de son bord mais il a l'air sincère », estime Alain Chevalier, fonctionnaire de 58 ans. Un chouia décevante aussi, parce que dans ce marché où la majorité des clients semblent avoir atteint le troisième âge et où aucun militant n'est venu tracter, le réalisateur de Merci Patron ! est loin de réaliser 100% des voix, même s'il a réuni 56% des voix en juin 2017, et 54% à Abbeville, face au maire macroniste Nicolas Dumont.
La promesse du référendum révocatoire
Promesse de campagne oblige, le membre du groupe France insoumise à l'Assemblée nationale propose aujourd'hui aux habitants de sa circonscription de le révoquer et de provoquer une nouvelle élection, si 25% des électeurs en décident ainsi. Pour cela, il suffit de découper un formulaire transmis dans toutes les boîtes aux lettres et de le renvoyer à la permanence parlementaire du député. Selon nos informations, seule une signature d'habitant de la circonscription a pour l'heure été reçue par l'équipe de François Ruffin. Deux autres citoyens ont envoyé le même bulletin révocatoire alors qu'ils n'habitent pas dans le territoire de l'élection. Une marque de confiance des habitants ? Plutôt une abstention au bénéfice du doute, à en croire certains Abbevillois. « Il paraît réglo, il fait ce qu'il a dit pour l'instant, donc on peut lui laisser les cinq ans », estime Damien Dezoteux, 42 ans, communicant et associatif. « Mais ça ne veut pas dire qu'on va voter pour lui. Pour ça, il faudrait un vrai projet ».
"Toute sa provoc', je ne comprends pas"
Spontanément, les habitants confient plus facilement leur vote pour La République en Marche que pour le candidat de Picardie Debout. « Moi j'ai voté Macron aux législatives », explique ainsi Louise Bercez, 72 ans, retraitée de l'enseignement et conseillère municipale sans étiquette du village voisin de Mareuil-Caubert. « Les idées de Ruffin sont intéressantes mais je n'ai pas apprécié sa tribune dans Le Monde, où il disait « Monsieur Macron, on vous hait ». Il n'avait pas à dire ça, ce n'est pas vrai », raconte la retraitée. Depuis son élection, l'élue municipale reconnaît que le député est « courageux » mais elle n'apprécie pas ses facéties vestimentaires : « Toute sa provoc' avec le maillot de foot, je ne comprends pas. Il n'a pas besoin de faire ça, il se met des gens à dos pour rien ».
Sur la place Max Lejeune, devant l'hôtel de ville, où est organisé un Salon du livre jeunesse, les badauds ne semblent pas plus convaincus par le style du fondateur de Fakir. René Ancelin, gardien d'immeuble de 65 ans, lui reproche de se concentrer sur des engagements accessoires : « Qu'il se paye au Smic, qu'il reverse de l'argent à des associations, on s'en fiche de cela. Et la chemise qui sort du pantalon, ça ne le rend pas sympathique. Il faut respecter la fonction de député. Ce qu'on voudrait, c'est quelqu'un qui vient nous voir et qui obtient des choses. A Abbeville, il n'est jamais venu. On ne l'intéresse pas ». Lui n'a pas l'air d'avoir été marqué par la visite de l'Ehpad, contrairement à Francine.
René et son épouse Geneviève, 67 ans, gardienne d'immeuble retraitée, ont longtemps milité à Force Ouvrière. En 2017, Geneviève Ancelin a voté « Marine ». « Il y a trop d'étrangers, on ne fait rien pour les gens comme nous », explique-t-elle. Ruffin ? Elle « demande à voir », mais apprécie qu'il « secoue un peu » les puissants. « C'est un peu le nouveau Laguiller. On le respecte car il dit des choses importantes mais on ne l'imagine pas au pouvoir », considère Damien Dezoteux. Est-ce une question de génération ? Seule Marie Pouget, une étudiante de 22 ans, paraît entièrement conquise par son nouveau représentant : « Il n'est pas comme les autres. C'est comme si c'était un citoyen normal invité à l'Assemblée nationale. Et il défend les vraies gens, ça fait du bien ».
"C'est le Coluche de l'Assemblée"
Quand on interroge les auteurs de livre venus dédicacer leurs ouvrages sur le Salon, on ne tarde pas à tomber sur de vieilles connaissances de François Ruffin. « J'ai collaboré à Fakir à la fin des années 2000, il était très sympa », raconte le dessinateur Peter Patfawl (un pseudo), 29 ans. « C'est le Coluche de l'Assemblée », s'enthousiasme ce natif d'Albert, la troisième ville du département, avant de nuancer quelque peu son jugement : « Bon, pour l'instant, c'est encore beaucoup de provocs et pas beaucoup de travail de député ». Même si le parlementaire a déjà rédigé un rapport sur le burn-out et des centaines d'amendements, ces initiatives ont beaucoup moins marqué les électeurs que ses envolées à la tribune.
Domitille Cauet était elle au lycée avec le député de la France insoumise. « Il était déjà contestataire », se rappelle cette professeur de français, animatrice de « On Ted autrement », une association qui vient en aide aux enfants autistes. Proche de Brigitte Macron, qui a été sa professeure de français, elle n'envisage pas vraiment de voter pour le réalisateur de Merci Patron ! - « il est d'extrême gauche, ce n'est pas ma tasse de thé » - mais salue son engagement en faveur des plus fragiles : « J'ai beaucoup apprécié sa tirade sur les femmes de ménage. Mais j'attends qu'il propose vraiment quelque chose. Si c'est juste la grève à la SNCF, ce n'est pas la peine ». Le député de la Somme a encore quatre ans pour convaincre les amis des Macron.
CARTE. Limitation à 80 km/h : les routes les plus meurtrières, département par département
Selon la Ligue contre la violence routière, les routes sur lesquelles la vitesse est actuellement limitée à 90 km/h ne sont pas dangereuses pour des raisons impliquant l'infrastructure mais du fait du nombre de véhicules qui les utilisent.
En voiture, la majorité des accidents mortels se produisent sur les mêmes routes : seules 15% des routes non autoroutières françaises regroupent 50% des tués. Ce constat, indiscutable selon la Ligue contre la violence routière, repose sur les données publiées par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). Sur ces routes, à double sens, sans séparateur central et qui représentent 55% de la mortalité routière totale (soit 1 911 personnes tuées en 2016), la vitesse maximale autorisée passera de 90 à 80 km/h à compter du 1er juillet.
Pour répondre aux opposants à ce décret, la Ligue contre la violence routière a décidé de recenser les voies où l'on trouve le plus grand nombre de tués dans chaque département. Un groupe de travail a réalisé une analyse des accidents dans les départements français afin d'établir une relation entre les routes concernées par l'abaissement à 80 km/h et la mortalité observée sur dix ans. Paris et les départements de la petite couronne n'ont pas été pris en compte car il n'y a pas de route hors agglomération dans ces départements.
Dans le Lot, dix routes concentrent 50% des tués
L'objectif de cette étude est de déterminer quelles sont les voies les plus accidentogènes, de les représenter sur une carte et de calculer le pourcentage qu'elles représentent par rapport au total de kilomètres concernés dans le département. Le groupe de travail a produit une synthèse pour chaque département, composée d'une carte des routes qui représentent la moitié des tués, d'une analyse spécifique au département ainsi que d'un graphique montrant le pourcentage de tués en fonction du pourcentage de longueur de voies. Dans le Lot, par exemple, les dix voies les plus accidentogènes, qui ne représentent que 12% de la longueur totale des routes sans séparateur médian, concentrent 50% des tués.
Cliquez sur votre département ou sélectionnez-le dans la liste ci-dessous pour découvrir les routes où l'on trouve le plus grand nombre de tués sur la période observée (fichier PDF).
Le campus parisien parrainé par Xavier Niel lance ce lundi « Chain Accelerator ». Une majorité de projets français ont été sélectionnés, dont Talao.
C'était devenu une évidence, surtout pour Station F . Après plusieurs mois de tractations et de négociations, le célèbre campus parisien dédié aux start-up a décidé de se lancer dans la blockchain avec un incubateur dédié aux jeunes pousses du secteur.
Cette nouvelle structure baptisée « Chain Accelerator » est une première en Europe. Le but affiché est de fournir aux entreprises de la blockchain l'environnement le plus favorable. « L'aura et les moyens de Station F sont un atout énorme pour les start-up », confirme Nicolas Cantu, cofondateur de Chain Accelerator.
Ledger et Havas partenaires
Le projet d'incubateur est né fin 2017 au moment de l'explosion des cryptomonnaies. A l'époque, les « crypto » connaissent une croissance fulgurante. En décembre, le bitcoin frôle les 20.000 dollars et des centaines de start-up, notamment en France, s'intéressent à la blockchain, la technologie sous-jacente des cryptomonnaies.
Le problème c'est que beaucoup de start-up ont vite rencontré des soucis juridiques, financiers et même techniques pour développer leur activité. « Il y a une demande énorme de start-up qui ont des projets réfléchis et aboutis, mais qui rencontrent des obstacles pour aller au bout », explique Nicolas Cantu, qui fait partie de l'un d'eux.
L'idée de Chain Accelerator est justement de fournir les outils nécessaires pour se développer. Déjà, 14 jeunes pousses ont été sélectionnées par le panel de « mentors » de l'incubateur et ont rejoint l'aventure, qui compte parmi ses partenaires des entreprises comme Ledger, Havas Communication ou Le Pôle Leonard de Vinci.
Objectif 100 millions d'euros à fin 2018
Parmi les premiers projets à avoir été sélectionnés, on retrouve une majorité d'initiatives françaises, comme Talao, une plateforme dédiée à l'écosystème des free-lances pour entreprises. Au total, deux tiers des sociétés de l'incubateur sont tricolores. Les autres viennent du Mali, de Hong Kong ou de Malte.
Même si l'activité a à peine démarré, Chain Accelerator s'est déjà fixé quelques objectifs d'ici la fin de l'année, notamment en matière d'emploi et de levées de fonds. « On table sur près de 100 millions d'euros de levées de fonds d'ici décembre », explique Nicolas Cantu, avec du capital investissement et des levées de fonds en cryptomonnaies. Jusqu'ici les 14 start-up de l'incubateur n'ont levé que 5 millions d'euros. Mais cela pourrait vite changer.