Station F lance le premier incubateur centré sur la blockchain en Europe
Le campus parisien parrainé par Xavier Niel lance ce lundi « Chain Accelerator ». Une majorité de projets français ont été sélectionnés, dont Talao.
C'était devenu une évidence, surtout pour Station F . Après plusieurs mois de tractations et de négociations, le célèbre campus parisien dédié aux start-up a décidé de se lancer dans la blockchain avec un incubateur dédié aux jeunes pousses du secteur.
Cette nouvelle structure baptisée « Chain Accelerator » est une première en Europe. Le but affiché est de fournir aux entreprises de la blockchain l'environnement le plus favorable. « L'aura et les moyens de Station F sont un atout énorme pour les start-up », confirme Nicolas Cantu, cofondateur de Chain Accelerator.
Ledger et Havas partenaires
Le projet d'incubateur est né fin 2017 au moment de l'explosion des cryptomonnaies. A l'époque, les « crypto » connaissent une croissance fulgurante. En décembre, le bitcoin frôle les 20.000 dollars et des centaines de start-up, notamment en France, s'intéressent à la blockchain, la technologie sous-jacente des cryptomonnaies.
Le problème c'est que beaucoup de start-up ont vite rencontré des soucis juridiques, financiers et même techniques pour développer leur activité. « Il y a une demande énorme de start-up qui ont des projets réfléchis et aboutis, mais qui rencontrent des obstacles pour aller au bout », explique Nicolas Cantu, qui fait partie de l'un d'eux.
L'idée de Chain Accelerator est justement de fournir les outils nécessaires pour se développer. Déjà, 14 jeunes pousses ont été sélectionnées par le panel de « mentors » de l'incubateur et ont rejoint l'aventure, qui compte parmi ses partenaires des entreprises comme Ledger, Havas Communication ou Le Pôle Leonard de Vinci.
Objectif 100 millions d'euros à fin 2018
Parmi les premiers projets à avoir été sélectionnés, on retrouve une majorité d'initiatives françaises, comme Talao, une plateforme dédiée à l'écosystème des free-lances pour entreprises. Au total, deux tiers des sociétés de l'incubateur sont tricolores. Les autres viennent du Mali, de Hong Kong ou de Malte.
Même si l'activité a à peine démarré, Chain Accelerator s'est déjà fixé quelques objectifs d'ici la fin de l'année, notamment en matière d'emploi et de levées de fonds. « On table sur près de 100 millions d'euros de levées de fonds d'ici décembre », explique Nicolas Cantu, avec du capital investissement et des levées de fonds en cryptomonnaies. Jusqu'ici les 14 start-up de l'incubateur n'ont levé que 5 millions d'euros. Mais cela pourrait vite changer.
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