« Macron, on t'soutient, avant not' week-end sur l'Bassin ». « Je n'ai qu'un péché, mon Triangle d'Or ». « Non, non, non aux Sahraouis, oui, oui, oui, aux touristes Airbnb ». Voici quelques propositions de slogans locaux gracieusement fournies par Rue89 Bordeaux à la « fête à Macron », prévue ce samedi.
La manifestation partira à 11h de la Place des Quinconces et déambulera dans les beaux quartiers de Bordeaux avant un grand pique-nique Place de la Bourse, à 12h30. Elle a reçu l'autorisation de la préfecture. Et elle est confirmée, en dépit des soucis d'organisation de sa grande sœur parisienne, suite aux violences de la manif du 1er mai et à la polémique entre le président de la République et la France insoumise.
Marie Duret-Pujol, membre du comité du 5 mai de Bordeaux Métropole, maître de conférences d'études théâtrales à l'Université Bordeaux Montaigne – et accessoirement candidate France Insoumise aux dernières élections législatives -, raconte la genèse de ce projet :
« Dans plusieurs villes, un comité s'est créé en réponse à l'appel de François Ruffin et Frédéric Lordon pour organiser la « manif de droite » qui se tiendra à Paris. A Bordeaux, on s'est rendus compte que beaucoup de personnes ne pouvaient pas bloquer deux jours pour monter à Paris, alors on a décidé d'en organiser une ici. »
Tutos de pipeau
L'objectif ? Tourner en dérision les mots d'ordre de droite et dénoncer « avec humour » la politique du président, souvent taxée de favoritisme envers les plus aisés. Un groupe Facebook a été créé pour préparer au mieux les participants avec tutos de flûte ou karaokés.
Une idée de slogan proposée par le comité.
Car pour cette manifestation lancée seulement mercredi dernier, tout est millimétré. Un dress-code est affiché sur leur évènement Facebook, conseillant de vêtir cravates et foulards ou de s'asperger de parfum. Évidemment, seront exclus enfants bruyants, jeans et grossièretés. Les femmes quant à elles seront « tolérées » à condition que leur tenue soit soignée : chignon impeccable et tailleur de rigueur.
ISF, SS
Il est précisé que « seuls les slogans à la gloire du bel Emmanuel seront autorisés». Pour compléter le tableau, des exemples de pancartes sont proposés aux participants : « ISF, SS » ou « les pauvres taisez-vous, l'État est avec nous ». La consigne est passée.
L'idée, c'est de ne pas faire « une manifestation de plus » mais de rendre la chose plus sympa et participatif. Je crois que l'idée a bien pris : on a brassé large au niveau du Sud-Ouest, on a des personnes d'Angoulême et de Dordogne qui souhaiteraient venir, explique Marie Duret-Pujol.
Pour celles et ceux qui buteraient sur le concept, le comité propose un exemple, joint à la description : le mini-documentaire d'Arnaud Contreras sur la manifestation de 2003, organisée par les « Artistes de rue de droite ».
Plus de 100 personnes ont annoncé leur participation sur l'événement Facebook. « Il nous en faudrait 70 pour que la manifestation ressemble à quelque chose », espère Marie Duret-Pujol. Le pique-nique servira aussi de lieu d'expression, notamment pour le Collectif Stop Linky qui lutte contre les compteurs connectés, et manifestera aussi ce samedi.
À l'initiative du député gardois Olivier Gaillard et en sa présence, les maires des communes de Saint-Félix-de-Pallières, Thoiras et Tornac, ont participé à une réunion, ce mercredi, au ministère de la Transition écologique.
Cette rencontre concernait la responsabilité et les compétences des maires et de l'État dans la gestion des déchets toxiques provenant des anciennes mines de plomb et de zinc. Elle fait suite à la demande formulée en août 2017 par la préfecture du Gard aux trois édiles de faire appel à leur pouvoir de police générale pour imposer des travaux à l'ancien exploitant du site, la société Umicore.
Pour le député Olivier Gaillard, « ce n'est pas que les communes se désengagent ou se déresponsabilisent. Elles s'investissent lourdement voire très lourdement dans ce dossier mais à hauteur de leur capacité financière, technique et humaine disponibles. » Face à cette pollution multi-territoriale, le parlementaire estime que la préfecture, et à travers elle l'État, est compétente « pour coordonner le dossier et intenter des démarches à l'encontre de la société privée. » Un souhait porté d'une même voix par les maires Jean-Louis Flattet, Lionel André et Marielle Vigne, qui ne disposent pas « des capacités juridiques, administratives, et financières pour lancer des actions à long terme contre une multinationale. »
Les membres du cabinet et du ministère de Nicolas Hulot se sont engagés à relayer les préoccupations des élus gardois auprès des services du préfet et du ministère de l'Intérieur, indiquant « qu'il n'était pas question de les abandonner à leur sort. » Quant aux représentants de la société privée Umicore, ils ne souhaiteraient pas opposer de recours à ces démarches.
Les opératrices du SAMU se moquent de Naomi… La jeune maman décède quelques heures plus tard ! (enregistrement)
Le 29 décembre 2017, 11 heures. Prise de très fortes douleurs, Naomi, à bout de force appelle le SAMU de Strasbourg. Comme l'indique l'enregistrement les deux opératrices, manifestement de bonne humeur, ricanent. Elles ont un comportement étonnant, moqueur voire méchant. Elles ne donnent pas suite à la demande d'assistance de la jeune femme, qui est renvoyée vers SOS-Médecins….
Nous nous sommes procuré l'enregistrement de l'échange entre Naomi et le SAMU,
Jugez par vous-même…
– Allô… – Si vous ne dites pas ce qu'il se passe, je raccroche… – J'ai très mal – Oui ben, vous appelez un médecin
– Oui, vous allez mourir certainement un jour comme tout le monde… – Aidez-moi, madame, j'ai très mal… – Je ne peux pas vous aider, je ne sais pas ce que vous avez…
La jeune femme de 22 ans arrivera à contacter SOS-Médecins, qui demande… au SAMU d'intervenir ! À l'arrivée des secouristes, Naomi est consciente mais son état se dégrade fortement. Son rythme cardiaque baisse de façon inquiétante lors du transfert aux urgences du Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg.
Sur place, la jeune maman passe rapidement un scanner, lors duquel elle présente un arrêt cardiaque. Dix minutes de massage cardiaque seront nécessaires. Elle est transférée au service de réanimation où elle décède à 17h30.
Une autopsie sera pratiquée 5 jours après sur un corps « en état de putréfaction avancée ». La cause annoncée est une défaillance multi-viscérale : un ensemble de symptômes comprenant des difficultés très importantes de l'appareil pulmonaire (du type détresse respiratoire) associés à une insuffisance de fonctionnement de plusieurs organes comme le cœur ou le système nerveux. Les rapports médicaux et d'autopsie n'indiquent pas les origines de cette défaillance multi-viscérale.
La famille de Naomi souhaite connaître les réelles causes du décès et savoir si une intervention directe du SAMU aurait pu sauver Naomi. Le procureur a été saisi.
Naomi devait fêter son vingt-troisième anniversaire le premier avril. Sa fille aura deux ans en juillet.
Nous avons contacté les services du SAMU de Strasbourg . Il nous a été demandé de faire une demande écrite par mail et, à ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse.
En tapant ''urgence'' sur Google, l'ensemble des sites affichés propose d'appeler en premier lieu le 15 du SAMU.
DIRECT. La Fête à Macron rassemble 40 000 manifestants à Paris selon la préfecture de police, 160 000 selon La France insoumise
La manifestation a lieu samedi 5 mai à Paris, entre Opéra et Bastille. De son côté, le cabinet Occurence, chargé par un groupe de médias (dont franceinfo) d'effectuer un décompte indépendant, estime que 38 900 personnes en ont pris part.
Ce qu'il faut savoir
Un chiffre "impressionnant". La France insoumise revendique 160 000 participants à la Fête à Macron, samedi 5 mai à Paris. La préfecture de police en compte 40 000. De son côté, le cabinet Occurence, chargé par un groupe de médias (dont franceinfo) d'effectuer un décompte indépendant, estime que 38 900 personnes en ont pris part.
Ce rassemblement "pot-au-feu" est surveillé comme du lait sur le feu. Ses organisateurs comptent sur les quelque 2 000 policiers et gendarmes prévus sur le terrain pour empêcher que les black blocs ne s'invitent dans le cortège, comme cela avait été le cas le 1er-Mai. Suivez le rassemblement en direct avec franceinfo.
Appel à une "marée humaine" le 26 mai. Jean-Luc Mélenchon a pris la parole lors du défilé, appelant à une nouvelle journée de mobilisation à la fin du mois. Le leader de La France insoumise a lancé : "Le 26 mai, par millions, déferlez, soyez la marée humaine qui change l'histoire !".
Forte mobilisation policière. Le préfet de police, Michel Delpuech, a annoncé que 2 000 policiers et gendarmes seraient déployés à Paris. Une décision conforme à la promesse du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sous le feu des critiques après les débordements spectaculaires du 1e mai causés par quelque 1 200 black blocs. Gérard Collomb avait annoncé que les autorités feraient appel à "encore plus de forces de l'ordre lors des prochaines manifestations".
Quatre interpellations en marge de la manifestation. Quatre individus ont été arrêtés pour "port d'arme prohibé", dans le cadre de "contrôles préventifs", explique la préfecture de police de Paris.
Des manifestations dans plusieurs villes. Commencée en musique à Paris place de l'Opéra, avec un pique-nique-concert à partir de midi, la manifestation doit se terminer vers 20 heures avec un autre concert, place de la Bastille. D'autres manifestations se déroulent à Toulouse, Bordeaux, Strasbourg et Rennes.
Le live
Suivez le live et réagissez en direct #FETE_A_MACRON
"La fête à Macron": les organisateurs promettent une manifestation "belle et festive"
AFP
Modifié le - Publié le | AFP
"La fête à Macron", manifestation "pot-au-feu" samedi à Paris, devrait être "belle et festive", selon ses organisateurs et La France insoumise, qui comptent sur les quelque 2.000 policiers et gendarmes prévus sur le terrain pour empêcher les black blocs de venir gâcher la journée, comme le 1e mai.
"Le 5 mai sera un grand succès", a affirmé Jean-Luc Mélenchon, vendredi au cours d'une conférence de presse.
De source policière, on s'attendait à une forte mobilisation.
La veille, le chef de file de La France insoumise promettait un "moment de fraternité tranquille", l'objectif étant d'"adresser un message clair à (Emmanuel) Macron et aux milieux économiques qui l'entourent, celui de la détermination et de la volonté de ne rien céder".
Depuis deux jours, le ton est monté entre exécutif et LFI, qui s'accusent mutuellement de "remettre en cause la démocratie". Ils veulent "tenir un discours d'agitation", "ils n'ont jamais accepté la défaite", "ils aiment la démocratie quand ils gagnent", a accusé le chef de l'Etat, dans un allusion implicite aux Insoumis.
Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, a accusé M. Mélenchon de reprendre "des méthodes d'extrême droite", avec une manifestation qui, selon lui, "incite à la violence".
"Nous sommes absolument pour la non-violence, c'est une ligne stratégique", a répliqué le député de Marseille, en dénonçant le "déchaînement de LREM contre LFI". "Je suis sûr que la police va faire ce qu'il faut", "on travaille bien" avec elle.
Le préfet de police, Michel Delpuech, a annoncé que 2.000 policiers et gendarmes seraient déployés à Paris, conformément à la promesse du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb -sous le feu des critiques après les débordements spectaculaires du 1e mai causés par quelque 1.200 black blocs- de mettre "encore plus de forces de l'ordre lors des prochaines manifestations".
Samedi matin, quelques cafés le long du cortège, à proximité de la place de la Bourse, ont protégé leurs vitrines avec des panneaux de contreplaqué.
Le Front national a prévenu vendredi que "les Français n'accepteraient pas une nouvelle fois que l'autorité de l'Etat soit bafouée".
Lancer de paillassous à Nice
La France insoumise n'est pas l'organisatrice de cette manifestation "pot-au-feu" -où chacun apporte "ses revendications, banderoles et espoirs"- même si elle a été initiée par l'un de ses députés, François Ruffin.
"La fête à Macron ne sera ni une kermesse, ni la marche d'un parti", ont fait savoir les organisateurs, des anciens de Nuit debout, mouvement déjà initié par M. Ruffin pour protester contre la loi travail, au printemps 2016.
LFI a néanmoins largement mis la main à la pâte en affrétant une centaine de cars. Un train militant (200 personnes) partira de Toulouse. 500.000 autocollants ont été distribués ainsi que des dizaines de milliers d'affiches et plus d'un million et demi de tracts.
Commencée en musique place de l'Opéra, avec un pique-nique-concert à partir de midi, la manifestation doit se terminer vers 20H00 avec un autre concert, place de la Bastille.
D'autres manifestations se dérouleront à Toulouse (dès 10h30), Bordeaux, Strasbourg et Rennes. Dès vendredi soir à Nice, des militants LFI, reprenant une tradition du carnaval local, ont organisé un "paillassou", jeu consistant à faire sauter dans un drap un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron.
A Paris, quatre chars se mêleront au cortège: le char Jupiter, le char Dracula, le char Napoléon, avec sur chacun d'entre eux une personne grimée en Macron, et enfin un char "résistance", où les manifestants pourront exposer leurs revendications.
Il y aura également des bus à impériale. M. Mélenchon prendra la parole sur l'un d'entre eux, le bus "Stop Macron", vers 15h30.
"Le carré des luttes", en tête du cortège, est réservé à quelque 200 représentants des différents secteurs "en lutte" (cheminots, étudiants, personnels soignants...), mais "sans personnalités politiques". Ces dernières défileront dans le cortège, notamment, outre M. Mélenchon, Pierre Laurent (PCF), Benoît Hamon (Générations), Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA).
Selon les organisateurs, cette initiative est une "première étape". Déjà, plusieurs associations, syndicats, partis envisagent une nouvelle journée de protestation le 26 mai. "Un cycle nouveau de mobilisation est en route", s'est félicité M. Mélenchon.
Mai 68, la vraie révolution, c'est les Shadoks ! Abonnés
Daniel Mermet
GA, BU, ZO, MEU : ils n'ont que quatre mots pour tout vocabulaire, ils veulent quitter leur planète qui est à gauche du ciel pour aller sur la Terre avec des machines qui ne marchent jamais. Ils pompent, ils ne font que pomper. D'un autre côté, il y a les Gibis avec leurs petits chapeaux, eux aussi veulent quitter leur planète trop plate pour aller sur la Terre.
Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c'est très simple !
Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j'y suis se développe avec succès aujourd'hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L'information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C'est le prix de notre travail. C'est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.
Nos impôts financent les obsèques des parlementaires !
Cette allocation funéraire destinée aux députés, aux anciens députés et leur famille est passée en mars dernier de 18 255 euros maximum à un forfait de 2 350 euros sous réserve de justificatifs.
Encore récemment, lorsqu'un ancien député décédait, son conjoint pouvait toucher jusqu'à trois mois de pension pour financer les frais d'obsèques. Par ailleurs, lorsque c'était le conjoint qui venait à décéder, ses ayants droit touchaient l'équivalent d'un mois de pension.
En 2017, les « allocations pour frais funéraires » ont représenté un montant total de 573 000 euros pour l'Assemblée nationale.
Pour faire des économies, le bureau de l'Assemblée nationale a donc légèrement réduit cette allocation funéraire. En revanche, l'Assemblée ne touche pas au «capital décès», cette somme versée au conjoint lorsque l'élu décède au cours de son mandat, qui correspond à une année d'indemnités environ.
Si l'Assemblée nationale a réduit le montant de cette allocation, rien ne bouge du côté du Sénat.
Au Sénat, les frais funéraires ont représenté 967 000 euros en 2016. Soit 17 000 euros en moyenne pour les funérailles de 53 sénateurs. Une somme bien plus élevée que celle accordée aux députés.
Pour Contribuables Associés, il ne fallait pas diminuer cette allocation funéraire, mais la supprimer intégralement !
C'est le moment de faire le ménage sur vos comptes internet. Twitter a appelé, jeudi 3 mai, ses utilisateurs à changer de mot de passe, après la découverte d'un bug. Un registre interne enregistrait les mots de passe non masqués des utilisateurs du réseau social, explique l'entreprise américaine dans un tweet. "Nous n'avons pas d'indication sur le fait qu'il y ait eu une intrusion ou une utilisation frauduleuse par qui que ce soit", rassure le site.
Mais sur son blog, Twitter conseille à ses utilisateurs de ne plus utiliser leur ancien mot de passe, par précaution, ainsi que "sur tous les services où vous avez pu utiliser le même". Vous pouvez également activer la vérification "à double facteur", poursuit Twitter. Cette technique vous permet de recevoir un code par téléphone lorsque vous vous connectez, afin de vérifier qu'il s'agit bien de vous. Mais pour être tout à fait serein, rien de tel qu'un mot de passe sûr.
Franceinfo vous donne quelques conseils pour sécuriser l'accès à vos comptes sur internet.
Dans quels cas un mot de passe est-il compromis ?
En matière de mot de passe, votre premier ennemi est votre premier cercle. Cette petite amie jalouse, ce collègue d'open space qui ne peut s'abstenir de se pencher par-dessus votre épaule quand vous tapez sur votre clavier. Ils pourraient même en savoir déjà assez sur vous pour accéder en toute impunité à vos mails, sans même avoir besoin d'un quelconque mot de passe. Tout simplement en répondant à votre place à la fameuse "question de sécurité". Ce champ qui vous permet (ainsi qu'à n'importe qui), en répondant à une question personnelle, de récupérer un mot de passe oublié. "Quel est le nom de votre animal de compagnie ? Quelle est la commune de naissance de votre mère ?" Etrangement, les formulaires d'inscription en ligne ne posent jamais la seule question qui vaille : combien sont-ils autour de vous à pouvoir répondre à cette question anodine ? Vous êtes sûr de la moralité de vos proches. Dont acte.
Vous êtes encore à la merci d'une faille de sécurité, du genre qui a touché Dailymotion en 2016. Un pirate accède à la base de données d'un serveur dans lequel sont stockés les couples "identifiant/mot de passe" des utilisateurs, et parfois même leurs coordonnées bancaires. Le cas est rare, mais ne vous pouvez rien y faire.
Enfin, il y a le pirate isolé et la méthode dite d'attaque "par force brute". Elle consiste à briser votre code à l'aide d'un logiciel, en essayant successivement toutes les combinaisons possibles, jusqu'à tomber sur le sésame. Là encore, vous êtes assez démuni. Tout ce que vous pouvez faire, c'est rendre l'opération aussi longue et fastidieuse que possible.
On peut déduire de cette expérience une règle simple. Plus votre mot de passe est compliqué, plus il est délicat de le trouver. Les vrais geeks mesurent la force d'un mot de passe en terme de "bits". Un mot de passe contenant 4 caractères numériques, comme votre code PIN, présente une force de 13 bits. Un mot de 8 caractères est évalué à 38 bits. Mais les experts en informatique considèrent qu'en dessous de 100 bits, votre mot de passe est d'une faiblesse affligeante.
Vos mots de passe doivent donc être longs. La plupart des sites recommandent un minimum de 8 caractères, mais comptez-en au moins 14 pour être tranquille. Ils doivent contenir aussi bien des chiffres que des lettres, des caractères spéciaux et des espaces, des majuscules et des minuscules. Et surtout, évitez les mots du dictionnaire. A ce titre, les fautes d'orthographe et une grammaire incertaine, une fois n'est pas coutume, sont chaudement recommandées. Si vous manquez d'imagination, il existe plusieurs générateurs de mots de passe aléatoires, comme WolframAlpha(en anglais), un moteur de recherche spécialisé dans les questions mathématiques complexes. Mais combien d'entre nous sont capables de retenir une suite de 14 caractères en tous genres ?
Portables et smartphones, ces deux talons d'Achille
Si nous sommes nombreux à utiliser les mots de passe les plus compliqués pour nos accès en ligne, dès lors qu'il s'agit de notre ordinateur portable, notre date de naissance jouit encore d'une popularité difficile à expliquer. C'est encore pire s'agissant de nos smartphones, trop souvent protégés par un simple code PIN (13 bits). La plupart des mobiles vous proposent aujourd'hui bien d'autres options de verrouillage, du mot de passe le plus complexe au motif à dessiner sur son écran tactile, en passant par la reconnaissance faciale pour les modèles les plus récents. En abandonnant pour de bon le code PIN, vous pourrez même mettre en échec le FBI(en anglais). Il en va de même pour votre laptop. Ces outils sont cruciaux dans notre sécurité, dans la mesure où ils offrent un accès libre à nos comptes e-mail et, par rebond, à la plupart de nos services web.
Comment retenir efficacement ses mots de passe ?
La première approche consiste à écrire sur un bout de papier ou dans un fichier texte la liste de vos mots de passe. C'est sans doute la plus mauvaise solution. Quiconque y accède peut s'approprier votre vie tout entière. Mais cela reste moins risqué que d'utiliser le même mot de passe pour tous vos services web. Si vous devez absolument en passer par-là, commencez par vous inventer une "clé de chiffrement" maison, par exemple "-2". C'est elle que vous devrez retenir pour décrypter, le moment venu, vos propres mots de passe. Au moment de coucher sur papier vos codes d'accès, vous leur appliquerez ce facteur -2. Ainsi, le mot de passe "Kim2529dOtCom", deviendra "Igk0307bMrAmk". Ou, pour faire plus simple, "12345" deviendrait "90123".
La seconde option passe par un logiciel de type gestionnaire de mots de passe. Il stocke pour vous, généralement en ligne ou sur une clé USB, tous les mots de passe que vous utilisez au quotidien et soulage d'autant votre mémoire. Le risque évident, c'est déjà arrivé, est que les serveurs de votre gestionnaire soient à leur tour compromis.
La dernière option, la plus sûre, est de ne faire confiance qu'à votre seul cerveau. Une façon de procéder consiste à n'utiliser que des dérivés d'un mot de passe "maître", en utilisant une clé différente pour chaque service web consulté. Partez d'une phrase toute faite, qui, on le répète, martyrise idéalement la grammaire et l'orthographe en alternant majuscules et minuscules : "mOnmOdpAssèsUpAIrE" (une espérance de vie proche de celle du soleil) et remplacez la première et la dernière lettre ou chiffre par les initiales du service concerné. Par exemple GM pour Gmail, ou FB pour Facebook.
Avoir un bon mot de passe est le principal moyen de se protéger, mais ce n'est pas le seul. La double authentification a été mise en place par de nombreux sites pour renforcer la sécurité de vos comptes. Le principe consiste à doubler l'identification par mot de passe en envoyant gratuitement un code sur votre téléphone, que vous devrez saisir sur le site pour accéder à votre compte. Sans ce code, un individu en possession de votre mot de passe ne pourra pas se connecter à votre compte. Il vous faudra cependant accepter de donner votre numéro de téléphone, mais comme l'explique notre article sur le sujet, nos données personnelles sont déjà abondamment utilisées par les grandes entreprises du web.
Le moteur de recherche Two Factor Auth liste tous les comptes qui proposent cette double authentification. Il permet d'accéder aux pages d'aide de chaque site, qui expliquent comment activer la double vérification sur leur compte. Par exemple, Twitter détaille comment recevoir un code par téléphone pour se connecter sur son site. Il faut se rendre sur la page "Paramètres et confidentialité" du compte en cliquant sur l'icône de votre profil, puis en cliquant sur "Passer en revue vos méthodes de vérification de connexion" dans l'onglet "Compte". Un numéro sera envoyé sur votre téléphone pour activer la vérification.
Sachez que certains sites proposent un troisième niveau de vérification, avec par exemple la vérification de l'identité de l'utilisateur grâce à un capteur biométrique, parfois présent sur les smartphones.
Derniers conseils avant de vous lancer
Veillez à changer régulièrement vos mots de passe, même si c'est fastidieux. Les experts les plus méticuleux, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information(PDF) en tête, recommandent de le faire tous les 90 jours. Une fois par an serait déjà une excellente résolution. Evitez à tout prix de cocher les cases "se souvenir de moi" ou "connexion automatique" dans vos formulaires d'identification en ligne. Après avoir utilisé un ordinateur public, pensez toujours à vider le cache du navigateur internet.
Enfin, n'envoyez jamais de mot de passe par e-mail, chat ou SMS. Et lorsque vous recevez un mail de la part d'un des services web que vous utilisez, préférez toujours renseigner manuellement leur URL dans votre navigateur plutôt que de suivre le lien qui vous est proposé. C'est la seule façon efficace de se préserver du phishing, qui consiste pour les pirates à se faire passer pour d'autres en vous renvoyant vers un site fictif, dont le seul but est de vous inviter à entrer vos identifiants pour mieux vous en délester. C'est d'ailleurs le cas le plus courant de vol d'identité.
Week-end d'orages avec risque de grêle sur le Languedoc
Le premier week-end de mai s'annonce à nouveau comme un week-end orageux. Météo Languedoc annonce "un retour en force des orages de chaleur", et redoute même des chutes de grêle, du samedi 5 mai jusqu'au début de la semaine prochaine.
Le risque de grêle concerne "plus particulièrement" le Gard, la Lozère et l'est de l'Hérault. Ce risque sera présent dès samedi, avant de s'étendre au reste de l'ex-région Languedoc-Roussillon. "Dimanche, le risque orageux pourrait gagner du terrain sur la région", prévient Météo Languedoc.
En outre, Météo France a placé les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales en alerte jaune pour du vent violent, du vendredi 4 mai jusqu'au lendemain.