Décharges oubliées, frigos usagés, vêtements abîmés... On croule sous les déchets© Alexandre Clérisse / Reporterre4 décembre 2025 Bonjour ! 🚯 Des ordures ménagères, des appareils électroménagers, des déchets agricoles ou du BTP, des bidons de produits chimiques et même parfois, de l'amiante... On trouve de tout dans une décharge oubliée. En Europe, il y en aurait près de 500 000, mais aucune cartographie fiable n'existait jusqu'alors. Pendant plusieurs mois, les consortiums d'investigation Investigate Europe et Watershed Investigations ont travaillé à établir la première carte paneuropéenne sur le sujet, copubliée par Reporterre.
Résultat : 28 % des décharges oubliées se situent en zone inondable. Une aberration quand on connaît la dangerosité du lixiviat : un jus toxique, issu de la dégradation des déchets, qui peut s'infiltrer dans les nappes souterraines et contaminer l'eau du robinet.
Quand ils ne finissent pas dans des décharges abandonnées, nos vieux frigos alimentent le trafic de métaux, comme le cuivre, l'inox et l'aluminium. Un quart des appareils électriques et électroniques usagés sont détournés des circuits classiques de recyclage pour finir dans ces réseaux illégaux. Pour les réfrigérateurs, c'est 1 sur 2. On les retrouve ensuite dans les pays subsahariens où ils abîment l'environnement et la santé des habitants.
C'est aussi là que finissent de nombreux vêtements issus de la fast-fashion, quand les ressourceries, débordées, ne savent plus quoi en faire. Pour dénoncer cette surabondance de vêtements de piètre qualité, la coalition Stop fast-fashion a organisé une action de tri dans les bennes d'une ressourcerie.
Décharges oubliées, frigos usagés, vêtements abîmés... Décidément, on croule sous les déchets.Notre campagne de dons continue !Vous êtes déjà plus de 10 000 à nous avoir fait un don ! Voici à quoi vos dons serviront :Faire un don
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Ça vous botte ? Alors, soutenez Reporterre, même pour le prix d'un café ☕, cela ne prend que 2 minutes. Merci 🙏🤡 Concours d'absurdité (votez, votez !)Comment des LED inutiles illuminent des champs… avec l'argent de la transition énergétique
Des dizaines, voire des centaines de milliers de lampes solaires pour éclairer des chemins agricoles, plantations, sentiers et jardins privés sont distribuées gratuitement grâce à l'argent de la transition énergétique. « C'est un matériel de piètre qualité qui va rapidement se retrouver dans le sol, avec un risque de pollution au lithium », témoigne un membre d'un collectif guadeloupéen, où ces lampes créent une réelle pollution lumineuse. Financées par le dispositif des Certificats d'économie d'énergie, ces LED sont au cœur d'une vaste fraude.
La ligne TGV Lyon-Bordeaux passera par... Massy !
L'annonce avait tout l'air d'une bonne nouvelle pour les habitants du centre de la France : la semaine dernière, la SNCF a dévoilé l'ouverture d'une liaison Ouigo directe entre Lyon et Bordeaux en 2027. L'occasion de ressusciter un intercité traversant le Massif central ? Hélas, non. Pour aller de Bordeaux à Lyon, la SNCF vous fera passer par... Massy, en Île-de-France.
Détruire les haies pour mieux les préserver : l'idée absurde du gouvernement
Un projet de décret, soumis à consultation publique, prévoit de faciliter la destruction des haies, dans une logique de simplification administrative. Une catastrophe, tant les haies ont de vertus écologiques. Elles servent d'abris pour une riche biodiversité, protègent les sols du vent et de l'érosion, réduisent la dispersion des nitrates et des pesticides, ralentissent le cycle de l'eau, stockent du carbone dans le sol, etc.✒️ Liberté de la presseReporters sans frontières (RSF) et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont exprimé leur soutien à Reporterre après les violences policières subies par des membres de notre rédaction le 17 novembre.
Ce jour-là, notre journaliste Léa Guedj et notre photographe Pierre-Yves Lerayer couvraient une action de désobéissance civile menée contre le géant de l'agrochimie BASF. Alors qu'ils avaient décliné leur identité professionnelle, ils ont été gazés à bout portant par des agents de police, violemment agrippés à plusieurs reprises, et le téléphone de Léa Guedj lui a été confisqué durant de longues minutes.
« Il convient de rappeler une évidence : les journalistes ne sont pas complices des actions qu'ils couvrent », pointe Laure Chauvel, responsable du bureau France de RSF. Le SNJ rappelle que les journalistes « sont des observateurs et non des acteurs » et que « couvrir les actions des militants est essentiel pour permettre aux citoyens et citoyennes d'accéder à l'information ».Lire la suite
Sans vous, Reporterre n'existerait pasSoutenez Reporterre, même pour le prix d'un café ☕, cela ne prend que deux minutes. Merci 🙏Faire un don🌡️Point climatL'Asie meurtrie par des inondations historiques. Depuis le 26 novembre, de fortes inondations frappent l'Indonésie, la Thaïlande, la Malaisie et le Sri Lanka. Au moins 1 500 personnes ont été tuées, et des centaines d'autres demeurent portées disparues, dans ce que la presse internationale classe déjà parmi les pires catastrophes météorologiques des dernières années. À l'origine du phénomène notamment, des moussons exacerbées par la crise climatique.Lire la suite
✨ Soirée ReporterreJ-1. En guise de remède au fatalisme et à l'anxiété, Reporterre vous propose d'écouter les voix de celles et ceux qui luttent lors d'une soirée placée sous le signe de la saine colère : « À votre santé ! », le 5 décembre à partir de 19 heures, au Point Éphémère, à Paris.
Si vous n'êtes pas déjà inscrit à cette soirée de Reporterre, il n'est pas trop tard pour le faire : c'est gratuit !
Au programme : des interviews sur scène avec l'ingénieure agronome Élise Bordet, Fleur Breteau (Cancer Colère), Lilith (Coaadep), Tom Fortin (Vietnam Dioxine) ; un quiz santé et écologie, suivi d'un blind test musical autour de l'écologie. Et un DJ à partir de 23 heures. Il y aura aussi un stand Reporterre avec des livres, goodies et surprises !
Pour celles et ceux qui ne sont pas à Paris, la captation de la soirée sera disponible sur notre chaîne YouTube. Parce que savoir est un droit. Venez soutenir Reporterre !💌 Entre vous & nous🎄 Calendrier de l'Avent spécial Reporterre. Tous les jours jusqu'à Noël, Reporterre vous propose une recette, un tuto, un jeu ou une petite surprise écolo. Aujourd'hui, on vous présente plusieurs jeux de société à glisser sous le sapin de tous les joueurs écolos ! Cascadia, Wingspan, Photosynthesis... Lisez notre article pour découvrir notre sélection de jeux de société écolos pour petits et grands. Pour découvrir les prochaines surprises, inscrivez-vous à notre lettre d'info quotidienne ! Des livres et des goodies sont à gagner.Vous aimez cette infolettre ? Partagez-la avec vos amis et votre entourage.
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Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
jeudi 4 décembre 2025
Fwd: 🌍 Décharges oubliées près de chez vous / Vaches abattues : le choc des éleveurs / Fraude aux LED
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La consommation de café ne fait que croître et son prix explose, faisant la richesse est multinationales européennes. Pourtant, les cueilleurs et les producteurs, trop peu rémunérés, ne vivent pas dignement de leurs plantations, qui doivent s'adapter au changement climatique.
Avec
Pierre Wolf-Mandroux, journaliste
"La caféier est un arbuste originaire d'Ethiopie et pousse dans les zones tropicales : 50% de la production mondiale viennent du Brésil et du Vietnam, qui approvisionnent les consommateurs, dont 90% se trouvent en Europe ou aux Etats-Unis.
Il existe deux principales variétés : l'arabica, dont on apprécie le goût, pousse en haute altitude. Il a la particularité de s'autoféconder, ce qui rend son évolution presque impossible, il est très vulnérable face au changement climatique. Le robusta,que l'on trouve souvent trop amer pour être consommé seul, est mélangé avec l'arabica pour assurer un approvisionnement. Comme son nom l'indique, il est plus robuste, pousse en basse altitude et s'adapte mieux. Mais la demande mondiale est si haute, et le prix d'achat si bas, que les producteurs abondent leurs cultures d'engrais et de pesticides, épuisant les sols. De plus, les aléas climatiques des dernières années ont décimé plusieurs plantations, jusqu'à 50% de la production du Salvador, apr exemple.
Le caféier est gourmand en main d'oeuvre, puisqu'il faut le cueillir à la main. Les milliers de cueilleurs vivent souvent sous le seuil de pauvreté, voire dans des conditions d'esclavage moderne. Ils travaillent des heures durant, debout dans la chaleur, sans pause, sans eau et sans nourriture, sans protection contre les pesticides ou les insectes. Logés à des centaines de kilomèrtes de chez eux, ils dorment sur matelas au sol, dans des salles bruyantes et insalubres. On a plusieurs fois trouvé des enfants parmi eux, dans des pays où le travail infantile est interdit, et sur des plantations certifiées par des grandes entreprises comme Nestlé ou Starbucks.
La majorité des propriétaires de plantation sont de tous petits propriétaires, qui travaillent aussi à la cueillette. Leurs grains sont achetés si peu chers qu'ils ne vivent pas dignement de leur travail, et finissent parfois par vendre à perte.
Le prix, depuis la libéralisation de 1989, est fixé par le jeu de la bourse. En Suisse, à Londres et à New York, des courtiers boursicotent, spéculent et tirent les prix vers le bas, pour avantager les multinationales qui les paient.
Le café est une plante phare de la culture de nombreux pays équatoriaux, il est aussi un rituel et une pratique qui rassemble. Pourtant, son industrie revêt des airs de néo-colonialisme qui profite largement aux multinationales européennes. Pour que les richesses du café soient mieux partagées, chacun doit jouer son rôle."
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-jeudi-04-decembre-2025-2474579
Après la résistance aux antibiotiques...
L’IA crée une dépendance cognitive dont nous ne comprenons pas les conséquences
"Un second danger, moins tangible mais déjà observable, est la transformation silencieuse de nos capacités mentales. Une récente étude de Michael Gerlich a démontré que l’augmentation de la dépendance aux outils d’intelligence artificielle est liée à l’affaiblissement des capacités de raisonnement critique, avec un impact particulièrement marqué chez les jeunes (17-25 ans) qui affichent une plus forte dépendance aux outils d’IA et des scores plus faibles en pensée critique.
Ce phénomène porte un nom : le « cognitive offloading » — quand nous déléguons nos tâches mentales à des machines, nous commençons à perdre la capacité à les faire nous-mêmes. Une étude du MIT Media Lab a révélé que les participants qui utilisaient exclusivement ChatGPT pour écrire des essais affichaient une connexité cérébrale plus faible, une rétention mémoire réduite et une perte de propriété intellectuelle sur leur propre travail.
La vraie menace n’est pas que l’IA nous remplace, mais que nous nous remettions tellement à elle que nous perdions les compétences cognitives de base : la mémoire, la planification, le raisonnement moral. Des recherches émergentes examinent le phénomène d’« atrophie cognitive induite par les chatbots d’IA » (AICICA), où l’excès de dépendance aux outils d’IA sans développement concurrent des compétences cognitives fondamentales peut mener à la sous-utilisation et à la perte ultérieure des capacités mentales.
Parallèlement, la multiplication d’outils génératifs (textes, images, voix synthétiques) rend nos démocraties vulnérables à la désinformation massive. Les contenus synthétiques deviendront bientôt indiscernables des contenus réels, rendant le discernement humain moins fiable."
(…)
https://sciencepost.fr/ce-que-les-scientifiques-redoutent-vraiment-pour-2026-et-ce-nest-pas-le-climat/
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