vendredi 8 novembre 2024

Le secteur craint 15 000 suppressions d'emplois

Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine" :

Le secteur craint 15 000 suppressions d'emplois

"Située à Salindres dans le Gard, l'usine a été rachetée par Solvay en 2011, après son
acquisition auprès de Rhodia. Ce site, l'un des cinq en France à fabriquer des substances per- et polyfluoroalkylées, communément appelées PFAS ou "polluants éternels", est critiqué pour le caractère persistant de ces produits dans l'environnement.

Dans sa lettre, Serge Allegre, secrétaire général de la Fnic-CGT, déplore les conséquences potentielles de ces prises de position sur l'industrie chimique française. "Cautionnerez-vous, avec de telles affirmations, la disparition de la pétrochimie sur le sol français, pourtant essentielle à notre souveraineté industrielle et à la production de produits chimiques de base ?", interroge-t-il, alors que le secteur craint jusqu'à 15.000 suppressions d'emplois en France.

Il ajoute : "comment comptez-vous mettre en œuvre une stratégie de réindustrialisation verte sans l'utilisation de produits potentiellement dangereux pour l'homme ou l'environnement ?"

Pour sauver l'activité de l'usine de Salindres, Serge Allegre propose une solution ambitieuse : transformer ce site en "un grand laboratoire industriel de dépollution PFAS, financé par la logique du pollueur-payeur". Et de conclure, avertissant le gouvernement des risques de délocalisation : "ce qui ne sera pas produit sur notre territoire, alors que les besoins sont présents, le sera dans d'autres pays où les normes environnementales ne sont pas les préoccupations premières."

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gard/nimes/usine-solvay-dangereuse-le-ministre-de-l-economie-tacle-par-la-cgt-chimie-qui-propose-de-transformer-le-site-en-grand-laboratoire-industriel-de-depollution-3057310.html

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Inquiétudes autour de l’emploi

"Auprès de La Tribune, Sophie Binet a averti « d’une violente saignée industrielle ». « « On estime que plus de 150 000 emplois vont disparaître, probablement plus », selon la numéro 1 de la CGT, qui pronostique un « effet domino » sur les sous-traitants des « grands donneurs d’ordres ». D’après l’organisation syndicale, le nombre de plans sociaux en cours « frôle les 200 ».

Sophie Binet parle d’une « saignée » qui va frapper « tous les secteurs », et est « due chaque fois à la même stratégie de ces entreprises ». À savoir « toujours augmenter les marges », d’une part, et « distribuer toujours plus de profits aux actionnaires », d’autre part. Dans le cas de Michelin, le groupe « ferme les sites pour financer le coût du capital », après des « records de versement de dividendes », selon la cheffe de la centrale syndicale. Le géant français du pneu, a annoncé le 5 novembre la fermeture avant 2026 des sites de Cholet et Vannes, qui emploient au total 1 254 salariés."


https://www.huffingtonpost.fr/economie/article/sophie-binet-rappelle-a-marc-ferracci-qu-il-n-est-pas-le-ministre-des-licenciements_242044.html

Anonyme a dit…

Cinq risques sanitaires

"Le comité social et économique (CSE) a mandaté une expertise consacrée aux « risques graves » concernant l’exposition au TFA. Le rapport du cabinet Cidecos conclut à une importante exposition des salariés, due notamment au défaut d’entretien de l’atelier où de nombreuses fuites ont été relevées. Cinq risques sanitaires sont identifiés, affectant les reins, le foie, la thyroïde, le développement fœtal et la fertilité masculine – des problèmes que les syndicalistes disent déjà observer parmi les salariés. Selon eux, l’entreprise aurait pourtant les moyens de sécuriser la production. « À La Rochelle, tout est propre et neuf, car ils investissent chaque année », note Damien Olry.

La CGT et Générations futures craignent que la cessation d’activité permette à Solvay de se défausser de ses responsabilités sanitaires et environnementales. « Il sera plus difficile de se retourner contre l’employeur en cas de maladie liée à l’exposition de TFA une fois qu’on sera licenciés », alerte Damien Olry. Les élus cégétistes revendiquent donc que le plan social intègre un « suivi de santé à vie et une caisse d’indemnisation spécifique ». Du point de vue environnemental, syndicat et ONG appellent à l’application du principe de pollueur-payeur, pour que le groupe prenne en charge la dépollution des sols et des eaux contaminés.

L’État n’est pas oublié par les défenseurs de l’industrie à Salindres. La CGT chimie a suggéré au ministre de l’Économie de transformer le site en « grand laboratoire industriel de dépollution des PFAS ». De son côté, le maire de Rousson appelle à mener deux études sur le long terme, l’une de santé publique auprès des salariés et de la population, l’autre sur les atteintes à l’environnement, et attend des pouvoirs publics que des propositions soient apportées pour maintenir une activité industrielle qualifiée sur le site.

Contacté par l’Humanité, Solvay précise que « le groupe ne produira plus de TFA » en France et « continuera à investir dans le traitement des eaux »."


https://www.humanite.fr/social-et-economie/cgt/dans-le-gard-les-salaries-de-solvay-a-salindres-en-lutte-pour-leurs-emplois-et-leur-sante