"Sorti par la porte, il tente de repasser par la fenêtre. Dans l’Hérault, le promoteur d’un golf contesté a déposé une nouvelle demande d’autorisation. Problème : ce projet avait été retoqué en 2023 par la préfecture, pour cause de pénurie d’eau.
Les autorités avaient alors émis un avis défavorable sur cette vaste opération immobilière de luxe sur la commune de Montagnac, qui comptait la construction de plusieurs centaines de villas et d’un golf de 18 trous. Les autorités avaient justifié leur décision en mentionnant « le contexte de sécheresse précoce ».
Pas suffisant pour décourager le porteur du projet — le Domaine de Lavagnac — qui a donc déposé un nouveau dossier. Principale nouveauté, le golf 18 trous devrait être « intégralement arrosé via les eaux pluviales et la réutilisation des eaux usées traitées ». Sauf que cette solution est fortement contestée par les écologistes.
La préfecture toujours opposée
Selon la mission régionale de l’Autorité environnementale, sollicitée par la préfecture pour donner un avis sur les conséquences environnementales, ce nouveau projet est très mal emmanché. « L’étude d’impact ne peut être considérée comme formellement complète », écrivent les experts, pointant de nombreuses incohérences et lacunes, notamment sur « l’analyse de la vulnérabilité du projet au changement climatique ».
Quant à la préfecture de l’Hérault, sollicitée par Reporterre, elle n’a pas changé d’avis sur ce golf : « Au regard des tensions que connaît le département de l’Hérault en matière d’eau, la position de l’État n’a pas évolué, elle est toujours tout aussi défavorable. »
"Après ses visites successives lors des campagnes électorales, la dernière en date remontant aux Législatives, le patron de La France insoumise sera de nouveau en visite à Nîmes, le 16 novembre. Rendez-vous est fixé à 17 heures, au salon Paul-Calabro, dans le stade des Costières. Selon l'un de ses partisans, « les Insoumis sont en campagne permanente surtout depuis la nomination de ce nouveau gouvernement. On utilise chaque levier pour montrer qu’Emmanuel Macron continuer de gouverner contre le peuple alors qu’il a perdu les élections législatives. »
La temporalité de cette visite permet de soulever quelques questions. Dans 18 mois se tiendront les prochaines élections municipales. Ici, à Nîmes, c’est le communiste Vincent Bouget qui incarne le leadership à Gauche. Opposant de la ville de Nîmes, il est aussi vice-président du Département chargé des sports. Récemment, il a lâché le secrétariat départemental du PCF pour se consacrer aux « affaires locales » nîmoises. Il y a quelques jours, le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel, a déclaré qu’il ne se représenterait pas « dans une élection avec LFI », estimant que cette alliance lui avait coûté son siège de député.
Le combat de l'union de la Gauche
Quelle sera alors la stratégie du PCF à l’approche des élections municipales ? « La France insoumise a demandé aux communistes de clarifier leur ligne pour savoir s’il y aura une alliance avec LFI », poursuit notre source. D’autant que chez certains Insoumis, on se méfie de la tentation d’hégémonie des communistes nîmois. Un sentiment renforcé par les derniers résultats aux Européennes et Législatives. La liste de l’Insoumise Manon Aubry s’était hissée à la tête de la Gauche, quant à Charles Ménard, il était arrivé en tête au second tour des Législatives à Nîmes.
À Nîmes, Vincent Bouget le sait, la désunion pourrait être un handicap : « Si nous n’arrivons pas à un rassemblement, ce sera nécessairement plus compliqué. » Pas sûr que Fabien Roussel et Vincent Bouget partagent donc la même ligne… « Si on veut changer les choses dans cette ville, il faut que l’on soit le plus ouvert possible. Je dis toujours lever le poing et tendre la main à tout le monde ». D'ailleurs, si Vincent Bouget ne pourra pas être présent à la réunion : « Je dois être à Alès pour le match de Coupe de France contre Beaucaire », il essaiera de rencontrer Manuel Bompard « un peu plus tôt », annonçant : « Mes amis communistes ont prévu d’aller à cette réunion. »
"Située à Salindres dans le Gard, l’usine a été rachetée par Solvay en 2011, après son acquisition auprès de Rhodia. Ce site, l'un des cinq en France à fabriquer des substances per- et polyfluoroalkylées, communément appelées PFAS ou "polluants éternels", est critiqué pour le caractère persistant de ces produits dans l'environnement.
Dans sa lettre, Serge Allegre, secrétaire général de la Fnic-CGT, déplore les conséquences potentielles de ces prises de position sur l'industrie chimique française. "Cautionnerez-vous, avec de telles affirmations, la disparition de la pétrochimie sur le sol français, pourtant essentielle à notre souveraineté industrielle et à la production de produits chimiques de base ?", interroge-t-il, alors que le secteur craint jusqu’à 15.000 suppressions d'emplois en France.
Il ajoute : "comment comptez-vous mettre en œuvre une stratégie de réindustrialisation verte sans l'utilisation de produits potentiellement dangereux pour l'homme ou l'environnement ?"
Pour sauver l'activité de l’usine de Salindres, Serge Allegre propose une solution ambitieuse : transformer ce site en "un grand laboratoire industriel de dépollution PFAS, financé par la logique du pollueur-payeur". Et de conclure, avertissant le gouvernement des risques de délocalisation : "ce qui ne sera pas produit sur notre territoire, alors que les besoins sont présents, le sera dans d'autres pays où les normes environnementales ne sont pas les préoccupations premières."
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"Sorti par la porte, il tente de repasser par la fenêtre. Dans l’Hérault, le promoteur d’un golf contesté a déposé une nouvelle demande d’autorisation. Problème : ce projet avait été retoqué en 2023 par la préfecture, pour cause de pénurie d’eau.
Les autorités avaient alors émis un avis défavorable sur cette vaste opération immobilière de luxe sur la commune de Montagnac, qui comptait la construction de plusieurs centaines de villas et d’un golf de 18 trous. Les autorités avaient justifié leur décision en mentionnant « le contexte de sécheresse précoce ».
Pas suffisant pour décourager le porteur du projet — le Domaine de Lavagnac — qui a donc déposé un nouveau dossier. Principale nouveauté, le golf 18 trous devrait être « intégralement arrosé via les eaux pluviales et la réutilisation des eaux usées traitées ». Sauf que cette solution est fortement contestée par les écologistes.
La préfecture toujours opposée
Selon la mission régionale de l’Autorité environnementale, sollicitée par la préfecture pour donner un avis sur les conséquences environnementales, ce nouveau projet est très mal emmanché. « L’étude d’impact ne peut être considérée comme formellement complète », écrivent les experts, pointant de nombreuses incohérences et lacunes, notamment sur « l’analyse de la vulnérabilité du projet au changement climatique ».
Quant à la préfecture de l’Hérault, sollicitée par Reporterre, elle n’a pas changé d’avis sur ce golf : « Au regard des tensions que connaît le département de l’Hérault en matière d’eau, la position de l’État n’a pas évolué, elle est toujours tout aussi défavorable. »
https://reporterre.net/Le-promoteur-d-un-golf-dans-l-Herault-recidive-malgre-un-premier-rejet-de-son-projet
Manuel Bompard, le retour.
"Après ses visites successives lors des campagnes électorales, la dernière en date remontant aux Législatives, le patron de La France insoumise sera de nouveau en visite à Nîmes, le 16 novembre. Rendez-vous est fixé à 17 heures, au salon Paul-Calabro, dans le stade des Costières. Selon l'un de ses partisans, « les Insoumis sont en campagne permanente surtout depuis la nomination de ce nouveau gouvernement. On utilise chaque levier pour montrer qu’Emmanuel Macron continuer de gouverner contre le peuple alors qu’il a perdu les élections législatives. »
La temporalité de cette visite permet de soulever quelques questions. Dans 18 mois se tiendront les prochaines élections municipales. Ici, à Nîmes, c’est le communiste Vincent Bouget qui incarne le leadership à Gauche. Opposant de la ville de Nîmes, il est aussi vice-président du Département chargé des sports. Récemment, il a lâché le secrétariat départemental du PCF pour se consacrer aux « affaires locales » nîmoises. Il y a quelques jours, le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel, a déclaré qu’il ne se représenterait pas « dans une élection avec LFI », estimant que cette alliance lui avait coûté son siège de député.
Le combat de l'union de la Gauche
Quelle sera alors la stratégie du PCF à l’approche des élections municipales ? « La France insoumise a demandé aux communistes de clarifier leur ligne pour savoir s’il y aura une alliance avec LFI », poursuit notre source. D’autant que chez certains Insoumis, on se méfie de la tentation d’hégémonie des communistes nîmois. Un sentiment renforcé par les derniers résultats aux Européennes et Législatives. La liste de l’Insoumise Manon Aubry s’était hissée à la tête de la Gauche, quant à Charles Ménard, il était arrivé en tête au second tour des Législatives à Nîmes.
À Nîmes, Vincent Bouget le sait, la désunion pourrait être un handicap : « Si nous n’arrivons pas à un rassemblement, ce sera nécessairement plus compliqué. » Pas sûr que Fabien Roussel et Vincent Bouget partagent donc la même ligne… « Si on veut changer les choses dans cette ville, il faut que l’on soit le plus ouvert possible. Je dis toujours lever le poing et tendre la main à tout le monde ». D'ailleurs, si Vincent Bouget ne pourra pas être présent à la réunion : « Je dois être à Alès pour le match de Coupe de France contre Beaucaire », il essaiera de rencontrer Manuel Bompard « un peu plus tôt », annonçant : « Mes amis communistes ont prévu d’aller à cette réunion. »
http://www.objectifgard.com/politique/expresso-a-nimes-la-visite-pas-si-anodine-du-patron-de-la-france-insoumise-137272.php
Le secteur craint 15 000 suppressions d'emplois
"Située à Salindres dans le Gard, l’usine a été rachetée par Solvay en 2011, après son acquisition auprès de Rhodia. Ce site, l'un des cinq en France à fabriquer des substances per- et polyfluoroalkylées, communément appelées PFAS ou "polluants éternels", est critiqué pour le caractère persistant de ces produits dans l'environnement.
Dans sa lettre, Serge Allegre, secrétaire général de la Fnic-CGT, déplore les conséquences potentielles de ces prises de position sur l'industrie chimique française. "Cautionnerez-vous, avec de telles affirmations, la disparition de la pétrochimie sur le sol français, pourtant essentielle à notre souveraineté industrielle et à la production de produits chimiques de base ?", interroge-t-il, alors que le secteur craint jusqu’à 15.000 suppressions d'emplois en France.
Il ajoute : "comment comptez-vous mettre en œuvre une stratégie de réindustrialisation verte sans l'utilisation de produits potentiellement dangereux pour l'homme ou l'environnement ?"
Pour sauver l'activité de l’usine de Salindres, Serge Allegre propose une solution ambitieuse : transformer ce site en "un grand laboratoire industriel de dépollution PFAS, financé par la logique du pollueur-payeur". Et de conclure, avertissant le gouvernement des risques de délocalisation : "ce qui ne sera pas produit sur notre territoire, alors que les besoins sont présents, le sera dans d'autres pays où les normes environnementales ne sont pas les préoccupations premières."
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gard/nimes/usine-solvay-dangereuse-le-ministre-de-l-economie-tacle-par-la-cgt-chimie-qui-propose-de-transformer-le-site-en-grand-laboratoire-industriel-de-depollution-3057310.html
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