"Les mesures d’austérité dont La Poste va faire l’objet sont graves pour au moins deux raisons. D’abord, elle vont conduire à une remise en cause brutale du service public postal dans de très nombreuses communes, notamment rurales. Et surtout, ces dispositions vont accentuer la lente agonie du service public de La Poste qui s’apparente à une privatisation tacite au profit de gigantesques oligopoles privés, à commencer par Amazon." (…)
"Concernant l’abattoir, « la liquidation d’Alès viande a fait baisser le nombre de tonnages. La structure a été mise en cessation de paiement. Elle a six mois pour trouver un repreneur. » Les services de la Chambre travaillent avec la Safer pour identifier un foncier permettant de relancer l’abattoir. « Il faut que les gens reprennent confiance en l’abattoir, mais aussi que les collectivités puissent avoir l’autorisation d’entrer dans la gestion en reconnaissant cet outil comme étant d’utilité publique », souligne Magali Saumade. Or, « aujourd’hui, il y a une incohérence entre les faits et le discours politique qui vantent les circuits courts et les plans de décarbonation. »
"Un ruban de goudron serpente cahin-caha, accroché à la montagne. Se plaçant dans la perspective d’une enfilade de virages, Anne trace de son bras une ligne. « Là, ils veulent aller tout droit », dit-elle.
Au pied des rochers qui grimpent à pic, la petite femme aux cheveux gris lève les yeux. « En certains endroits, ils vont casser jusqu’à 17 mètres de haut ! » s’inquiète cette ex-accompagnatrice de montagne, reconvertie en protectrice de son petit coin de paradis : le charmant village en pierres de Bédouès-Cocurès, les eaux claires du Tarn qui coulent en contrebas et, juste en face, la zone cœur — la plus protégée — du parc national des Cévennes.
C’est là, à la sortie du village, que les élus du département de Lozère ont décidé de lancer de grands travaux sur une petite route de montagne, la RD998. « Mais ils ont trouvé un caillou dans leur chaussure », s’amuse Michel, l’un des membres avec Anne du collectif récemment créé « La Lézarde ». Leur nom fait référence aux lézards ocellés qui nichent dans les anfractuosités des blocs surplombant la voie.
Malgré un vote à l’unanimité des élus départementaux et un rapport d’enquête publique favorable, ils tentent depuis des mois de négocier une réfection plus légère de la route, plutôt que l’important chantier envisagé. Ils organisent leur première « manifest’action » ce samedi 5 octobre à Cocurès." …/…
"Ce dimanche, à partir de 17 h, dans le faubourg de Rochebelle, à Alès, ce sera Un beau jour… avec le collectif Le doux supplice qui présente ce spectacle. Il cherche, ici, à créer un grand corps joueur avec l’objectif de susciter de la liesse… C’est aussi un projet au long cours né des temps de rencontre réguliers dans les pensions de famille de la Grand-Combe, Nîmes et un Centre d’accueil de demandeurs d’asile en Ariège.
Ces moments d’échange autour des pratiques de la compagnie ont permis de tisser des liens, de créer de la confiance et un vocabulaire commun, pour un rendu joyeux qui a pour objet de donner aussi envie de participer !
"Les jeunes agriculteurs du Gard sont en colère et ils le font savoir. Depuis ce dimanche soir, ils bâchent les panneaux d'entrée et de sortie des communes gardoises. C'est le cas notamment à Vauvert. On peut lire sur la bâche "Ici survivent 75 agriculteurs". Présents lors du blocage de l'A9 à Nîmes en janvier dernier, les jeunes agriculteurs du Gard parlent d'une situation financière devenue intenable. Ils réclament donc des aides au gouvernement de Michel Barnier." (…)
« Il faut repenser complètement le modèle agricole et la répartition de la nourriture »
« Nous avons choisi ce thème car nous n’avons pas oublié la crise agricole de l’hiver dernier ». Il y a une réalité : presque 30 % de la population française qui ne mange pas à sa faim, parce que l’accès à une alimentation de qualité n’est pas possible pour tout le monde », fait remarquer Didier Marion. Avant de poursuivre : « On a des bons produits, mais les gens n’ont pas les sous pour les acheter. Il faut repenser complètement le modèle agricole et la répartition de la nourriture. Les agriculteurs voient évoluer la situation de manière pessimiste, car ils sont pieds et poings liés envers leurs coopératives et ils n’ont pas d’issue. Si on n’en construit pas un autre, ils continueront à perdre de l’argent », alerte t-il, tout en réclamant une « sortie des traités de libre échange, des prix minimums d’entrée et une protection sociale ».
La Confédération paysanne représente, aux dernières élections professionnelles, aux alentours de 20 % des agriculteurs. 150 sympathisants composent ce syndicat bien décidé à enrichir les débats pour “produire et nourrir autrement” afin de poser des bases solides autour de l’alimentation et de l’agriculture de demain."
"Le mouvement a commencé dans la soirée du dimanche 8 octobre avec le bâchage de panneaux à Vauvert, Alès, Beaucaire ou encore à Nîmes.
"Cette fois, la situation est grave" confie Romain Angelras, le président des Jeunes Agriculteurs du Gard à Nîmes où les panneaux ont été bâchés à l'entrée de la ville.
Des panneaux d’entrées et de sorties de communes recouverts pour dénoncer les incertitudes qui pèsent sur leur métier. En janvier dernier ils avaient bloqué l’autoroute A9 pour alerter sur leur situation financière et leurs difficultés."
8 commentaires:
"Les mesures d’austérité dont La Poste va faire l’objet sont graves pour au moins deux raisons. D’abord, elle vont conduire à une remise en cause brutale du service public postal dans de très nombreuses communes, notamment rurales. Et surtout, ces dispositions vont accentuer la lente agonie du service public de La Poste qui s’apparente à une privatisation tacite au profit de gigantesques oligopoles privés, à commencer par Amazon."
(…)
https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/300924/la-poste-une-privatisation-qui-ne-dit-pas-son-nom
L'abattoir d'Alès en sursis
"Concernant l’abattoir, « la liquidation d’Alès viande a fait baisser le nombre de tonnages. La structure a été mise en cessation de paiement. Elle a six mois pour trouver un repreneur. » Les services de la Chambre travaillent avec la Safer pour identifier un foncier permettant de relancer l’abattoir. « Il faut que les gens reprennent confiance en l’abattoir, mais aussi que les collectivités puissent avoir l’autorisation d’entrer dans la gestion en reconnaissant cet outil comme étant d’utilité publique », souligne Magali Saumade. Or, « aujourd’hui, il y a une incohérence entre les faits et le discours politique qui vantent les circuits courts et les plans de décarbonation. »
https://www.objectifgard.com/politique/gard-crise-viticole-langue-bleue-abattoir-dales-les-agriculteurs-en-colere-135467.php
https://www.humanite.fr/en-debat/climat/climat-le-pire-est-a-venir-au-sud-de-la-france
Bédouès-Cocurès (Lozère), reportage
"Un ruban de goudron serpente cahin-caha, accroché à la montagne. Se plaçant dans la perspective d’une enfilade de virages, Anne trace de son bras une ligne. « Là, ils veulent aller tout droit », dit-elle.
Au pied des rochers qui grimpent à pic, la petite femme aux cheveux gris lève les yeux. « En certains endroits, ils vont casser jusqu’à 17 mètres de haut ! » s’inquiète cette ex-accompagnatrice de montagne, reconvertie en protectrice de son petit coin de paradis : le charmant village en pierres de Bédouès-Cocurès, les eaux claires du Tarn qui coulent en contrebas et, juste en face, la zone cœur — la plus protégée — du parc national des Cévennes.
C’est là, à la sortie du village, que les élus du département de Lozère ont décidé de lancer de grands travaux sur une petite route de montagne, la RD998. « Mais ils ont trouvé un caillou dans leur chaussure », s’amuse Michel, l’un des membres avec Anne du collectif récemment créé « La Lézarde ». Leur nom fait référence aux lézards ocellés qui nichent dans les anfractuosités des blocs surplombant la voie.
Malgré un vote à l’unanimité des élus départementaux et un rapport d’enquête publique favorable, ils tentent depuis des mois de négocier une réfection plus légère de la route, plutôt que l’important chantier envisagé. Ils organisent leur première « manifest’action » ce samedi 5 octobre à Cocurès."
…/…
https://reporterre.net/Dans-le-parc-national-des-Cevennes-des-travaux-gigantesques-pour-une-mini-route
"Ce dimanche, à partir de 17 h, dans le faubourg de Rochebelle, à Alès, ce sera Un beau jour… avec le collectif Le doux supplice qui présente ce spectacle. Il cherche, ici, à créer un grand corps joueur avec l’objectif de susciter de la liesse… C’est aussi un projet au long cours né des temps de rencontre réguliers dans les pensions de famille de la Grand-Combe, Nîmes et un Centre d’accueil de demandeurs d’asile en Ariège.
Ces moments d’échange autour des pratiques de la compagnie ont permis de tisser des liens, de créer de la confiance et un vocabulaire commun, pour un rendu joyeux qui a pour objet de donner aussi envie de participer !
Gratuit."
https://www.midilibre.fr/2024/10/05/ce-dimanche-ce-sera-un-beau-jour-a-ales-12241707.php
"Les jeunes agriculteurs du Gard sont en colère et ils le font savoir. Depuis ce dimanche soir, ils bâchent les panneaux d'entrée et de sortie des communes gardoises. C'est le cas notamment à Vauvert. On peut lire sur la bâche "Ici survivent 75 agriculteurs". Présents lors du blocage de l'A9 à Nîmes en janvier dernier, les jeunes agriculteurs du Gard parlent d'une situation financière devenue intenable. Ils réclament donc des aides au gouvernement de Michel Barnier."
(…)
https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/en-colere-les-jeunes-agriculteurs-du-gard-bachent-les-panneaux-des-communes-7072239
« Il faut repenser complètement le modèle agricole et la répartition de la nourriture »
« Nous avons choisi ce thème car nous n’avons pas oublié la crise agricole de l’hiver dernier ». Il y a une réalité : presque 30 % de la population française qui ne mange pas à sa faim, parce que l’accès à une alimentation de qualité n’est pas possible pour tout le monde », fait remarquer Didier Marion. Avant de poursuivre : « On a des bons produits, mais les gens n’ont pas les sous pour les acheter. Il faut repenser complètement le modèle agricole et la répartition de la nourriture. Les agriculteurs voient évoluer la situation de manière pessimiste, car ils sont pieds et poings liés envers leurs coopératives et ils n’ont pas d’issue. Si on n’en construit pas un autre, ils continueront à perdre de l’argent », alerte t-il, tout en réclamant une « sortie des traités de libre échange, des prix minimums d’entrée et une protection sociale ».
La Confédération paysanne représente, aux dernières élections professionnelles, aux alentours de 20 % des agriculteurs. 150 sympathisants composent ce syndicat bien décidé à enrichir les débats pour “produire et nourrir autrement” afin de poser des bases solides autour de l’alimentation et de l’agriculture de demain."
https://www.objectifgard.com/a-la-une/fait-du-soir-lalimentation-de-demain-mise-sur-la-table-lors-de-la-fete-de-la-confederation-paysanne-du-gard-135797.php
Bâchage
"Le mouvement a commencé dans la soirée du dimanche 8 octobre avec le bâchage de panneaux à Vauvert, Alès, Beaucaire ou encore à Nîmes.
"Cette fois, la situation est grave" confie Romain Angelras, le président des Jeunes Agriculteurs du Gard à Nîmes où les panneaux ont été bâchés à l'entrée de la ville.
Des panneaux d’entrées et de sorties de communes recouverts pour dénoncer les incertitudes qui pèsent sur leur métier. En janvier dernier ils avaient bloqué l’autoroute A9 pour alerter sur leur situation financière et leurs difficultés."
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gard/nimes/la-situation-est-grave-bachage-de-panneaux-rendez-vous-en-prefecture-la-colere-gronde-chez-les-agriculteurs-3042572.html
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