"Ces anecdotes ne donnent toutefois qu’un très faible aperçu de la manière dont les fonds européens ont contribué, bien avant 2004, à financer l’appareil du parti d’extrême droite. Dix-neuf bulletins de paie de juillet 1993, dont les copies nous ont été transmises il y a trente et un ans, attestent la prise en charge par le Parlement européen des rémunérations de cadres importants dans l’organisation du parti. Et cela depuis au moins l’été 1989, à la suite du scrutin qui avait à nouveau envoyé dix frontistes siéger à Strasbourg et à Bruxelles.
Parmi les 17 personnes rémunérées comme « assistants parlementaires » par le Groupe technique des droites européennes (2), que présidait Jean-Marie Le Pen, figuraient deux des quatre membres du bureau exécutif du FN, les deux autres étant députés européens : son vice-président, Dominique Chaboche (décédé en 2005), et Carl Lang, le secrétaire général du mouvement. Mais aussi l’adjoint de ce dernier, Franck Timmermans, et sa secrétaire, ainsi que trois secrétaires nationaux, Martial Bild, Jean-François Jalkh et Michel Collinot, et quatre autres membres de ce service stratégique, dont Arnaud Soyez, alors directeur du service informatique – il avait mis en place et conçu le logiciel des adhésions – et directeur du service du fichier.
Deux bulletins concernent la comptable et une secrétaire de direction du groupe parlementaire sans autre responsabilité dans le parti.
Sont également rémunérés comme « assistants parlementaires » : le chef de cabinet du secrétariat de Jean-Marie Le Pen, Bruno Raccouchot ; son directeur de la communication, Alain Vizier, bien connu des journalistes comme responsable du bureau de presse du parti ; le directeur adjoint du Front national de la jeunesse, Robert Ottaviani ; le directeur de l’atelier de propagande, un service rattaché à la délégation générale dirigée par Bruno Mégret ; et le responsable de la revue de presse du FN, Raymond (prénom usuel : Gérard) Fraysse.
Toutes les activités de ces « assistants parlementaires » européens dans l’organisation du parti sont dûment répertoriées dans l’édition 1993 d’un « annuaire politique » de plus de 500 pages, Hommes et femmes du Front, publié par le mouvement. Une seule « assistante », Isabelle M., en est absente. Restent donc quinze hommes et une femme dont on peine à imaginer que leurs fonctions ou mandats leur aient permis de travailler à plein temps (169 heures/ mois), ou même à mi-temps (84 heures/mois) comme trois d’entre eux, au service du groupe parlementaire qui les employait, et à distance de celui-ci en un temps où les téléphones portables et internet n’existaient pas encore." (…)
RÉALITÉ VIRTUELLE ET COPIERS-COLLÉS QUI RASSEMBLENT...
Du vin, du mobilier et des « copiés-collés » de textes en accès libre
"Pourtant, entre 2009 et 2018, Jean-Marie Le Pen a été indûment remboursé, dans le cadre de cette « ligne budgétaire 400 », de dépenses de bulletins d’informations, stylos, cartes de visite, cravates, parapluie, balances de cuisine, horloges de bureau, bracelets connectés, lunettes de réalité virtuelle ou encore de 129 bouteilles de vin, selon un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf).
L’Olaf avait notamment estimé que nombre de bulletins d’informations étaient des « copier-coller » de textes en accès libre et avaient été trop facturés « par rapport au travail véritablement réalisé pour (les) produire », selon des extraits de son rapport publié par Mediapart en mars 2022.
Contacté par l’AFP, le Parlement européen a fait savoir que « l’administration du Parlement est tenue, lorsqu’elle reçoit des indications sérieuses selon lesquelles des fonds ont été indûment versés, de procéder à une vérification de la conformité aux règles financières administratives applicables du cas en question, de demander des éclaircissements au député concerné et de récupérer l’argent indûment payé si aucune preuve de dépenses conformes n’est fournie ». « Cela ne remplace aucune procédure ou enquête judiciaire », ajoute l’institution." (…)
"Un peu plus tôt dans la journée, Fernand Le Rachinel avait reconnu à la barre avoir écrit en 2008 à Thierry Légier pour lui demander de "réaffecter" ses activités à son service. "Il est nécessaire que vous m'apportiez directement votre concours", peut-on lire sur cette missive, projetée à l'audience. L'ancien élu de 82 ans, alors en conflit avec le Front national, avait reçu une fin de non-recevoir par courrier. Face au document affiché sur le grand écran de la salle d'audience, le garde du corps ne se souvient pas de l'avoir écrit ni signé.
Peut-être la réponse lui avait-elle été soufflée par l'ex-trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, suggère le tribunal ? "Je n'ai plus de souvenir, c'est vieux", souffle le prévenu. "Je vous rafraîchis la mémoire", relance la procureure, en lui rappelant qu'il a bénéficié, au passage, d'une indemnité de licenciement de 29 000 euros versée par le Parlement européen. "C'est la loi !", bougonne depuis son banc l'ex-eurodéputé et autre prévenu Bruno Gollnisch, qui sera entendu mardi.
Aujourd'hui, Thierry Légier n'est plus salarié du parti. Mais il est toujours garde du corps du président du Rassemblement national, Jordan Bardella. Il encourt dix ans de prison et 375 000 euros d'amende."
"Ce sont sans doute les assistants parlementaires les moins parlementaires de tout le procès des assistants du Front national (FN, rebaptisé depuis « Rassemblement national », RN) au Parlement européen : la secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen, Micheline Bruna, et son garde du corps, Thierry Légier, ont été entendus, lundi 7 octobre, au quatrième jour des audiences, à Paris. Ils ont fait leur possible, dans l’intérêt supérieur du parti, pour assurer qu’ils avaient quand même un pied à Strasbourg et l’autre chez leur président, mais la position est intenable. Le tribunal, à l’évidence, ne doute pas que Jean-Marie Le Pen leur ait fait signer des contrats fictifs pour leur assurer un salaire aux frais du contribuable. Qu’ils ont signé parce que chez les Le Pen, on ne discute pas les décisions du parti.
Ironie de l’histoire, le député européen à qui ils ont été assignés, lui, n’a pas tourné autour du pot et répète depuis des années qu’ils n’ont jamais travaillé pour lui. Fernand Le Rachinel, qui porte beau ses 82 ans, est censé avoir employé au Parlement la secrétaire Micheline Bruna et l’agent de sécurité Thierry Légier de novembre 2004 à août 2009. Il a répété que ce n’était pas lui qui avait choisi, « c’est le système qui a été mis en place, je ne pensais pas que c’était illégal, j’ai signé de toute bonne foi. Mais le système ne me convenait pas, j’étais très impliqué au Parlement, et j’aurais bien voulu avoir de vrais assistants. C’est Jean-Marie Le Pen qui décidait de tout, de toute façon ». (…)
"C’est un mal étrange, qui affecte parfois des personnes jouissant par ailleurs de toutes leurs facultés, au moment précis où elles viennent déposer à la barre d’un tribunal. Une fois face à leurs juges, avec leurs anciens comparses qui les fixent de part et d’autre, sans oublier le public de la salle d’audience et la presse dans leur dos, certains prévenus l’assurent, ils ne se souviennent plus des dépositions qu’ils avaient faites devant les services de police ou le juge d’instruction." (…)
"Dans la galaxie de l’extrême droite, on aime à se partager les rôles. Avec un RN qui joue de la carte antisystème tout en cherchant à gagner en crédibilité auprès du patronat et à se « normaliser », bien aider en cela par les choix du président de la République qui en ont fait un faiseur de roi à l’Assemblée. Les amis d’Éric Ciotti qui ont fait le pont avec la branche la plus conservatrice de LR pour finalement franchir le rubicon en juin. Et ceux de Marion Maréchal dans le rôle de rabatteurs des franges les plus identitaires, via un accord en juin avec Éric Zemmour pour les Européennes avant un ralliement au RN lors des législatives. Dans cette triangulation dont le point commun fondamental est le discours anti-migrants, la nièce Le Pen franchit une nouvelle étape avec la création de son propre parti, dévoilée lundi 7 octobre en fin de journée dans un entretien au Figaro." (…)
"Né sous ces fâcheux auspices, le parti Identité-Libertés n’est en fait que le nouveau nom du Mouvement conservateur, microparti né de l’opposition au mariage pour tous et s’adressant à un électorat catholique conservateur et hostile à l’immigration. Marion Maréchal y ajoutera une dimension de libéralisme économique, pour former un tout qui ressemble à Reconquête !, sans Eric Zemmour ni ses soutiens de la première heure. « Je veux porter la voix d’une droite civilisationnelle qui soit à la fois antiwoke, antiassistanat et antiracket fiscal en rompant avec le “socialisme mental” », dit-elle au Figaro. Et le Mouvement conservateur change donc de présidente : la députée européenne Laurence Trochu cède sa place à la petite-fille de Jean-Marie Le Pen." (…)
7 commentaires:
Des rémunérations remontant au moins à l’été 1989
"Ces anecdotes ne donnent toutefois qu’un très faible aperçu de la manière dont les fonds européens ont contribué, bien avant 2004, à financer l’appareil du parti d’extrême droite. Dix-neuf bulletins de paie de juillet 1993, dont les copies nous ont été transmises il y a trente et un ans, attestent la prise en charge par le Parlement européen des rémunérations de cadres importants dans l’organisation du parti. Et cela depuis au moins l’été 1989, à la suite du scrutin qui avait à nouveau envoyé dix frontistes siéger à Strasbourg et à Bruxelles.
Parmi les 17 personnes rémunérées comme « assistants parlementaires » par le Groupe technique des droites européennes (2), que présidait Jean-Marie Le Pen, figuraient deux des quatre membres du bureau exécutif du FN, les deux autres étant députés européens : son vice-président, Dominique Chaboche (décédé en 2005), et Carl Lang, le secrétaire général du mouvement. Mais aussi l’adjoint de ce dernier, Franck Timmermans, et sa secrétaire, ainsi que trois secrétaires nationaux, Martial Bild, Jean-François Jalkh et Michel Collinot, et quatre autres membres de ce service stratégique, dont Arnaud Soyez, alors directeur du service informatique – il avait mis en place et conçu le logiciel des adhésions – et directeur du service du fichier.
Deux bulletins concernent la comptable et une secrétaire de direction du groupe parlementaire sans autre responsabilité dans le parti.
Sont également rémunérés comme « assistants parlementaires » : le chef de cabinet du secrétariat de Jean-Marie Le Pen, Bruno Raccouchot ; son directeur de la communication, Alain Vizier, bien connu des journalistes comme responsable du bureau de presse du parti ; le directeur adjoint du Front national de la jeunesse, Robert Ottaviani ; le directeur de l’atelier de propagande, un service rattaché à la délégation générale dirigée par Bruno Mégret ; et le responsable de la revue de presse du FN, Raymond (prénom usuel : Gérard) Fraysse.
Toutes les activités de ces « assistants parlementaires » européens dans l’organisation du parti sont dûment répertoriées dans l’édition 1993 d’un « annuaire politique » de plus de 500 pages, Hommes et femmes du Front, publié par le mouvement. Une seule « assistante », Isabelle M., en est absente. Restent donc quinze hommes et une femme dont on peine à imaginer que leurs fonctions ou mandats leur aient permis de travailler à plein temps (169 heures/ mois), ou même à mi-temps (84 heures/mois) comme trois d’entre eux, au service du groupe parlementaire qui les employait, et à distance de celui-ci en un temps où les téléphones portables et internet n’existaient pas encore."
(…)
https://www.politis.fr/articles/2024/09/enquete-fn-rn-emplois-fictifs-assistants-parlementaires-une-affaire-de-pere-en-fille/
RÉALITÉ VIRTUELLE ET COPIERS-COLLÉS QUI RASSEMBLENT...
Du vin, du mobilier et des « copiés-collés » de textes en accès libre
"Pourtant, entre 2009 et 2018, Jean-Marie Le Pen a été indûment remboursé, dans le cadre de cette « ligne budgétaire 400 », de dépenses de bulletins d’informations, stylos, cartes de visite, cravates, parapluie, balances de cuisine, horloges de bureau, bracelets connectés, lunettes de réalité virtuelle ou encore de 129 bouteilles de vin, selon un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf).
L’Olaf avait notamment estimé que nombre de bulletins d’informations étaient des « copier-coller » de textes en accès libre et avaient été trop facturés « par rapport au travail véritablement réalisé pour (les) produire », selon des extraits de son rapport publié par Mediapart en mars 2022.
Contacté par l’AFP, le Parlement européen a fait savoir que « l’administration du Parlement est tenue, lorsqu’elle reçoit des indications sérieuses selon lesquelles des fonds ont été indûment versés, de procéder à une vérification de la conformité aux règles financières administratives applicables du cas en question, de demander des éclaircissements au député concerné et de récupérer l’argent indûment payé si aucune preuve de dépenses conformes n’est fournie ». « Cela ne remplace aucune procédure ou enquête judiciaire », ajoute l’institution."
(…)
https://www.leparisien.fr/politique/vins-horloges-cravates-le-parlement-europeen-reclame-300-000-euros-a-jean-marie-le-pen-pour-des-frais-de-mandat-indus-07-10-2024-GVTZNU66F5AONOEGZX2TUQUQCA.php
"Je n'ai plus de souvenir, c'est vieux"
"Un peu plus tôt dans la journée, Fernand Le Rachinel avait reconnu à la barre avoir écrit en 2008 à Thierry Légier pour lui demander de "réaffecter" ses activités à son service. "Il est nécessaire que vous m'apportiez directement votre concours", peut-on lire sur cette missive, projetée à l'audience. L'ancien élu de 82 ans, alors en conflit avec le Front national, avait reçu une fin de non-recevoir par courrier. Face au document affiché sur le grand écran de la salle d'audience, le garde du corps ne se souvient pas de l'avoir écrit ni signé.
Peut-être la réponse lui avait-elle été soufflée par l'ex-trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, suggère le tribunal ? "Je n'ai plus de souvenir, c'est vieux", souffle le prévenu. "Je vous rafraîchis la mémoire", relance la procureure, en lui rappelant qu'il a bénéficié, au passage, d'une indemnité de licenciement de 29 000 euros versée par le Parlement européen. "C'est la loi !", bougonne depuis son banc l'ex-eurodéputé et autre prévenu Bruno Gollnisch, qui sera entendu mardi.
Aujourd'hui, Thierry Légier n'est plus salarié du parti. Mais il est toujours garde du corps du président du Rassemblement national, Jordan Bardella. Il encourt dix ans de prison et 375 000 euros d'amende."
https://www.francetvinfo.fr/politique/front-national/affaire-des-assistants-fn-au-parlement-europeen/proces-des-assistants-parlementaires-du-fn-le-garde-du-corps-thierry-legier-fidele-couteau-suisse-de-jean-marie-le-pen_6824111.html
RACHINEL PORTE BEAU SES 82 PRINTEMPS !...
"Ce sont sans doute les assistants parlementaires les moins parlementaires de tout le procès des assistants du Front national (FN, rebaptisé depuis « Rassemblement national », RN) au Parlement européen : la secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen, Micheline Bruna, et son garde du corps, Thierry Légier, ont été entendus, lundi 7 octobre, au quatrième jour des audiences, à Paris. Ils ont fait leur possible, dans l’intérêt supérieur du parti, pour assurer qu’ils avaient quand même un pied à Strasbourg et l’autre chez leur président, mais la position est intenable. Le tribunal, à l’évidence, ne doute pas que Jean-Marie Le Pen leur ait fait signer des contrats fictifs pour leur assurer un salaire aux frais du contribuable. Qu’ils ont signé parce que chez les Le Pen, on ne discute pas les décisions du parti.
Ironie de l’histoire, le député européen à qui ils ont été assignés, lui, n’a pas tourné autour du pot et répète depuis des années qu’ils n’ont jamais travaillé pour lui. Fernand Le Rachinel, qui porte beau ses 82 ans, est censé avoir employé au Parlement la secrétaire Micheline Bruna et l’agent de sécurité Thierry Légier de novembre 2004 à août 2009. Il a répété que ce n’était pas lui qui avait choisi, « c’est le système qui a été mis en place, je ne pensais pas que c’était illégal, j’ai signé de toute bonne foi. Mais le système ne me convenait pas, j’étais très impliqué au Parlement, et j’aurais bien voulu avoir de vrais assistants. C’est Jean-Marie Le Pen qui décidait de tout, de toute façon ».
(…)
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/08/proces-des-assistants-parlementaires-du-fn-les-laborieuses-justifications-du-garde-du-corps-et-de-la-secretaire-de-jean-marie-le-pen_6346404_3224.html
"C’est un mal étrange, qui affecte parfois des personnes jouissant par ailleurs de toutes leurs facultés, au moment précis où elles viennent déposer à la barre d’un tribunal. Une fois face à leurs juges, avec leurs anciens comparses qui les fixent de part et d’autre, sans oublier le public de la salle d’audience et la presse dans leur dos, certains prévenus l’assurent, ils ne se souviennent plus des dépositions qu’ils avaient faites devant les services de police ou le juge d’instruction."
(…)
https://www.mediapart.fr/journal/france/081024/d-etranges-cas-d-amnesie-se-font-jour-au-proces-des-assistants-du-rn
"Dans la galaxie de l’extrême droite, on aime à se partager les rôles. Avec un RN qui joue de la carte antisystème tout en cherchant à gagner en crédibilité auprès du patronat et à se « normaliser », bien aider en cela par les choix du président de la République qui en ont fait un faiseur de roi à l’Assemblée. Les amis d’Éric Ciotti qui ont fait le pont avec la branche la plus conservatrice de LR pour finalement franchir le rubicon en juin. Et ceux de Marion Maréchal dans le rôle de rabatteurs des franges les plus identitaires, via un accord en juin avec Éric Zemmour pour les Européennes avant un ralliement au RN lors des législatives. Dans cette triangulation dont le point commun fondamental est le discours anti-migrants, la nièce Le Pen franchit une nouvelle étape avec la création de son propre parti, dévoilée lundi 7 octobre en fin de journée dans un entretien au Figaro."
(…)
https://www.humanite.fr/politique/eric-zemmour/identite-libertes-avec-son-nouveau-parti-marion-marechal-en-rabatteuse-identitaire-pour-le-rn
TROCHU PASSE LA MAIN À MARÉCHAL...
"Né sous ces fâcheux auspices, le parti Identité-Libertés n’est en fait que le nouveau nom du Mouvement conservateur, microparti né de l’opposition au mariage pour tous et s’adressant à un électorat catholique conservateur et hostile à l’immigration. Marion Maréchal y ajoutera une dimension de libéralisme économique, pour former un tout qui ressemble à Reconquête !, sans Eric Zemmour ni ses soutiens de la première heure. « Je veux porter la voix d’une droite civilisationnelle qui soit à la fois antiwoke, antiassistanat et antiracket fiscal en rompant avec le “socialisme mental” », dit-elle au Figaro. Et le Mouvement conservateur change donc de présidente : la députée européenne Laurence Trochu cède sa place à la petite-fille de Jean-Marie Le Pen."
(…)
https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/10/11/marion-marechal-lance-son-parti-mais-ne-recolte-que-l-indifference-du-rassemblement-national_6349329_823448.html
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