samedi 7 septembre 2024

ZAD A 69 Trois hospitalisations en une semaine

Envoyé par JL

Appel des Soulèvements de la terre après deux nouvelles chutes et hospitalisations d'occupants lors des opérations policières contre la ZAD de l'#A69

Ce vendredi 6 septembre, nous apprenons avec peine et colère deux nouvelles chutes d'"écureuils", ces militant-es défendant les arbres de la ZAD A69, afin de ralentir le projet d'autoroute balafrant le Sud-Ouest de Toulouse à Castres.

Une semaine après une première chute ayant blessé gravement un militant et dix ans après la mort de de Rémi Fraisse, les Soulèvements de la terre alertent sur une police de nouveau prête à tuer pour expulser et assurer les profits de Pierre Fabre et NGE.

Nous appelons celles et ceux qui le peuvent à appuyer la résistance sur le terrain, à visibiliser la situation et à des gestes de solidarité partout ailleurs.

👉 Communiqué complet sur le site web (https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/cp---a69---appel-des-soulevements-de-la-terre-apre)



1 commentaire:

Anonyme a dit…

« Depuis juillet, j’ai perdu 8 kilos »

"Ces violences ont été pour Alexandra la goutte de trop, après des mois déjà extrêmement tendus. La riveraine accuse NGE-Atosca d’avoir multiplié cet été les tentatives d’intimidation – intrusion sur la propriété, coupure d’électricité, abattage d’arbres à la lisière de son terrain en pleine nuit, etc. « Depuis juillet, j’ai perdu 8 kilos. Je dors mal, j’ai l’estomac noué, c’est une torture. » Des accusations rejetées par le concessionnaire.

Entre les deux parties, le dialogue a été pour le moins compliqué ces derniers mois. L’entreprise, qui s’est toujours targuée d’avoir « tout mis en œuvre » pour proposer à Alexandra deux solutions de relogement, a accusé début septembre la famille d’être « sous l’emprise d’individus qui, occupant les lieux, utilisent la situation sociale d’une mère et de son jeune enfant pour s’opposer à la construction de l’autoroute A69 et justifier, en les maintenant sous emprise dans la maison de Verfeil, leur occupation illicite du secteur ». Une allusion aux « écureuils », ces opposants à l’autoroute perchés dans les arbres pour empêcher l’avancée du chantier, dont certains se sont installés sur le terrain d’Alexandra.

Des propos qui scandalisent la riveraine. « Les “écureuils” se sont installés chez moi avec mon accord pour me protéger, tient-elle à préciser. Heureusement qu’ils étaient là d’ailleurs ! Lorsque des incendies ont éclaté dans le jardin, ce sont eux qui les ont éteints. Les pro-autoroutes parlent d’écoterroristes, mais ce sont en réalité des sauveurs. Sans eux, moi, mon compagnon et mon fils nous serions peut-être morts. »
Si Alexandra a déjà quitté les lieux, entre une vingtaine et une trentaine d’« écureuils » sont toujours présents sur le site. Ils pourraient être bien plus à partir de ce week-end et du début de semaine prochaine. Même si la maison du « Verger » n’est désormais plus habitée, ils ont bien l’intention de défendre jusqu’au bout les arbres de la parcelle, qui sont les tout derniers à être encore debout sur le tracé de l’autoroute. « On a perdu une bataille, mais pas la guerre », lance Alexandra, qui reconnaît être gagnée par un fort sentiment de culpabilité depuis qu’elle a décidé de partir de la maison.

Elle formule désormais un seul vœu : qu’aucun drame n’éclate dans les prochains jours sur les lieux, alors que des opposants ont été hospitalisés la semaine dernière en marge de l’abattage de certains arbres, blessés lors de l’intervention musclée des forces de l’ordre. « Pendant onze ans, cette maison a été pour moi celle du bonheur. Il faut qu’elle le reste. »


https://www.nouvelobs.com/societe/20240912.OBS93496/alexandra-derniere-riveraine-habitant-sur-le-trace-de-l-a69-je-ne-veux-pas-mettre-en-danger-ma-famille-plus-longtemps.html