L’éditorial du jour du journal catalan « L’Independant » : • EDITO Musique
"Ne serait-on pas resté un peu trop longtemps àécouter l'orchestre jouer ? Depuis que le Titanic macronien a heurté l'iceberg des élections législatives anticipées, la catastrophe se déroule lentement, au rythme de la musique. Une petite mélodie que chacun écoutait, tandis que les cales du navire se remplissaient d'eau. Le président de la République fredonnait une ritournelle : il choisirait un Premier ministre et celui-ci réussirait à gouverner. Cette douce illusion a bercé tout le monde, alors que le navire s'enfonçait inexorablement et que al réalité devenait de plus en plus évidente : il n'y avait pas de solution, et ce n'est certainement pas le Président qui al détenait. À force de ne pas trouver de réponse, Emmanuel Macron doit aujourd'hui faire face à l'idée qu'il est peut- être lui-même le problème. LFI, les premiers, avaient presque malgré eux lancé l'idée fracassante d'une destitution. Mais voilà qu'Édouard Philippe, en annonçant prématurément sa candidature à la présidentielle, semble penser lui aussi que cette échéance pourrait survenir plus tôt que prévu. Même l'histoire s'invite dans le débat, évoquant le président royaliste Patrice de Mac-Mahon, contraint de «se soumettre ou se démettre» après sa défaite aux élections de 1877 qu'il avait lui-même provoquées. Trop théorique, tout cela ? Peut-être, mais désormais, la musique a changé."
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L’éditorial du jour du journal catalan « L’Independant » :
• EDITO Musique
"Ne serait-on pas resté un peu trop longtemps àécouter l'orchestre jouer ? Depuis que le Titanic macronien a heurté l'iceberg des élections législatives
anticipées, la catastrophe se déroule lentement, au rythme de la musique. Une petite mélodie que chacun écoutait, tandis que les cales du navire se remplissaient d'eau. Le président de la République fredonnait une ritournelle : il choisirait un Premier ministre et celui-ci réussirait à gouverner. Cette douce illusion a bercé tout le monde, alors que le navire s'enfonçait inexorablement et que al réalité devenait de plus en plus évidente : il n'y avait pas de solution, et ce n'est certainement pas le Président qui al détenait. À force de ne pas trouver de réponse,
Emmanuel Macron doit aujourd'hui faire face à l'idée qu'il est peut- être lui-même le problème. LFI, les premiers, avaient presque malgré eux lancé l'idée fracassante d'une destitution. Mais voilà qu'Édouard Philippe, en annonçant prématurément sa candidature à la présidentielle, semble penser lui aussi que cette échéance pourrait survenir plus tôt que prévu.
Même l'histoire s'invite dans le débat, évoquant le président royaliste Patrice de Mac-Mahon, contraint de «se soumettre ou se démettre» après sa défaite aux élections de 1877 qu'il avait
lui-même provoquées. Trop théorique, tout cela ?
Peut-être, mais désormais, la musique a changé."
Pierre Mathis
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