mercredi 17 janvier 2024

Comédien ou comique troupier ?

Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Enseignement privé : à Stanislas, l'argent public coule à flots – Libération" :

Comédien ou comique troupier ?

"Au sommet de l'État, l'opération Gabriel Attal est réussie : une semaine de plateaux de télévision à disserter sur l'« ascension fulgurante » du « brillant » nouveau Premier ministre. Pendant que l'éducation et l'école espèrent mieux que des belles paroles et attendent toujours d'être placées au centre de toutes les politiques nationales, souligne Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne ».



Le constat, les Français l'ont à peu près en tête. Une société tendue, minée par le ressentiment, dans laquelle tous ont bien compris que le mérite et l'utilité commune ne déterminaient ni la richesse ni la reconnaissance. Un pays qui vit sur ses réserves – réserves économiques, patrimoniales, culturelles, réserves de civisme, même – mais qui ne produit plus rien. Et des chantiers en jachère : logement, santé, aménagement du territoire, infrastructures et bien sûr école."

https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/natacha-polony-leducation-impose-un-combat-collectif-pas-celui-dun-comedien-jouant-a-lhomme-detat

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le canevas gouvernemental du vide...

Si certains ministères ont été regroupés avec d’autres, comme le Travail et la Santé, plusieurs secteurs n’ont toujours pas de ministre ou secrétaire d’État « en charge. »
(…)

Comment expliquer cette attente ?

"Il n’empêche, les enseigants pourraient presque s’estimer heureux. Certains secteurs n’apparaissent dans aucun des intitulés annoncés pour les 14 ministres de plein exercice, jeudi dernier, et sont donc dans l’attente d’un interlocuteur gouvernemental. « Ça confirme que le logement n’est pas un grand sujet pour ce gouvernement, et qu’il ne mérite pas un ministère », regrette par exemple Manuel Domergue, le directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, à l’heure où le secteur traverse une crise profonde.

Dès lors, comment expliquer ce délai d’attente ? Après avoir mis en scène le gouvernement resserré, avec un peu de champs libres, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont l’occasion de soigner l’équilibre de leur dispositif avec une nouvelle vague de nominations. L’aile gauche du camp présidentiel, mais également le MoDem et Horizons font entendre à voix basse leur mécontentement après la première.

Il s’agira donc de boucher les trous du gouvernement, et éviter de réduire ainsi une majorité déjà relative. D’ici là, les anciens ministres et secrétaire d’État laissés dans le salle d’attente sont priés de prendre leur mal en patience."


https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/remaniement-une-semaine-apres-macron-et-attal-laissent-toujours-ces-ministeres-vacants_228497.html

Anonyme a dit…

LE GOTHA ET LES GOGOS

La durée des contrats travail à la tête du candidat

"Au chômage depuis quatre ans, Alexis participe lui aussi à la journée d’enquête. Il a déjà appelé une vingtaine de sociétés, ce matin, dont trois seulement « étaient dans les clous ». Il nous livre les « pépites » du jour. Il y a, par exemple, cette entreprise d’intérim qui avoue placidement que la durée du contrat de travail est déterminée à la tête du candidat : cela peut-être une semaine comme un an et demi. Ou une autre qui avoue qu’à diplôme équivalent, ils préféreront embaucher une personne handicapée, pour percevoir des aides.

Alexis décerne une mention spéciale à cette annonce intitulée « métallier-serrurier », qui, en fait d’offre d’emploi, propose d’acheter… une serrurerie de 229 000 euros, sise dans le 18e arrondissement de Paris. « À visiter rapidement », tient bon de préciser le site.

Et puis, en parcourant les annonces d’emploi qui s’empilent sur le bureau, on en trouve d’autres, parfaitement légales, qui en disent long néanmoins sur la précarisation du travail. La prestigieuse École alsacienne, établissement scolaire fréquenté par tout le Gotha (dont le nouveau premier ministre), recherche un surveillant en CDI. Modestie salariale exigée : la durée de travail est de huit heures par semaine, soit 404 euros brut par mois. Mieux encore, une plateforme propose une garde d’enfant à domicile, mais pour la seule journée du 12 janvier, « de 12 heures à 18 heures ».

« En parcourant les offres proposées dans les services à la personne, on se rend bien compte de leur caractère hyper-précarisant, dénonce Victoire, qui épluche elle aussi les annonces. Il ne s’agit pas ici de sortir les gens du chômage, mais seulement de les faire sortir pendant quelques mois de la catégorie A de Pôle emploi (demandeurs n’exerçant aucune activité, même réduite)… »

Contactée, la direction de France Travail nous assure que « toutes les offres font l’objet d’un contrôle automatisé, s’appuyant sur l’intelligence artificielle, pour écarter celles contenant des mentions discriminantes ou non conformes à la réglementation. Les offres directement déposées par les employeurs sont de surcroît vérifiées par les conseillers en charge des entreprises, donnant lieu en cas de suspicion à un contact avec l’employeur en vue de modifier l’offre et de mettre fin à la suspension de publication.»

La direction assure par ailleurs conduire une étude tous les ans pour vérifier la légalité des offres publiées. « En 2023, cette étude de 5000 offres a montré que 92,9% des offres publiées sur le site étaient conformes au cadre légal», affirme-t-elle. Pour l’heure, elle ne nous a pas transmis les résultats."


https://www.humanite.fr/social-et-economie/assurance-chomage-2/le-scandale-des-offres-bidons-61-des-offres-demploi-de-france-travail-sont-illegales