jeudi 22 octobre 2020

Adrien Quatennens :"On nous colle injustement sur le front l'étiquette 'islamo-gauchiste'" - L'Express

https://www.lexpress.fr/actualite/politique/lfi/quatennens-les-responsables-sont-plus-du-cote-des-valls-et-macron-que-de-melenchon_2136751.html



6 commentaires:

Anonyme a dit…

«Manquement à l'honnêteté»

"Le rôle de ce dernier ? S'interroger sur la place accordée à Eric Zemmour à une heure de grande écoute, de 19 à 20 heures. Et ce, alors qu'il n'y a plus de véritable débatteur face à lui, comme prévu au départ. D'après le délibéré, que nous nous sommes procuré, le conseil a tranché : « l'émission Face à l'info ne peut pas continuer à être diffusée sous sa forme actuelle ». Est clairement pointé du doigt «un manquement à l'honnêteté» de la part d'Eric Zemmour, qui a fait preuve « d'outrance » avec des propos « contraires à la charte déontologique du groupe ». En revanche, ce rapport mentionne que l'attitude de Christine Kelly face à Eric Zemmour a été « irréprochable ».
(...)



https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/affaire-zemmour-le-comite-d-ethique-de-canal-hausse-le-ton-22-10-2020-8404464.php

Anonyme a dit…

La semaine noire

TCHÉTCHÈNE –" Je regrette d’avoir utilisé le mot « communauté » à propos des Tchétchènes. Dans le contexte de malveillance et de harcèlement auquel je suis soumis, cette expression a pu être utilisée pour faire croire que j’attribuerais à tous les Tchétchènes l’horreur du comportement individuel de quelques-uns. Le ministre de l’Intérieur s’y est abaissé. Ce n’est pas le cas évidemment. Le mot « communauté » est certes employé cent fois par jour en médias pour attribuer des sentiments ou des opinions à des groupes professionnels sans que cela ne soulève de protestations. Mais dans le contexte, il n’était pas approprié. Au demeurant, sur le sujet, il n’a rien à voir avec ma façon de voir. Je crois, à la suite des fondateurs de l’Humanisme et du courant des Lumières, et en accord aussi avec les principes religieux du libre-arbitre, que les êtres humains sont créateurs de leur propre devenir. Aucune communauté culturelle ni religieuse n’exempte de la liberté de conscience dont chacun dispose pour apprécier sa responsabilité individuelle dans les actes qu’il pose.

Puissent ces mots conduire les politiciens et commentateurs à regretter les abus de langage infamants auxquels ils se sont eux-mêmes livrés contre les insoumis. Peuvent-ils ignorer que, dans le contexte d’exaltation qu’ils créent, ils nous placent une cible dans le dos en nous accusant sans pause ni trêve des pires absurdités ? Pour ma part, avec mes amis, nous avons respecté la trêve des polémiques pendant le deuil national. Nous avons plaidé le devoir d’unité de tout le peuple face à l’épreuve. Et pour cela, nous avons toujours protesté contre toute tentative de stigmatisation des musulmans. L’humanisme en politique existe. Je l’assume jusqu’au point de savoir quand la vigilance sur mes mots n’a pas été suffisante. Je prie donc les Tchétchènes d’accepter de m’en excuser."
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La finance a soif

"Je ne lâcherai pas le sujet. L’eau est le grand défi de l’Humanité pour le siècle à venir. Le dérèglement du climat est aussi un dérèglement du cycle de l’eau duquel dépendent toutes les activités des sociétés humaines. Pourtant, l’eau tient une place très secondaire dans le débat politique ordinaire. [...]

Ici, je voudrais évoquer le sujet de la financiarisation de l’eau. En effet, l’eau devient rare dans plusieurs endroits du globe. Dès lors, le capitalisme financier et boursicoteur est alléché. Il y voit naturellement une source de profit et de spéculation. Nous avions déjà constaté cela en Australie lorsque des incendies avaient ravagé ce pays à l’automne 2019. L’eau manquait alors pour lutter contre leur propagation. La raison ? En Australie, n’importe quel acteur privé peut acquérir des quotas d’utilisation de l’eau douce disponible. Or, peu avant les incendies, une quantité importante d’eau disponible avait été acquise par un fonds de pension canadien. Il comptait l’utiliser pour irriguer des champs d’amandiers destinés à payer des retraites par capitalisation. Et pour cette raison, l’eau manquait en Australie."
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Le Chili comme exemple

"Le 24 octobre, le Chili fêtera le 50ème anniversaire de la victoire démocratique de Salvador Allende. Le lendemain, son peuple est convoqué aux urnes pour un référendum historique sur la convocation d’une assemblée constituante. Le Chili fait partie de ces pays entrés en révolution citoyenne à l’automne 2019. Je suis lié politiquement au peuple chilien depuis longtemps par ma participation modeste à la lutte contre la dictature. J’ai parmi mes camarades et amis de nombreux Chiliens issus de cette histoire commune. J’ai donc suivi avec enthousiasme et fraternité le retour magnifique du peuple du Chili sur la scène de sa propre histoire. Mais un intérêt intellectuel supplémentaire s’est ajouté. Celui d’étudier les évènements chiliens pour nourrir de connaissances la théorie de la Révolution citoyenne."
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https://melenchon.fr/2020/10/22/la-semaine-noire/

Anonyme a dit…

«Abus de langages infamants»

«Puissent ces mots conduire les politiciens et commentateurs à regretter les abus de langages infamants auxquels ils se sont eux-mêmes livrés contre les Insoumis», a espéré le député de Marseille. Car, selon Jean-Luc Mélenchon, «La France Insoumise a été un bouc émissaire de confort pour toutes sortes de personnages et de clans aux motivations les plus diverses».
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https://www.lefigaro.fr/politique/melenchon-estime-que-la-france-insoumise-est-devenue-un-bouc-emissaire-de-confort-20201023

Anonyme a dit…

La bascule ?

"En désignant l’ennemi (islamisme), en affirmant qu’il ne se fera plus imposer le Surmoi « islamophobie » (voir le cas de l’Observatoire de la laïcité), en fermant des mosquées ou des associations pour ce qu’elles disent, en assumant de mener une guerre de persuasion, en cherchant à éradiquer l’idéologie conquérante, y compris chez les enfants, le gouvernement joue cette tendance. Et la plupart de ceux qui ont accès à la parole publique, ce qui va dans le sens des sondages. Pour longtemps ?

Une certaine hégémonie - c’est-à-dire un pouvoir d’imposer certains mots et de faire apparaître certaines idées comme naturelles et d’autres comme suspectes - est peut-être en train de basculer. Moitié par une décision d’en haut, moitié sous une pression d’en bas. Mais ce sentiment qui se révèle depuis quelques jours sera à plus long terme confronté à de fortes influences chez les élites et à de longues habitudes des médias. Les luttes idéologiques se commencent en prenant la parole, mais se terminent en rendant celle de l’autre inaudible, choquante ou grotesque."


https://www.marianne.net/agora/les-mediologues/islamisme-islamophobie-islamo-gauchisme-les-mots-tabous-qui-changent-apres-lattentat-de-conflans

Anonyme a dit…

"Choquant et bouleversant, l’attentat de Conflans qui a coûté la vie à Samuel Paty l’est indiscutablement. Choquants, les propos confus et souvent haineux qui envahissent les médias le sont tout autant. Quant aux réponses politiques proposées par le Gouvernement, elles interrogent sur leurs fondements, leurs perspectives et les choix de société qu’elles induisent.

La société française est, jusqu’à présent, d’une surprenante résilience malgré les coups portés par le terrorisme djihadiste, la récupération politique sans vergogne des attentats et les propos délirants proférés sur certains médias. Bien des leviers et des vigilances ont fonctionné qui auraient pu permettre de détecter l’engrenage fatal, menant à l’assassinat de Samuel Paty. Bien des leviers, sauf un : au niveau politique."

Pharos, une vigie efficace... mais qui manque de moyens

"Le compte Twitter de l’assassin a été signalé pour « apologie de la violence, incitation à la haine, homophobie et racisme» dès juillet auprès de la plateforme Pharos (Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements, créée en 2009) du ministère de l’Intérieur, comme le révèle l’enquête de Mediapart. Un nouveau signalement a été effectué le 30 août suite à un montage photo mettant en scène une décapitation. Le compte et son propriétaire ont donc bien été repérés plus d’un mois avant les faits.

Or, Pharos a reçu 228 000 signalements en 2019, principalement pour des escroqueries, des atteintes aux mineurs et des discriminations. Parmi ces signalements « entre 4500 et 6500 contenus terroristes ». Problème : « En mai 2020, il y avait 28 policiers et gendarmes, spécialistes de la cybercriminalité chargés du recueil des signalements », rappelle le site Numerama. Chaque semaine, chaque agent de Pharos doit donc s’intéresser à 155 contenus problématiques ou suspects, puis décider d’alerter les services compétents... L’analyse du compte Twitter de l’assassin montre, de juillet à septembre, entre messages antisémites, misogynes puis salafistes, la radicalisation progressive du jeune homme (lire l’enquête du Monde). Des internautes ont joué leur rôle de vigilance en signalant ce qu’ils estiment problématiques. Quelles suites ont été données à leurs alertes ? Est-ce bien raisonnable, au niveau politique, d’attribuer si peu de moyens à cet outil de détection ?"
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La lamentable hypocrisie de l’extrême droite

"Vigilance encore, et depuis longtemps, face à l’un des activistes intégristes qui, à partir de la vidéo du parent d’élève, réalise la sienne pour attiser les tensions et stigmatiser le professeur : Abdelhakim Sefrioui. Fondateur du collectif Cheikh Yassine, en référence au leader du Hamas palestinien, proche des milieux négationnistes et antisémites, membre du comité de soutien à la candidature de Dieudonné en 2007, l’homme est connu et combattu par les milieux antifascistes, et régulièrement refoulé d’événements de solidarité avec les Palestiniens. Ironie de l’histoire : en 2009, lors d’une manifestation pour Gaza, bombardée par l’armée israélienne, le petit cortège du collectif Cheikh Yassine d’Abdelhakim Sefrioui, accueille deux militants d’extrême droite français, Frédéric Chatillon, ancien membre du GUD, prestataire du FN et conseiller de Marine Le Pen, ainsi qu’Axel Loustau, proche de Marine Le Pen et conseiller régional RN d’Île-de-France (voir l’article et les photos du site antifasciste La Horde). Cette proximité illustre l’hypocrite ignominie de l’extrême droite – et de leurs relais de plus en plus nombreux – sur le sujet."
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Ivan du Roy


https://www.bastamag.net/Marre-de-ces-gens-qui-paniquent-dechainent-leur-racisme-se-couchent-Samuel-Paty-attentat-Conflans

Anonyme a dit…

L’extrême droite n’est pas le rempart mais la complice de l’islamisme


Le meurtre brutal du professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine a relancé le débat sur l’islamisme en France. Bien sûr, l’extrême droite surfe sur l’émotion pour faire avancer ses idées et se présenter comme le dernier recours face au danger menaçant la nation. Vérité ou intox ? Quelques rappels historiques sur les convergences entre Islam radical et extrême droite ne feront pas de mal…"
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Les meilleurs ennemis du monde

"François Duprat (idéologue du Front National) défend alors un rapprochement tactique avec les mouvements islamistes sur la base d’un « antisionisme » partagé – en fait, une convergence antisémite et réactionnaire. L’idée est la suivante : passer du racisme à la « critique de l’Islam » à domicile, et, à l’international, soutenir tout ce qui s’oppose à la superpuissance américaine.

L’extrême droite française restait jusqu’alors obsédée par la perte de l’Algérie. Son racisme était dans la continuité du combat pour l’Algérie française. Mais avec les lois successives interdisant les discours ouvertement racialistes, le Front National s’adapte et remplace le rejet des populations non-européennes par un discours ciblant les musulmans. Sans changer en profondeur son logiciel intellectuel. Il faut dire que la « guerre contre le terrorisme » déclarée au niveau mondial suite aux attentats du 11 septembre 2001 et les massacres commis par des jihadistes durant les décennies suivantes offrent un boulevard à cette rhétorique. L’extrême droite décide donc de se placer dans l’ombre du pouvoir, adoptant le même discours tout en jouant la surenchère sécuritaire.

Les rapprochements entre islamistes et nationalistes ne s’arrêtent pas pour autant. Rappelons-nous les « Manifs pour Tous » de 2012, durant lesquelles des réactionnaires chrétiens et musulmans défilent côte à côte. Alain Soral et ses soutiens tentent également de mobiliser les « musulmans patriotes » en soutien au Front National : heureusement, les querelles interminables agitant cette mouvance conspirationniste de boutiquiers antisémites brisent l’élan des « jours de colère »."

Et aujourd’hui ?

"L’actualité rappelle sans cesse le rôle trouble de l’extrême droite vis-à-vis de l’islamisme. Fort avec les faibles, elle se montre faible avec les forts. Ainsi, le trafiquant d’armes Claude Hermant, indic et militant identitaire, aurait vendu les armes pour l’attentat de l’Hypercasher. Les méthodes jihadistes inspirent plus largement des individus solitaires ou de petits groupes néonazis espérant accélérer le processus menant selon eux à une guerre civile sur des bases raciales ou religieuses – en somme, un objectif à court terme que partagent les jihadistes. Et ensuite, que le meilleur gagne… Au prix de morts sans nombre."
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https://lepoing.net/lextreme-droite-nest-pas-le-rempart-mais-la-complice-de-lislamisme/