"Cette année, l'hypothèse la plus probable est celle d'un accord entre Michèle Rubirola et l'ex-socialiste Samia Ghali. Mais il faudra aussi convaincre la divers gauche Lisette Narducci pour obtenir la majorité absolue des 101 conseillers municipaux. Et ainsi pouvoir gouverner. Alors, dans cette ville où la réalité dépasse souvent la fiction, un tour d'horizon des hypothèses (même les plus folles) s'impose." (...)
L’ÉCOLOGIE QUI N’ABOLIT PAS LES INÉGALITÉS C’EST DU GREENWASHING
"Le parti des Verts a remporté plusieurs grosses villes aux municipales hier dans un contexte d’abstention historique : Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Besançon ou Lyon (avec souvent quelques alliances)… N’oublions pas que les Verts, ce sont aussi beaucoup de Nicolas Hulot et autres charlatans pratiquant une écologie à l’idéologie néolibérale qui arrange la progression destructrice de la nature et du peu qu’il nous reste dans les villes.
« Il y a une écologie qui est un art d’habiter et de défendre les milieux vivants, et une écologie qui se présente comme un gouvernement de la nature et des sociétés. » C’est ainsi que commence le livre “Ecologie sans transition” de Désobéissance Ecolo Paris.
L’écologie qu’on veut, c’est celle des habitants des métropoles qui veulent respirer sans s’intoxiquer et reconquérir l’espace que le monde de l’argent leur a volé. On veut des logements dignes, de la bonne bouffe et pouvoir utiliser l’espace urbain sans que des flics viennent semer le chaos.
Est-ce que Michèle Rubirola par exemple, en tête à Marseille, va redonner la Plaine à ses habitants et expulser les promoteurs véreux d’un haut lieu de vie populaire ? Sa liste va t’elle rénover les immeubles vétustes des quartiers pauvres pour éviter un autre drame comme celui de la rue d’Aubagne ?
Ou est-ce que Pierre Hurmic par exemple, va arrêter d’expulser les squats à tire larigot comme le faisait son sinistre prédécesseur à Bordeaux ? Idem pour Lyon où des militants ont coupé hier soir le discours du Vert Bruno Bernard pour que cesse les expulsions…
L’écologie qu’on veut, c’est celle du partage de la terre et de l’abolition des inégalités avant toute chose, que ce soit à la ville ou à la campagne. A quoi bon vivre dans un environnement “Haute Qualité Environnementale” si c’est pour vivre barricadé ? Si tout autour il y a de la misère ? Si c’est l’apartheid social ?
L’écologie qu’on veut, ce n’est pas celle des startups, pas celle de la FNSEA, ni celle des bars branchés qui vendent des bières bio hors de prix pour une élite bien intégrée. Ce n’est pas celle non plus des champs d’éoliennes et de panneaux solaires qui sert de bonne conscience à un monde concurrentiel bâti sur l’exploitation et l’aménagement de chaque mètre carré de planète.
Notre écologie, c’est celle des gilets jaunes, celle qui postule que sans abolir les inégalités, ce n’est que du greenwashing."
Edouard Philippe superstar, Anne Hidalgo radicalisée
Nathalie Saint-Cricq décèle chez les Français une “Édouard-Philippemania”, Jean-François Copé propose d’embaucher Laurent Delahousse, Julien Dray dénonce les “racialistes”, Guillaume Roquette pourfend la “radicalisation” d’Anne Hidalgo… Zapping de la soirée des municipales.
« On part tout de suite à Perpignan retrouver Louis Aliot en direct », annonce Anne-Sophie Lapix. Il est 20h01, en ce dimanche de municipales, et France 2 se distingue de ses concurrentes. Elle est la seule chaîne à proclamer d’abord le résultat de Perpignan et à interviewer le vainqueur. Toutes les autres (TF1, LCI, CNews) évoquent en premier la réélection d’Édouard Philippe au Havre avant de s’intéresser à la ville conquise par Louis Aliot. La présentatrice demande : « Est-ce que vous confirmez votre victoire ? » Surprise : il confirme. Laurent Delahousse demande : « C’est la victoire de Louis Aliot, c’est la victoire du Rassemblement national, on s’y perd parfois un petit peu… C’est une victoire personnelle pour vous dans ce bastion ou c’est celle du Rassemblement national ? » On s’y perd un petit peu mais on y revient toujours." .../...
"Je reviens sur LCI pour connaître la joie de retrouver Brice Hortefeux quand la présentatrice s’exclame : « Gérard Collomb s’exprime ! » Je suis gâté. Triplement, car c’est François de Rugy en personne qui commente sa déclaration : « Je trouve qu’il a une réaction saine, il reconnaît le résultat sans ambiguïté. » Il n’appelle pas à un putsch, c’est remarquable. « C’est une page qui se tourne mais, moi qui suis député, je vois à quel point ceux qui assurent l’ancrage de la majorité sur le territoire et qui font remonter les aspirations des Français, ce sont les députés. » Sans parler des aspirations des homards.
Les politiques s’en vont, laissant la place aux éditorialistes. Maurice Szafran, de Challenges : « Marseille est un cas particulier parce que c’est pas la victoire de la gauche, c’est la victoire de la gauche de gauche. » Horreur, une gauche de gauche… Rendez-nous la gauche de droite. « L’écologie qui a gagné ce soir, déplore Guillaume Roquette, du Figaro Magazine, c’est une écologie presque radicale… » Damien Givelet, le présentateur, confirme : « Ça veut dire 30 kilomètres/heure, des passages piétons, des feux rouges, plus de voitures… » « Ce sera la grande tentation d’Emmanuel Macron de verdir la fin du quinquennat mais ce serait une grave erreur, estime Guillaume Roquette. La matrice de la victoire écologique de ce soir, elle est aux antipodes du macronisme. Elle est décroissante, régulatrice, avec des tentations communautaristes. » C’est une écologie gaucho-racialiste.
« L’un des enseignements de cette élection, diagnostique l’éditorialiste à propos des résultats parisiens, c’est qu’il y a une forme de radicalisation. » Damien Givelet en déduit : « C’est une Khmère verte, Anne Hidalgo ? » Communautariste, en plus. Le bandeau me rappelle mon désir le plus profond: « Les Français veulent un remaniement. » Mais en gardant mon Édouard Philippe chéri. Selon le présentateur, « Emmanuel Macron va être obligé de dire : “Bravo, le périphérique parisien avec des passages piétons, des feux rouges et deux voies et des arbres”… » « Eh ben ça fait peur », réagit Guillaume Roquette, terrorisé.
« C’est la fin de l’ère Collomb, annonce une correspondante à Lyon. Pour la petite anecdote, quand nous avons rencontré Gérard Collomb aux alentours de 19h30 et que nous lui avons demandé ce qu’il ferait s’il y avait une poussée verte, il nous a tout simplement dit qu’il reviendrait dans six ans. » Sur cette excellente nouvelle, je peux aller me coucher."
"[...] Samedi, lors du fameux troisième tour, Samia Ghali mélangera peut-être ses sièges avec ceux du Printemps marseillais. Michèle Rubirola deviendrait reine, la première de l’histoire marseillaise. La sénatrice peut aussi faire un autre choix – la droite en rêve –, qui irait à l’encontre de sa vie et du vote des Marseillais. Une sorte de suicide politique."
7 commentaires:
"Cette année, l'hypothèse la plus probable est celle d'un accord entre Michèle Rubirola et l'ex-socialiste Samia Ghali. Mais il faudra aussi convaincre la divers gauche Lisette Narducci pour obtenir la majorité absolue des 101 conseillers municipaux. Et ainsi pouvoir gouverner. Alors, dans cette ville où la réalité dépasse souvent la fiction, un tour d'horizon des hypothèses (même les plus folles) s'impose."
(...)
https://www.lepoint.fr/elections-municipales/marseille-les-scenarios-les-plus-fous-de-l-election-du-maire-29-06-2020-2382311_1966.php
Fiasco ? du n'importe quoi! Attendons la suite ....
L’ÉCOLOGIE QUI N’ABOLIT PAS LES INÉGALITÉS C’EST DU GREENWASHING
"Le parti des Verts a remporté plusieurs grosses villes aux municipales hier dans un contexte d’abstention historique : Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Besançon ou Lyon (avec souvent quelques alliances)… N’oublions pas que les Verts, ce sont aussi beaucoup de Nicolas Hulot et autres charlatans pratiquant une écologie à l’idéologie néolibérale qui arrange la progression destructrice de la nature et du peu qu’il nous reste dans les villes.
« Il y a une écologie qui est un art d’habiter et de défendre les milieux vivants, et une écologie qui se présente comme un gouvernement de la nature et des sociétés. » C’est ainsi que commence le livre “Ecologie sans transition” de Désobéissance Ecolo Paris.
L’écologie qu’on veut, c’est celle des habitants des métropoles qui veulent respirer sans s’intoxiquer et reconquérir l’espace que le monde de l’argent leur a volé. On veut des logements dignes, de la bonne bouffe et pouvoir utiliser l’espace urbain sans que des flics viennent semer le chaos.
Est-ce que Michèle Rubirola par exemple, en tête à Marseille, va redonner la Plaine à ses habitants et expulser les promoteurs véreux d’un haut lieu de vie populaire ? Sa liste va t’elle rénover les immeubles vétustes des quartiers pauvres pour éviter un autre drame comme celui de la rue d’Aubagne ?
Ou est-ce que Pierre Hurmic par exemple, va arrêter d’expulser les squats à tire larigot comme le faisait son sinistre prédécesseur à Bordeaux ? Idem pour Lyon où des militants ont coupé hier soir le discours du Vert Bruno Bernard pour que cesse les expulsions…
L’écologie qu’on veut, c’est celle du partage de la terre et de l’abolition des inégalités avant toute chose, que ce soit à la ville ou à la campagne. A quoi bon vivre dans un environnement “Haute Qualité Environnementale” si c’est pour vivre barricadé ? Si tout autour il y a de la misère ? Si c’est l’apartheid social ?
L’écologie qu’on veut, ce n’est pas celle des startups, pas celle de la FNSEA, ni celle des bars branchés qui vendent des bières bio hors de prix pour une élite bien intégrée. Ce n’est pas celle non plus des champs d’éoliennes et de panneaux solaires qui sert de bonne conscience à un monde concurrentiel bâti sur l’exploitation et l’aménagement de chaque mètre carré de planète.
Notre écologie, c’est celle des gilets jaunes, celle qui postule que sans abolir les inégalités, ce n’est que du greenwashing."
https://cerveauxnondisponibles.net/2020/06/29/lecologie-qui-nabolit-pas-les-inegalites-cest-du-greenwashing/
Edouard Philippe superstar, Anne Hidalgo radicalisée
Nathalie Saint-Cricq décèle chez les Français une “Édouard-Philippemania”, Jean-François Copé propose d’embaucher Laurent Delahousse, Julien Dray dénonce les “racialistes”, Guillaume Roquette pourfend la “radicalisation” d’Anne Hidalgo… Zapping de la soirée des municipales.
« On part tout de suite à Perpignan retrouver Louis Aliot en direct », annonce Anne-Sophie Lapix. Il est 20h01, en ce dimanche de municipales, et France 2 se distingue de ses concurrentes. Elle est la seule chaîne à proclamer d’abord le résultat de Perpignan et à interviewer le vainqueur. Toutes les autres (TF1, LCI, CNews) évoquent en premier la réélection d’Édouard Philippe au Havre avant de s’intéresser à la ville conquise par Louis Aliot. La présentatrice demande : « Est-ce que vous confirmez votre victoire ? » Surprise : il confirme. Laurent Delahousse demande : « C’est la victoire de Louis Aliot, c’est la victoire du Rassemblement national, on s’y perd parfois un petit peu… C’est une victoire personnelle pour vous dans ce bastion ou c’est celle du Rassemblement national ? » On s’y perd un petit peu mais on y revient toujours."
.../...
"Je reviens sur LCI pour connaître la joie de retrouver Brice Hortefeux quand la présentatrice s’exclame : « Gérard Collomb s’exprime ! » Je suis gâté. Triplement, car c’est François de Rugy en personne qui commente sa déclaration : « Je trouve qu’il a une réaction saine, il reconnaît le résultat sans ambiguïté. » Il n’appelle pas à un putsch, c’est remarquable. « C’est une page qui se tourne mais, moi qui suis député, je vois à quel point ceux qui assurent l’ancrage de la majorité sur le territoire et qui font remonter les aspirations des Français, ce sont les députés. » Sans parler des aspirations des homards.
Les politiques s’en vont, laissant la place aux éditorialistes. Maurice Szafran, de Challenges : « Marseille est un cas particulier parce que c’est pas la victoire de la gauche, c’est la victoire de la gauche de gauche. » Horreur, une gauche de gauche… Rendez-nous la gauche de droite. « L’écologie qui a gagné ce soir, déplore Guillaume Roquette, du Figaro Magazine, c’est une écologie presque radicale… » Damien Givelet, le présentateur, confirme : « Ça veut dire 30 kilomètres/heure, des passages piétons, des feux rouges, plus de voitures… » « Ce sera la grande tentation d’Emmanuel Macron de verdir la fin du quinquennat mais ce serait une grave erreur, estime Guillaume Roquette. La matrice de la victoire écologique de ce soir, elle est aux antipodes du macronisme. Elle est décroissante, régulatrice, avec des tentations communautaristes. » C’est une écologie gaucho-racialiste.
« L’un des enseignements de cette élection, diagnostique l’éditorialiste à propos des résultats parisiens, c’est qu’il y a une forme de radicalisation. » Damien Givelet en déduit : « C’est une Khmère verte, Anne Hidalgo ? » Communautariste, en plus. Le bandeau me rappelle mon désir le plus profond: « Les Français veulent un remaniement. » Mais en gardant mon Édouard Philippe chéri. Selon le présentateur, « Emmanuel Macron va être obligé de dire : “Bravo, le périphérique parisien avec des passages piétons, des feux rouges et deux voies et des arbres”… » « Eh ben ça fait peur », réagit Guillaume Roquette, terrorisé.
« C’est la fin de l’ère Collomb, annonce une correspondante à Lyon. Pour la petite anecdote, quand nous avons rencontré Gérard Collomb aux alentours de 19h30 et que nous lui avons demandé ce qu’il ferait s’il y avait une poussée verte, il nous a tout simplement dit qu’il reviendrait dans six ans. » Sur cette excellente nouvelle, je peux aller me coucher."
https://www.telerama.fr/television/edouard-philippe-superstar-anne-hidalgo-radicalisee-6661188.php
22:36 on se rassure comme on peut ?
https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/municipales-montpellier-triste-soiree-a-l-hotel-de-ville-pour-la-defaite-de-philippe-saurel_34632910.html
Y-a-t-il un futur après avoir fayoté au P.S.?
"[...] Samedi, lors du fameux troisième tour, Samia Ghali mélangera peut-être ses sièges avec ceux du Printemps marseillais. Michèle Rubirola deviendrait reine, la première de l’histoire marseillaise. La sénatrice peut aussi faire un autre choix – la droite en rêve –, qui irait à l’encontre de sa vie et du vote des Marseillais. Une sorte de suicide politique."
https://www.liberation.fr/france/2020/06/30/a-marseille-samia-ghali-fait-la-pluie-et-le-printemps_1792952
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