Le temps est assassin. Mais quand t'es bloqué t'as le temps de te rendre qu'il n'est pas le seul en ce moment !...
Le gouvernement attaque le Code du travail, mais refuse que les riches fassent un effort
"Mercredi 25 mars, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres pas moins de 25 ordonnances, dont trois bousculent le droit du travail. Celles-ci réforment en profondeur les droits des chômeurs, le temps de travail, les relations entre salariés et employeurs." .../...
"Les revenus de plus de 250.000 euros par an protégés des efforts supplémentaires Mais si le gouvernement attaque le Code du travail sans frémir et sans discussion (les ordonnances n’ont pas besoin de l’aval du Parlement), il refuse de demander tout effort aux plus riches. Il a rejeté, ainsi que la majorité La République en marche (LREM) et Les Républicains (LR), une proposition d’augmenter la contribution des contribuables les plus aisés à l’effort commun. Cela s’est déroulé le 20 mars, au Sénat. Le groupe des sénateurs de gauche (« communiste républicain citoyen et écologiste ») a proposé un relèvement de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, instaurée en 1991. Il était proposé que le taux de cette contribution soit porté à 5 % au lieu de 3 % pour les revenus dépassant 250.000 € par an.
Proposition sèchement refusée, ce qui a suscité la colère du sénateur (PC) Fabien Gay : « On a mis une heure de débat pour mettre à bas les acquis sociaux et le Code du travail (…). Et là, on vous propose — pas un amendement révolutionnaire, pas une spoliation — de passer de 3 à 5 %, et on nous dit, “c’est pas le moment, on verra plus tard”. Mais quand ? »
Un amendement visant à rétablir l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) a aussi été rejeté sans discussion." .../...
Cet abruti nous envoie dans le mur et vient nous parler de "résilience"? Ce n'est pas un chef de guerre mais un trufion de basse manœuvre, un véritable assassin !
OU COMMENT MASQUER SA GESTION CATASTROPHIQUE Macron préfère déployer l’armée qu’un plan sanitaire à la hauteur
"Face à une crise sanitaire qui ne va qu’en s’aggravant, Macron n’a pas dit un mot sur les masques, respirateurs ou tests. En lieu et place, des « promesses » lointaines pour l’hôpital public qui n’engagent à rien. En revanche, Macron promet une Opération Résilience qui verra l’armée déployée dans le pays et dans les colonies où elle pourrait… «soutenir les forces de sécurité intérieure»." .../...
Rien pour la santé, à part la lointaine promesse d’un « plan massif »
"Sur le terrain des mesures concrètes et en gage de sa bonne volonté Macron a évoqué la majoration des heures supplémentaires ainsi qu’une « prime exceptionnelle », tout en agitant une promesse bien floue, celle d’un « plan massif d’investissements et de revalorisation des carrières pour notre hôpital ». Une perspective lointaine et qui risque de ne pas convaincre, alors que les soignants réclament de façon urgente des moyens supplémentaires à la hauteur de l’effort qu’exige la situation.
Si le gouvernement a par ailleurs remercié la réserve sanitaire, il n’a décliné aucune mesure de mobilisation des cliniques privées ou de réorientation de la production pour augmenter les moyens en respirateurs artificiels. Il n’a annoncé aucuns moyens supplémentaires pour payer décemment les étudiants infirmiers réquisitionnés qui reçoivent 1,4€ de l’heure. Pour le concret, il faudra donc regarder sur le terrain militaire, du côté de l’armée." .../...
Une « unité nationale » fissurée par les « divisions »
"Lorsqu’on engage une guerre, on s’y engage tout entier, on s’y mobilise dans l’unité » a finalement insisté, évoquant à nouveau l’« union nationale » qui avait été au cœur de son allocution du 16 mars. Mais face aux tensions dans la situation, et à l’absence de mesures réelles pour répondre à l’épidémie, cette unité ne peut apparaître qu’incantatoire. En ce sens, la dénonciation des facteurs de « division » et contre « toutes celles et ceux qui voudraient facturer le pays » exprime avant tout une forme d’impuissance du gouvernement à convaincre la majorité de la population.
C’est cette difficulté à masquer une gestion catastrophique de la crise sanitaire – liée notamment à la volonté de privilégier absolument la production - qui érode toujours plus une « union nationale » déjà fragile, et que le gouvernement se retrouve à tenter de combler par une offensive sur le terrain autoritaire."
Le jeudi 26 mars 2020, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de RTL pour parler de la crise sanitaire que traverse le pays avec le coronavirus. Il a de nouveau appelé à une planification de la mobilisation sanitaire avec la réquisition des entreprises à même de produire les masques, respirateurs et tests dont nous avons besoin et dont bientôt auront besoin d'autres pays qui demanderaient l'aide de la France.
Le député insoumis des Bouches-du-Rhône a également fait état de ses discussions avec le professeur Didier Raoult et a expliqué qu'il avait notamment parlé avec lui de la capacité de la France à produire les tests nécessaires à savoir qui est contaminé par le virus. Jean-Luc Mélenchon a également critiqué la manière qu'avait Emmanuel Macron d'attendre que tout le monde se mette au garde-à-vous et applaudisse en cadence, alors même que les besoins sanitaires de la population ne sont toujours pas remplis.
« Pour Emmanuel Macron, tout l’enjeu consiste à sauver le capitalisme sanitaire et ses grandes industries »
"Après avoir évoqué le retour d’un « État-providence », Emmanuel Macron vient d’annoncer un « plan massif d’investissement pour notre hôpital ». De quoi, enfin, répondre aux revendications des soignants mobilisés depuis plus d’un an à ce sujet ? Rien n’est moins sûr à en croire Pierre-André Juven, sociologue de la santé publique, qui met en garde contre les discours en trompe-l’œil. Entretien." .../...
On se tromperait donc de lecture en pensant que les efforts annoncés bénéficieront véritablement à l’hôpital public ?
"Il faut prendre le temps d’écouter ce qu’a dit le Président. Il n’a pas parlé d’un grand plan d’investissement dans l’hôpital public, il a parlé d’un « plan massif d’investissement pour notre hôpital ». Ça peut vouloir dire plein de choses. Il faut attendre de connaître le détail des mesures et des acteurs qui bénéficieront de cet investissement. De même, quand, dans son discours du 12 mars, il avance que la santé n’a pas de prix, cela peut très bien signifier que l’État va consacrer des moyens importants pour les grandes industries de santé et pharmaceutiques.
Il y a fort à craindre qu’il soit effectivement plus sensible à ce que disent Sanofi et Samsung qu’à ce que réclament les soignants de l’hôpital public. Ce n’est d’ailleurs pas anodin de voir aujourd’hui toutes ces entreprises et ces start-ups qui démarchent les autorités et les médecins pour, par exemple, produire en urgence des respirateurs, à l’image de la start-up Diabeloop. Il y a aussi toutes les entreprises qui s’affairent pour produire des tests. Au Royaume-Uni, on a appris que des tests allaient peut-être faire l’objet d’une mise sur le marché et qu’ils seraient soit livrés par Amazon, soit mis en vente en pharmacie.
Ces entreprises mettent le pied dans la porte, pour devenir ensuite incontournables. La crise sanitaire est pour elles l’occasion d’occuper une place encore plus grande dans le système de santé public. Il n’y a qu’à voir la façon dont Emmanuel Macron, le 25 mars, soulignait encore l’alliance fructueuse entre le secteur privé et le secteur public dans la gestion de la crise. C’est sur cette capture de la santé publique par des intérêts marchands qu’il faut alerter dès à présent." .../...
6 commentaires:
Le temps est assassin. Mais quand t'es bloqué t'as le temps de te rendre qu'il n'est pas le seul en ce moment !...
Le gouvernement attaque le Code du travail, mais refuse que les riches fassent un effort
"Mercredi 25 mars, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres pas moins de 25 ordonnances, dont trois bousculent le droit du travail. Celles-ci réforment en profondeur les droits des chômeurs, le temps de travail, les relations entre salariés et employeurs."
.../...
"Les revenus de plus de 250.000 euros par an protégés des efforts supplémentaires
Mais si le gouvernement attaque le Code du travail sans frémir et sans discussion (les ordonnances n’ont pas besoin de l’aval du Parlement), il refuse de demander tout effort aux plus riches. Il a rejeté, ainsi que la majorité La République en marche (LREM) et Les Républicains (LR), une proposition d’augmenter la contribution des contribuables les plus aisés à l’effort commun. Cela s’est déroulé le 20 mars, au Sénat. Le groupe des sénateurs de gauche (« communiste républicain citoyen et écologiste ») a proposé un relèvement de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, instaurée en 1991. Il était proposé que le taux de cette contribution soit porté à 5 % au lieu de 3 % pour les revenus dépassant 250.000 € par an.
Proposition sèchement refusée, ce qui a suscité la colère du sénateur (PC) Fabien Gay : « On a mis une heure de débat pour mettre à bas les acquis sociaux et le Code du travail (…). Et là, on vous propose — pas un amendement révolutionnaire, pas une spoliation — de passer de 3 à 5 %, et on nous dit, “c’est pas le moment, on verra plus tard”. Mais quand ? »
Un amendement visant à rétablir l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) a aussi été rejeté sans discussion."
.../...
https://reporterre.net/Le-gouvernement-attaque-le-Code-du-travail-mais-refuse-que-les-riches-fassent-un-effort
Cet abruti nous envoie dans le mur et vient nous parler de "résilience"?
Ce n'est pas un chef de guerre mais un trufion de basse manœuvre, un véritable assassin !
OU COMMENT MASQUER SA GESTION CATASTROPHIQUE
Macron préfère déployer l’armée qu’un plan sanitaire à la hauteur
"Face à une crise sanitaire qui ne va qu’en s’aggravant, Macron n’a pas dit un mot sur les masques, respirateurs ou tests. En lieu et place, des « promesses » lointaines pour l’hôpital public qui n’engagent à rien. En revanche, Macron promet une Opération Résilience qui verra l’armée déployée dans le pays et dans les colonies où elle pourrait…
«soutenir les forces de sécurité intérieure»."
.../...
Rien pour la santé, à part la lointaine promesse d’un « plan massif »
"Sur le terrain des mesures concrètes et en gage de sa bonne volonté Macron a évoqué la majoration des heures supplémentaires ainsi qu’une « prime exceptionnelle », tout en agitant une promesse bien floue, celle d’un « plan massif d’investissements et de revalorisation des carrières pour notre hôpital ». Une perspective lointaine et qui risque de ne pas convaincre, alors que les soignants réclament de façon urgente des moyens supplémentaires à la hauteur de l’effort qu’exige la situation.
Si le gouvernement a par ailleurs remercié la réserve sanitaire, il n’a décliné aucune mesure de mobilisation des cliniques privées ou de réorientation de la production pour augmenter les moyens en respirateurs artificiels. Il n’a annoncé aucuns moyens supplémentaires pour payer décemment les étudiants infirmiers réquisitionnés qui reçoivent 1,4€ de l’heure. Pour le concret, il faudra donc regarder sur le terrain militaire, du côté de l’armée."
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Une « unité nationale » fissurée par les « divisions »
"Lorsqu’on engage une guerre, on s’y engage tout entier, on s’y mobilise dans l’unité » a finalement insisté, évoquant à nouveau l’« union nationale » qui avait été au cœur de son allocution du 16 mars. Mais face aux tensions dans la situation, et à l’absence de mesures réelles pour répondre à l’épidémie, cette unité ne peut apparaître qu’incantatoire. En ce sens, la dénonciation des facteurs de « division » et contre « toutes celles et ceux qui voudraient facturer le pays » exprime avant tout une forme d’impuissance du gouvernement à convaincre la majorité de la population.
C’est cette difficulté à masquer une gestion catastrophique de la crise sanitaire – liée notamment à la volonté de privilégier absolument la production - qui érode toujours plus une « union nationale » déjà fragile, et que le gouvernement se retrouve à tenter de combler par une offensive sur le terrain autoritaire."
https://www.revolutionpermanente.fr/Macron-prefere-deployer-l-armee-qu-un-plan-sanitaire-a-la-hauteur
CORONAVIRUS - Masques, tests, respirateurs : réquisitions, nationalisations !
JEAN-LUC MÉLENCHON
https://youtu.be/1llR4p5Cxss
Le jeudi 26 mars 2020, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de RTL pour parler de la crise sanitaire que traverse le pays avec le coronavirus. Il a de nouveau appelé à une planification de la mobilisation sanitaire avec la réquisition des entreprises à même de produire les masques, respirateurs et tests dont nous avons besoin et dont bientôt auront besoin d'autres pays qui demanderaient l'aide de la France.
Le député insoumis des Bouches-du-Rhône a également fait état de ses discussions avec le professeur Didier Raoult et a expliqué qu'il avait notamment parlé avec lui de la capacité de la France à produire les tests nécessaires à savoir qui est contaminé par le virus. Jean-Luc Mélenchon a également critiqué la manière qu'avait Emmanuel Macron d'attendre que tout le monde se mette au garde-à-vous et applaudisse en cadence, alors même que les besoins sanitaires de la population ne sont toujours pas remplis.
Quand démagogie rime avec tartufferie...
AVENIR DE L’HÔPITAL PUBLIC
« Pour Emmanuel Macron, tout l’enjeu consiste à sauver le capitalisme sanitaire et ses grandes industries »
"Après avoir évoqué le retour d’un « État-providence », Emmanuel Macron vient d’annoncer un « plan massif d’investissement pour notre hôpital ». De quoi, enfin, répondre aux revendications des soignants mobilisés depuis plus d’un an à ce sujet ? Rien n’est moins sûr à en croire Pierre-André Juven, sociologue de la santé publique, qui met en garde contre les discours en trompe-l’œil. Entretien."
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On se tromperait donc de lecture en pensant que les efforts annoncés bénéficieront véritablement à l’hôpital public ?
"Il faut prendre le temps d’écouter ce qu’a dit le Président. Il n’a pas parlé d’un grand plan d’investissement dans l’hôpital public, il a parlé d’un « plan massif d’investissement pour notre hôpital ». Ça peut vouloir dire plein de choses. Il faut attendre de connaître le détail des mesures et des acteurs qui bénéficieront de cet investissement. De même, quand, dans son discours du 12 mars, il avance que la santé n’a pas de prix, cela peut très bien signifier que l’État va consacrer des moyens importants pour les grandes industries de santé et pharmaceutiques.
Il y a fort à craindre qu’il soit effectivement plus sensible à ce que disent Sanofi et Samsung qu’à ce que réclament les soignants de l’hôpital public. Ce n’est d’ailleurs pas anodin de voir aujourd’hui toutes ces entreprises et ces start-ups qui démarchent les autorités et les médecins pour, par exemple, produire en urgence des respirateurs, à l’image de la start-up Diabeloop. Il y a aussi toutes les entreprises qui s’affairent pour produire des tests. Au Royaume-Uni, on a appris que des tests allaient peut-être faire l’objet d’une mise sur le marché et qu’ils seraient soit livrés par Amazon, soit mis en vente en pharmacie.
Ces entreprises mettent le pied dans la porte, pour devenir ensuite incontournables. La crise sanitaire est pour elles l’occasion d’occuper une place encore plus grande dans le système de santé public. Il n’y a qu’à voir la façon dont Emmanuel Macron, le 25 mars, soulignait encore l’alliance fructueuse entre le secteur privé et le secteur public dans la gestion de la crise. C’est sur cette capture de la santé publique par des intérêts marchands qu’il faut alerter dès à présent."
.../...
https://www.bastamag.net/Macron-plan-massif-pour-hopital-Etat-providence-Big-Pharma-covid19-neoliberalisme
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/26/il-n-y-a-plus-une-seule-place-de-reanimation-dans-le-93_6034502_3244.html
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