jeudi 20 février 2020

Infirmière tuée à Thouars : la CGT exige des excuses et la démission de Richard Ferrand

https://www.lanouvellerepublique.fr/thouars/infirmiere-tuee-a-thouars-la-cgt-exige-des-excuses-et-la-demission-de-richard-ferrand

3 commentaires:

Anonyme a dit…

https://www.ouest-france.fr/politique/jean-luc-melenchon/infirmiere-tuee-thouars-passe-d-armes-entre-ferrand-et-melenchon-autour-d-une-minute-de-silence-6745562

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

Les travailleurs du soin, malades du néolibéralisme

"Ce jeudi, les personnels de santé (seront) ont été à nouveau dans la rue pour dire leur opposition à la réforme des retraites. Soignants et soignantes (crieront) ont crié aussi leur colère face à la dégradation de leurs conditions de travail depuis que le soin et la relation aux personnes sont soumis à la logique de la performance."
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"Surtout, la réforme des pensions inonde le vase déjà bien rempli de la contestation des blouses blanches. Depuis plus de dix mois, les hôpitaux bouillonnent : débuté aux urgences, le mouvement a rapidement gagné l’ensemble des soignants. Les manifestations se succèdent partout en France, comme celles organisées le 14 février dernier. Marche à Paris pour « déclarer leur amour à l’hôpital public », chaîne humaine à Compiègne (Oise), « cœur géant » à Poitiers (Vienne), lâcher de « ballons roses » à Douai (Nord)… 300 personnes qui ne pouvaient pas faire grève ont envoyé symboliquement un avis d’arrêt de travail fictif pour épuisement à l’agence régionale de santé. En janvier, 800 médecins-chefs ont renoncé à leurs fonctions administratives, désertant les instances de direction pour se consacrer exclusivement aux soins. Certains praticiens mènent aussi une « grève du codage », et ne transmettent plus à l’Assurance maladie les données permettant d’établir les factures."
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"D’après Philippe Peretti, cette dégradation des conditions de travail est liée au « passage d’une logique soignante à une logique de performance » . « L’hôpital est vu comme une entreprise, on ne parle plus que d’argent et de rentabilité », observe aussi Émilie. À l’autre bout de la chaîne hospitalière, le patient est lui aussi exhorté à l’efficacité, comme l’explique Barbara Stiegler : « On parle désormais d’autonomie du patient, qui consiste en fait à nous rendre responsables de nos succès et de nos échecs, à nous “responsabiliser”. Chacun doit devenir un acteur responsable qui optimise le système sanitaire en acquérant des compétences, dans la surveillance de soi, dans la gestion de ses risques. » La philosophe voit là l’application de l’idéologie néolibérale au domaine du soin.

Pour les soignants, cette « logique de performance » a un effet très concret : « On quantifie et on rationalise chaque acte de soin, ce qui entraîne une intensification du travail », analyse M. Peretti. « On calcule chaque matin combien de piqûres, de comprimés, de prises de sang il y a à faire, et on calcule ainsi précisément combien de patients une infirmière peut prendre en charge et de combien de temps elle disposera avec chacun, dit Émilie. Mais la partie relationnelle du métier, essentielle, n’est pas prise en compte. » D’où un sentiment, omniprésent, de « perte de sens » chez les hospitaliers."
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