Dans le calme « Nous sommes venus présenter nos vœux à monsieur le maire, à la hauteur de notre mécontentement », a expliqué Sandrine Gérard, secrétaire de l’union locale CGT du Havre. Selon elle, les manifestants et manifestantes étaient « entre 150 et 170, avec des membres de l’intersyndicale et quelques "gilets jaunes" ».
Raffineries, port, dépôt pétrolier… la grève se durcit au Havre
«Alors que le bras de fer avec le gouvernement continue, les secteurs clés de l’économie intensifient leurs actions. Notamment au Havre, où l’industrie pétrolière et le port espèrent créer une brèche.» .../...
«Depuis le 7 janvier, les deux raffineries de Seine-maritime ont elles aussi répondu à l’appel de la Fédération chimie de la CGT pour une action jusqu’au 10 janvier. À Gonfreville-l’Orcher, à quelques kilomètres du Havre, un incendie a déjà fortement perturbé la production de la plus grosse raffinerie de France en décembre, qui ne tourne qu’à 15% de son débit normal. Mais les expéditions y sont arrêtées, au moins jusqu’au samedi 11. Plus symbolique, l’entrée dans la lutte de la raffinerie de Gravenchon-Port-Jérôme, seule sur les huit raffineries métropolitaines à ne pas avoir été perturbée en décembre. Alors qu’il tracte devant une porte de l’usine, Christophe Aubert explique : « Depuis le 7 janvier, il y a une mobilisation. 35% du personnel posté est gréviste. Pendant certains quarts (tranche de 8 heures), rien ne sort. » Le coordinateur CGT chez ExxonMobil se dit satisfait : « Les collègues osent enfin faire grève. On a du mal à mobiliser, la direction joue sur la peur en parlant de baisses des marges, d’une perte de confiance des actionnaires américains en cas de grève… » En AG, il recense les ouvriers postés grévistes selon les secteurs, afin d’en transmettre la liste à la direction : « Comme nous sommes un site Seveso, on est obligé d’établir un protocole de sécurité avec la direction. Certains employés postés sont réquisitionnés pour assurer la sécurité, car on ne peut pas arrêter les machines. Mais la condition est qu’elle fonctionne au débit le plus réduit possible. » Si les réquisitions sont légales pour assurer la sécurité des sites, certaines entreprises comme Total peuvent parfois en abuser pour assurer la productivité de leurs sites, comme ce fut le cas à Grandpuits en 2010.
Les votes en assemblée générale et les prochaines réunions intersyndicales pourraient prolonger ces actions… voire les intensifier.»
2 commentaires:
Dans le calme
« Nous sommes venus présenter nos vœux à monsieur le maire, à la hauteur de notre mécontentement », a expliqué Sandrine Gérard, secrétaire de l’union locale CGT du Havre. Selon elle, les manifestants et manifestantes étaient « entre 150 et 170, avec des membres de l’intersyndicale et quelques "gilets jaunes" ».
https://www.google.com/amp/s/m.20minutes.fr/amp/a/2692443
Raffineries, port, dépôt pétrolier… la grève se durcit au Havre
«Alors que le bras de fer avec le gouvernement continue, les secteurs clés de l’économie intensifient leurs actions. Notamment au Havre, où l’industrie pétrolière et le port espèrent créer une brèche.»
.../...
«Depuis le 7 janvier, les deux raffineries de Seine-maritime ont elles aussi répondu à l’appel de la Fédération chimie de la CGT pour une action jusqu’au 10 janvier. À Gonfreville-l’Orcher, à quelques kilomètres du Havre, un incendie a déjà fortement perturbé la production de la plus grosse raffinerie de France en décembre, qui ne tourne qu’à 15% de son débit normal. Mais les expéditions y sont arrêtées, au moins jusqu’au samedi 11. Plus symbolique, l’entrée dans la lutte de la raffinerie de Gravenchon-Port-Jérôme, seule sur les huit raffineries métropolitaines à ne pas avoir été perturbée en décembre. Alors qu’il tracte devant une porte de l’usine, Christophe Aubert explique : « Depuis le 7 janvier, il y a une mobilisation. 35% du personnel posté est gréviste. Pendant certains quarts (tranche de 8 heures), rien ne sort. » Le coordinateur CGT chez ExxonMobil se dit satisfait : « Les collègues osent enfin faire grève. On a du mal à mobiliser, la direction joue sur la peur en parlant de baisses des marges, d’une perte de confiance des actionnaires américains en cas de grève… » En AG, il recense les ouvriers postés grévistes selon les secteurs, afin d’en transmettre la liste à la direction : « Comme nous sommes un site Seveso, on est obligé d’établir un protocole de sécurité avec la direction. Certains employés postés sont réquisitionnés pour assurer la sécurité, car on ne peut pas arrêter les machines. Mais la condition est qu’elle fonctionne au débit le plus réduit possible. » Si les réquisitions sont légales pour assurer la sécurité des sites, certaines entreprises comme Total peuvent parfois en abuser pour assurer la productivité de leurs sites, comme ce fut le cas à Grandpuits en 2010.
Les votes en assemblée générale et les prochaines réunions intersyndicales pourraient prolonger ces actions… voire les intensifier.»
https://www.politis.fr/articles/2020/01/raffineries-port-depot-petrolier-la-greve-se-durcit-au-havre-41244/
Enregistrer un commentaire