vendredi 10 janvier 2020

La peur doit changer de camp" : gilets jaunes, étudiants et syndicalistes appellent à la mobilisation contre la réforme des retraites



 Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Y'a pas que le peuple d'en bas qui en a assez mais..." :

"La peur doit changer de camp" : gilets jaunes, étudiants et syndicalistes appellent à la mobilisation contre la réforme des retraites

Tribune collective
Liste des signataires disponible à la fin du texte

«Les gilets jaunes ont mis un coup dans la fourmilière ; prenons acte que plus rien ne doit être comme avant»
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L'urgence d'un débordement populaire

«Prenons acte que, face à la réforme injuste et indigne de l'esprit solidaire de notre République que nous vend le gouvernement, seul un débordement populaire redéfinissant ses propres moyens d'action, permettra la victoire. Prenons acte que les centrales syndicales, émetteurs et catalyseurs nécessaires, ne peuvent plus assumer seules l'ampleur d'un mouvement social qui ne répond plus à aucun des codes auxquels nous sommes habitués. Prenons acte que, sans l'émergence d'un peuple libre et sans la construction d'un véritable rapport de force par des actions coordonnées de paralysie des points névralgiques de l'économie, la balle restera dans le camp de l'exécutif.

Refusant de céder à l'immobilisme convenu, et portés par la conviction que la solution se trouve et se trouvera toujours au sein du peuple lui-même, nous en appelons à une agrégation populaire. Syndicats, gilets jaunes, étudiants – le mouvement souffre de leur absence –, travailleurs, chômeurs, intellectuels, artistes, personnels soignants, agents des services publics, relégués spatiaux et sociaux, citoyens à la souveraineté bafouée, doivent se retrouver pour renverser la table. Il est l'heure de s'unir sans céder aux charmes opportuns de l'individualisation et de la stratification sociale qu'on veut nous imposer. Il est l'heure, enfin, de changer de méthode, et de mettre l'ensemble de nos forces au service d'une stratégie de renouvellement permanent. Chacun doit dépasser sa fonction et son rôle dans l'appareil productif pour, en citoyen, devenir acteur d'un nouveau rapport de force : blocage des raffineries, des universités, des grands centres de production, des pôles décisionnaires de ce libéralisme qui ruine nos vies…»
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https://www.marianne.net/debattons/tribunes/la-peur-doit-changer-de-camp-gilets-jaunes-etudiants-et-syndicalistes-appellent 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

« Reculer, nous ? » : la motivation intacte des manifestants contre la réforme des retraites

«Le 9 janvier, les manifestants contre la réforme des retraites restaient déterminés, malgré la répression policière — lacrymos, coups de matraque — et face à un gouvernement qui ne cède pas. « Mobilisation forte du privé », « extension de la grève à d’autres secteurs » : dans les cortèges, on réfléchit à la suite du mouvement.»
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«En début d’après-midi, un petit groupe d’irréductibles cheminots de Sud-Rail, en grève reconductible depuis le 5 décembre, l’assurait d’une même voix : s’ils ne sont pas « lâchés » par les autres secteurs en lutte, ils tiendront « évidemment » jusqu’au passage de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, à partir du 17 février. « Si le gouvernement ne plie pas avant ! s’exclament-ils. Reculer, nous ? Pas après tous les sacrifices consentis... Le gouvernement devra d’abord abandonner sa réforme ! La retraite à points nous fera plus de mal financièrement que des mois de grève. »

« Ceux qui saccagent le pays, ceux qui le bloquent, ce ne sont pas les grévistes, mais le gouvernement »

«Ils ont craqué leurs premiers fumigènes de la journée sur la place de la République, tandis que les manifestants affluaient, peu à peu, boulevard Magenta. Les gilets jaunes, oranges, les banderoles colorées et les ballons syndicaux contrastaient avec le ciel maussade. À l’entrée de la rue René Boulanger, déjà, le journaliste de Brut Rémy Buisine, qui couvre assidument les mouvements sociaux, était interpellé par les forces de l’ordre pour le port d’un masque à gaz. « Libérez notre camarade », se sont écriés plusieurs journalistes du collectif Reporters en colère. Libéré après 2 h 30, son matériel lui a été confisqué par l’officier de police et il n’a pu retourner travailler.»
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https://reporterre.net/Reculer-nous-la-motivation-intacte-des-manifestants-contre-la-reforme-des-retraites

Anonyme a dit…

"Je saignais énormément"

«La femme filmée sur cette vidéo, Irène, est conductrice sur la ligne 9 du métro parisien, et élue du syndicat Unsa-RATP. Elle se trouvait avec plusieurs de ses collègues syndiqués près de la tête du cortège, vers la gare Saint-Lazare, lorsque ces heurts ont éclaté. Il était alors près de 17 heures, assure auprès de franceinfo la conductrice. "Cela se passait dans un climat tout à fait normal (...). D'un seul coup, nous avons vu un nuage de fumée. La police chargeait", décrit Jean-Christophe Delprat, secrétaire général Sud-RATP, qui accompagnait Irène à la manifestation.

Quand la police a souhaité, selon elle, "couper le cortège", "nous nous sommes mis sur le côté [du cortège] avec mon collègue Damien", l'autre manifestant visible sur la vidéo, relate Irène, âgée de 36 ans. Une fois sur le trottoir, "nous étions en train de discuter quand il y a eu une bousculade. Mon téléphone est tombé", poursuit-elle. D'après la conductrice, un policier leur a indiqué de ramasser rapidement le téléphone. "Damien a voulu le récupérer et tout de suite, trois à quatre policiers l'ont collé contre le mur." Irène est quant à elle frappée par un autre agent des forces de l'ordre.

"Je reçois trois, quatre premiers coups au niveau de l'avant-bras. Je reçois un nouveau coup au bras en étant de dos, et quand j'essaie de récupérer mon téléphone qui est retombé, je reçois un coup de matraque télescopique sur le crâne."

Irène, manifestante blessée
à franceinfo

La manifestante raconte avoir "commencé à tituber un peu", sous le choc du coup. "Il était vraiment, vraiment fort, je saignais énormément. J'ai commencé à faire un malaise", relate la conductrice. C'est alors que des "street medics" ont commencé à la soigner, avant l'arrivée d'autres collègues syndiqués, parmi lesquels Jean-Christophe Delprat.

"Nous l'avons retrouvée le visage et le pantalon maculés de sang", rapporte le secrétaire général Sud-RATP. "Elle avait des plaies ouvertes au crâne, des plaies au bras, l'envie de vomir et la tête qui tournait", assure le syndicaliste. Ce dernier l'a ensuite emmenée dans un magasin d'optique situé boulevard Haussmann, près de la gare Saint-Lazare. Joint par franceinfo, l'enseigne confirme avoir recueilli la manifestante blessée, avant sa prise en charge par des pompiers et son arrivée aux urgences de l'hôpital Lariboisière, où on lui a posé "deux, trois agrafes" sur le cuir chevelu. »
(...)


https://www.google.com/amp/s/mobile.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/elle-avait-le-visage-et-le-pantalon-macules-de-sang-enquete-ouverte-apres-des-coups-de-matraque-sur-une-manifestante-a-paris_3778987.amp

Anonyme a dit…

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL AUTORISE LE FISC À LA SURVEILLANCE DE MASSE
30 décembre 2019


«Le Conseil constitutionnel, dans sa décision rendue vendredi dernier, vient de considérer que la surveillance généralisée des réseaux sociaux prévue par l’article 154, ex-57, de la loi de finances pour 2020 est conforme à la Constitution.»
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«La boîte de Pandore a été ouverte. En validant le principe de surveillance de masse des réseaux sociaux, le Conseil constitutionnel permet aux autres administrations de pouvoir réclamer leur part de surveillance généralisée, voire de se servir directement dans les données collectées par le fisc. Le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, défend inlassablement cette nouvelle surveillance et promettait 10 millions d’euros par an pour seulement deux algorithmes. Son joujou désormais approuvé constitue un pas supplémentaire pour remplacer l’humain·e par la machine, le·la citoyen·ne par une ligne dans un tableur.»


https://www.laquadrature.net/2019/12/30/le-conseil-constitutionnel-autorise-le-fisc-a-la-surveillance-de-masse/