mardi 11 juin 2019

On pouvait les traiter de tout, de fachos, d’ignares, de salauds, et après ?


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Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "François Ruffin au Village Emmaüs Lescar-Pau" :

PORTRAIT D'UNE FEMME EN JAUNE - NICOLAS MATHIEU

« Seulement, il s'était produit ça, sur ce rondpoint : elle avait connu autre chose. Un déchirement dans la toile uniforme des jours. »

«Les éditions Au diable vauvert viennent de publier un recueil de récits, poèmes, analyses et micro-fictions intitulé Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social. Nous publions cette semaine la contribution de Nicolas Mathieu, prix goncourt 2018.»
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«Cette vie, elle ne l'avait pas voulue. Et au fond, ça n'avait pas tellement d'importance. Chez elle, tout le monde ou presque faisait son chemin comme ça, de la maternelle au bac, un job, le mariage, deux mômes, les vacances, l'Auchan le samedi, le dimanche dans sa belle-famille. Avec un peu de chance et si le banquier était d'accord, on se faisait construire une petite maison un peu loin. Un crédit de plus. Il y avait déjà les deux bagnoles, le scoot du grand qui allait au lycée pro à vingt-cinq bornes de là et puis Cetelem, parce que les machines à laver crèvent toujours en même temps que la chaudière, c'est une règle.»
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«Seulement, il s'était produit ça, sur ce rondpoint : elle avait connu autre chose. Un déchirement dans la toile uniforme des jours. Et soudain, ce sentiment de poisse, cette main sur sa nuque, la résignation qui lui tenait lieu de sagesse s'étaient évanouis. Depuis, elle avait beau faire, une impression de grand écran ne la quittait plus. On pouvait les traiter de tout, de fachos, d'ignares, de salauds, et après ? Jamais une injure ne pourrait rien contre cette vie ressuscitée. Jamais leurs beaux discours ne lui ôteraient cette découverte : elle s'appartenait.

À présent, elle était lasse, abattue, elle avait peur. Le vent tournait. Mais elle était sans regret.»

https://lundi.am/Portrait-d-une-femme-en-jaune-Nicolas-Mathieu

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La cure d'intoxication prendrait-elle un nouveau tournant à la veille du discours d'Édouard Philippe?

Sur les gilets jaunes, Macron admet "une erreur fondamentale"

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«Laquelle? “Nous avons parfois construit des bonnes réponses mais trop loin de nos concitoyens”, estime le président de la République avant de poursuivre: “c’était une erreur fondamentale. Nous devons transformer notre manière de faire de la façon la plus intime, dans l’entreprise, sur nos territoires au sein du gouvernement. Nous devons remettre l’homme au cœur, l’humanité au cœur. Je ne veux pas commettre la même erreur”, a continué le chef de l’Etat.»
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Les gilets jaunes? Une “opportunité” pour Macron

“Quand le peuple français dit avec force ce qu’il a dit, Il faut savoir l’écouter. Savoir constater ce qu’on a mal fait, ne pas arrêter de faire ce qu’on doit faire, savoir changer de méthode et entendre le message profond”, a-t-il encore avancé, tout en expliquant avoir vécu la fronde des gilets jaunes comme une “opportunité” devant des “Français qui ne se résignent jamais.”»
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«Devant l’Organisation internationale du travail, le chef de l’État a ainsi plaidé pour une mondialisation avec davantage de justice sociale et moins d’inégalités. Comme il l’a déjà fait devant l’Onu, le président français a mis en avant la lutte contre les inégalités et la prise en compte des normes internationales du travail dans les accords multilatéraux, position que défend la France également au “G7 social” qui se déroule jeudi 13 et vendredi 14 juin à Paris.»
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https://m.huffingtonpost.fr/entry/gilets-jaunes-macron-admet-une-erreur-fondamentale_fr_5cffa923e4b0da64c537fec0

Anonyme a dit…

La réforme des retraites, le retour dans le dur

«Au final, les gilets jaunes et les Européennes ont littéralement
«anesthésié» ou hystérisé (ce qui revient au même) le débat public. Cette mise en apnée touche à sa fin. Et le retour à une
«respiration» normale passe par un dossier chaud. La réforme des retraites remet Emmnanuel Macron dans le « réel ».
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Macron refait du Macron

«Mais la méthode pose question. Emmanuel Macron reste «droit dans ses bottes» : gilets jaunes ou pas, il suit sa ligne. Il aurait tort de s’en priver. Les sondages montrent que les retraités ont passé l’éponge et soutiennent de nouveau le chef de l’État. Les Européennes se sont soldées par un score honorable pour la majorité. Les gilets jaunes sont très largement rentrés chez eux. Emmanuel Macron peut refaire du Macron. Mais il prend un pari : réduire la crise des gilets jaunes à une simple parenthèse.»

Laurent Dubois


https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/chronique-strategie-emmanuel-macron-fermer-parenthese-gilets-jaunes_24933133.html