Extrait:
Des expertises privées dans le jardin potager d'un résident viennent de révéler que la terre était contaminée à un niveau trente à cent fois supérieur aux plafonds tolérés. La faute au ruissellement que connaît bien le maire d'Anduze, Bonifacio Iglesias : "Quand tous les sept-huit ans, les boues dévalent de la vieille Montagne, c'est le Gardon qui meurt pour un bon moment. L'eau et les poissons." Son collègue de Saint-Felix y va aussi de son souvenir : "Dès qu'il pleuvait dru, je me souviens que mon cheval refusait de boire. L'eau bleu-verdâtre, ça l'inspirait pas !"
1 commentaire:
Cette histoire va continuer à empoisonner durablement le siècle en cours.
Après avoir connu les années fastes des XIXème et XXème siècles, l'industrie a permis d'offrir du boulot et de la richesse à pas mal de monde et participer au "développement" économique de certaines régions comme la nôtre. Mais à quel prix pour les générations actuelles?
Ce capitalisme industriel de l'époque ne s'embarrassait pas des conséquences de ces actes (celui d'aujourd'hui pas davantage), la science ne lui permettant pas d'évaluer la dangerosité de ses travaux et l'état fermant allègrement les yeux.
D'où des fermetures de sites après exploitation, non suivis de contraintes particulières.
L'industrie avait offert du développement, de l'emploi, des rentrées fiscales et des prospérités locales.
Que pouvait réclamer de plus le peuple?
Ce capitalisme n'avait pourtant pas des dividendes exorbitants à verser à ses actionnaires (au regard de ce qui se pratique aujourd'hui) et l'industriel pas plus que l'état ne se préoccupaient des lendemains.
Le capitalisme actuel, que je nomme "erratique", avec son actionnariat de plus en plus gourmand en dividendes, pouvant s'appuyer sur des connaissances scientifiques connues, est encore plus insouciant de ses pratiques.
La conjoncture économique actuelle et la souveraineté des états se dissolvant au profit d'une nébuleuse industrielle mal définie, son action devient eminement court termiste.
Aux états et aux populations de parer aux dégâts qu'il engendre!
De fait, la société Umicore qui a salopé le site de St Félix peut se targuer de faire du propre et d'avoir changé d'objectifs : rachat d'un fleuron de l'industrie pétro-chimique ( de Total).
Face à des états régulièrement affaiblis par la fuite des capitaux et les politiques d'austérité, ce capitalisme erratique tendrait à se substituer aux cruels manques à gagner des états. Lequel se substituerait à la puissance publique pour proposer des projets clefs en main. BOUYGUES avec le 'Ballardrome', nouveau ministère de la Défense, VINCI avec Notre Dame des Landes...
Nous avons le pognon pour faire les travaux, nous investissons, nous employons et à l'arrivée vous nous payez des loyers pendant des décennies. Des remboursements avec intérêts sonnants pour satisfaire notre actionnariat gourmand.
L'Etat ne serait plus considéré que comme une pompe à finances toujours solvable!
N'est-il pas beau ce capitalisme qui s'invite à ta table et qui vient régulièrement te faire les poches?
Enregistrer un commentaire