Albert Einstein a dit : le monde est dangereux à vivre, Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire
samedi 3 novembre 2018
vendredi 2 novembre 2018
Mobilisation du 17 novembre : des organisateurs sans étiquette en lutte contre la récupération politique
https://www.marianne.net/societe/mobilisation-du-17-novembre-des-organisateurs-sans-etiquette-en-lutte-contre-la-recuperation
Note du reboussier :
Évidemment les politiques ont du mal à comprendre que la population se révolte sans qu' ils puissent en tirer un bénéfice quelconque
ça les défrise
C' est une claque à leur égo
Note du reboussier :
Évidemment les politiques ont du mal à comprendre que la population se révolte sans qu' ils puissent en tirer un bénéfice quelconque
ça les défrise
C' est une claque à leur égo
jeudi 1 novembre 2018
commentaire sur La popularité de Macron plonge après le remaniemen....
Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "La popularité de Macron plonge après le remaniemen..." :
Une analyse parue dans le Monde Diplomatique en 1988 et qui n'a rien perdu de son acuité...
Emmanuel Macron est celui qui incarne le mieux "Le libéralisme contre les libertés" en "sacrifiant tout aux apparences éphémères"...
L'ARGENT ROI.
.../...
«Si l'on ne veut pas désespérer de sauvegarder une intraitable liberté de l'esprit, il faut inlassablement contester une certaine manière de voir qui, sacrifiant tout aux apparences éphémères, prévaut aujourd'hui : fixé sur l'événement du jour, l'œil néglige celui de la veille, et cette évacuation de la mémoire rend inintelligible tout phénomène nouveau, qui paraît alors surgir bizarrement du néant. Obsédé par le souci de l'instant, oublieux de celui qui, hier encore, sollicitait son attention, le citoyen devient merveilleusement perméable au matraquage médiatique. Il ne sait plus que son aptitude à comprendre les grandes évolutions est annihilée par la fragmentation quotidienne des images. Coupé non seulement de sa propre histoire, mais aussi de la chronique encore toute fraîche des années récentes, le voici malléable à souhait, à la merci des plus grossières propagandes.
Pour faire apparaître une inavouable logique en rétablissant la continuité des décisions et de leurs conséquences, il convenait de rassembler ici quelques études qui n'ont nullement devancé l'actualité, mais qui ont su la percevoir et en scruter les mécanismes avant qu'elle n'explose aux regards voilés des faiseurs d'opinion. Après Des sociétés malades de leur culture voici donc "Le libéralisme contre les libertés" modeste illustration d'une certaine manière de voir qui se réduit à une banale exigence de rigueur intellectuelle.
Les textes reproduits ici furent publiés au fur et à mesure que les événements forçaient l'attention. Le lecteur verra qu'ils n'ont rien perdu de leur actualité. On en trouvera les références à la fin de ce recueil. Isolées du texte original par deux crochets, de très brèves mentions précisent comment tels chiffres, telles données, ont pu évoluer.
Le libéralisme économique n'aurait pu, comme il le fait, jouer à l'encontre de certaines libertés essentielles s'il ne s'était avancé sur le terrain d'une culture anesthésiée. Plébiscité aux urnes, acclamé par les médias, son emprise témoigne de la langueur dont souffre une société. Une certaine vigueur de la pensée, une mémoire historique vivante, une acuité du regard, lui auraient interdit de s'emparer des esprits. Triomphe provisoire puisque l'inquiétude saisit déjà ceux qui, hier encore, chantaient les mérites de cette idéologie qui va à contre-courant de la modernité.
Les idées mènent-elles le monde ? En tout cas, une fois de plus, preuve est faite que l'assoupissement des idées fondatrices de la République ouvre la voie à des entreprises politiques qui, dérisoires peut-être devant l'histoire, n'en sont pas moins, à court terme, désastreuses. Pourquoi fallut-il attendre le hoquet boursier d'octobre 1987 pour ouvrir les yeux sur les orages qui s'annoncent ? Anodine péripétie, simple accident de parcours, disent tant d'«experts» qui ne partagent pas notre manière de voir. Contre cet optimisme forcé, se lèvent déjà, loin de la scène médiatique occupée à ses jeux, les citoyens qui ne se résignent pas à être les jouets de leur propre histoire.»
Claude Julien
Directeur du Monde diplomatique de 1973 à 1990.
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