"Les démocrates ont également largement remporté deux élections très attendues en Virginie et dans le New Jersey. La Virginie a ainsi élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears. De son côté, l’État du New Jersey, a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l’homme d’affaires républicain Jack Ciattarelli.
À ces victoires s’ajoute une importante avancée pour la gauche américaine : ce mardi, la Californie a approuvé un texte visant à redécouper sa carte électorale en faveur des démocrates. Cette décision devrait permettre de compenser ce qu’ont fait les républicains au Texas. Sous la pression de Donald Trump, cet état avait redessiné en août dernier ses circonscriptions afin d’envoyer l’an prochain cinq élus républicains en plus au Congrès."
"Le nouveau maire de New York, Zohran Mamdani, incarne une génération politique nouvelle, mais aussi un héritage intellectuel singulier : celui de ses parents. Sa mère, Mira Nair, est l’une des plus grandes cinéastes indiennes contemporaines, autrice de films célèbres comme Salaam Bombay! et Monsoon Wedding. Son père, Mahmood Mamdani, est un historien, politologue et professeur à Columbia University, dont l’œuvre a renouvelé la compréhension des rapports entre colonisation, modernité et violence politique. Leur fils grandit ainsi à la croisée de deux héritages : celui du cinéma engagé et celui de la pensée critique — deux formes de résistance à l’oubli et à l’ordre établi. Né en 1946 à Bombay, Mahmood Mamdani grandit en Ouganda, au sein d’une communauté d’origine indienne installée en Afrique de l’Est depuis l’époque coloniale. Il étudie aux États-Unis, à Harvard, avant de revenir enseigner en Afrique, notamment à Dar es Salaam, haut lieu du bouillonnement intellectuel des années 1970. Exilé après l’expulsion des Asiatiques par Idi Amin en 1972, il devient une figure de la pensée postcoloniale, dont l’expérience personnelle nourrit la réflexion : comprendre comment le pouvoir colonial a survécu à la décolonisation, sous d’autres formes, dans les structures de l’État, la mémoire et la violence. Dans son ouvrage majeur, Citizen and Subject: Contemporary Africa and the Legacy of Late Colonialism (1996), Mamdani démontre que les États africains nés de l’indépendance n’ont pas véritablement rompu avec le système colonial. Le pouvoir colonial, explique-t-il, avait séparé les sociétés en deux mondes : celui des citoyens urbains, régis par le droit civil, et celui des sujets ruraux, soumis au droit coutumier et à des chefs administrés. Cette division entre « modernité » et « tradition » — entre le citoyen et le sujet — a survécu aux indépendances et continue de structurer les inégalités politiques et sociales. Ce livre fait de Mamdani l’un des penseurs les plus lucides du postcolonialisme africain, un auteur soucieux de dévoiler les continuités de la domination sous les discours de la liberté. Quelques années plus tard, dans When Victims Become Killers: Colonialism, Nativism, and the Genocide in Rwanda (2001), Mamdani s’attaque à l’interprétation dominante du génocide rwandais. Il refuse les lectures moralisantes ou culturalistes, et montre que les catégories « Hutu » et « Tutsi » sont le produit de classifications raciales coloniales imposées par les puissances européennes. Ce ne sont pas des identités ancestrales, mais des inventions administratives qui ont figé les hiérarchies et nourri les violences. Mamdani y formule une thèse dérangeante : le génocide n’est pas un retour à la barbarie, mais l’aboutissement d’une modernité coloniale qui a naturalisé la différence. Ainsi, ceux que l’Occident présente comme des peuples « sans histoire » sont en réalité les victimes — et parfois les produits — de son propre ordre racial. C’est toutefois avec Good Muslim, Bad Muslim: America, the Cold War, and the Roots of Terror (2004) que Mamdani atteint une reconnaissance mondiale. Publié dans le sillage du 11 septembre, l’ouvrage déconstruit la nouvelle idéologie de l’époque : celle du « choc des civilisations ». Mamdani y démontre que la distinction entre « bons » et « mauvais » musulmans n’est pas religieuse, mais géopolitique. Le « bon musulman » est celui qui se conforme à l’ordre occidental ; le « mauvais » est celui qui le conteste. Cette dichotomie, écrit-il, trouve son origine dans la guerre froide, lorsque les États-Unis, pour affaiblir l’Union soviétique, ont soutenu, financé et armé les moudjahidines afghans, érigeant le jihad en arme politique. L’islam politique a été fabriqué par l’empire avant d’être diabolisé par lui. Les « freedom fighters » des années 1980 sont devenus, vingt ans plus tard, les « terroristes » de la guerre contre le terrorisme." …/…
…/… "Ce que Mamdani dénonce, c’est la moralisation du politique. Au lieu d’expliquer la violence par des causes historiques et géopolitiques, l’Occident la renvoie à la « culture » des autres. Ainsi, il ne se demande jamais ce qu’il a fait, mais qui ils sont. Cette inversion du regard — où la politique de domination devient défense de la civilisation — constitue, selon Mamdani, le cœur de l’idéologie impériale contemporaine. « Quand on explique le comportement des autres par leur culture, on justifie le nôtre par notre politique », écrit-il. Good Muslim, Bad Muslim est donc bien plus qu’une critique de l’américanisme post-11 septembre : c’est une généalogie du mensonge impérial. Mamdani y expose la continuité entre les guerres coloniales, la guerre froide et la « guerre contre le terrorisme » : un même récit moral où l’Occident se pense comme gardien de la raison et de la liberté, tandis que les peuples dominés sont réduits à des passions primitives, à des menaces à civiliser. L’ouvrage appelle à repolitiser la violence, à rompre avec le discours de la peur, à reconnaître la responsabilité historique de l’Occident dans les désastres qu’il dénonce. L’ensemble de l’œuvre de Mahmood Mamdani peut se lire comme un combat contre l’amnésie. Elle met à nu les continuités du pouvoir colonial dans les institutions, les discours et les guerres du présent. Et l’on comprend dès lors la portée symbolique du fait que son fils, Zohran Mamdani, issu d’une telle lignée intellectuelle et militante, devienne aujourd’hui maire de New York, la capitale du capitalisme global et du récit américain lui-même. C’est une ironie de l’histoire, mais aussi une promesse : celle qu’un monde critique de l’empire puisse enfin parler depuis son centre."
UN RAT CREVÉ S'EST GLISSÉ DANS LA TÊTE À TRUMPETTE...
« Trump est contre l’Humanité »
"D’autres présidents ont aussi rejeté avec force la désinformation climatique, les lobbys du pétrole, le manque d’argent et le retrait des États-Unis de la coopération sur le climat. Même si l’absence de la première économie mondiale est une source de soulagement pour ceux qui craignaient que Donald Trump envoie des agents d’obstruction.
À la tribune, le président américain a d’ailleurs suscité de vives critiques. Le Chilien Gabriel Boric a dénoncé ceux qui « choisissent d’ignorer ou de nier les preuves scientifiques et la crise climatique ». « Trump est contre l’Humanité », a tranché son homologue colombien, Gustavo Petro, dont le visa pour les États-Unis a été annulé par Washington.
« Nous sommes moins nombreux ici à Belem, moins de dirigeants prêts à dire les choses comme elles sont », a reconnu le président irlandais Micheál Martin. « Notre attention a été détournée vers d’autres menaces et crises qui peuvent sembler moins pressantes », a-t-il déploré, en allusion aux tensions géopolitiques et commerciales.
Mais « nous n’avons jamais été mieux équipés pour contre-attaquer », a aussi dit Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. C’est l’autre objectif des dirigeants à Belem : ne pas laisser penser que la bataille est perdue. Beaucoup comme la Chine vantent les progrès phénoménaux des énergies renouvelables qui font entrevoir un avenir sans pétrole." (…)
"Des bouteilles aux couleurs vives, une boisson aux goûts variés et un créateur de contenu parmi les plus influents de France. C'est la recette du succès de Ciao Kombucha, qui bouleverse le marché français de la boisson fermentée. La marque, née en mai dernier, a germé du cerveau de Lucas Hauchard, alias Squeezie, l'un des Youtubeur les plus suivis de France avec près de 20 millions d'abonnés. La gamme, produite en Espagne dans l'usine de Flax and Kale, spécialisé dans les produits sains et durables, se décline en six formules des plus tendances (fruit du dragon, gingembre-hibiscus) aux plus classiques (fruits rouges, citron, pêche, menthe).
Depuis sa création, la marque a envahi les rayons d'une bonne partie des enseignes de la grande distribution (Carrefour, Auchan, Monoprix, Leclerc, Franprix) et de quelques épiceries bio partenaires. Et s'est retrouvée en rupture de stock dès son lancement. « Une fois mis en rayon, les produits sont vendus dans la journée. La demande est très forte », indique un porte-parole du groupe Carrefour, qui observe « même des échanges sur les réseaux sociaux autour de la disponibilité de la gamme en magasin »." (…)
5 commentaires:
"Les démocrates ont également largement remporté deux élections très attendues en Virginie et dans le New Jersey. La Virginie a ainsi élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears. De son côté, l’État du New Jersey, a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l’homme d’affaires républicain Jack Ciattarelli.
À ces victoires s’ajoute une importante avancée pour la gauche américaine : ce mardi, la Californie a approuvé un texte visant à redécouper sa carte électorale en faveur des démocrates. Cette décision devrait permettre de compenser ce qu’ont fait les républicains au Texas. Sous la pression de Donald Trump, cet état avait redessiné en août dernier ses circonscriptions afin d’envoyer l’an prochain cinq élus républicains en plus au Congrès."
https://www.huffingtonpost.fr/international/article/cette-reaction-de-la-maison-blanche-apres-les-victoires-democrates-illustre-le-depit-de-trump_256825.html
"Le nouveau maire de New York, Zohran Mamdani, incarne une génération politique nouvelle, mais aussi un héritage intellectuel singulier : celui de ses parents.
Sa mère, Mira Nair, est l’une des plus grandes cinéastes indiennes contemporaines, autrice de films célèbres comme Salaam Bombay! et Monsoon Wedding.
Son père, Mahmood Mamdani, est un historien, politologue et professeur à Columbia University, dont l’œuvre a renouvelé la compréhension des rapports entre colonisation, modernité et violence politique.
Leur fils grandit ainsi à la croisée de deux héritages : celui du cinéma engagé et celui de la pensée critique — deux formes de résistance à l’oubli et à l’ordre établi.
Né en 1946 à Bombay, Mahmood Mamdani grandit en Ouganda, au sein d’une communauté d’origine indienne installée en Afrique de l’Est depuis l’époque coloniale.
Il étudie aux États-Unis, à Harvard, avant de revenir enseigner en Afrique, notamment à Dar es Salaam, haut lieu du bouillonnement intellectuel des années 1970.
Exilé après l’expulsion des Asiatiques par Idi Amin en 1972, il devient une figure de la pensée postcoloniale, dont l’expérience personnelle nourrit la réflexion : comprendre comment le pouvoir colonial a survécu à la décolonisation, sous d’autres formes, dans les structures de l’État, la mémoire et la violence.
Dans son ouvrage majeur, Citizen and Subject: Contemporary Africa and the Legacy of Late Colonialism (1996), Mamdani démontre que les États africains nés de l’indépendance n’ont pas véritablement rompu avec le système colonial.
Le pouvoir colonial, explique-t-il, avait séparé les sociétés en deux mondes : celui des citoyens urbains, régis par le droit civil, et celui des sujets ruraux, soumis au droit coutumier et à des chefs administrés.
Cette division entre « modernité » et « tradition » — entre le citoyen et le sujet — a survécu aux indépendances et continue de structurer les inégalités politiques et sociales.
Ce livre fait de Mamdani l’un des penseurs les plus lucides du postcolonialisme africain, un auteur soucieux de dévoiler les continuités de la domination sous les discours de la liberté.
Quelques années plus tard, dans When Victims Become Killers: Colonialism, Nativism, and the Genocide in Rwanda (2001), Mamdani s’attaque à l’interprétation dominante du génocide rwandais.
Il refuse les lectures moralisantes ou culturalistes, et montre que les catégories « Hutu » et « Tutsi » sont le produit de classifications raciales coloniales imposées par les puissances européennes.
Ce ne sont pas des identités ancestrales, mais des inventions administratives qui ont figé les hiérarchies et nourri les violences.
Mamdani y formule une thèse dérangeante : le génocide n’est pas un retour à la barbarie, mais l’aboutissement d’une modernité coloniale qui a naturalisé la différence.
Ainsi, ceux que l’Occident présente comme des peuples « sans histoire » sont en réalité les victimes — et parfois les produits — de son propre ordre racial.
C’est toutefois avec Good Muslim, Bad Muslim: America, the Cold War, and the Roots of Terror (2004) que Mamdani atteint une reconnaissance mondiale.
Publié dans le sillage du 11 septembre, l’ouvrage déconstruit la nouvelle idéologie de l’époque : celle du « choc des civilisations ».
Mamdani y démontre que la distinction entre « bons » et « mauvais » musulmans n’est pas religieuse, mais géopolitique.
Le « bon musulman » est celui qui se conforme à l’ordre occidental ; le « mauvais » est celui qui le conteste.
Cette dichotomie, écrit-il, trouve son origine dans la guerre froide, lorsque les États-Unis, pour affaiblir l’Union soviétique, ont soutenu, financé et armé les moudjahidines afghans, érigeant le jihad en arme politique.
L’islam politique a été fabriqué par l’empire avant d’être diabolisé par lui. Les « freedom fighters » des années 1980 sont devenus, vingt ans plus tard, les « terroristes » de la guerre contre le terrorisme."
…/…
…/…
"Ce que Mamdani dénonce, c’est la moralisation du politique. Au lieu d’expliquer la violence par des causes historiques et géopolitiques, l’Occident la renvoie à la « culture » des autres.
Ainsi, il ne se demande jamais ce qu’il a fait, mais qui ils sont.
Cette inversion du regard — où la politique de domination devient défense de la civilisation — constitue, selon Mamdani, le cœur de l’idéologie impériale contemporaine.
« Quand on explique le comportement des autres par leur culture, on justifie le nôtre par notre politique », écrit-il.
Good Muslim, Bad Muslim est donc bien plus qu’une critique de l’américanisme post-11 septembre : c’est une généalogie du mensonge impérial.
Mamdani y expose la continuité entre les guerres coloniales, la guerre froide et la « guerre contre le terrorisme » : un même récit moral où l’Occident se pense comme gardien de la raison et de la liberté, tandis que les peuples dominés sont réduits à des passions primitives, à des menaces à civiliser.
L’ouvrage appelle à repolitiser la violence, à rompre avec le discours de la peur, à reconnaître la responsabilité historique de l’Occident dans les désastres qu’il dénonce.
L’ensemble de l’œuvre de Mahmood Mamdani peut se lire comme un combat contre l’amnésie.
Elle met à nu les continuités du pouvoir colonial dans les institutions, les discours et les guerres du présent.
Et l’on comprend dès lors la portée symbolique du fait que son fils, Zohran Mamdani, issu d’une telle lignée intellectuelle et militante, devienne aujourd’hui maire de New York, la capitale du capitalisme global et du récit américain lui-même.
C’est une ironie de l’histoire, mais aussi une promesse : celle qu’un monde critique de l’empire puisse enfin parler depuis son centre."
J.E.
UN RAT CREVÉ S'EST GLISSÉ DANS LA TÊTE À TRUMPETTE...
« Trump est contre l’Humanité »
"D’autres présidents ont aussi rejeté avec force la désinformation climatique, les lobbys du pétrole, le manque d’argent et le retrait des États-Unis de la coopération sur le climat. Même si l’absence de la première économie mondiale est une source de soulagement pour ceux qui craignaient que Donald Trump envoie des agents d’obstruction.
À la tribune, le président américain a d’ailleurs suscité de vives critiques. Le Chilien Gabriel Boric a dénoncé ceux qui « choisissent d’ignorer ou de nier les preuves scientifiques et la crise climatique ». « Trump est contre l’Humanité », a tranché son homologue colombien, Gustavo Petro, dont le visa pour les États-Unis a été annulé par Washington.
« Nous sommes moins nombreux ici à Belem, moins de dirigeants prêts à dire les choses comme elles sont », a reconnu le président irlandais Micheál Martin. « Notre attention a été détournée vers d’autres menaces et crises qui peuvent sembler moins pressantes », a-t-il déploré, en allusion aux tensions géopolitiques et commerciales.
Mais « nous n’avons jamais été mieux équipés pour contre-attaquer », a aussi dit Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. C’est l’autre objectif des dirigeants à Belem : ne pas laisser penser que la bataille est perdue. Beaucoup comme la Chine vantent les progrès phénoménaux des énergies renouvelables qui font entrevoir un avenir sans pétrole."
(…)
https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/trump-est-contre-l-humanite-a-la-cop-au-bresil-les-dirigeants-en-guerre-contre-la-desinformation_256895.html
SQUEEZIE MET UN VENT À TRUMP
"Des bouteilles aux couleurs vives, une boisson aux goûts variés et un créateur de contenu parmi les plus influents de France. C'est la recette du succès de Ciao Kombucha, qui bouleverse le marché français de la boisson fermentée. La marque, née en mai dernier, a germé du cerveau de Lucas Hauchard, alias Squeezie, l'un des Youtubeur les plus suivis de France avec près de 20 millions d'abonnés. La gamme, produite en Espagne dans l'usine de Flax and Kale, spécialisé dans les produits sains et durables, se décline en six formules des plus tendances (fruit du dragon, gingembre-hibiscus) aux plus classiques (fruits rouges, citron, pêche, menthe).
Depuis sa création, la marque a envahi les rayons d'une bonne partie des enseignes de la grande distribution (Carrefour, Auchan, Monoprix, Leclerc, Franprix) et de quelques épiceries bio partenaires. Et s'est retrouvée en rupture de stock dès son lancement. « Une fois mis en rayon, les produits sont vendus dans la journée. La demande est très forte », indique un porte-parole du groupe Carrefour, qui observe « même des échanges sur les réseaux sociaux autour de la disponibilité de la gamme en magasin »."
(…)
https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/le-marche-que-nous-souhaitons-concurrencer-cest-celui-du-soda-ciao-kombucha-affole-les-compteurs-du-marche-francais-2197143
Enregistrer un commentaire