"L’affaire fait vivement réagir l’opposition régionale écologiste. Le groupe Socialiste, Ecologiste et Démocrate demande que sa promesse de remboursement soit «honorée sans délai». Il dénonce des «pratiques inacceptables, indécentes au regard des difficultés de nombre de citoyens de notre région», qui témoignent «d’une perte totale du sens du bien commun».
L’opposition avait déjà vivement dénoncé les «dîners des sommets» du président de région - festins organisés en 2022 avec de l’argent public. Le rapport de la Chambre en fait d’ailleurs mention. Elle pointe une organisation «peu transparente» et «dans le but principal de promouvoir l’image personnelle du président de la Région», selon le compte-rendu du Dauphiné Libéré. Elle n’est pas la seule institution à se pencher sur les excès du politique : le Parquet national financier enquête depuis fin 2022 sur le festin à 100 000 euros organisé en juin de la même année. Et se penche, en parallèle, sur des emplois possiblement fictifs de 18 chargés de mission du Conseil régional."
"Eté 2022. Près de 72 000 hectares sont ravagés par des incendies en France, dans cinquante départements. Une situation inédite, qui révèle les limites de la flotte de la sécurité civile française, contrainte de solliciter les renforts de la force européenne RescEU.
Tirant les leçons de « cet été exceptionnel » qui ne « le sera peut-être pas tant » à l’avenir, en raison du changement climatique, Emmanuel Macron promet, en octobre 2022, le remplacement des douze Canadair français d’ici à 2027, et même l’achat de quatre de plus dans le cadre d’un plan global de « réarmement aérien d’urgence » contre les feux de forêt de 250 millions d’euros. « Il y a eu des avancées significatives depuis, mais ces déclarations étaient aventureuses », déplore aujourd’hui le sénateur (Les Républicains) de la Sarthe Jean-Pierre Vogel, auteur d’un rapport d’information du Sénat, en juillet 2023.
Car faute de commandes, les chaînes de fabrication du Canadair n’existent tout simplement plus. Fâcheux manque d’anticipation des Etats. Il aura ainsi fallu près de deux ans pour qu’aboutissent les discussions entre la société de Havilland, l’Union européenne (UE) et six Etats membres, dont la France, pour une relance de la production. L’accord, annoncé le 22 juillet, prévoit l’acquisition par l’UE de douze Canadair, dont deux pour l’Hexagone. Leur livraison est annoncée pour 2028.
La direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) précise qu’« une option a été posée pour l’acquisition de deux autres en 2025 ». « Le temps de recréer la chaîne de fabrication, si on a deux appareils avant 2030, ce sera le maximum », estime M. Vogel.
« La maintenance prend plus de temps »
« Comment faire face d’ici là ? », s’inquiétaient de concert le syndicat national du personnel navigant de l’aéronautique civile (SNPNAC) et le collectif CGT des services d’incendie et de secours (SDIS), dans un communiqué publié le 25 juillet, soulignant la fragilité de la flotte au début de la « saison feux » (du 15 juin au 30 septembre).
En plus des douze Canadair, la sécurité civile dispose de huit Dash, ces aéronefs qui larguent du produit retardant, et de trois Beechcraft, pour la coordination des opérations. Venus remplacer les Tracker, remisés de façon anticipée en 2020 à la suite de graves problèmes de corrosion, six des huit Dash ont été renouvelés depuis 2018 ; tandis que les Canadair ont 25 ans en moyenne, le plus récent ayant été livré en 2007.
Plus les avions sont vieux, plus ils nécessitent de maintenance. Or, le 29 mai, des salariés de Sabena Technics à Saint-Gilles (Gard), unique entreprise chargée du maintien des avions en condition opérationnelle (MCO, entièrement externalisé), se sont mis en grève. Contactés, ni Sabena Technics ni la déléguée UNSA n’ont souhaité répondre au Monde. Selon le média Objectif Gard, la baisse d’une prime de pénibilité durant cette saison exigeante serait en cause, dans un contexte de dégradation des conditions de travail motivant de nombreux départs." (…)
"Les différences de moyens que nous constatons ne viennent pas de nulle part. Les écoles privées sont aujourd’hui massivement financées par l’argent public. Tout d’abord, l’État fourni les moyens d’enseignement (les emplois de professeurs, qui sont donc salariés de l’Etat). C’est la loi Debré de 1959, qui instaure le système de contrat avec l’État. En 2009 s’est ajoutée la loi Carle, qui introduit un financement obligatoire, par les collectivités locales compétentes, des établissements privés sous contrat. Dans un pays qui a vu naître la loi Ferry de 1882 sur l’école laïque et la loi sur la laïcité de 1905, l’ampleur de ces financements fait tache…
À 77%, l’enseignement privé sous contrat est financé par de l’argent public ! L’État finance 55 % du 1ᵉʳ degré et 68 % du 2d degré. La part revenant aux familles s’élève à 22 % dans le 1ᵉʳ degré et à 23 % dans le 2d degré. Le reste correspond aux subventions des collectivités territoriales. Chaque année voit son lot de financement au-delà de l’obligation faite par la loi. C’est le cas dans nombre de collectivités locales, mais aussi au niveau de l’État.
Dans la loi de finances 2024, l’enseignement privé obtient plus de 9 milliards d’euros de crédits de paiement, soit une augmentation de 6,70% par rapport à celle de 2023 alors que l’enseignement scolaire public du 1ᵉʳ degré a augmenté de 4,58% et l’enseignement scolaire public du 2d degré a augmenté de 5,40%. La macronie distribue des cadeaux au privé sous contrat.
Selon la Cour des comptes, que l’on ne peut pas qualifier d’officine d’extrême gauche, « le suivi des contrats se révèle peu rigoureux »… De fait, il n’y a pas ou peu de contrôle pédagogique, financier et administratif des établissements privés. Comment expliquer autrement qu’un établissement comme Stanislas puisse développer autant l’homophobie, le sexisme, et continue de fonctionner comme si de rien n’était, avec la bienveillante protection d’une ministre ?" (…)
"Accusée de « potentiel détournement de fonds publics » par ses détracteurs, Lucie Castets ne viole en réalité aucune règle administrative, ni aucun principe républicain. Une vraie-fausse affaire qui agite la droite parisienne, alors que d'autres élus pourraient être épinglés, à raison." (…)
"Pendant plusieurs jours, la question a tourné dans leur tête de façon lancinante : « Pourquoi ? » Au terme de dix-huit mois de formation, quatre inspecteurs du travail stagiaires (ITS) apprennent, le 8 juillet, que la commission chargée de statuer sur leur titularisation a émis un avis défavorable. En d’autres termes, ils pourraient être licenciés. Aucun avertissement, ni signe avant-coureur pendant cette année et demie de travail soutenu n’auraient pu leur laisser envisager une telle issue.
Trois d’entre eux ont témoigné auprès de l’Humanité, tous décrivent le même scénario brutal, le même désarroi. Le 8 juillet, au moment où ils franchissent le portique de leur école — l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (Intefp) à Marcy-l’Etoile, près de Lyon —, l’agent d’accueil les informe qu’un courrier les attend au service pédagogique. Il s’agit d’une convocation, le jour même, dans le bureau du directeur de l’école, Hervé Lanouzière, qui leur annonce la nouvelle. Aucun motif n’est alors avancé." (…)
6 commentaires:
WAUQUIEZ ET LES DÉRAPAGES BUDGÉTAIRES...
«Pratiques inacceptables»
"L’affaire fait vivement réagir l’opposition régionale écologiste. Le groupe Socialiste, Ecologiste et Démocrate demande que sa promesse de remboursement soit «honorée sans délai». Il dénonce des «pratiques inacceptables, indécentes au regard des difficultés de nombre de citoyens de notre région», qui témoignent «d’une perte totale du sens du bien commun».
L’opposition avait déjà vivement dénoncé les «dîners des sommets» du président de région - festins organisés en 2022 avec de l’argent public. Le rapport de la Chambre en fait d’ailleurs mention. Elle pointe une organisation «peu transparente» et «dans le but principal de promouvoir l’image personnelle du président de la Région», selon le compte-rendu du Dauphiné Libéré. Elle n’est pas la seule institution à se pencher sur les excès du politique : le Parquet national financier enquête depuis fin 2022 sur le festin à 100 000 euros organisé en juin de la même année. Et se penche, en parallèle, sur des emplois possiblement fictifs de 18 chargés de mission du Conseil régional."
https://www.liberation.fr/politique/epingle-pour-des-dejeuners-a-plusieurs-dizaines-de-milliers-deuros-laurent-wauquiez-se-dit-pret-a-les-rembourser-20240802_KUG666L4YNEPRC62OIDU4PWGTQ/
MACRON COUPE LES AILES DE LA SÉCURITÉ CIVILE
"Eté 2022.
Près de 72 000 hectares sont ravagés par des incendies en France, dans cinquante départements. Une situation inédite, qui révèle les limites de la flotte de la sécurité civile française, contrainte de solliciter les renforts de la force européenne RescEU.
Tirant les leçons de « cet été exceptionnel » qui ne « le sera peut-être pas tant » à l’avenir, en raison du changement climatique, Emmanuel Macron promet, en octobre 2022, le remplacement des douze Canadair français d’ici à 2027, et même l’achat de quatre de plus dans le cadre d’un plan global de « réarmement aérien d’urgence » contre les feux de forêt de 250 millions d’euros. « Il y a eu des avancées significatives depuis, mais ces déclarations étaient aventureuses », déplore aujourd’hui le sénateur (Les Républicains) de la Sarthe Jean-Pierre Vogel, auteur d’un rapport d’information du Sénat, en juillet 2023.
Car faute de commandes, les chaînes de fabrication du Canadair n’existent tout simplement plus. Fâcheux manque d’anticipation des Etats. Il aura ainsi fallu près de deux ans pour qu’aboutissent les discussions entre la société de Havilland, l’Union européenne (UE) et six Etats membres, dont la France, pour une relance de la production. L’accord, annoncé le 22 juillet, prévoit l’acquisition par l’UE de douze Canadair, dont deux pour l’Hexagone. Leur livraison est annoncée pour 2028.
La direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) précise qu’« une option a été posée pour l’acquisition de deux autres en 2025 ». « Le temps de recréer la chaîne de fabrication, si on a deux appareils avant 2030, ce sera le maximum », estime M. Vogel.
« La maintenance prend plus de temps »
« Comment faire face d’ici là ? », s’inquiétaient de concert le syndicat national du personnel navigant de l’aéronautique civile (SNPNAC) et le collectif CGT des services d’incendie et de secours (SDIS), dans un communiqué publié le 25 juillet, soulignant la fragilité de la flotte au début de la « saison feux » (du 15 juin au 30 septembre).
En plus des douze Canadair, la sécurité civile dispose de huit Dash, ces aéronefs qui larguent du produit retardant, et de trois Beechcraft, pour la coordination des opérations. Venus remplacer les Tracker, remisés de façon anticipée en 2020 à la suite de graves problèmes de corrosion, six des huit Dash ont été renouvelés depuis 2018 ; tandis que les Canadair ont 25 ans en moyenne, le plus récent ayant été livré en 2007.
Plus les avions sont vieux, plus ils nécessitent de maintenance. Or, le 29 mai, des salariés de Sabena Technics à Saint-Gilles (Gard), unique entreprise chargée du maintien des avions en condition opérationnelle (MCO, entièrement externalisé), se sont mis en grève. Contactés, ni Sabena Technics ni la déléguée UNSA n’ont souhaité répondre au Monde. Selon le média Objectif Gard, la baisse d’une prime de pénibilité durant cette saison exigeante serait en cause, dans un contexte de dégradation des conditions de travail motivant de nombreux départs."
(…)
https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/08/05/vieillissement-des-appareils-tension-sur-la-maintenance-les-inquietudes-persistent-sur-l-etat-des-canadair_6267728_3234.html
Privé : une école gavée de moyens publics
"Les différences de moyens que nous constatons ne viennent pas de nulle part. Les écoles privées sont aujourd’hui massivement financées par l’argent public. Tout d’abord, l’État fourni les moyens d’enseignement (les emplois de professeurs, qui sont donc salariés de l’Etat). C’est la loi Debré de 1959, qui instaure le système de contrat avec l’État. En 2009 s’est ajoutée la loi Carle, qui introduit un financement obligatoire, par les collectivités locales compétentes, des établissements privés sous contrat. Dans un pays qui a vu naître la loi Ferry de 1882 sur l’école laïque et la loi sur la laïcité de 1905, l’ampleur de ces financements fait tache…
À 77%, l’enseignement privé sous contrat est financé par de l’argent public ! L’État finance 55 % du 1ᵉʳ degré et 68 % du 2d degré. La part revenant aux familles s’élève à 22 % dans le 1ᵉʳ degré et à 23 % dans le 2d degré. Le reste correspond aux subventions des collectivités territoriales. Chaque année voit son lot de financement au-delà de l’obligation faite par la loi. C’est le cas dans nombre de collectivités locales, mais aussi au niveau de l’État.
Dans la loi de finances 2024, l’enseignement privé obtient plus de 9 milliards d’euros de crédits de paiement, soit une augmentation de 6,70% par rapport à celle de 2023 alors que l’enseignement scolaire public du 1ᵉʳ degré a augmenté de 4,58% et l’enseignement scolaire public du 2d degré a augmenté de 5,40%. La macronie distribue des cadeaux au privé sous contrat.
Selon la Cour des comptes, que l’on ne peut pas qualifier d’officine d’extrême gauche, « le suivi des contrats se révèle peu rigoureux »… De fait, il n’y a pas ou peu de contrôle pédagogique, financier et administratif des établissements privés. Comment expliquer autrement qu’un établissement comme Stanislas puisse développer autant l’homophobie, le sexisme, et continue de fonctionner comme si de rien n’était, avec la bienveillante protection d’une ministre ?"
(…)
https://linsoumission.fr/2024/02/13/ecole-privee-publique-segregation/
"Accusée de « potentiel détournement de fonds publics » par ses détracteurs, Lucie Castets ne viole en réalité aucune règle administrative, ni aucun principe républicain. Une vraie-fausse affaire qui agite la droite parisienne, alors que d'autres élus pourraient être épinglés, à raison."
(…)
https://www.marianne.net/politique/potentiel-detournement-de-fonds-publics-le-bien-mauvais-proces-que-la-droite-fait-a-lucie-castets
DU RESSORT DE L'ARBITRAIRE ??
"Pendant plusieurs jours, la question a tourné dans leur tête de façon lancinante : « Pourquoi ? » Au terme de dix-huit mois de formation, quatre inspecteurs du travail stagiaires (ITS) apprennent, le 8 juillet, que la commission chargée de statuer sur leur titularisation a émis un avis défavorable. En d’autres termes, ils pourraient être licenciés. Aucun avertissement, ni signe avant-coureur pendant cette année et demie de travail soutenu n’auraient pu leur laisser envisager une telle issue.
Trois d’entre eux ont témoigné auprès de l’Humanité, tous décrivent le même scénario brutal, le même désarroi. Le 8 juillet, au moment où ils franchissent le portique de leur école — l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (Intefp) à Marcy-l’Etoile, près de Lyon —, l’agent d’accueil les informe qu’un courrier les attend au service pédagogique. Il s’agit d’une convocation, le jour même, dans le bureau du directeur de l’école, Hervé Lanouzière, qui leur annonce la nouvelle. Aucun motif n’est alors avancé."
(…)
https://www.humanite.fr/social-et-economie/cgt/cest-un-coup-a-devenir-parano-a-linspection-du-travail-des-refus-de-titularisation-suscitent-revolte-et-sideration
https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/08/07/xavier-bertrand-pret-a-relever-le-defi-de-matignon-une-aberration-selon-lucie-castets_6271374_823448.html
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