jeudi 18 juillet 2024

Parlement européen : le vernis Bardella craque à nouveau sur l’Ukraine





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Parlement européen : le vernis Bardella craque à nouveau sur l'Ukraine

Par Thomas Legrand

Un discours à rebours des propos qu'il tenait pendant les européennes pour endormir l'électeur et un vote contre une résolution d'aide à Kyiv : la rentrée du président du RN à Strasbourg rappelle combien il est ancré à l'extrême droite. Lire la suite 

Avec Laurent Wauquiez, la vieille droite fait du Ciotti sans Eric Ciotti

Par Jonathan Bouchet-Petersen

Revenu au premier plan, le président LR du groupe «La Droite républicaine» recycle les poncifs démagogiques alors que son parti reste dépourvu d'espace politique entre Darmanin et Philippe d'un côté et Le Pen et Bardella de l'autre. Lire la suite 

Tour de France 2024 : porridge, pancakes, omelettes… Pogacar livre sa recette miracle (et nous prend pour des jambons)

Par Romain Boulho

Le maillot jaune, qui a laminé un record d'ascension dimanche et persécute le peloton cette année, explique ses performances par de meilleurs petits-déjeuners. Mais que mangent ses concurrents ? Lire la suite 

De l'hiver 54 à l'été 2024 : aujourd'hui on croit les victimes

Par Lauren Provost

Au-delà de la colère, les révélations sur l'abbé Pierre doivent nous permettre de mesurer le chemin parcouru pour la libération de la parole. Lire l'édito 

Ce que ma défaite aux législatives m'a appris sur la manière de reconquérir les électeurs RN

Par Charles Culioli

Comment circonscrire la vague de l'extrême droite ? Récit d'un changement de conviction politique sur un palier, par Charles Culioli, candidat PS-NFP dans l'Aisne. Lire la suite 

La nouvelle violence politique se place sur le terrain de la morale

Après la tentative d'assassinat de Trump le 13 juillet, le politologue Luc Rouban s'interroge sur ce que la nouvelle violence politique désigne, en France et aux Etats-Unis : la remise en cause d'un ordre social, jugé immoral. Lire la suite 

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Par Libération

Conception graphique: Nicolas Valoteau

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"A quoi reconnaît-on un jeune homme politique qui s’embourgeoise et s’acclimate au « système » que son parti dénonce depuis un demi-siècle ? Peut-être à ses visites chez Thierry Solère, conseiller officieux d’Emmanuel Macron ; à une soirée chez l’animateur favori de Vincent Bolloré, Cyril Hanouna, sur les hauteurs de Saint-Tropez (Var) ; ou à la présidence d’un groupe plantureux au Parlement européen, signe d’une volonté d’institutionnalisation à Bruxelles. Jordan Bardella n’est pas entré à Matignon comme il l’espérait, mais ne renonce pas à découvrir le grand monde.

Après Libération, qui rapportait ses visites répétées à Thierry Solère ces derniers mois, Mediapart a révélé qu’il se trouvait le 12 juillet, cinq jours après sa défaite aux élections législatives du 7 juillet, dans la villa de Cyril Hanouna dans le golfe de Saint-Tropez. Une bulle de légèreté avant de retrouver, deux jours plus tard, le dédale strasbourgeois du Parlement européen, à la tête du troisième groupe de l’hémicycle, négocié entre Marine Le Pen et le premier ministre hongrois, Viktor Orban, depuis des mois.

Après avoir échoué à s’emparer de Matignon, le président du Rassemblement national (RN) continue son rude apprentissage au contact des hautes sphères. Sa suprématie est déjà contestée au sein de son propre groupe, Les Patriotes pour l’Europe, par des alliés exigeants. Et le cordon sanitaire qui prive l’extrême droite de tout pouvoir se révèle en titane. Jordan Bardella espérait le briser en charmant la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dont il dénonçait, durant la campagne européenne, les positions antiavortement.

Après avoir courtisé les votes de son groupe, que le Français lui a accordés à l’issue d’un entretien bilatéral, la conservatrice maltaise l’a superbement ignoré dans son tour de remerciements. La droite européenne a ensuite empêché Les Patriotes de décrocher les postes de vice-présidents auxquels il pouvait prétendre, laissant aux membres de ce groupe la désagréable impression de s’être « fait rouler ».

Enfin, l’autre chantier estival de Jordan Bardella, la réorganisation du RN, semble déjà engagé par celle qui prétendait vouloir se retirer des affaires internes. Après que le dispositif mis en place par le numéro un du parti a montré ses limites, Marine Le Pen avance déjà ses pistes de réforme et en dit bien plus que le président lui-même. Dans un entretien à Valeurs actuelles, publié mercredi 17 juillet, elle prône « un processus de déconcentration du mouvement », passant par un retour de l’implication des députés dans les fédérations – députés sur lesquels la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a autorité."
(…)


https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/18/apres-avoir-reve-de-matignon-jordan-bardella-accumule-les-contrarietes-au-parlement-europeen_6252046_823448.html

Anonyme a dit…

ROBERTA MET UN VENT À JORDAN !

"A quoi s’attendait-il, au juste ? Assis au premier rang de l’hémicycle, avec les autres chefs de groupe, Jordan Bardella tente quelques mots de félicitations pour Roberta Metsola. Ce mardi, à Strasbourg, la Maltaise issue de la droite vient d’être triomphalement réélue présidente du Parlement européen, avec des voix de l’extrême droite. Elle n’en avait pas besoin et le montre au patron du Rassemblement national. Sans un regard, elle passe devant lui et va serrer la main de l’ensemble des représentants des forces politiques, l’insoumise Manon Aubry incluse, à l’exception de la sienne. Tant pis pour le beau costume, les 31% obtenu aux européennes du 9 juin et la consigne de vote pour la candidate du «système» : isolés par le cordon sanitaire, les frontistes et leurs alliés n’auront rien. Pourtant ravi, le matin même, d’annoncer aux siens un coup de téléphone prometteur avec la Maltaise, Bardella s’est fait avoir comme un bleu. Encore une déconvenue pour le jeune chef."
(…)


https://www.liberation.fr/politique/elections/rentree-du-parlement-europeen-jordan-bardella-relegue-au-second-rang-20240718_D3D3DRBTWNG7HBZFHOW7O7HREM/

Anonyme a dit…

STÉRIN, PÉRICLÈS ET LA MÉTAPOLITIQUE

"L’identité française, le libéralisme et l’« anthropologie chrétienne » en étendards. Le socialisme, le « wokisme » et l’immigration en adversaires déclarés. Le Rassemblement national (RN) et Les Républicains (LR) en partenaires identifiés. Depuis un an, le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin, exilé fiscal en Belgique, avance ses pions dans le monde politique avec un projet chapeauté par une association, créée le 7 juillet 2023, baptisé « Périclès ». L’Humanité, dans son édition datée du vendredi 19 juillet, révèle le contenu d’un document interne aux équipes de Pierre-Edouard Stérin, présentant les objectifs de son entreprise politique et métapolitique, cette dernière visant à mener la bataille des idées.

Ce document confidentiel, en date de l’automne 2023, par ailleurs obtenu par Le Journal du dimanche, envisage l’investissement de 150 millions d’euros sur dix ans, pour « permettre la victoire idéologique, électorale et politique » de la droite et de l’extrême droite. L’aboutissement d’une démarche entamée depuis plusieurs années par l’entrepreneur catholique, qui rêve de faciliter l’accession au pouvoir d’idées identitaires et islamophobes, portées par l’extrême droite, associées au logiciel libéral et conservateur de la droite française.

Le document, d’une vingtaine de pages, dévoile aussi l’avancement de son entreprise d’association avec le RN. Marine Le Pen et Jordan Bardella sont jugés comme les deux personnalités sur lesquelles l’équipe de Périclès détient déjà une « influence réelle ». Le numéro deux de M. Stérin, François Durvye, à la tête de son fonds d’investissement Otium Capital, est en effet l’un des hommes de confiance de Marine Le Pen et était, selon les informations du Monde, l’un des trois principaux rédacteurs du programme de Jordan Bardella pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

« Guérilla juridique »

Le document décrit, par ailleurs, une aide concrète apportée au RN dans la préparation des élections municipales de 2026. Selon les termes employés, dans le but pour le parti lepéniste de gagner trois cents villes dans ce scrutin, un projet de conseil a été « validé par la direction du parti et l’EM [état-major] aux Estivales 2023 ». Soit la rentrée politique du parti présidé par M. Bardella, à Beaucaire (Gard), en septembre 2023. Une équipe par département devait identifier villes cibles et candidats, sous la houlette de Gilles Pennelle, qui était directeur général du RN lorsque le document a été rédigé, et a depuis démissionné. « Cette première mission de conseil ne rend le RN ni exclusif ni prioritaire vs [par rapport aux] autres partis », peut-on lire. Interrogés sur ce point et la nature de leurs relations avec l’équipe de Périclès, Marine Le Pen et le RN n’ont pas répondu. Arnaud Rérolle, fondateur de l’association, n’a pas donné suite à nos sollicitations."
(…)


https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/07/21/le-plan-du-milliardaire-pierre-edouard-sterin-pour-permettre-la-victoire-de-la-droite-et-de-l-extreme-droite_6254183_823448.html