"A Marseille, le parti d’extrême droite n’avait jusqu’alors qu’une seule circonscription sur les sept que compte la ville. Mais il a remporté deux sièges supplémentaires dimanche soir : dans la 1re circonscription, où la sortante devenue ministre Sabrina Agresti-Roubache s’était désistée à l’issue du premier tour au profit de la candidate NFP Pascaline Lécorché, c’est finalement Monique Griseti, dont c’était la deuxième tentative (elle n’avait échoué que de 500 voix en 2022) qui l’emporte avec 55,86% des voix, malgré une campagne pour le moins minimaliste.
Schéma similaire dans la 6e circonscription, où le désistement du député (Renaissance) sortant Lionel Royer-Perreaut à l’issue du premier tour n’aura pas suffi à inverser l’avance affichée dimanche dernier par le candidat RN-LR option Ciotti : Olivier Fayssat, novice en politique, va donc faire son entrée à l’Assemblée nationale après l’avoir emporté avec 52,33% face à Christine Juste (EELV). Dans la 3e circonscription, la seule remportée par le RN en 2022, le match a été très serré jusqu’au bout entre la sortante Gisèle Lelouis et Amine Kessaci, la première l’emportant finalement avec 800 voix d’avance (50,93%).
Le duel NFP-RN a en revanche tourné à l’avantage de la gauche dans la 2e circonscription, où l’adjoint au maire à l’économie Laurent Lhardit bat largement le candidat RN-LR de Ciotti – 53,64% des suffrages. Enfin, c’est le carton plein chez Hendrik Davi dans la 5e circonscription : le député sortant, qui n’avait pas eu l’investiture officielle du NFP au premier tour (sa proximité avec Clémentine Autain le rangeait parmi les frondeurs chez LFI) rafle 65,95% des voix.
Le bilan global à Marseille reste tout de même favorable à la gauche. Avec les deux sièges remportés dès le premier tour, le Nouveau Front populaire obtient quatre sièges de députés sur la ville, contre trois au RN. Le maire socialiste, Benoit Payan, s’est dit «fier» du résultat engrangé par l’union des gauches à l’échelle nationale, en pensant toutefois au jour d’après : «Sans majorité absolue, nous avons une responsabilité particulière dans une Assemblée Nationale fracturée». Dans une tribune publiée par Libé il y a quelques jours, ce même Benoît Payant appelait à une «refonte majeure des institutions» en convoquant un referendum constitutionnel, dans le but de répondre à la «crise politique et sociale» qu’illustre notamment cette dernière séquence électorale. Pas sûr toutefois que le nouvel hémicycle divisé parvienne à s’entendre sur une telle réforme."
POLITIQUE - "Un lot de consolation. À défaut d’avoir obtenu Matignon à l’issue d’élections législatives décevantes pour le RN (en dépit d’une réelle progression à l’Assemblée nationale), Jordan Bardella a été nommé ce lundi 8 juillet à la tête du groupe « Patriotes pour l’Europe », imaginé par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, partenaire du Rassemblement national à l’international.
Ce rapprochement, que le parti lepéniste a volontairement passé sous silence lors de la campagne des législatives pour ne pas réactiver l’embarrassant procès en russophilie, est le fruit des larges résultats obtenus par le RN le 9 juin, devenant la plus importante délégation du Parlement européen. Avec 30 eurodéputés, la formation lepéniste domine largement ce groupe nationaliste, qui compte en son sein des formations et des personnages qui sont (très) loin de la dédiabolisation vendue par le RN dans l’hexagone." (…)
"Dans les travées du Parc floral de Paris, où le Rassemblement national a réuni militants et journalistes pour suivre cette soirée du second tour des législatives, les lumières se braquent soudain sur une chevelure blonde bien connue. Les équipes de Marine Le Pen avaient pourtant prévenu que la cheffe de file du parti à la flamme ne s'exprimerait pas après les quelques mots prononcés par son dauphin, Jordan Bardella." (…)
Bardella le gominé qui s'y voyait déjà ! Las une majorité de français n'en ont pas voulu ! La victoire pour la démocratie aurait été plus savoureuse sans l'extrémisme des LFI ! Dommage !
"Depuis 2015 et le rachat d’iTélé (ancêtre de CNews) par Vincent Bolloré, le nombre de journalistes employés par la chaîne a baissé de 17,5 %. En réduisant drastiquement et délibérément le temps d’antenne consacré à l’information, et en faisant la part belle à l’expression d’une opinion, sans aucun respect du pluralisme, CNews est devenue une chaîne d’opinion et ne peut plus être considérée comme une chaîne d’information comme l’indique sa convention avec l’Arcom.
De plus en plus, les idées d'extrême-droite ne sont plus questionnées mais plutôt présentées comme des faits à partir desquels tout l'échiquier politique devrait se positionner. Les personnalités représentant ces idées sont omniprésentes dans le champ médiatique tant chez les politiques invités que chez les chroniqueurs salariés des médias, comme en témoigne l’ascension d’Eric Zemmour sur CNEWS.
Cet accaparement de grands médias par des personnalités d’extrême-droite démontre une mise en danger du pluralisme essentiel à notre démocratie ainsi qu’une régression des droits des journalistes au sein de leurs rédactions : nous devons les protéger et en les protégeant, c’est notre démocratie que nous préservons, c’est pourquoi, M. Maistre et les membres du collège , il est nécessaire que l’Arcom prenne toute la mesure du danger et ne reconduise pas l’agrément de Cnews et C8.
Cette pétition a également été publiée sur le site du journal l'Humanité sous la forme d'une lettre ouverte de Latifa Oukhouir, ex-journaliste et directrice du mouvement et Sophie Taillé-Polian, députée Générations du Val-de-Marne, vice-présidente du groupe Écologiste-Nupes."
5 commentaires:
Le RN passe d’un à trois sièges à Marseille
"A Marseille, le parti d’extrême droite n’avait jusqu’alors qu’une seule circonscription sur les sept que compte la ville. Mais il a remporté deux sièges supplémentaires dimanche soir : dans la 1re circonscription, où la sortante devenue ministre Sabrina Agresti-Roubache s’était désistée à l’issue du premier tour au profit de la candidate NFP Pascaline Lécorché, c’est finalement Monique Griseti, dont c’était la deuxième tentative (elle n’avait échoué que de 500 voix en 2022) qui l’emporte avec 55,86% des voix, malgré une campagne pour le moins minimaliste.
Schéma similaire dans la 6e circonscription, où le désistement du député (Renaissance) sortant Lionel Royer-Perreaut à l’issue du premier tour n’aura pas suffi à inverser l’avance affichée dimanche dernier par le candidat RN-LR option Ciotti : Olivier Fayssat, novice en politique, va donc faire son entrée à l’Assemblée nationale après l’avoir emporté avec 52,33% face à Christine Juste (EELV). Dans la 3e circonscription, la seule remportée par le RN en 2022, le match a été très serré jusqu’au bout entre la sortante Gisèle Lelouis et Amine Kessaci, la première l’emportant finalement avec 800 voix d’avance (50,93%).
Le duel NFP-RN a en revanche tourné à l’avantage de la gauche dans la 2e circonscription, où l’adjoint au maire à l’économie Laurent Lhardit bat largement le candidat RN-LR de Ciotti – 53,64% des suffrages. Enfin, c’est le carton plein chez Hendrik Davi dans la 5e circonscription : le député sortant, qui n’avait pas eu l’investiture officielle du NFP au premier tour (sa proximité avec Clémentine Autain le rangeait parmi les frondeurs chez LFI) rafle 65,95% des voix.
Le bilan global à Marseille reste tout de même favorable à la gauche. Avec les deux sièges remportés dès le premier tour, le Nouveau Front populaire obtient quatre sièges de députés sur la ville, contre trois au RN. Le maire socialiste, Benoit Payan, s’est dit «fier» du résultat engrangé par l’union des gauches à l’échelle nationale, en pensant toutefois au jour d’après : «Sans majorité absolue, nous avons une responsabilité particulière dans une Assemblée Nationale fracturée». Dans une tribune publiée par Libé il y a quelques jours, ce même Benoît Payant appelait à une «refonte majeure des institutions» en convoquant un referendum constitutionnel, dans le but de répondre à la «crise politique et sociale» qu’illustre notamment cette dernière séquence électorale. Pas sûr toutefois que le nouvel hémicycle divisé parvienne à s’entendre sur une telle réforme."
https://www.liberation.fr/politique/elections/legislatives-2024-la-gauche-a-la-fete-de-justesse-a-marseille-le-rn-engloutit-les-bouches-du-rhone-20240708_QVMINCKR2FDNBEK7TOYEJI4P3Y/
POLITIQUE - "Un lot de consolation.
À défaut d’avoir obtenu Matignon à l’issue d’élections législatives décevantes pour le RN (en dépit d’une réelle progression à l’Assemblée nationale), Jordan Bardella a été nommé ce lundi 8 juillet à la tête du groupe « Patriotes pour l’Europe », imaginé par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, partenaire du Rassemblement national à l’international.
Ce rapprochement, que le parti lepéniste a volontairement passé sous silence lors de la campagne des législatives pour ne pas réactiver l’embarrassant procès en russophilie, est le fruit des larges résultats obtenus par le RN le 9 juin, devenant la plus importante délégation du Parlement européen. Avec 30 eurodéputés, la formation lepéniste domine largement ce groupe nationaliste, qui compte en son sein des formations et des personnages qui sont (très) loin de la dédiabolisation vendue par le RN dans l’hexagone."
(…)
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/le-groupe-preside-par-jordan-bardella-au-parlement-europeen-torpille-la-normalisation-du-rn_236637.html
Une défaite ? Mais quelle défaite ?
"Dans les travées du Parc floral de Paris, où le Rassemblement national a réuni militants et journalistes pour suivre cette soirée du second tour des législatives, les lumières se braquent soudain sur une chevelure blonde bien connue. Les équipes de Marine Le Pen avaient pourtant prévenu que la cheffe de file du parti à la flamme ne s'exprimerait pas après les quelques mots prononcés par son dauphin, Jordan Bardella."
(…)
https://www.lepoint.fr/politique/legislatives-2024-anatomie-de-la-chute-de-la-maison-rn-09-07-2024-2565166_20.php
Bardella le gominé qui s'y voyait déjà ! Las une majorité de français n'en ont pas voulu ! La victoire pour la démocratie aurait été plus savoureuse sans l'extrémisme des LFI ! Dommage !
"Depuis 2015 et le rachat d’iTélé (ancêtre de CNews) par Vincent Bolloré, le nombre de journalistes employés par la chaîne a baissé de 17,5 %. En réduisant drastiquement et délibérément le temps d’antenne consacré à l’information, et en faisant la part belle à l’expression d’une opinion, sans aucun respect du pluralisme, CNews est devenue une chaîne d’opinion et ne peut plus être considérée comme une chaîne d’information comme l’indique sa convention avec l’Arcom.
De plus en plus, les idées d'extrême-droite ne sont plus questionnées mais plutôt présentées comme des faits à partir desquels tout l'échiquier politique devrait se positionner. Les personnalités représentant ces idées sont omniprésentes dans le champ médiatique tant chez les politiques invités que chez les chroniqueurs salariés des médias, comme en témoigne l’ascension d’Eric Zemmour sur CNEWS.
Cet accaparement de grands médias par des personnalités d’extrême-droite démontre une mise en danger du pluralisme essentiel à notre démocratie ainsi qu’une régression des droits des journalistes au sein de leurs rédactions : nous devons les protéger et en les protégeant, c’est notre démocratie que nous préservons, c’est pourquoi, M. Maistre et les membres du collège , il est nécessaire que l’Arcom prenne toute la mesure du danger et ne reconduise pas l’agrément de Cnews et C8.
Cette pétition a également été publiée sur le site du journal l'Humanité sous la forme d'une lettre ouverte de Latifa Oukhouir, ex-journaliste et directrice du mouvement et Sophie Taillé-Polian, députée Générations du Val-de-Marne, vice-présidente du groupe Écologiste-Nupes."
https://speakout.lemouvement.ong/campaigns/non-au-renouvellement-de-lagrement-de-cnews-et-c8
Enregistrer un commentaire