FACE À LA SUFFOCATION PROVOQUÉE PAR LES EXTRÊMES, NE VOUS LAISSEZ PAS DUPER !
Un "faux duel" entre la majorité et le RN
"Réinstaller en permanence ce faux duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, (...) c'est extrêmement dangereux et ça fait suffoquer des millions de Français", estime celui qui mène la liste de gauche la mieux placée dans les sondages.
Interrogé sur sa volonté de débattre avec Gabriel Attal, Raphaël Glucksmann ne répond pas précisément, et estime que "s'ils veulent organiser un débat entre le gouvernement et les oppositions, ils le font après les élections européennes".
"À deux semaines du vote, ce débat (...) entre la droite et l’extrême-droite, entre un Premier Ministre qui n’est pas candidat aux européennes et la tête de liste du RN est un déni de démocratie", insisté Raphaël Glucksmann sur le réseau social X après l'émission. "Nous ne laisserons pas ce faux duel kidnapper les élections."
"Les extrêmes droites, dont la progression se poursuit plus que jamais, exploitent les mécontentements, les ressentiments, les colères. Colères souvent légitimes face à la dégradation du tissu social, à l’arrogance de pouvoirs oligarchiques, et à tant de renoncements face aux injustices sociales et environnementales, au rythme et aux effets du changement climatique et à l’affaiblissement accéléré des services publics.
Mais les extrêmes droites entretiennent ce ressentiment en désignant des boucs émissaires. Car elles ont besoin que le malheur s’étende : elles en vivent, elles s’en nourrissent. Il leur faut toujours plus de divisions, de fragmentation de la société, de repli sur un passé largement mythifié et une identité nationale fantasmée, d’enfermement dans les murs et les centres de rétention, de frontières barbelées, de rejet de l’autre.
Or, plus on divise, plus on affaiblit. Plus on dresse les travailleurs contre les chômeurs vilipendés comme «assistés», les agriculteurs contre les défenseurs du climat, les Français contre les étrangers, les centres-villes contre les banlieues, les «Parisiens» contre «la terre qui ne ment pas», les «vieux» contre les «jeunes», et plus on aggrave injustices, inégalités, préjugés et discriminations. Et au bout du compte tous et toutes y perdent… sauf les nostalgiques d’un pouvoir autoritaire derrière qui toute la société marcherait au pas." (…)
"Plusieurs centaines de manifestants munis de torches rouges et de parapluies, des visages dissimulés sous des cagoules noires, et haut dans le ciel, des drapeaux floqués de croix celtiques. Arborés lors d’un rassemblement néofasciste organisé à Paris samedi 11 mai, ces symboles ont suscité une vague d’indignation au sein de la gauche, notamment celle du député socialiste Arthur Delaporte.
Le lendemain de la manifestation décriée, l’élu du Calvados annonçait à Libération avoir déposé une proposition de loi visant à interdire, entre autres, la croix celtique, qu’il qualifie de «symbole suprémaciste blanc,ethnodifférentialiste». (…)
Détournement politique
"Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des mouvances d’extrême droite détournent la croix celtique et en font leur nouveau signe de ralliement. Une manière de trouver de nouveaux symboles débarrassés de tout rattachement au fascisme ou au nazisme, contrairement à la croix gammée devenue impossible à arborer.
Pierre Sidos, « un militant catholique intégriste qui considérait que les non-chrétiens n’avaient pas droit de cité dans le pays », commence à l’utiliser dès la fin des années 1940, quelque temps avant la création de son mouvement nationaliste Jeune Nation, raconte Jean-Yves Camus,
Malgré la dissolution de ce mouvement en 1958, la croix celtique subsiste. D’abord reprise par l’Œuvre française – aussi fondée par Pierre Sidos – ainsi que par Les Nationalistes, elle est alors adoptée par d’autres mouvances d’extrême droite italiennes en quête de substituts au faisceau mussolinien." (…)
3 commentaires:
FACE À LA SUFFOCATION PROVOQUÉE PAR LES EXTRÊMES, NE VOUS LAISSEZ PAS DUPER !
Un "faux duel" entre la majorité et le RN
"Réinstaller en permanence ce faux duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, (...) c'est extrêmement dangereux et ça fait suffoquer des millions de Français", estime celui qui mène la liste de gauche la mieux placée dans les sondages.
Interrogé sur sa volonté de débattre avec Gabriel Attal, Raphaël Glucksmann ne répond pas précisément, et estime que "s'ils veulent organiser un débat entre le gouvernement et les oppositions, ils le font après les élections européennes".
"À deux semaines du vote, ce débat (...) entre la droite et l’extrême-droite, entre un Premier Ministre qui n’est pas candidat aux européennes et la tête de liste du RN est un déni de démocratie", insisté Raphaël Glucksmann sur le réseau social X après l'émission. "Nous ne laisserons pas ce faux duel kidnapper les élections."
https://www.francetvinfo.fr/elections/video-elections-europeennes-2024-le-socialiste-raphael-glucksmann-regrette-d-etre-exclu-du-debat-prevu-entre-gabriel-attal-et-jordan-bardella-sur-france-2_6539783.html
Il est grand temps d’ouvrir les yeux !
"Les extrêmes droites, dont la progression se poursuit plus que jamais, exploitent les mécontentements, les ressentiments, les colères. Colères souvent légitimes face à la dégradation du tissu social, à l’arrogance de pouvoirs oligarchiques, et à tant de renoncements face aux injustices sociales et environnementales, au rythme et aux effets du changement climatique et à l’affaiblissement accéléré des services publics.
Mais les extrêmes droites entretiennent ce ressentiment en désignant des boucs émissaires. Car elles ont besoin que le malheur s’étende : elles en vivent, elles s’en nourrissent. Il leur faut toujours plus de divisions, de fragmentation de la société, de repli sur un passé largement mythifié et une identité nationale fantasmée, d’enfermement dans les murs et les centres de rétention, de frontières barbelées, de rejet de l’autre.
Or, plus on divise, plus on affaiblit. Plus on dresse les travailleurs contre les chômeurs vilipendés comme «assistés», les agriculteurs contre les défenseurs du climat, les Français contre les étrangers, les centres-villes contre les banlieues, les «Parisiens» contre «la terre qui ne ment pas», les «vieux» contre les «jeunes», et plus on aggrave injustices, inégalités, préjugés et discriminations. Et au bout du compte tous et toutes y perdent… sauf les nostalgiques d’un pouvoir autoritaire derrière qui toute la société marcherait au pas."
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https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/ne-pas-choisissez-pas-lextreme-droite-pour-exprimer-votre-colere-lappel-de-70-organisations-de-la-societe-civile-pour-les-europeennes-20240513_GDSCUKGSDREHVOLEQYQGHB3KJQ/
"Plusieurs centaines de manifestants munis de torches rouges et de parapluies, des visages dissimulés sous des cagoules noires, et haut dans le ciel, des drapeaux floqués de croix celtiques. Arborés lors d’un rassemblement néofasciste organisé à Paris samedi 11 mai, ces symboles ont suscité une vague d’indignation au sein de la gauche, notamment celle du député socialiste Arthur Delaporte.
Le lendemain de la manifestation décriée, l’élu du Calvados annonçait à Libération avoir déposé une proposition de loi visant à interdire, entre autres, la croix celtique, qu’il qualifie de «symbole suprémaciste blanc,ethnodifférentialiste».
(…)
Détournement politique
"Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des mouvances d’extrême droite détournent la croix celtique et en font leur nouveau signe de ralliement. Une manière de trouver de nouveaux symboles débarrassés de tout rattachement au fascisme ou au nazisme, contrairement à la croix gammée devenue impossible à arborer.
Pierre Sidos, « un militant catholique intégriste qui considérait que les non-chrétiens n’avaient pas droit de cité dans le pays », commence à l’utiliser dès la fin des années 1940, quelque temps avant la création de son mouvement nationaliste Jeune Nation, raconte Jean-Yves Camus,
Malgré la dissolution de ce mouvement en 1958, la croix celtique subsiste. D’abord reprise par l’Œuvre française – aussi fondée par Pierre Sidos – ainsi que par Les Nationalistes, elle est alors adoptée par d’autres mouvances d’extrême droite italiennes en quête de substituts au faisceau mussolinien."
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https://www.la-croix.com/france/manifestation-a-paris-la-croix-celtique-un-symbole-chretien-detourne-par-l-extreme-droite-20240513
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