samedi 2 mars 2024

Une captation d'une mesure de justice au profit des plus gros"

Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Des agriculteurs de la Coordination rurale rassemblés sous l'Arc de Triomphe, des tracteurs sur les Champs-Élysées" :

"Une captation d'une mesure de justice au profit des plus gros"

"En achetant ses terres avec des sociétés distinctes, Arnaud Rousseau multiplie aussi certaines subventions de Bruxelles. Avec quatre sociétés dont il est actionnaire, il perçoit quatre
versements de l'aide aux premiers hectares. "Une captation d'une mesure de justice au profit des plus gros", selon Gilles Luneau, car "cette aide est faite, au départ, pour aider les petites exploitations, et en particulier les bio et les éleveurs, les petites surfaces autour de 70 hectares".

Selon Arnaud Rousseau, ce montage n'est pas fait pour capter plus d'aides de la PAC. Dans le journal en ligne "Réussir", il explique que cette organisation lui permet de sécuriser ses exploitations, comme "n'importe quel chef d'exploitation doit le faire", car "trop de familles se retrouvent dans de très grandes difficultés quand il y a un drame".

Extrait de "Agriculture : pour qui roule la FNSEA ?", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 29 févier 2024.

> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines"."

https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/video-il-fait-le-contraire-de-ce-que-reclame-sa-base-complement-d-enquete-revele-comment-arnaud-rousseau-patron-de-la-fnsea-a-triple-la-surface-de-ses-terres_6395332.html

4 commentaires:

Anonyme a dit…

LES NGT, NOUVEAU GÉNOME DE ROUSSEAU ??

"Aujourd'hui, ces NGT, pour « nouvelles techniques génomiques », sont considérées en Europe comme des OGM. Elles sont manipulées avec prudence, mais la commission européenne veut les déréglementer, à la demande des industriels et de pays comme l'Espagne. La France a donc demandé un rapport à l'Anses, agence de sécurité sanitaire, par ailleurs bête noire de la FNSEA, et pas toujours bien vue au ministère de l'agriculture, mais aujourd'hui, personne, en dehors de ce ministère, n'en a vu la couleur."

Pourquoi ce rapport a-t-il été bloqué ?
Au ministère de l'agriculture, on invoque la crise agricole, l'embouteillage de sujets.

"Ce rapport a été remis en janvier, il sera certainement publié dans les semaines qui viennent. Mais la confédération paysanne a alerté des journalistes au salon de l'agriculture mercredi. Pour elle, depuis la crise, la FNSEA fait la pluie et le beau temps sur l'agenda du ministre, et comme elle réclame la mise sous tutelle de l'Anses, ce n'est pas le moment de publier un rapport de cette agence. Hypothèse.

Sauf que les associations environnementales crient au « scandale », au « dysfonctionnement démocratique ». Et même au conseil d'administration de l'Anses, un membre me le confiait, on considère « anormal que ce rapport rédigé avec de l'argent public soit confisqué, sur un sujet aussi important que ces nouveaux OGM dans notre assiette »."
(…)


https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/planete-verte/planete-verte-du-vendredi-01-mars-2024-5247396

Anonyme a dit…

ROUSSEAU ET LES PRIX DE GROS !

"Le syndicat de l’agrobusiness ne laisse décidément rien au hasard. Après avoir mis des pions dans la banque, l’assurance, les oléoprotéagineux ou le biodiesel, la FNSEA vient de lancer un service destiné à fournir des saisonniers aux agriculteurs français. Jérôme Volle, vice-président du syndicat agricole, a organisé, mercredi, au Salon de l’agriculture, une réunion de présentation du dispositif, fermée au public et aux journalistes."
(…)


https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/290224/travailleurs-saisonniers-du-maghreb-la-fnsea-lance-son-propre-business

Anonyme a dit…

"De nouveau, une centaine de tracteurs ont entouré la plaza de Cibeles à Madrid, lundi 26 février. Alors que les agriculteurs protestent contre la faible rentabilité de leurs exploitations, les difficultés bureaucratiques, la concurrence de pays tiers ou les normes environnementales imposées à Bruxelles, un autre mouvement de fond se produit en Espagne : l’arrivée massive de fonds d’investissement dans les terres agricoles.

En novembre 2023, la société Atitlan a ainsi acheté 800 hectares de pistachiers au groupe agricole castillan Agnbro Capital, portant à 3 200 hectares les exploitations de pistachiers de sa plate-forme agricole Elaia. En septembre 2023, le fonds canadien Fiera Capital, qui gère 120 milliards de dollars (111 milliards d’euros) d’actifs dans le monde, a racheté pour sa part 8 000 hectares d’oliviers au Portugal et en Espagne du groupe Innoliva pour plus de 300 millions d’euros."
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https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/29/en-espagne-les-fonds-d-investissement-achetent-en-masse-des-terres-agricoles_6219285_3234.html

Anonyme a dit…

DE LA BITURE À LA BITE RUDE !

"Emmanuel Macron l’a redit lors de l’inauguration chaotique du Salon de l’agriculture, samedi 24 février, porte de Versailles, à Paris : la France reste une grande nation agricole. La première européenne, souligne même l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui estime la valeur de la production agricole française à 95,5 milliards d’euros en 2023. Un résultat en recul limité de 0,8 % par rapport au record de 2022.

La balance commerciale agricole est également structurellement excédentaire – même si le surplus a fortement chuté en 2023, passant de 4,7 milliards à 1,1 milliard d’euros. En cause : l’éclatement de la bulle spéculative sur les cours des céréales, à un plus haut historique, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Or, les céréales sont le premier poste des exportations françaises en produit brut agricole, permettant d’engranger un surplus de 7,1 milliards d’euros. En élargissant le périmètre à l’ensemble des produits agricoles et agroalimentaires, l’excédent commercial a atteint 6,5 milliards d’euros, en repli de 3,7 milliards d’euros. Les vins et spiritueux pèsent lourd dans la balance, avec un excédent de 14,7 milliards d’euros.

Vins, spiritueux, céréales et produits laitiers sont, en fait, les propulseurs des exportations agroalimentaires françaises. Mais, si elles progressent régulièrement en valeur malgré quelques aléas, les importations, elles aussi, se développent. Cela en raison des achats, hors des frontières hexagonales, de fruits et légumes, de viande mais aussi de poisson, qui affectent la balance commerciale.

Ces emplettes à l’étranger sont à mettre en parallèle avec l’évolution des pratiques alimentaires des Français. Le cas du saumon est, à ce titre, symptomatique. Il y a quelques décennies, ce poisson s’invitait au seul moment des repas de fête, sous sa forme fumée. Désormais, il est omniprésent. En 2021, selon les données de FranceAgriMer, le saumon était le poisson le plus consommé en France. Le groupe norvégien Mowi, leader mondial de la production de saumon, avec des élevages en Norvège mais aussi au Royaume-Uni, inonde le marché. Résultat, les seules importations de saumon pesaient, en 2021, 1,7 milliard d’euros."

Une production d’hiver pas rentable

"De même, la consommation de poulet a bondi. Elle a progressé de près de 40 % en dix ans. Or, cette évolution spectaculaire doit beaucoup aux repas pris hors domicile. Le développement des fast-foods, des sandwicheries, de la restauration collective explique en grande partie cet engouement. Selon l’Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair (Anvol), la part de la consommation à domicile du poulet n’est plus que de 65 % en 2023, contre 92 % en 2005. Or, la courbe d’évolution des importations de volaille suit de près cette tendance. Les enseignes de restauration ont misé sur du produit importé, souvent moins cher à l’achat."
(…)


https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/04/agriculture-les-changements-d-habitudes-alimentaires-des-francais-contribuent-a-la-hausse-des-importations_6219967_3234.html