"En parallèle, Les Soulèvements de la Terre ironisent sur la situation, expliquant dans un communiqué que le collectif ne comptait de toute façon pas répondre favorablement à une invitation élyséenne. « Nous n’aurions pas participé à cette supercherie, mais merci pour le spectacle ! », s’amuse l’organisation. Au sein de l’exécutif, c’est panique à bord. Sur TF1, le ministre Marc Fesneau juge l’invitation « inopportune compte tenu du contexte ».
Le même dénonce « un collectif dont le modèle d’expression est plutôt le cocktail Molotov », raison pour laquelle il affirme : « on ne débat pas avec ces gens-là ». Problème, c’était bien le projet du chef de l’État qui, à en croire France Inter, avait même envisagé de convier le groupe Extinction Rébellion, adepte des actions controversées. « Mieux vaut leur donner la parole dans ce cadre que de subir leurs opérations coup de poing », fait valoir auprès de la radio un proche du président, montrant que l’idée était d’inclure les collectifs environnementaux radicaux pour éviter d’être débordé.
En attendant, la pièce maîtresse de la réponse d’Emmanuel Macron à la crise agricole - à savoir l’existence même d’un grand débat - est compromise, avec le refus de la FNSEA. Le ministre de l’Agriculture concédait dans la matinée n’avoir « aucune certitude » sur le maintien de l’exercice. En parallèle, échaudés par la séquence, des agriculteurs défilent dans Paris au volant de leurs tracteurs, tandis que l’organisateur du Salon de l’Agriculture, Arnaud Lemoine, admet sur RTL : « Il faut être honnête, on n’a jamais autant de crises dans la crise ».
À moins de 24 heures de l’inauguration, la situation devient imprévisible, et l’exécutif semble naviguer à vue. Dans un tweet publié peu avant midi ce vendredi, l’Élysée tente (encore) d’éteindre l’incendie. « Les invitations, travaillées avec l’organisation du salon, concernent les agriculteurs, les syndicats agricoles, les industries agroalimentaires, les distributeurs et les associations environnementales représentées dans les instances », insiste la présidence de la République, qui assure que Les Soulèvements de la Terre « n’ont été ni conviés ni contactés ».
Selon ce même communiqué, l’hypothèse qui a mis le feu aux poudres résulte « d’une erreur faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement », alors que, comme dit plus haut, l’entourage présidentiel a plusieurs fois été relancé à ce sujet. Et que plusieurs journalistes chargés du suivi de l’exécutif maintiennent que la participation du collectif a bien été discutée entre l’Élysée et l’organisation du Salon.
Quoi qu’il en soit, la confusion n’a fait qu’aggraver la situation en ajoutant de la crise à la crise, alors que le chef de l’État comptait justement sur le Salon de l’Agriculture pour panser les plaies et espérer tourner la page. En fin de journée, Emmanuel Macron a annoncé finalement qu’il renonçait à l’exercice. « Les syndicats agricoles ont voulu que ce salon ne soit pas ’un salon comme les autres’. Ils avaient voulu un ’débat’ ouvert. Ils en demandent aujourd’hui l’annulation. Dont acte », a publié sur X le chef de l’État. Au football, on appelle ça marquer contre son camp."
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GAILLOT ET ROUSSEAU ET FESNEAU EN MODE MOLOTOV...
« On ne débat avec ces gens-là »
"En parallèle, Les Soulèvements de la Terre ironisent sur la situation, expliquant dans un communiqué que le collectif ne comptait de toute façon pas répondre favorablement à une invitation élyséenne. « Nous n’aurions pas participé à cette supercherie, mais merci pour le spectacle ! », s’amuse l’organisation. Au sein de l’exécutif, c’est panique à bord. Sur TF1, le ministre Marc Fesneau juge l’invitation « inopportune compte tenu du contexte ».
Le même dénonce « un collectif dont le modèle d’expression est plutôt le cocktail Molotov », raison pour laquelle il affirme : « on ne débat pas avec ces gens-là ». Problème, c’était bien le projet du chef de l’État qui, à en croire France Inter, avait même envisagé de convier le groupe Extinction Rébellion, adepte des actions controversées. « Mieux vaut leur donner la parole dans ce cadre que de subir leurs opérations coup de poing », fait valoir auprès de la radio un proche du président, montrant que l’idée était d’inclure les collectifs environnementaux radicaux pour éviter d’être débordé.
En attendant, la pièce maîtresse de la réponse d’Emmanuel Macron à la crise agricole - à savoir l’existence même d’un grand débat - est compromise, avec le refus de la FNSEA. Le ministre de l’Agriculture concédait dans la matinée n’avoir « aucune certitude » sur le maintien de l’exercice. En parallèle, échaudés par la séquence, des agriculteurs défilent dans Paris au volant de leurs tracteurs, tandis que l’organisateur du Salon de l’Agriculture, Arnaud Lemoine, admet sur RTL : « Il faut être honnête, on n’a jamais autant de crises dans la crise ».
À moins de 24 heures de l’inauguration, la situation devient imprévisible, et l’exécutif semble naviguer à vue. Dans un tweet publié peu avant midi ce vendredi, l’Élysée tente (encore) d’éteindre l’incendie. « Les invitations, travaillées avec l’organisation du salon, concernent les agriculteurs, les syndicats agricoles, les industries agroalimentaires, les distributeurs et les associations environnementales représentées dans les instances », insiste la présidence de la République, qui assure que Les Soulèvements de la Terre « n’ont été ni conviés ni contactés ».
Selon ce même communiqué, l’hypothèse qui a mis le feu aux poudres résulte « d’une erreur faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement », alors que, comme dit plus haut, l’entourage présidentiel a plusieurs fois été relancé à ce sujet. Et que plusieurs journalistes chargés du suivi de l’exécutif maintiennent que la participation du collectif a bien été discutée entre l’Élysée et l’organisation du Salon.
Quoi qu’il en soit, la confusion n’a fait qu’aggraver la situation en ajoutant de la crise à la crise, alors que le chef de l’État comptait justement sur le Salon de l’Agriculture pour panser les plaies et espérer tourner la page. En fin de journée, Emmanuel Macron a annoncé finalement qu’il renonçait à l’exercice. « Les syndicats agricoles ont voulu que ce salon ne soit pas ’un salon comme les autres’. Ils avaient voulu un ’débat’ ouvert. Ils en demandent aujourd’hui l’annulation. Dont acte », a publié sur X le chef de l’État. Au football, on appelle ça marquer contre son camp."
https://www.huffingtonpost.fr/politique/video/avant-le-salon-de-l-agriculture-comment-l-elysee-a-sabote-l-idee-d-emmanuel-macron-pour-sortir-de-la-crise_230247.html
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