jeudi 14 septembre 2023

Saint-Jean du Gard : la destruction du patrimoine ?

Saint-Jean du Gard : la destruction du patrimoine ? 

Le 8 septembre s'est ouverte à la mairie de Saint-Jean-du-Gard une
enquête dite "publique", dont la publicité est cependant restée très
discrète.

L'intitulé de son sujet : "Création d'une voie publique près de la rue
de Robiac" n'a pas dû évoquer grand chose à ceux qui ont lu les
affichages récemment mis en place, si par hasard ils sont tombés dessus.

Et pourtant les travaux envisagés vont changer considérablement le
paysage saint-jeannais.

De quoi s'agit-il ?

La municipalité envisage d'acquérir le terrain noté ER 55 sur le plan

local d'urbanisme, terrain actuellement entièrement végétalisé (voir en
pièce jointe extrait du PLU et vue du terrain) pour un projet de
construction qui associe école maternelle et gare routière.

Le terminus des autocars sera aménagé au bord de la route
départementale, l'école maternelle en fond de parcelle, avec une voie de
circulation pour les automobiles faisant le tour des bâtiments.

Est-il judicieux de bétonner ainsi cette zone humide qu'il conviendrait
de préserver au maximum ? Pouvons-nous penser qu'un tel projet prend
vraiment en compte l'intérêt des enfants ?

Quant à l'actuelle rue de Robiac, elle disparaît dans toute la partie
qui longe les parcelles 884 et 887. Concrètement, cela signifie la
destruction d'éléments anciens, vestiges de l'histoire de Saint-Jean,
qui se trouvent sur le parcours du sentier de randonnée montant au pic
d'Arbousse : il ne restera rien du mur oriental de la ruelle jusqu'au
portail en pierre inclus (voir photos). 


Principal bénéficiaire de cette destruction : l'entreprise Gédimat, qui

sera autorisée à acquérir les parcelles 884 et 887.

L'achat du terrain par la municipalité ne se fera qu'après l'obtention
du permis de construire, qui, en raison des différentes obligations
administratives, n'interviendra probablement pas avant janvier 2024.
Nous avons jusqu'au 22 septembre pour consulter le dossier à la mairie
et formuler un avis écrit.

Il serait également souhaitable de venir nombreux pour rencontrer
l'enquêteur, qui sera présent en mairie le vendredi 22 après-midi de 14
à 17H.

Toute information, proposition de rencontre ou suggestion d'action
collective sont les bienvenus.

N'hésitez pas à faire circuler ce message.

Des habitant.es de Saint-Jean-du-Gard

robiac2023@laposte.net

1 commentaire:

Anonyme a dit…

« On ne peut pas répondre que par des tirs! »

"Pour l’heure, ces premiers éléments du plan loup ne satisfont ni la Confédération paysanne, ni les associations de protection de la nature. L’organisation agricole avait réclamé, sans l’obtenir, que l’ensemble du territoire français soit placé en cercle 3 (des zones possibles d’expansion géographique du loup) et devienne ainsi éligible au financement de certains moyens de protection, tels que chiens de protection et accompagnement technique.

« L’acquisition et la mise en place d’un chien de protection sont très longues, explique Annabelle Würbel, de la commission prédation. Or les loups vont inéluctablement être présents dans toute la France, ce n’est qu’une question de temps. »

Dans la même logique, le syndicat regrette que les élevages bovins ne soient toujours pas considérés comme protégeables dans ce nouveau plan, et ne puissent donc pas recevoir d’aide financière de l’État pour la mise en place de ces dispositifs de défense. « 6 000 bovins ont été tués par le loup en Espagne l’année dernière. Il y a eu des centaines d’attaques en France. On ne dit pas qu’il y a une solution miracle, mais on ne peut pas répondre que par des tirs ! » s’insurge l’éleveuse de chèvres dans la Drôme.

«Les mesures létales ne fonctionnent pas»

Une indignation que partage Marion Fargier, juriste à l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) : « On peut tuer des loups pendant des décennies, les éleveurs seront toujours mécontents parce qu’on aura beau tuer deux ou trois individus d’une meute, les autres continueront à aller se servir dans le troupeau. Il faut mettre le paquet sur l’étude et la mise en œuvre des moyens de protection et pas sur les mesures létales qui, de fait, ne fonctionnent pas. » Pour ce plan loup, l’association a demandé une étude sur l’efficacité des tirs et les prélèvements, ainsi que le retour des tirs d’effarouchement. Elle n’a obtenu ni l’un, ni l’autre.

« On n’est plus dans la protection du troupeau, mais bien dans le fait de tuer des loups. Voilà », conclut abruptement Sandrine Andrieux, de l’association de protection des prédateurs Ferus. Qui s’interroge sur le timing de cet acharnement sur le canidé sauvage. « En général, que ce soit en France, en Italie ou en Allemagne, c’est la droite voire l’extrême droite qui fait la chasse au loup. Ça marche pour les élections. C’est très grave à l’heure où la biodiversité s’effondre. » Le canidé serait-il le premier perdant des élections européennes de 2024 ?"


https://reporterre.net/Le-gouvernement-simplifie-les-tirs-contre-le-loup